éTAT DES LIEUX

On estime que les changements de température à l'échelle hémisphérique et mondiale remontent aux années 30.

A l'époque il y avait moins de 100 stations météorologiques terrestres pour suivre les tendances mondiales.

Ces ensembles de données mondiales récoltées ont considérablement augmenté ces dernières années grâce à la numérisation et la synthèse des flux de données.

Aujourd'hui on compte environ 11 500 stations terrestres qui effectuent des mesures au moins toutes les trois heures, mais souvent chaque heure .

Comment mesure-t-on cela ?

La surface terrestre émet des radiations infrarouges qui dépendent de sa température.

Aujourd’hui, des satellites géostationnaires (qui sont toujours au-dessus du même point de l’équateur) et des satellites polaires (qui ont une orbite passant par les pôles Nord et Sud) sont capables de mesurer ces radiations. Les résultats sont ensuite convertis en température.

Source : Organisation Météorologique Mondiale. https://public.wmo.int/fr

Ce graphique montre les anomalies de températures globales de surface ( càd la température moyenne mondiale de l’air à la surface des terres et de l’eau à la surface des océans), par rapport aux températures moyennes annuelles enregistrées.

La température annuelle enregistrée est représentée par la ligne zéro. Les barres représentent les valeurs en dessous et au-dessus de la moyenne pour chaque année.

L'analyse est basée sur des données réelles enregistrées entre 1961 et 1990, prises comme valeurs de références, puis est mise à jour régulièrement depuis.

Le réchauffement de la température moyenne mondiale est très net.

L’écart par rapport à la moyenne de la période préindustrielle 1850-1900 est faiblement marqué jusqu’au milieu des années 1930 puis devient ensuite, le plus souvent, légèrement positif jusque vers 1980.

Depuis le début des années 1980, le réchauffement s’accentue nettement, avec une croissance continue de la moyenne décennale.

La décennie 2010-2020 (avec une température supérieure de 0,66 °C à la moyenne 1961-1990) a été plus chaude de 0,19 °C que la décennie 2000-2009 (0,47 °C au-dessus de la moyenne 1961-1990).

Les cinq dernières années sont les cinq plus chaudes observées depuis 1850.

L’année 2020, avec une température supérieure de 1,02 °C à la moyenne 1961-1990, se classe au premier rang des années les plus chaudes.

Source :

NASA https://data.giss.nasa.gov/gistemp/

Ministère de la Transition Ecologique https://www.ecologie.gouv.fr/

# Graphique réalisé avec Python et la bibliothèque Plotly

Les niveaux élevés de gaz à effet de serre dans l’atmosphère sont la principale cause de l’augmentation des températures mondiales.

Dans le premier graphique, nous voyons les concentrations moyennes mondiales de CO₂ dans l’atmosphère au cours des 800 000 dernières années. Les concentrations sont exprimées en parties par million (ppm). Les tendances à long terme des concentrations de CO₂ peuvent être mesurées à haute résolution à l’aide d’échantillons d’air préservés provenant de carottes de glace. Au cours de cette période, nous observons des fluctuations constantes de concentration de CO₂, ces périodes de hausse et de baisse du CO₂ coïncident avec le début des périodes glaciaires (CO₂ faible) et interglaciaires (CO₂ élevé). Mais les concentrations atmosphériques de CO₂ n'ont jamais dépassé 300 ppm.

Nous observons ensuite un changement explicité dans le second graphique. Celui-ci montre l’évolution de la concentration de CO₂ de 1850 à 2020, ainsi que l’évolution de la température moyenne mondiale par rapport à la période de référence (1961 et 1990). Nous assistons à une augmentation rapide du CO₂ au cours des dernières décennies, évolution qui suit la courbe de la température moyenne mondiale. Le niveau de dioxyde de carbone dans l’atmosphère a augmenté de 46% depuis 1850 et est maintenant supérieur à 400 ppm. Il atteint 416 ppm en mai 2021, taux jamais atteint au cours des 800 000 dernières années.

Qu'est-ce qui a changé depuis ces dernières décennies? La forte augmentation de CO₂ coïncide avec le début de la révolution industrielle vers 1850, lorsque les hommes ont commencé à brûler des combustibles fossiles comme le charbon, le pétrole et le gaz. La combustion de combustibles fossiles produit de l’énergie, mais libère également des gaz à effet de serre tels que le dioxyde de carbone, le méthane et le monoxyde d’azote dans l’air. Une fois dans l’atmosphère, les gaz à effet de serre forment une « serre » autour de la planète qui emprisonne la chaleur du soleil et provoque le réchauffement de la terre. L’effet de serre est un phénomène naturel mais depuis le début de l’ère industrielle, de grandes quantités de ces gaz se sont accumulées dans l’atmosphère.

Conclusion :

• Dans l’état actuel de la recherche scientifique et des preuves physiques mesurables, il semble de plus en plus difficile de douter du réchauffement climatique et de son origine humaine.

• Les gaz à effet de serre sont les plus gros responsables de cette augmentation, et c’est pourquoi il est important de prendre conscience de nos émissions, notamment de CO₂.

• Mais comment nos activités participent-elles au réchauffement, quels secteurs émettent le plus de gaz à effet de serre ?

Sources :

Émissions de CO₂ et de gaz à effet de serre - Notre monde dans les données (ourworldindata.org)

Laboratoire mondial de surveillance - Gaz à effet de serre du cycle du carbone (noaa.gov)

dioxyde de carbone | Signes vitaux – Changement climatique : Signes vitaux de la planète (nasa.gov)

# Graphiques réalisés via Python et ses librairies Pandas, Matplotlib et Plotly Express