Analyse

Par rapport à ces outils TICE, on peut se positionner comme un "vieux con" qui va dire, je cite:

"Ouais mais bon, on a toujours fait comme ça et ça fonctionne très bien, de toute façon avec l'informatique y'a toujours des problèmes..."

Ou on choisi, comme le décrit très bien la dernière phrase de ma page d'accueil, de monter dans le train et d'aménager nos cours et nos classes pour permettre l'accueil et l'utilisation de ces outils.

L'ouverture d'esprit qui va nous pousser à choisir la 2ème option est la même qui va nous dire de ne pas sous-estimer l'avis de certains de nos collègues récalcitrants. Car ces personnes, dans leur contexte, avec leur vécu et leur parcours ont certainement leurs raisons.

Du coup, en considérant également cet avis je me suis tout d'abord penché sur la question des besoins de recourir à ces outils, plus particulièrement à une plateforme, et des plus-values réelles qu'elle peut nous apporter, sans oublier les obstacles que nous pouvons rencontrer.

Si je prends l'avis des apprentis avec qui je travaille, une grosse majorité est favorable à l'utilisation d'une plateforme d'échange, pour notamment des raisons évidente (pour eux) de lisibilité, d'accessibilité rapide et de classification. L'idée d'une plateforme les a enthousiasmés et rien que lors de la création des comptes, la motivation et l'intérêt était palpable

Il faut bien se rendre compte que cette génération Z est née en même temps que les premiers smartphone et ces outils évoluent parallèlement à ces jeunes utilisateurs, qui emploient de manière évidente cette technologie galopante au quotidien. Tout comme à une époque il fut évident que chaque individu ou famille possède sa propre voiture.

Pour nous enseignants (baby-boomers et génération X et Y), cette évidence est plus nuancée et parfois même partiellement ou totalement absente. Preuve en est, nos directions (baby-boomers) démontrent clairement cette vérité en interdisant les smartphone en classe !

En questionnant les élèves d'une classe en apprentissage dans les métiers de la restauration, que nous avons eu la chance de visiter à l'EPAI de Fribourg (merci Karine ;) ), la plupart étaient enchantés de fonctionner avec des tablettes en classe. Certains disposaient encore d'un bloc-note mais ils semblaient dire qu'il ne voudrait plus revenir à un autre moyen d'évoluer en classe.

Personnellement, ces outils me facilitent déjà la vie actuellement pour des raisons de reproduction de documents, de classification, de partage, donc il est pour moi évident qu'il faut continuer dans cette direction. De plus, comme l'a très bien souligné Christophe Gremion lors de son intervention dans le module 4, je cite: "nous n'auront pas le choix, c'est juste une question de temps".

En ce qui concerne les obstacles rencontrés lors la mise en place de ma plateforme, comme avec chaque outil que l'on ne connaît pas, il n'est pas évident de se l'approprier et de le comprendre.

La question de la propriété des documents qui se trouvent sur une plateforme gérée par l'école n'est encore pour moi pas très clair. Il y a aussi la question de la récupération et de l'utilisation des documents que j'ai créé, suite à un changement d'établissement qu'il reste à clarifier. Mais ces 2 points sont surtout de l'ordre juridique.

Du côté des apprentis, il n'y a pas encore tout à fait 100% des élèves qui ont un accès aux outils informatiques (smartphone, tablette, ordinateur). Bien des apprentis n'ont qu'un accès Internet via leur smartphone, mais à nouveau, cette situation évoluera ces prochaines années et bientôt, la question "qui a un ordinateur chez lui ?", n'en sera plus une.

Pour la'venir direct, je vais continuer à faire évoluer cette plateforme et tenter de convaincre mes 3 collègues (un baby-boomers, un génération X et un génération Y), afin de regrouper nos forces et nous permettre d'être plus efficients. Ensuite nous verrons à l'utilisation quelle direction prendra cet outil.

Affaire à suivre...