Quand bien même il serait avéré,
l’homme a-t-il un impact sur le réchauffement climatique ?
La production d'électricité, grande responsable, en moyenne dans le monde
Selon la source AIE, que ce soit en 2015 ou en 2018, la production d'électricité est le premier secteur à l'origine des émissions de CO2 dans l'atmosphère dans le monde. Sa part de responsabilité, dépassant les 38% les deux années observées, est due au fait que nous utilisons la combustion d'énergies fossiles (charbon, gaz, fioul) pour la produire. Ce graphique met en forme les données mondiales. La répartition évolue donc quelque peu lorsque l'on zoome sur un pays en particulier. C'est le cas par exemple, pour la Chine où la part de la production en 2018 est au delà de 40 % et pour la France où les transports sont le secteur le plus polluant en terme d'émissions de CO2.
Le numérique et en particulier la big data est très énergivore. Ce secteur consomme énormément d'électricité que ce soit, par exemple, pour stocker toutes les données numériques ou en terme d'utilisation des équipement terminaux.
Sources : https://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/edition-numerique/chiffres-cles-du-climat/7-repartition-sectorielle-des-emissions-de
# Graphique réalisé via Pandas et sa librairie Matplotlib
Étude de la consommation en électricité et de l’émission en CO2 de l'équipement numérique
Tous nos usages numériques ont un impact de consommation d’énergie et d'émission de gaz à effet de serre. L’impact environnemental du numérique est aujourd’hui important et surtout en forte progression*.
Aujourd’hui, selon le rapport du shift projet**, l’impact du numérique en terme de Gaz à Effet de Serre (GES) représente 3,7 % de la totalité des émissions sur la planète et pourrait représenter selon les hypothèses, entre 7 et 8,5 % en 2025, soit l’équivalent des émissions de GES des véhicules légers sur la planète (8 % des GES).
L'agence de la transition écologique a développé la base carbone(R)***. Il s'agit d'une base de données publique de facteurs d'émissions, nécessaires à la réalisation d’un bilan d’émissions de gaz à effet de serre et plus généralement tout exercice de comptabilité carbone.
Les données publiques nous permettent de faire un bilan de l'émission en CO2 des équipements numériques (tels que les postes informatique, l'audiovisuel mais aussi les smartphones et les jeux vidéo) en France, et les données numériques dans le monde.
Par exemple, le streaming vidéo représente à lui seul 60 % des flux de données sur internet, en raison du poids des fichiers vidéo****. Un film comme Pulp Fiction, proposé par Netflix en très haute définition (4K), pèse ainsi autour de 10 giga-octets, soit 300 000 fois plus qu’un email sans pièce-jointe (30 ko). La consommation mondiale de streaming vidéo (VoD, pornographie, Youtube, réseaux sociaux, etc.) émet chaque année 300 millions de tonnes de CO₂.
Sources:
*https://atos.net/wp-content/uploads/2019/05/atos-atd-benchmark-fr.pdf
**https://theshiftproject.org/article/pour-une-societe-bumerique-rapport-shift
***https://data.ademe.fr/datasets/base-carbone(r)
****https://www.greenpeace.org/luxembourg/fr/actualites/11034/cest-quoi-la-pollution-numerique/
# Graphiques réalisés via Python et ses librairies Pandas, Seaborn -
L’impact du numérique en terme de Gaz à Effet de Serre (GES) représente 3,7 % de la totalité des émissions sur la planète
Un serveur informatique émettrait environ 600kg de CO2
Dans le monde, il y a environ 306 milliard de mail envoyé par jour, soit une émission de plus d'un 1Mt de CO2
... un réseau sous-marin impressionnant !
Lorsque nous pensons aux données, nous pensons à l'invisible. Cependant, en plus du besoin d'équipements pour visualiser les données, les données ont besoin d'un moyen de transport. Contrairement à ce que beaucoup pensent, nos communications téléphoniques et données internet ne sont pas envoyées à des satellites : c'est sous l'eau que tout se passe grâce aux câbles, avec plus de 95% des transmissions mondiales.
Les câbles sous-marins ne datent pas d’hier. Le tout premier câble maritime a été tiré dans la Manche entre Calais (France) et Douvres (Angleterre) en 1851*. A l’époque il sert à faire transiter des communications télégraphiques.
En 1988 une nouvelle étape est franchie : le premier câble en fibre optique est posé entre la France, l’Angleterre et les Etats-Unis*. La fibre optique qui offre une capacité de transmission des données très élevée va alors progressivement remplacer les anciennes technologies utilisées auparavant soit le cuivre et le coaxial jusqu’à les supplanter totalement.
Presque tous les pays disposant d’un littoral sont connectés à un câble… ou plusieurs. Depuis quelques années cependant les géants du Net tels que Facebook, Google, Amazon ou encore Microsoft n’hésitent plus à se doter de leurs propres câbles qu’ils financent intégralement.
Globalement la quantité de câble augmente chaque année. En 2014 on comptait 263 câbles sous-marins, début 2018 il y avait approximativement 448 câbles répartis autour du globe pour un total cumulé de 1,2 millions de kilomètres**.
European Marine Observation and Data Network (EMODnet) est une organisation européenne tournée sur la donnée maritime. Elle a réunie un grand nombre de partenaires et de sources pour établir une carte Européenne des câbles sous-marins***.
Sources:
*blog.ariase.com/box/dossiers/navire-cablier-rene-descartes
**https://www2.telegeography.com/submarine-cable-faqs-frequently-asked-questions
***EMODnet, https://www.emodnet-humanactivities.eu/about.php
# Graphiques réalisés via Python et ses librairies Pandas, Seaborn, GeoPandas -
1851: le premier câble maritime reliant la France et l'Angleterre
1988: la première fibre optique entre la France, l'Angleterre et les Etats-Unis
Aujourd'hui, approximativement 448 câbles répartis autour du globe pour un total cumulé de 1,2 millions de kilomètres, dont plus de 160 connectés à des pays européens
L'humain semble être un des responsables de ce changement climatique puisqu'il produit toujours plus d'équipements et de solutions qui polluent, pour répondre à ses besoins.
Est ce que les entreprises du secteur du numérique se soucient-t-elles des conséquences environnementales ? Et est-ce que ces conséquences ne sont pas un phénomène exagéré par les médias ?