Lettre au Ministère de l'Environnement

Lugrin, le 10/04/2016

Madame Ségolène ROYAL

Ministre de l’Ecologie, du Développement durable et de l’Energie

246, boulevard Saint-Germain

75007 Paris

Objet : demande d'intervention auprès de la Préfecture de Haute -Savoie

Références : - notre lettre du 10 décembre 2013

- votre lettre du 16 janvier 2015

- notre lettre à la préfecture de Haute Savoie du 11 décembre 2015

- la lettre du Maire de Lugrin à l'entreprise Bochaton 15 décembre 2009

- arrêté n° 2013351-002 du 17 décembre 2013

Madame la Ministre,

Par courrier du 16 janvier 2015, vous m’indiquez que mes réclamations concernant les conditions dans lesquelles la Société Bochaton exploite une carrière à Lugrin (Haute Savoie) avaient été transmises au Préfet de Haute Savoie.

Or, depuis cette date, la Préfecture est restée inerte face aux agissements de la société Bochaton.

En fait il y a bien eu le 17 décembre 2013 l'arrêté n°2013351-0002 demandant à la société Bochaton de faire une étude d'impact, de danger et d'une mise à jour de son activité par rapport à la nomenclature des installations classées depuis 1969. Cependant rien a changé, les nuisances sont toujours les mêmes.

Elle n’a pas, non plus, pris contact avec notre association.

Doit-on en conclure que la Société Bochaton, dont l'exploitation est particulièrement nuisible à la santé de ses riverains et à l’environnement ambiant, bénéficie de complaisances à la préfecture puisque l'arrêté de 2013 n'a eu aucun effet sur la façon d'exploiter. S’agit-il d’une simple vacuité des services chargés de contrôler cette ICPE ?

Il semble, en tous cas, que l'administration et les élus soient dans l'incapacité de faire appliquer la loi à Lugrin.

Le bruit et les poussières engendrées par le concassage mettent en danger la santé des riverains de la carrière qui s’apprêtent à faire examiner leurs enfants par un pneumologue.

En espérant que vous serez (plus que notre association) entendue par la Préfecture de Haute Savoie, Veuillez agréez madame la Ministre l'expression de ma sincère considération.

le Président

René PICOT