Nous demandons le baptême pour notre enfant. Le jour du baptême, nous proclamerons notre foi ! Qu'est-ce que croire ? en Qui ? Pourquoi ?
Comment avons-nous reçu le message de Jésus Christ ? comment en vivre au quotidien ? que va recevoir mon enfant par le baptême ?
La prière des enfants de Dieu,
reçue du Christ
Qu'est-ce que la Bible,
Parole de Dieu ?
Comment est-elle structurée ?
A Viroflay, nous désirons une paroisse qui permette la rencontre avec le Seigneur et la croissance de chacun et de la communauté selon les 5 essentiels de la vie chrétienne : être fils, frères, disciples, serviteurs et témoins. ["Vision" pour notre Paroisse]
"Chers parents,
Vous amenez vos enfants au baptême, et c’est le premier pas du devoir que vous avez, le devoir de la transmission de la foi.
Mais nous avons besoin de l’Esprit Saint pour transmettre la foi, seuls nous ne pouvons pas. Pouvoir transmettre la foi est une grâce de l’Esprit Saint, la possibilité de la transmettre; et c’est pour cela que vous amenez vos enfants ici, pour qu’ils reçoivent l’Esprit Saint, qu’ils reçoivent la Trinité — le Père, le Fils et le Saint-Esprit — qui habitera dans leurs cœurs.
Je voudrais vous dire seulement une chose, qui vous concerne: la transmission de la foi ne peut se faire qu’«en dialecte», dans le dialecte de la famille, dans le dialecte du père et de la mère, du grand-père et de la grand-mère. Ensuite viendront les catéchistes qui développeront cette première transmission, avec des idées, avec des explications... Mais n’oubliez pas cela: elle se fait «en dialecte», et s’il manque le dialecte, si à la maison, on ne parle pas cette langue de l’amour entre les parents, la transmission n’est pas si facile, elle ne pourra pas se faire. N’oubliez pas. Votre devoir est de transmettre la foi, mais de le faire avec le dialecte de l’amour de votre maison, de la famille.
Eux aussi [les enfants] ont leur «dialecte», qu’il nous fait du bien d’entendre! Maintenant, ils sont tous silencieux, mais il suffit que l’un d’eux donne le ton et tout l’orchestre suit! Le dialecte des enfants! Et Jésus nous conseille d’être comme eux, de parler comme eux. Nous ne devons pas oublier cette langue des enfants, qui parlent comme ils le peuvent, mais qui est la langue qui plaît tant à Jésus. Et dans vos prières, soyez simples comme eux, dites à Jésus ce qui vient dans votre cœur comme eux le disent. Aujourd’hui, ils le diront en pleurant, oui, comme le font les enfants. Le dialecte des parents qui est l’amour pour transmettre la foi, et le dialecte des enfants qui doit être accueilli par les parents pour grandir dans la foi.
A présent, nous allons continuer la cérémonie; et s’ils commencent à faire un concert, c’est parce qu’ils ne sont pas installés confortablement, ou qu’ils ont trop chaud, ou qu’ils ne se sentent pas à l’aise, ou qu’ils ont faim... S’ils ont faim, allaitez-les, sans peur, donnez-leur à manger, parce que cela aussi, c’est un langage d’amour."
FÊTE DU BAPTÊME DU SEIGNEUR, CÉLÉBRATION DE LA MESSE ET BAPTÊME D'ENFANTS,
HOMÉLIE DU PAPE FRANÇOIS, Chapelle Sixtine, dimanche 7 janvier 2018
Pape François, 20 octobre 2019
Le baptême est le commencement de la vie nouvelle ! Mais que veut dire vie nouvelle ? La vie nouvelle du baptême n’est pas nouvelle comme lorsque nous travaillons ou lorsque nous déménageons dans une autre ville et disons : j’ai commencé une nouvelle vie. Dans ces cas, certes, la vie change, peut-être beaucoup, elle est différente de la vie précédente : meilleure ou pire, plus intéressante ou plus fatigante, selon les cas. Les conditions, le contexte, les collègues, les connaissances, peut-être même les amitiés, la maison, le salaire, sont différents. Mais ce n’est pas une vie nouvelle, c’est la même vie qui continue.
La vie nouvelle du baptême est différente aussi d’un changement radical dans nos sentiments à cause d’une rencontre amoureuse ou d’une déception, d’une maladie, d’un imprévu important.
Des choses de ce genre peuvent nous arriver comme un séisme, intérieur et extérieur : elles peuvent changer les valeurs, les choix de fond : affections, travail, santé, service envers les autres… Avant, l’on pensait peut-être à sa carrière, et puis l’on commence à faire du volontariat, même jusqu’à faire de sa vie un don pour les autres ! Avant l’on ne pensait pas à construire une famille, puis l’on expérimente la beauté de l’amour conjugal et familial.
Ces changements aussi, qui sont grands, extraordinaires, sont encore “seulement” des transformations. Ce sont des changements qui nous conduisent à une vie plus belle et plus dynamique, ou plus difficile et plus fatigante. Ce n’est par hasard que – quand nous les racontons – nous utilisons toujours le plus et le moins. Nous disons qu’ils ont rendu notre existence plus belle, plus joyeuse, passionnante. C’est parce que nous faisons encore des comparaisons entre des choses plus ou moins similaires, comme si nous mesurions les choses sur une échelle de valeur. Auparavant la joie de cette vie était de 5, maintenant elle est de 7 ; la santé était avant à 9, aujourd’hui elle est à 4. Le chiffres changent, mais pas la substance de la vie !
Mais la vie nouvelle du baptême n’est pas nouvelle seulement par rapport au passé, à la vie précédente, à la vie d’avant. Nouvelle ne veut pas dire récente, elle ne signifie pas qu’il y eu une modification, un changement.
La vie nouvelle dont parle saint Paul dans ses lettres nous rappelle le commandement nouveau de Jésus (Cf. Jn 13, 34) ; elle nous rappelle le vin nouveau du Royaume (cf. Mc 14, 29), le chant nouveau que les sauvés chantent devant le trône de Dieu (Cf. Ap 5, 9) : des réalités définitives, dirions-nous, avec un mot théologique, eschatologique.
Alors nous comprenons que pour la vie nouvelle il n’est pas possible de faire des comparaisons. Peut-on comparer la vie et la mort, ou la vie avant et après la naissance ? Le Christ ne s’est pas fait l’un de nous, il n’a pas vécu sa Pâques de passion, de mort et de résurrection pour “améliorer” notre vie, pour la rendre plus belle, plus savoureuse, plus longue, plus intense, plus facile ou plus heureuse. Il est venu – comme il nous l’a dit – afin que nous ayons la vie en abondance (cf. Jn 10, 10).
C’est la vie nouvelle, la vie que Dieu le Père nous offre au baptême. Elle est nouvelle parce qu’elle est une autre vie par rapport à la nôtre, parce qu’elle est sienne, c’est la vie même de Dieu. C’est le grand don qu’il nous a fait et que nous fait Jésus ! Participer à l’amour du Père, du Fils et du Saint Esprit. Participer à l’amour qu’ils ont pour tous les hommes et pour toute la création. La vie nouvelle est la vie de Dieu donnée à tous !
Depuis toujours, nous les chrétiens, nous avons cherché des images et des symboles pour exprimer cet immense cadeau. Nous sommes si différents, mais nous sommes une seule chose, nous sommes l’Eglise. Et cette unité est celle de l’amour, qui ne nous contraint pas, ne nous humilie pas, ne nous limite pas, mais nous renforce, nous construit tous ensemble et nous rend amis.
Jésus a une très belle expression dans l’Évangile : « Or, la vie éternelle, c’est qu’ils te connaissent, toi le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé » (Jn 17, 3). C’est Lui-même qui nous dit ainsi que la vraie vie est la rencontre avec Dieu ; et que la rencontre avec Dieu est la connaissance de Dieu.
Ensuite, nous savons par la Bible que l’on ne connaît pas une personne seulement avec la tête, parce que connaître signifie aimer. Et c’est la vie de Dieu qui nous est donnée: l’amour qui devient nôtre, et petit à petit nous fait grandir, grâce à l’Esprit Saint (Rm 5, 5), et éclaire aussi nos petits “merci, s’il te plaît, pardon” de tous les jours.
Même si ces paroles sont inadéquates, on peut dire que la vie nouvelle c’est se découvrir de Quelqu’un, appartenant à Quelqu’un et en Lui appartenir à tous. Appartenir veut dire que chacun est pour l’autre.
Cela me rappelle ce que dit l’épouse du Cantique des cantiques : « Mon bien-aimé est à moi, et moi, je suis à lui » (Ct 2, 16). Jour après jour, l’Esprit Saint accomplit la prière de Jésus au Père: « Je ne prie pas seulement pour ceux qui sont là, mais encore pour ceux qui, grâce à leur parole, croiront en moi. Que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et moi en toi. » (Jn 17, 20-21).
Une des images les plus anciennes – utilisée déjà par saint Paul – pour exprimer cette appartenance à la vie – est celle du corps, dont le chef est le Christ et dont nous sommes les membres (« Or, vous êtes corps du Christ et, chacun pour votre part, vous êtes membres de ce corps. » 1Cor 12, 27).
Il y a dans le corps humain certaines fonctions essentielles comme le battement du cœur et la respiration.
J’aime imaginer que notre prière personnelle et communautaire de chrétiens est notre respiration, le battement cardiaque de l’Eglise, qui insuffle sa force dans le service de celui qui travaille, de celui qui étudie, de celui qui enseigne; qui rend fécond la connaissance des personnes instruites et l’humilité des personnes simples ; qui donne espérance à la ténacité de celui qui combat l’injustice.
La prière est notre oui au Seigneur, à son amour qui nous rejoint ; c’est accueillir l’Esprit-Saint qui, sans jamais se lasser, reverse l’amour et la vie sur tous.
Saint Séraphin de Sarov, un grand maître spirituel de l’Eglise russe, disait : « Acquérir l’Esprit de Dieu est la véritable fin de notre vie chrétienne, au point que la prière, les veilles, le jeûne, l’aumône et les autres actions vertueuses faites au Nom du Christ ne sont que des moyens pour cette fin » (Séraphin de Sarov, Dialogue avec Motovilov). L’on n’est pas toujours conscient de respirer, mais l’on ne peut pas s’arrêter de respirer.
Pape François, 20 octobre 2019
Pape François, “La Preghiera. Il respiro della vita nuova” (LEV), préfacé par le patriarche orthodoxe Cyrille de Moscou.