On se lance.

On sait que les capsules pédagogiques servent à guider un apprentissage concret et souvent problématique pour l'adulte; elles seront donc visionnées à plusieurs reprises. On n'hésitera pas alors pour diviser une notion ou une explication complexe en étapes courtes et simples; parfois en la répartissant sur quelques capsules. À cet effet, voici quelques recommandations d'usage.

Les courtes vidéos sont beaucoup plus efficientes. L'attention des adultes diminue fortement après 4 minutes. Faire court : 3 minutes max, il s’agit de LA recommandation essentielle!
Les explications/modélisations écrites ou dessinées en direct au TBI et commentées à l'audio sont très bien reçues par les adultes, car elles leur permettent de suivre en détail la pensée de leur enseignant.
Selon l'objectif visé, les capsules qui mixent l'enseignant filmé et un travail à l'ordinateur peuvent être plus motivantes que celles sans la présence visuelle de l'enseignant. En contrepartie, la personne et l'environnement visuel peuvent devenir une source de distraction.
Les vidéos où l'enseignant parle avec enthousiasme, avec un débit lent mais soutenu, sont plus stimulantes que d'autres, disons plus atones.
Les pauses et les silences méritent aussi d'être exploités pour marquer un temps d'arrêt après (ou avant) un point essentiel de la capsule.
Évidemment, on n'hésite pas à recommencer si le résultat ne nous satisfait pas. Cependant, les capsules n'ont pas besoin d'être parfaites, l'adulte se sentira plus interpellé par une capsule naturelle qu'il sait créée par son enseignant que par un produit hyperléché mais impersonnel, si hollywoodien soit-il!

Les préparatifs

Est-ce que ça existe déjà?

Vérifier la présence de capsules existantes dans Internet, certaines pouvant être réutilisables pour la notion à présenter.
Prendre un instant pour visionner d'autres capsules sur le même sujet afin de trouver des pistes d'inspiration, ou de celles à éviter...

Quelle est la cible d'apprentissage de la capsule?

Pourquoi faire cette capsule?
- Pour aider l'élève à démarrer dans son cours?
- Pour faire le point une fois rendu à une certaine étape de la progression?
- Pour compléter/reformuler des explications lacunaires dans le cahier?
- Pour donner un exemple de démarche?
- Pour soutenir une correction?
Limiter la capsule à une ou quelques notions (savoir déclaratif/procédural, résolution d'un problème, brève tâche, etc.). Au besoin, des capsules complémentaires pourront s'ajouter ultérieurement.
Découper en étapes la démarche pédagogique à présenter.
Penser ces étapes en termes de stratégies à appliquer et de compétences à développer/solidifier.
Préparer à l'avance le matériel didactique (textes, tableaux, formules, etc.).
Rédiger un texte concis de que que l'on veut dire; les points de forme sont un bon départ.
Selon le cas, préparer un exemple du résultat attendu.

Scénariser la capsule?

Pas nécessairement. Mais pour accélérer les processus de conception et de réalisation, se doter d'un canevas, aussi succinct soit-il, nous fera gagner en temps et nous évitera bien des reprises. Si vous le souhaitez, utilisez le canevas qui suit afin de scénariser votre capsule. Le texte de bleu vêtu n'est là que pour servir d'exemple; supprimez-le et remplacez-le par vos propres informations.

Scenario

La composition de l'image

Sans vouloir entrer trop avant dans les règles de composition de l'image, voici quelques indications qui pourront nous servir de référence.

La règle des tiers

En composition, on divise généralement une image en six parties où s’appliquent deux lignes verticales et deux lignes horizontales. Ces lignes, dites lignes de force, se croisent en quatre points appelés points de force, ici entourés de rouge.

Ces points sont les fondements de la composition de l’image. C’est à partir d’eux que l’œil a tendance à lire l’image en la balayant d'un Z imaginaire; comme représenté ici avec les pointillés noirs. Ainsi, lorsqu'on aura à disposer des éléments séquentiels à l'écran, on préférera les aligner selon ces lignes et les répartir en se guidant sur ces points de force.

La simplicité volontaire

Une des erreurs les plus courantes consiste à surcharger son image. Même si on doit faire passer un message, aussi complexe soit-il, la capture d'écran doit être épurée pour attirer l’œil sur la notion, la procédure ou la stratégie à présenter.

Ainsi, et dans la mesure du possible, on ne conservera dans le cadre de capture que les éléments réellement essentiels au propos filmé.
Exit les fonds d'écran bigarrés et le florilège d'icônes sur le bureau; on leur préférera un fond d'écran vierge et de blanc immaculé.
Enfin, on évitera de disposer des éléments visuels importants près des bordures de la zone de capture et, si on apparaît en vignette, derrière l'espace de cette dernière (habituellement dans le coin inférieur droit).

Tout l'écran ou juste la fenêtre?

Lorsque la capsule concerne une capture manuscrite au TBI, on préférera capturer tout l'écran (de toutes façons, l'Enregistreur SMART capture la totalité de l'écran). On aura évidemment pris soin de maximiser l'application à la taille de l'écran et, si on utiliser le SMART Notebook, de masquer sa barre latérale.
Lorsque la capsule porte sur l'utilisation d'un logiciel, on préférera capturer uniquement le contenu de la fenêtre du logiciel. À cet effet, on décidera de la dimension de la fenêtre en tenant compte du contenu à présenter et on lui ajustera la taille de la fenêtre de capture (Screencast-O-Matic, permet d'ajuster facilement sa fenêtre de capture à la dimension de son choix).
Derrière tous nos choix, on se rappellera que l'adulte utilisera probablement son téléphone cellulaire pour visualiser la capsule.

Le cadrage

Si la capture ne concerne que l'écran, on cadrera soit uniquement la fenêtre de l'application, soit la totalité de l'écran. Toutefois, si l'on désire créer un lien entre l'enseignant et l'élève, on devra nous aussi apparaître à l'écran; soit en accaparant l'espace entier de l'écran, soit en apparaissant sous la forme d'une vignette accompagnant la présentation (voir page suivante).
Si le besoin pédagogique nous pousse à apparaître seul à l'écran, on optera pour un plan rapproché poitrine ou rapproché taille. Si le besoin pédagogique nous incite à apparaître en vignette, on privilégiera le gros plan.
Dans tous les cas, on s'assurera que la caméra est à la hauteur des yeux et que le visage apparaît dans son intégralité.

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