Étape 2 - Les Autochtones


Avant l’arrivée des premiers Emitcikociwicak (les «Blancs» dans la langue des Nehirowisiwok), diverses nations autochtones fréquentaient les environs de la rivière Faverel, dont les Anishinabeg (Algonquins), les Nehirowisiwok (Atikamekw), les Waban-Aki (Abénaquis) et les Wendats (Hurons). Aujourd’hui, les Nehirowisiw revendiquent toute la région trifluvienne comme étant une composante de leur territoire ancestral qu’ils nomment « Nitaskinan » (lorsqu’ils s’adressent aux non-Nehirowisiwokok) et « Kitaskino » (lorsqu’ils se parlent entre eux), ce qui signifie « Notre terre » dans la langue des Nehirowisiwokok, et qui englobe pratiquement toute la Mauricie et déborde sur les régions limitrophes. Cette revendication est acceptée par plusieurs autres nations autochtones. Le territoire trifluvien est aussi revendiqué par les Wendats ainsi que par les Mohawks.

 

Le mot Nehirowisiwok désignent les individus de la nation nehirowisiw que les Anishinabeg et autres désignaient sous le mot Atikamekw. Nehirowisiw est l’ethnonyme qu’ils ont officialisé en 2006. Ils parlent le Nehiromowin, langue commune de la famille linguistique algonquienne. Pour les Nehirowisiwok, la rivière Saint-Maurice porte le nom de Tapiskwan.

L'illustrateur britannique James Peachy en 1784 a mis ce groupe d'Autochtones au bord du fleuve près des actuels silos à grain du port de Trois-Rivières. S'agit-il de membres de la nation des Algonquins de Trois-Rivières ou de membres de la nation des Atikamekw ? L'illustration ne le dit pas. Venaient-ils encore à la rivière Faverel à la même époque ? Les archives n'en disent rien. Il reste l'archéologie et la tradition orale des Autochtones à explorer.

(Source de l'illustration : British Library)

Cette illustration a été réalisée par Bernard Duchesne. Elle montre des échanges de biens entre les Algonquiens et les Iroquoiens. Jusqu'à quel point la rivière Faverel était-elle fréquentée par les Autochtones avant l'établissement du bourg de la Madeleine sur les lieux ? Ici aussi, les archives n'en disent rien. Il reste l'archéologie et la tradition orale des Autochtones à explorer.

(Source de l'illustration : Bernard Duchesne, Récitus, Récit Univers Social)