LE SABLIER

Extrait page 101

...

Le sable de mon capital temps s’écoule trop vite m’entraînant avec lui dans sa fuite.

Ce sentiment d’impuissance se répand dans mon corps, empoisonne mon cerveau. Ne pouvons-nous retrouver l’insouciance qui nous accompagne durant notre petite enfance, ignorants que nous sommes alors du mal être qui nous gangrènera à mesure que nous avancerons en âge ?

Ne peut-il y avoir une bonne fée pour rétablir

l’équilibre en déversant un peu de poudre magique au-dessus de nos têtes ?

Chimère que tout ceci, je le sais bien.

Ne parvenant pas à penser à autre chose, je me lève de mon lit pour aller regarder mon sablier, histoire de me réconforter, comme si je me rendais auprès d’un ami.

Face à lui, je ne vois rien d’autre que l’objet familier dans lequel le sable s’écoule invariablement, n’éprouvant évidemment aucune sorte de sensibilité quant à mon état d’âme quelque peu déprimé. Cependant je me rapproche plus près et l’observe, attentivement cette fois...