À la fin des années 50, deux inspecteurs de la SUGE (la police ferroviaire de la SNCF) , Granville et Pigagniole, mènent des enquêtes hautes en couleur sur des lignes de la France profonde. Avec une affaire résolue sur chaque tome de la série, les deux flics circulent, de catastrophes en crimes crapuleux, sur des trains et des réseaux mythiques. Entre Simenon et Audiard, ces albums vous proposent de vous plonger dans une ambiance de série noire non dénuée d'humour.
En juillet 1962, le train Paris-Marseille déraille pour une raison jamais élucidée , parmi les 40 victimes l'inspecteur GRANVILLE découvre une femme qui a été sans l'ombre d'un doute... étranglée...
Suite au déraillement du train sur le viaduc de Velars-sur-Ouche, le 23 Juillet 1962, les inspecteurs Granville et Pigagniole sont immédiatement envoyés en Bourgogne au nord de Dijon, par leur supérieur Henri Charrier, pour aider les forces de gendarmerie, les pompiers ainsi que les experts de la SNCF, à découvrir les véritables raisons de ce déraillement.
Mais un second mystère va troubler l'enquête des deux agents de la SUGE : Parmi les 40 corps dénombrés (39 dans la réalité), Granville découvre une victime de trop ! En effet, parmi les cadavres regroupés dans une chapelle ardente à l'hôpital militaire de Montmuzard à Dijon, notre héros trouve sur le corps d'une femme, des traces de strangulations? Qui est cette femme mystérieuse qui a été visiblement étranglée ? Son corps a-t-il été mêlé aux autres victimes du déraillement après la chute du train? L'accident en était-il réellement un ?
Alsace, 1839. Le tronçon de chemin de fer entre Mulhouse à Thann est maintenant complété. La véritable ambition de Nicolas Koechlin demeure toutefois de relier Strasbourg à Bâle, en Suisse, avant de poser ses rails en direction des ports de la Méditerranée, portes de l’Orient. L’homme ne cherche pas la gloire ou la fortune, en fait, il frise la faillite.
Dans cet album se lisent en creux les enjeux du siècle à venir. Le titre de ce troisième tome, Un monde nouveau, est à cet égard fort bien choisi. Stéphane Piatzszek y discute notamment d’émancipation des femmes, des droits des travailleurs et de la montée du quatrième pouvoir. Bien que le projet soit ambitieux, le scénariste en tire un récit fluide et plaisant. Le propos se veut également celui de la passation des commandes d’une génération à l’autre, laquelle n’est pas sans heurter les sensibilités
L’auteur fait porter ces questions par une poignée de personnages, parfois archétypaux, quoique généralement attachants. D’abord les enfants du patriarche : Léo, l’héritier naturel, Ferdinand, qui attend patiemment son tour et, surtout, Salomé la journaliste libre-penseuse. En contrepoint, les frères Doomi et Fink, d’extraction modeste, ils tentent de défier leurs destins ; le premier en devenant chauffeur de locomotive, le second en s’affirmant comme peintre. Le microcosme industriel alsacien, où riches et pauvres se côtoient, rappelle la saga des Rougon-Macquart. Comme chez Émile Zola, certains protagonistes mériteraient un livre, notamment le cadet, dont le coup de pinceau évoque celui de Matisse.
Johan Van De Velde, ancien agent secret Français de la DGSE (Services Secrets de l'Extérieur), travaille désormais en tant que policier au sein de la Surveillance Générale (Sureté Ferroviaire) où il fait équipe avec Lamine Camara. A ce tandem de choc, vient s'ajouter Emma Daumier, une jeune et ravissante journaliste, qui doit les accompagner dans le cadre d'un reportage sur la SUGE. Mais rapidement, ce qui semblait devoir être une simple mission d'observation va se transformer en une trépidante et angoissante aventure policière mêlant terroristes, dealers et truands Serbes sur fond de meurtres et d'espionnage dans l'univers du chemin de fer. Tandis que la France est en proie à l'angoisse et que se déploie le plan Vigipirate, notre héros voit ressurgir des fantômes de son passé pour certains bien réels et d'autant plus terrifiants. Nos Flics du Rail n'auront que très peu de temps pour déjouer les menaces planant sur le Paris-Bruxelles et la capitale Française et pour empêcher un attentat effroyable d'une ampleur encore jamais envisagée... Un thriller mené à 300 à l'heure avec, en supplément un cahier photo de 15 pages sur les FLICS DU RAIL !
En matière de western, Blueberry constitue la référence absolue. C'est en 1963 qu'est créé ce personnage pour PILOTE par Charlier et Giraud. Ils campent au départ un solide soldat qui s'affiche comme le sosie de Belmondo. La ressemblance s'estompe au fil des épisodes. Blueberry est une forte tête : teigneux, pas toujours respectueux de la rigueur militaire, indiscipliné, il n'hésite pas parfois à déserter pour remplir au mieux ses missions. Le scénario utilise tous les poncifs du Western américain avec tout ce qu'il faut de rebondissements et de personnages pittoresques (Mc Clure, Angel Face, Red Nick, Chihuahua Pearl etc. sans compter les Indiens qui sont réhabilités par les auteurs, point de vue adopté d'ailleurs dans Cartland). Parallèlement au cycle classique de la saga de Blueberry, Giraud dessine entre 68 et 70 la jeunesse du futur lieutenant. Cette "série" reprend son cours en 85 sous le crayon de Colin Wilson, très respectueux du style imposé par Giraud. Les albums ont successivement été édités par Dargaud (22 titres, l'essentiel du fond) puis par Fleurus/Hachette, puis par Novédi et enfin par Alpen pour la nouveauté dessinée par Vance. Dargaud a entrepris la réédition des albums Blueberry remaquettés et agrémentés de nouvelles couleurs.
Ce personnage immortel parcourt depuis 1947 l'histoire de l'ouest américain. Il y a rencontré des personnages célèbres (Jesse James, Calamity Jane, Billy the Kid, Sarah Bernhardt...). Lucky Luke est l'homme des missions impossibles, le défenseur des pauvres, des veuves et des orphelins, bref le parfait héros ! Son cheval, Jolly Jumper, est un parfait compagnon de ce "poor lonesome cowboy". Les frères Dalton se dressent perpétuellement sur le chemin de Lucky Luke ce qui permet à ce dernier de les poursuivre continuellement et de les confier à la justice. Autre personnage traditionnel de la série : Rantanplan, le chien le plus bête du Far West qui a vécu de façon autonome des albums. Lucky Luke est, avec Astérix et Tintin, le plus célèbre personnage de l'histoire de la BD : cette série, accessible à tous, est devenue un mythe grâce à Morris et Goscinny. Ce personnage a fait l'essentiel de sa formidable carrière dans les pages de SPIROU, PILOTE et LE JOURNAL DE LUCKY LUKE. Une exploitation merchandising et audiovisuelle (dont aux États-Unis) a permis d'introduire Lucky Luke auprès d'une très large couche de la population et auprès de plusieurs générations de lecteurs. À noter qu'après la disparition de Goscinny, plusieurs scénaristes ont travaillé sur la série : Vicq, De Groot, Fauche et Léturgie, Lodewijk, Lo Hartog Van Banda et Vidal. L'essentiel des albums se trouvent chez Dupuis et Dargaud, la nouveauté chez Lucky Productions.
Alors qu’il accompagne Fantasio en reportage à bord de la toute nouvelle locomotive nucléaire, il ne faut pas plus de cinq minutes à Gaston et à sa maladresse légendaire pour mettre en marche la machine… et verrouiller la cabine du conducteur de l’intérieur. Voilà la locomotive lancée à grande vitesse à travers le réseau ferré européen, sans pilote, avec à son bord Fantasio, Gaston, un steward syndicaliste, un chef de gare un peu niais et un ministre amateur de champagne. Et comme il se doit, c’est à Spirou, assisté de l’ingénieur Molette, que revient la lourde responsabilité de trouver comment libérer ces robinsons du rail.
À cinquante ans passés, Léon Van Bel, machiniste-mécanicien proche de la retraite, s’accroche passionnément à son métier de cheminot, et à la machine qui l’incarne : la 12.004, somptueuse loco à vapeur de plus de vingt mètres de long, avec laquelle il a déjà fait quatre fois le tour de la terre et qu’il surnomme affectueusement « la Douce ». Mais au fond, il ne se fait guère d’illusions. Dans ce monde qui pourrait être le nôtre, les transports ferroviaires traditionnels seront très bientôt détrônés par le téléphérique, et Van Bel irrémédiablement mis au rancart, sacrifié comme sa machine aux exigences de la modernité. Pour protéger la loco du dépeçage, le vieux cheminot révolté tente, en vain, de voler la Douce. Persuadé néanmoins qu’elle a pu échapper aux ferrailleurs, et qu’il saura la retrouver, il embarque clandestinement à bord du téléphérique, en compagnie d’une jeune femme mutique dont il a déjà brièvement croisé la route, dans des circonstances dramatiques…
Des ingénieurs français sont envoyés en Chine, au début du 20e siècle, pour construire une voie de chemin de fer dans le Yunnan. C’est l’une des régions les plus hautes de Chine. Pour affronter le relief accidenté ils n’ont à leur disposition que des moyens archaïques. Véritable épopée que nous raconte Li Kunwu dans ce nouveau one-shot.
La voie de chemin de fer est détruite sur une centaine de yards. Affecté à la reconstruction des rails, le 22e de cavalerie est assisté dans sa tâche par quelques ouvriers chinois et supervisé par un ingénieur écossais en kilt, joueur de cornemuse. Un joyeux mélange ! À leur tête, le major Ransack, une canaille qui pille les villages sudistes. Voilà qui ne manque pas de piment ! Les conditions météorologiques, le froid et la neige, ralentissent fortement les travaux. Et pour couronner le tout, le sergent Chesterfield découvre que les Confédérés qui les bombardent ne sont autres que ses propres cousins ! Un vrai cas de conscience pour le sergent partagé entre l’honneur de son rang et son sens de la famille…