Savoir anticiper, saisir ou provoquer des opportunités repose sur un état d’esprit (optimisme, curiosité, confiance en soi), des comportements (observation, « réseautage ») et des capacités d’ordre cognitives (pensée latérale, associations d’idées…). Contrairement au mythe du « génial créatif », tout le monde est capable de savoir saisir des opportunités, à condition de respecter certains principes.
« Mieux vaut prendre le changement par la main avant qu’il ne nous prenne à la gorge » (W. Churchill)
Face à une menace, l’être humain a 3 réactions instinctives : combattre, se soumettre ou fuir. Toutes sont déclenchées par la peur. Or la peur n’a pas pour objectif de nuire mais de faire réagir. Aussi vaut-il mieux apprendre à tirer parti de ses peurs et de ses doutes plutôt que de se positionner en victime ou les ignorer. Si la peur inquiète, elle peut être aussi le messager de la nécessité de changer. Face à l’incertitude, il convient d’évoluer, de se réinventer, d’innover.
« Tout le monde savait que c’était impossible à faire. Puis un jour quelqu’un est arrivé qui ne le savait pas, et il l’a fait » (W Churchill)
Attitude: être curieux, observer les « signaux faibles », faire preuve d’optimisme.
Quels points communs existe-t-il entre le four à micro-ondes, la pénicilline, le viagra, l’aspartame, le téflon ou encore le post-it ? Toutes ces inventions ont été trouvées alors qu’on ne les recherchaient pas. Certaines alors que leurs créateurs cherchaient autre chose, d’autres par hasard.
Si les entreprises peuvent organiser des « espace-temps » dédiés à la recherche d’idées (séances de brainstorming…), elles doivent avant tout s’émanciper de leurs préjugés, privilégier l’exploration au détriment de la prévision, mobiliser le plus grand nombre d’acteurs (internes ou externes à l’entreprise) et tester en réel la création de valeur des nouvelles idées.
Trouver de nouvelles idées suppose déjà de déjouer les freins à l’innovation (L’expérience, la pression extérieure, la pression structurelle, la pression financière, la pression sociale, le raisonnement, les préjugés).
« L’homme raisonnable s’adapte au monde. Celui qui est déraisonnable persiste à vouloir adapter le monde à lui. Aussi tout progrès dépend-il de l’homme déraisonnable » (G.B. Shaw)
« Le véritable voyage de découverte ne consiste pas à chercher de nouveaux paysages mais à avoir de nouveaux yeux » – M. Proust
« Aucun de nous ne sait ce que nous savons tous, ensemble » – Euripide
Si trouver de nouvelles idées repose par une meilleure analyse des signaux faibles, elles peuvent également provenir de l’entreprise. Manager l’innovation repose sur sa capacité d’innovation managériale et plus particulièrement sur son aptitude à « libérer la créativité » et « mobiliser l’intelligence collective ». Il appartient à chaque dirigeant de créer les conditions de l’innovation et il existe de nombreuses approches en la matière.
Inviter chaque collaborateur à exprimer de nouvelles idées.
Chaque chef d’entreprise attend de ses collaborateurs qu’ils soient sources d’innovation. Encore faut-il qu’il leur en donne les moyens. Il existe de nombreuses démarches visant à autoriser l’expression d’idées. Elles peuvent être regroupées en 4 familles et structurées autour de 2 axes : individuel /collectif & cadré/libre.
S’inspirer de fonctionnements d’entreprises innovantes.
Positionner l’innovation au cœur de l’entreprise.
Tirer parti du bon sens collectif pour affiner ses prédictions.
Il semble que nos modèles de prévision soient devenus inopérants dans un environnement en permanente mutation. Pour preuve, les meilleurs experts se sont révélés incapables de prévoir la crise des subprimes, les attentats du 11 septembre 2001 ou encore la révolution des printemps arabes, et récemment, la pandémie...
Si le recours aux experts reste pertinent dans certains domaines, le recours au bon sens collectif peut s’avérer plus que précieux, notamment en ce qui concerne la prédiction et les choix à faire dans des situations complexes ou inhabituelles. Mais comment des non spécialistes pourraient-ils faire des prévisions plus justes que des experts ? Tout simplement parce que chacun à son niveau dispose d’informations qui échappent aux canaux de reporting traditionnels.
« Je n’ai pas échoué. J’ai simplement trouvé 10.000 solutions qui ne fonctionnent pas » (Thomas Edison)
"Fail. fail again. fail better." (Samuel Beckett)
« Le génie est fait d’1% d’inspiration et de 99% de transpiration » (Albert Einstein)
Considérer l’échec comme un des éléments de la réussite
Apprendre de ses échecs
Tirer parti des contraintes et des obstacles
Rechercher les compétences qui manquent