Les tarifs douaniers

« Le tarif protecteur que nous avions nous a sauvés. [...] Nous nous sommes efforcés d'empêcher, autant que possible, les grandes nations d'écouler leurs marchandises à vil prix sur nos marchés. [...] Les faillites en Canada ont été moins nombreuses chaque année [...]. La politique que le gouvernement a inaugurée en I879 - la politique nationale- ne consistait qu'en ceci : elle admettait en franchise, autant que possible, tous les articles qui, à cause de notre climat, ou pour d'autres raisons, nous ne pouvions manufacturer en Canada; elle voulait que la matière brute qui pouvait être fabriquée ici fut importée sans droit, et que les articles que le Canada pouvait produire d'une manière profitable, fussent sujets à des droits [...].»

Le tarif protecteur

Discours de Sir John A. Macdonald, 8 octobre 1886, Ottawa, p. 11.

Source

ASPECTS

Social

Politique & Économique

En 1878, pour assurer un redressement de l'économie canadienne, le gouvernement libéral-conservateur propose la mise en place d'une politique tarifaire, volet de sa politique nationale. La politique tarifaire favorise l’industrialisation et entraîne aussi une augmentation de la production de blé, ce qui contribue à établir un nouveau marché intérieur, en reliant le Canada à la Colombie-Britannique, et à définir un marché extérieur, par la vente des surplus aux États-Unis.

La politique se développe en trois points:

-Imposer une taxe de douane sur les produits étrangers;

-Importer à peu de frais les matières premières nécessaires;

-Favoriser la production canadienne grâce à un prix plus bas.

La mise en place de tarifs plus élevés sur les produits fabriqués à l'étranger assure une protection des produits canadiens. Cela entraîne aussi une augmentation des prix sur les produits étrangers, vendus au Canada. Cette taxe apporte une source de revenu pour le gouvernement fédéral et assure le financement du chemin de fer transcontinental.

Culturel

Territorial

Scientifique & Technique

Extraits

Cette chambre estime que le bien-être des Canadiens exige une politique nationale qui, par un ajustement approprié des tarifs, va faire bénéficier et renforcer les secteurs agricole, minier, manufacturier ainsi que les autres intérêts du Dominion ; que cette politique va retenir au Canada des milliers de nos paysans qui sont maintenant obligés de s'expatrier en quête d'emploi qu'ils ne peuvent trouver chez eux, va rétablir la prospérité dans nos industries qui cherchent péniblement à percer et qui sont si déprimées, va empêcher que le Canada ne devienne un marché sacrifié, va encourager et développer un commerce actif inter-provincial et en bougeant comme cela devrait être, vers la direction d'une réciprocité de tarifs avec nos voisins tels que les divers intérêts du Canada l'exigent, va éventuellement profiter largement à ce pays.

Discours du premier ministre, 1879: https://www.erudit.org/en/journals/ei/1900-v1-n1-ei3067/703664ar.pdf

Critique externe -3QPOC

Critique interne -3QPOC

Qui?

Le gouvernement fédéral et les producteurs canadiens.

Pourquoi?

La politique tarifaire, dans le cadre de la politique nationale, est une stratégie adoptée par le gouvernement pour sortir le pays d'une crise économique. Pour y arriver, le gouvernement espère protéger l'économie canadienne et encourager l'achat à l'échelle nationale. Le gouvernement souhaite également trouver une source de revenu pour financer la construction du chemin de fer transcontinental.

Quoi?

Augmentation des droits de douanes sur les produits fabriqués à l'étranger. Comme le démontre le document, cela assure une protection de l'économie canadienne.

Où?

Au Canada

Quand?

La politique tarifaire fait partie de la politique nationale proposée par Macdonald et le Parti libéral-conservateur en 1878. La politique tarifaire sera officiellement introduite dans le budget de 1879, après le retour de Macdonald au pouvoir.

Comment?

Comme le soutient le premier ministre dans le document, la politique nationale veut protéger l'économie canadienne contre « le vil prix» des produits étrangers. Pour y arriver, le gouvernement augmente les droits de douanes et diminue les frais l'importation des matières premières essentielles à la production canadienne.