Le Serpent Vert
D’après le conte de J.W Goethe
Un seul ne peut rien,
il faut qu’il s’unisse à beaucoup d’autres,
dans le moment propice
Création 2013
Mise en scène, scénographie, costume : Marc-Alexandre Cousquer
Avec : Friederike Cousquer, Clara Grande, Marie-Annick Guerdin, Julia Ohayon, Aurélie Yessemba.
Musique : Grégoire Ternois
Composition des chants : Dominique Alavoine
Lumières : Hugo Hazard
Réalisation des décors : Martin Bernhart
Réalisation des costumes : Jeanne Guillon
Réalisation artistique des marionnettes : Jean Cousquer
Réalisation technique des marionnettes : Dominique Alavoine
Réalisation des masques : Bruno Cousquer
Résumé
Le conte est une âme grande ouverte. Toutes les tendances et les forces qui l’habitent se condensent, se cristallisent en personnages et en une succession de tableaux et d’évènements… Ce qui est sensible devient selon ce terme créé par Goethe lui-même, "sensible-suprasensible" : la nature y devient âme-esprit, et l’esprit-âme miroite, vibre, sonne dans ce qui, tout d’abord, ne pourrait sembler qu’un chaos d’images, mais qui bientôt se révèle être une musique, une constellation supérieure. Les lois qui président à sa structuration ne sont pas comparables à celles de la logique de notre conscience quotidienne ; c’est plutôt, comme si au sein du monde du rêve des images se forment et s’organisent en une imagination, suivant une fantaisie créatrice libre et ample. Cette imagination peut tous nous concerner, car elle décrit le chemin d’épreuve de l’homme en quête de sa liberté
Deux mondes sont séparés par une rivière. Comment traverser cette rivière trouble des passions et des forces inconscientes pour atteindre l’autre rive ? Celle-ci elle ne peut être franchie que dans certaines conditions... Sur l’ombre-inconscience du Géant qui au crépuscule s’étire et vous projette ? Ou à midi dans la pleine lumière-conscience sur le dos du Serpent ? Les Feux follets, brillants d’intelligence, sèment leur or avec dépit; le Serpent vert, sans un savoir préalable, cherche par sa propre activité à percevoir la « lumière » des choses; la Vieille consommée à la besogne doit payer elle-même les dettes des Feux follets et se voit noircir sa main; le Vieux à la lampe ne peut pas éclairer l’obscurité… ; le Jeune Homme, somnambule et désespéré en quête de retrouver de l’autre côté du fleuve la Belle Lilia, se brûle lui-même comme un papillon dans la flamme,… Des personnages très divers mais dont la quête profonde est commune, vont et viennent, se rencontrent, chacun ayant son drame et son rythme, mais finalement évoluent "ensemble" vers l’accomplissement de la quête de la liberté… et le pont jaillira du sein des eaux !