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Séquence type écriture cursive - le "e" et le "l"
La boîte à mots (cursive)
Trame de séquence à adapter avec les autres familles de lettres.
Point de vigilance : distinction entre les boucles pour faire du graphisme et les boucles pour écrire des lettres. Le "e" et le "l" ne sont pas n'importe quelle boucle.
Logique de la séquence :
Temporalité
Séquence qui débute en P3 car :
-> lettres capitales acquises pour les élèves ;
-> correspondances avec le script établies (les élèves ont compris qu’il y avait différentes écritures et qu’il y a des correspondances entre l’écriture d’une même lettre) ;
-> Période 3 pour laisser le temps le temps aux élèves de stabiliser les connaissances acquises sur les autres types d’écriture ;
-> 3 prérequis : gestion de l’espace graphique (sens de l’écriture), gestion de l’instrument d’écriture (tenue du crayon), posture d’écriture.
Choix des lettres :
Il existe une progression dans l'écriture cursive. On début par le "e" et le "l" car :
-> Les élèves maitrisent le geste graphique de la boucle ;
-> 3/4 des lettres cursives contiennent des boucles ;
-> On peut écrire des mots avec ces deux lettres (le et elle)
Voici la progression :
e, l, i, u, t, c, a, d, o, m, n, r, s, p, h, k, b, v, w, f, q, g, j, y, z, x
Retrouvez le détail de la progression sur : https://www.sos-ecriture.com/post/dans-quel-ordre-apprendre-%C3%A0-%C3%A9crire-les-lettres
Composition de la séquence
1 - Découverte : évaluation diagnostique des connaissances antérieures des élèves. Expliquer aux élèves la notion qui va être abordée et ce qu’ils vont apprendre → pour qu’ils en perçoivent l’intérêt = motivatio
2 - Verbalisation/manipulation : Apporter le vocabulaire nécessaire à la différenciation des deux lettres et à leur formation : le “l” est une boucle allongée, je monte vers la droite (repère visuel) en avançant (penchant), tourner puis descendre verticalement, croiser en bas de la page ; le “e” même schéma, boucle étrécie mais pas allongée.
3 - Structuration : rappel des prérequis d’écriture (tenue de l’outil, position, sens de l’écriture) ; remobiliser la verbalisation de la séance précédente avec un outil scripteur : les élèves justifient leur production et les comparent avec les autres (pourquoi c’est un e, un l ou pourquoi c’est une boucle et non une lettre) - séance d’évaluation formative pour le PE. 1ère trace écrite avec les élèves : affiche regroupant les lettres e et l d’une part et les boucles, qui ne sont pas des lettres, d’autre part.
(Séance de structuration avant les séances d'entraînement : importance de présenter la manière de tracer correcte avant de laisser les enfants s'entraîner - donc pas de phase de recherche comme on peut trouver en mathématiques.)
4 - Entraînement : tracer les lettres en les enchainant et copier les premiers mots en écriture cursive (“le” et “elle”), en mobilisant les connaissances structurées lors de la séance précédente.
Choix didactique :
Forme de groupement : travail en petit groupe (4, 5 élèves maximum). Dans l’idéal, les élèves sont assis côte à côte afin de faciliter la présentation du geste d’écriture par le PE.
Place du langage : primordiale (programme)
- Distinction importante entre les boucles pour faire du graphisme et les boucles pour écrire des lettres (parler de lettres “e” et “l” et non de boucles).
- Verbaliser le tracé de la lettre pendant qu’on la trace au tableau : “l’enseignant associe le nom de la lettre à son tracé”, l’enseignant montre à voir le tracé de la lettre” - programmes.
- Verbaliser la technique d’enchaînement de deux lettres en écriture cursive “en ne levant le stylo qu’à bon escient” - programmes.
- Aller plus directement vers l’écriture pour permettre d’analyser le geste pour le tracé.
Choix du matériel : Utiliser le matériel (fils-chenilles, lacets, pâte à modeler) pour former des lettres n’est pas le plus pertinent, les enfants ont besoin de s’essayer à l’écriture et de s'entraîner au tracé normé (les y confronter directement)
Matériel d’écriture : Papier canson pour plus d’accroche sur le papier avec le crayon à papier (crayon à papier facilitant la tenue de l’outil, forme triangulaire avec des encoches pour les doigts, guide-doigts à enfiler sur le crayon).
Format des feuilles en bande pour induire une écriture plus petite tout en ayant suffisamment d’espace pour maintenir la feuille de l’autre main, pour permettre de travailler sur la mouvement de poignet, de bras qui avance vers la droite au rythme de l’écriture et de l’épaule. Eviter de faire écrire sur de grands format (type tableau blanc) car cela induit un mouvement du bras et de l'épaule et non du poignet.
Différenciation :
- Lettres rugueuses pour mobiliser tous les sens (associé à la verbalisation), les sensations haptique et kinesthésique facilitent l’appréhension du tracé de la lettre.
- Gommettes pour matérialiser les espaces entre les mots (blancs graphiques).
- Tenue de l’outil : placer des points sur les doigts.
- Mise en place de repère pour permettre à l’élève d’orienter le sens de l’écriture (écrire vers la gommette, vers la porte, etc…) → soulager la charge mentale car activité très coûteuse.
Activités complémentaires :
- Renforcement musculaire des doigts : gymnastique des doigts, laçage, pinces
- Le déplacement du bras (conscientisation) : pousser la trousse
- Sens de l’écriture et repérage dans l’espace de la feuille : placer des jetons sur une ligne avec un signal sonore.
- Coin écriture : accessible en autonomie avec différents papiers et supports d’écriture et outils scripteur. Motiver les élèves à écrire (donne du sens) et pérenniser l'entraînement. Boîte à mots avec les mots “le” et “elle” et des mots courts comportant des “e” et des “l”.
Critères d'évaluation :
Posture de l'élève -> dos collé au dossier, légèrement penché en avant, feuille légèrement inclinée (à gauche ou à droite selon si l'élève est gaucher ou droitier), la main qui n'écrit pas est posée à plat sur la table ou sur la feuille en dessous de la ligne d'écriture. (Scotcher la feuille sur la table pour aider)
Tenue de l'outil -> crayon pince entre le pouce et le côté du majeur, index posé sur le pouce et les autres doigts qui sont repliés permettent un appui au crayon.
Le marquage des lettres va de paire avec la tenue de l'outil : si l'outil est tenu avec trop de force l'élève va s'épuiser, au contraire si l'élève manque de force dans la main l'écrit risque de ne pas être lisible.
La taille des lettres : le e et le l ne sont pas n'importe quelle boucle. Le e est plus petit que le l et le l est allongé. Les lettres ne doivent pas être penchées. Permettre à l'enfant de vérifier son tracé en demandant à un camarade de pointer le e et le l.
Le sens de rotation -> l'écriture s'effectue de gauche à droite, le sens de rotation doit permettre à la main d'aller vers la droite lorsque la boucle est finie.
L'enchaînement des lettres dans le mot -> l'écriture cursive permet d'écrire rapidement et avec fluidité, les mots "le" et "elle" ne nécessitent pas de lever l'outil.
L'espace entre les mots : les mots doivent être séparés par des blancs graphiques pour pouvoir être lus, les élèves peuvent s'aider d'une gommette blanche pour marquer cet espace.
La boîte à mots contient tous les mots que les élèves peuvent écrire au fur et à mesure des séquences. Elle est à disposition de tous au coin écriture. Vous trouverez ci-dessous le pdf avec les mots étiquettes et les familles de mots à scotcher dans la boîte au fil des semaines.
Concernant le PDF :
J'ai choisi de séparer la dernière famille de lettres, beaucoup trop grande, avec les lettres "hautes" ( en orange), les lettres qui tombent (rose), les petites lettres (jaune) et le f (noir) qui monte et descend en un geste.
Les mains sous les mots signifient le moment où il faut lever le stylo.
Chaque page (sauf la première qui contient deux familles) est indépendante. Par exemple lorsqu'on finit la séquence 1 avec le "e" et le "l", on ne peut proposer que deux mot : "le" et "elle". Puis à la fin de la séquence 2, sur les lettres à pointe, on peut mettre les mots contenant les lettres vertes et bleues etc.
Quand lever l'outil scripteur ? D'après la méthode Pierson :
avant toute lettre ronde (a, c, o, d, q, g), par exemple on lève le crayon pour écrire "sa" mais pas pour écrire "se".
entre les deux "c" qui forment le x
après le q (on ne remonte pas le long du q, alors que pour le p oui)