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Nucléaire:
La propagande ambiante, visant «renaissance ou relance» du nucléaire, fait de la Chine une sorte d'épouvantail/modèle misant gros sur ce type de source d'énergie, en une version dégradée de l'astuce de Basil Zaharoff.
Certains clament par exemple «il se construit 10 réacteurs chaque année en Chine».
Cela ne résiste pas à l'analyse.
Voici la liste des réacteurs industriels démarrés en Chine (source: IAEA):
2010: 2 (Ling Dong 1, Qinshan 3
2011: 2 (Ling Dong 2, Qinshan 4)
2012: 0
2013: 2 (Ningde 1, Hongyanhe 1)
2014: 4 (Fuqing 1, Ningde 2, Yangjiang 1, Hongyanhe 2, Fangjiashan 1)
2015: 6 (Fuqing 2, Ningde 3, Yangjiang 2, Changjiang 1, Hongyanhe 3, Fangjiashan 2)
2016: 7 (Fuqing 3, Ningde 4, Yangjiang 3, Fangchenggang 1 et 2, Changjiang 2, Hongyanhe 4)
2017: 2 (Fuqing 4, Yangjiang 4)
2018: 6 (Taishan 1, Yangjiang 5, Tianwan 3, Haiyang 1, Sanmen 1 et 2)
2019: 3 (Taishan 2, Yangjiang 6, Haiyang 2)
2020: 1 (Tianwan 5)
2021: 3 (Fuqing 5, Hongyanhe 5, Tianwan 6)
2022: 2 (Fuqing 6, Hongyanhe 6)
2023: 2 (Fangchenggang 3, Shidaowan 1 (petit réacteur à lit de boulets de recherche))
2024: 3 (Fangchenggang 4, Zhangzhou 1, Xiapu 1 (réacteur de démonstration))
La même source rappelle que la part d'électricité nucléaire en Chine passa de 2% en 2005 à 5% en 2023, ce qui ne reflète guère l'énorme progression parfois vantée.
En 2024 des industriels du secteur manifestèrent espoir de doubler cette part en 2035 (ces 10% correspondront alors, s'ils sont atteints, à l'espoir officiel formulé dans les années 1990 pour 2010).
Comparer avec les renouvelables: 790GW déjà en place (26% de l'électricité produite), et 1200GW officiellement planifiés pour 2030. En 2020 la Chine ajouta 71,6GW d'éolien, et cet élan persiste.
Même en tenant compte des facteurs de charge la tendance est des plus claires, comme exhibé par l'AIE.
Une stratégie de visionnaires?
Une stratégie de visionnaires?
Comme sauf erreur partout, y compris en France, les actions de la Chine découlent surtout de son contexte, qui prédétermine ses choix, et peu d'un savant plan favorisant l'une des options.
Comme exposé par D. Palomera:
volonté très ancienne de laisser reposer l'économie pour bonne part sur le secteur industriel (dans le passé dit «manufacturier»)
villes trop polluées (en particulier: atmosphère irrespirable) impliquant électrification
quête d’autonomie menant à éviter de devoir importer, en particulier du combustible (traumatisme lié à l’invasion japonaise et à la guerre civile)
forte et croissante demande, au plan international, pour le solaire et l'éolien
absence de lobby puissant soutenant du combustible fossile
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