12/2008
Je suis un vagabond dans le monde spirituel et un « bricoleur » de ma propre religion. Je ne suis donc ni bouddhiste, ni juif, ni chrétien, ni musulman ou autres. Mais je suis simplement tout à la fois. Chacune de ces idéologies détient vérité et lumière. Je n'ai pas d'affinités avec une religion particulière. Mon inspiration englobe l'essence de toutes les religions et des traditions spirituelles. J'ai également une passion ardente pour toutes les cultures.
Cet ouvrage comporte des passages dus à de longues réflexions sur mon parcours, pour libérer mon esprit du sectarisme, de l'étroitesse, du fanatisme et de l'ignorance qui rongeaient mon âme.
11/2009
Depuis l’âge de vingt ans jusqu’à ce jour, mon itinéraire a été orienté vers l’enseignement, grâce à Rorschach qui m’a fait entrer dans ce monde magnifique.
Je suis un homme chanceux, émerveillé de pénétrer dans ce milieu. Il est toujours pour moi une source de connaissance inépuisable d’informations, riche d’expériences, une lampe qui éclaire mon chemin vers la sagesse et la joie de vivre.
J’ai débuté ma carrière sous le régime de Nasser dans une école portant son nom. Elle est située dans un quartier très populaire, mouvementé le jour, qui ne devient paisible qu’après minuit.
Trois ans après, j’ai quitté l’école de Nasser pour entrer au Collège des Jésuites, fréquenté par les enfants de la haute société égyptienne. Certains parents occupaient des places éminentes : fils de ministres, artistes réputés, hauts fonctionnaires dans l’administration, journalistes connus, ambassadeurs, industriels.
Dans cet ouvrage, je décris comment je suis entré dans le monde de l’éducation en essayant de réparer les erreurs de mon passé. J’expose également mes réflexions sur la société en général : l’enseignement, la politique, l’économie et autres. En revanche, je ne suis ni un homme politique, ni un économiste ou un historien, mais simplement un être qui souhaite avancer dans la vie les yeux ouverts et toujours en éveil.
01/2011
En Egypte, le scorpion est considéré comme dangereux et menaçant dans la vie de tous les jours. Autrefois, on le craignait même après la mort. Les égyptiens anciens protégeaient leurs défunts en plaçant dans leurs tombes un scorpion dont on supprimait le redoutable dard, afin qu'il ne puisse pas les piquer. On conseillait de porter une amulette en forme de scorpion, forme prise par Isis, ou de réciter cette prière : « Voici que je sors au crépuscule…enrubanné d’uræus ! Toi (scorpion) ne m’attaque pas ! Vois, je suis le petit enfant de Ra et c’est moi qui conjure les scorpions ! »
04/2014
Pour tous les Égyptiens, les jours de fêtes sont des moments privilégiés. La joie réunit les gens de plusieurs confessions sous un soleil de paix et d’amour. Les habitants échangent des assiettes remplies de gâteaux découpés en parts généreuses, couvertes d’un tissu. Dans la vie quotidienne, il est très difficile de distinguer les Égyptiens de confessions différentes, si ce n’est que chaque communauté fréquente son propre lieu de culte.
Autrefois, tous vivaient en harmonie, ceux qui allaient à la synagogue, à l’église, à la mosquée, au temple du bahaïsme, etc. Malheureusement, en raison des changements de régime politique, le virus de la haine et de l’intolérance a dévasté le pays.
Lorsqu’on repense à cette époque, on éprouve une profonde nostalgie, on se dit que nous étions chanceux. Ce bonheur est difficile à restituer en mots, parce qu’il était fait de petits riens, d’une ambiance harmonieuse et de confiance réciproque.
09/2015
C'est une chance pour l'individu de vivre et dépendre de lui-même, au lieu de se plaindre des situations qui l'entourent, et passer son temps à se lamenter sur sa richesse perdue. Malraux disait qu’il détestait son enfance. Moi aussi, je l'ai détestée, mais maintenant, je dis oui à la vie.
Il est très difficile de fouiller dans ma mémoire pour retrouver les traces exactes de chaque événement de ma vie, revivre les moments difficiles et ressentir les joies et les peines du passé.
Ami lecteur, ce livre est l'histoire de ma vie. Il comporte trois parties : une enfance heureuse, une adolescence très agitée, et une jeunesse retrouvée. C’est un témoignage de l’inquiétude de mon passé, de la lutte contre le courant de la vie pour arriver à l'épanouissement de la jeunesse. La vie est belle, pleine de joie, mon esprit a toujours marché vers le chemin de la liberté pour me libérer complètement de l’angoisse, la déception et la peur. Enfin, je peux dire avec Voltaire : « Plus les hommes seront éclairés, plus les hommes seront libres ».
03/2018
Ramakrishna est l'un des plus grands maîtres spirituels de notre temps. Il est universellement reconnu comme le porte-parole de la tolérance et de l'amour universel envers les différentes confessions. Depuis son enfance, il a été nourri du culte de Rama avec une grande sincérité. Mais dès qu'il a obtenu le cordon sacré des Brahmanes, il a pratiqué l'hindouisme, puis il a suivi la voie de ses différentes sectes, car il était un homme à la recherche de Dieu, souhaitant par-dessus tout Le voir manifesté en toutes ses créatures. Toutes les religions conduisent à une maturité spirituelle rayonnante et équilibrée. C'est la finalité de la spiritualité, mais celle-ci ne peut être atteinte aisément. Les chrétiens, les hindous, les musulmans, tous disent: « Ma religion est la vraie religion », mais ce n’est pas exact ! En réalité, diverses sont les voies qui mènent au Divin. Celui qui cherche avec un cœur sincère peut y arriver par n’importe quel chemin. « Dire que telle religion est vraie et l’autre fausse, c’est du dogmatisme; et c’est une attitude mauvaise». «Vous pouvez visiter toute la Terre, vous ne trouverez nulle part la vraie religion. Elle n’existe pour vous que dans votre cœur ». « Lorsuq'un homme est ardent et sincère, n'importe quelle religion peut le conduire à Dieu ». Enfin Ramakrishna pensait que l'avenir serait le temps de l'ouverture, du rapprochement des grandes religions, de leur enrichissement les unes par les autres. Nous formerions une communauté soudée loin des guerres de religions et des querelles théologiques qui nous ont fait tant de mal et qui ont fait couler tant d’encre et de sang.
03/2020
Pierre Teilhard de Chardin, était professeur de physique et chimie au Collège des Jésuites, au Caire, en Égypte « qui est un charmant pays », « un pays civilisé ». Pendant trois ans de son séjour, il écrivit 68 lettres régulièrement à ses parents où il présentait l’Égypte avec ses diversités économique, culturelle et sociale. Il racontait de belles choses, des merveilleuse histoires, des éventements attirants, sans oublier les magnifiques monuments pharaoniques, sa sainte terre et son Nil abondant.
C’est une véritable découverte de ce pays qui continue d'exercer sa fascination tout au long de son histoire.
L’Égypte est la mère du monde selon les Égyptiens. Toute personne ayant visité une fois l’Égypte a envie d’y revenir.
04/2022
Voici un véritable témoignage historique et spirituel d'un copte chrétien qui trace avec sincérité son propre itinéraire sous forme littéraire lors de son séjour de cinq au séminaire copte du Caire. « C'est un long parcours destiné à libérer mon esprit du sectarisme, du fanatisme et de l’ignorance qui rongeaient mon âme ».
C'est aussi un voyage passionnant à travers le temps et l'espace des coptes qui ont été réprimés et marginalisés dans leur propre pays pendant 2.000 ans, à cause de leur foi. Ils ont été considérés comme des citoyens de deuxième zone, déjà sous les Romains et les Arabes, et jusqu'à nos jours. « Vers ses réservoirs profonds où dorment le sang et les larmes du peuple », comme l’écrivait Baudelaire. Pour distinguer les coptes de tous les autres citoyens, des vêtements spéciaux leur étaient imposés.
La persécution sauvage continue inexorablement jusqu’aux deux derniers attentats de Daech le 25 mai 2017 et le 3 novembre 2018. Le bilan a été lourd : 36 morts et 32 blessés, tombés sous les balles des terroristes. Cependant, les coptes restent debout, la tête haute, malgré l'atmosphère de mépris qui les entoure. Ces sont des êtres bénis : « Béni soit mon peuple l'Égypte ». « J'appelle mon fils d’Égypte ».
Cet ouvrage est composé de deux parties. La 1ère édition de cet ouvrage a été publiée sous le titre :
« Mémoires d’un séminariste égyptien ». Elle traite de ses réflexions lors de son séjour de cinq ans au séminaire copte du Caire.