Un accouplement original

Date de publication : May 03, 2016 8:26:11 AM

Il y a environ 340 millions d’années, les ancêtres des odonates furent parmi les premiers insectes à être capable de voler. Leur taille parfois gigantesque au regard de nos libellules actuelles, pouvait atteindre 70 centimètres de longueur pour une envergure avoisinant un mètre.

Les libellules et demoiselles s’accouplent dans une position nommée communément la roue. Cette position est facilement reconnaissable dans la mesure où le mâle et la femelle réalisent, en courbant leur deux corps, une figure en forme de cœur.

Le mâle saisit la femelle par la tête avec l’extrémité de son abdomen. Celle-ci va chercher avec l’extrémité de son abdomen recourbé le sperme du mâle, contenu dans son second segment abdominal La roue d'accouplement peut durer selon les espèces entre une minute et plusieurs heures.

Histoire de la libellule

Elles étaient si bien, dans le fond de l'étang, les petites larves. Elles formaient un groupe de trois amies, inséparables. Elles n'étaient pas les seules, bien sûr, il y en avait d'autres. Elles avaient d'ailleurs remarqué que, de temps en temps, certaines quittaient l'étang, s'élevant et disparaissant à tout jamais. Que leur arrivait-il donc ? Parlant de tout cela, nos trois amies se firent l'une à l'autre la promesse que, si un jour cela leur arrivait, elles feraient signe aux autres pour les informer de ce qui se passe là-haut.

Et ce jour arriva. L'une d'entre elles s'éleva, s'éleva... Elle tomba dans un profond sommeil et lorsqu'elle ouvrit les yeux, elle découvrit un monde merveilleux : soleil, arbres, fleurs... Elle avait quitté l'étang. Et quelles transformations en elle ! Elle avait même des ailes toutes transparentes. Elle qui, jusque-là, n'avait fait que nager entre deux eaux pouvait maintenant voler en plein ciel. Après ce moment d'immense joie, elle se souvint de sa promesse. Elle voulut faire signe à ses amies. Avec sa petite tête, elle fit des ronds sur l'eau, comme si des gouttelettes tombaient à la surface. Les amies du fond de la mare les remarquèrent. «Que se passe-t-il donc ? Il ne pleut pas, et pourtant, il y a les petits cercles... » Notre amie, voyant qu'elle n'était pas comprise, essaya une autre technique : elle se mit à cueillir des feuilles et les sema à la surface. « Tiens, voilà maintenant des feuilles qui tombent, et ce n'est pas encore l'automne... » Comment donc communiquer si aucun des signes n'est compris ? se demande notre évadée. Fallait-il qu'elle plonge elle-même ? Mais ses copines larves n'avaient jamais vu une libellule. Elle n'aurait pas cru que c'était l'ancienne larve qui leur rendait visite.

Décidément, il n'est pas facile de parler aux autres d'un lieu où ils n'ont pas encore été. Il faudra donc que ses amies attendent leur propre transformation pour comprendre.