Actuellement, les industriels et les fleuristes cherchent à sélectionner des roses à odeur typique et intense. Leur défi est donc de produire l’ensemble des nombreuses molécules du parfum en augmentant leurs quantités mais en respectant leurs proportions relatives pour ne pas altérer l'équilibre de leur parfum. Actuellement, la création variétale des rosiers passe par un croisement de deux parents odorants, puis le repiquage et la culture d’une centaine de descendants jusqu’à floraison. Le choix se fait alors sur pied. Dans les plantes de grande culture (riz, blé, maïs…), le choix est orienté très tôt par un test génétique réalisé directement sur les germinations. Le but est de prédire le plus tôt possible les caractéristiques du descendant pour gagner du temps et éviter de cultiver des individus non prometteurs. Ce type de démarche permet de trier des milliers de germinations par mois pour ne cultiver que les individus qui présentent les caractéristiques les plus intéressantes. Une plateforme de génotypage est par exemple installée en région Auvergne (plateforme Gentyane de Clermont-Ferrand). Actuellement, aucune plante horticole ne dispose d’une telle technologie, faute de connaissances fondamentales sur les gènes intéressants et faute de transfert de ce type de technologie du monde agronomique au monde ornemental. Dans le projet "Loire en Roses", le laboratoire BVpam a testé la possibilité de fabriquer des marqueurs précoces du parfum des roses grâce aux connaissances acquises sur la génétique de ce parfum. Les marqueurs développés permettent de savoir si telle ou telle germination a un potentiel génétique de production de telle ou telle molécule du parfum, avant même la floraison des rosiers. Le programme de recherche doit désormais s'orienter vers une généralisation à grande échelle des marqueurs.