no 21 à 42

21.  14 avril 1923 — [Extrait manquant du tome15] — Lorsque Dieu veut accomplir des œuvres qui doivent servir le bien général, il centralise (il rassemble) en une seule personne de la famille humaine tout le bien qu'il veut donner.  Audio             ("Texte PDF")

Je pensais à tout ce que mon toujours aimable Jésus me manifestait au sujet de sa Très Sainte Volonté, et beaucoup de doutes et de difficultés s'élevaient dans mon esprit, que je ne pense pas nécessaire de dire ici. Alors, se déplaçant dans mon intérieur et me serrant étroitement contre son Cœur, il me dit:

«Fille bien-aimée de ma Volonté, tu dois savoir que lorsque je veux faire de grandes œuvres, des œuvres auxquelles toute la famille humaine doit participer, toujours si elle le veutj'ai l'habitude de centraliser¹ tous les biens et toutes les grâces, que cette oeuvre contient, en une seule créature, afin que tous les autres puissent puiser autant qu'ils voudront de ce bien, comme à une source. Quand je fais des travaux individuels, je donne des choses limitées, mais quand je fais des travaux qui doivent servir le bien de tous, je donne des choses sans limite. Je l'ai fait dans l'OEUVRE DE RÉDEMPTION. Pour élever suffisamment une créature et la rendre capable de concevoir un Homme et un Dieu, j'ai dû concentrer en elle (en ma Mère) tous les biens possibles et imaginables. Je l'ai élevée jusqu'à mettre en elle le Germe² de la même fécondité paternelle.


L'OEUVRE DE LA RÉDEMPTION

«Ainsi, tout comme mon Père Céleste m'a engendré dans son Sein virginal "Céleste" avec le Germe virginal de sa fécondité éternelle, sans l'œuvre d'une femme, et que dans cette même semence le Saint-Esprit procéda — de la même manière, ma sainte Mère, avec ce Germe Éternel, tout virginal de la Fécondité paternelle, m'a conçu dans son Sein virginal "terrestre", sans le travail d'un homme. La Sainte Trinité dû donner "le sien" à cette Vierge divine pour qu'elle puisse me concevoir, moi le Fils de Dieu. D'elle-même, elle n'aurait jamais me concevoir car elle n'avait pas de germe. 

Comme elle était de la race humaine, ce Germe d'Éternelle Fécondité lui a donné la vertu de me concevoir "homme", et puisque ce Germe était divin, en même temps elle m'a conçu "Dieu". Outre cela, lorsque le Père m'engendra, en même temps le Saint-Esprit est venu. Aussi, en même temps que j'ai été conçu dans le sein de ma Mère, le Saint-Esprit a procédé à — la génération des âmes. Ainsi, tout ce qui est arrivé "ab aeterno" (de toute éternité) à la Très Sainte Trinité dans le Ciel, tout s’est répété dans le sein de la Vierge bien-aimée.

«Le travail était énorme et incalculable pour un esprit créé. Je devais centraliser tous les biens, ainsi que Moi-même, afin que chacun puisse trouver ce qu'il voulait. Et puisque cette œuvre devait être si grande, qu'elle submerge toutes les générations, j'ai voulu, pendant des siècles — les prières, les soupirs, les larmes, les pénitences des Patriarches et des Prophètes et de tout le peuple de l'Ancien Testament —, afin de les disposer à recevoir un si grand Bien et pour passer à l'action, c'est-à-dire, centraliser dans cette créature céleste (ma Mère) tous les Biens dont chacun pourrait jouir.

«Maintenant, qu'est-ce qui a poussé ce peuple à prier, à soupirer? La promesse du futur Messie! Cette promesse était comme le Germe de tant de supplications et de larmes "appelant le salut, la délivrance"! S'il n'y avait pas eu cette promesse, ce Germe de la Rédemption à venir, personne n'y aurait pensé, personne n'aurait espéré le salut!


L'OEUVRE DE LA DIVINE VOLONTÉ

«Maintenant, ma fille, venons-en à ma VOLONTÉ. Crois-tu que c'est une sainteté comme les autres: un bien, une grâce de même nature que ce que j'ai donné depuis tant de siècles aux autres saints et à toute l'Église? Non. On a affaire ici à une nouvelle ère, à un bien qui doit servir à toutes les générations! Mais il est nécessaire que je centralise d'abord tout ce Bien dans une seule créature, comme je l'ai fait dans l'oeuvre de Rédemption (lorsque j'ai centralisé tout dans ma Mère). 

«Vois comme les choses vont de pair: pour faire venir la Rédemption et y disposer les âmes, j'ai fait la promesse du futur Messie, afin qu'en l'espérant: elles s'y disposent mais pas seulement; qu'elles puissent aussi trouver leur salut dans ce futur Rédempteur. De même, pour disposer les âmes à vivre dans ma Volonté et leur partager les biens qu'elle contient, pour faire revenir l'homme sur son chemin d'origine comme il a été créé par moi, j'ai voulu d'abord prier. Faisant résonner ma voix par toute la terre jusqu'au ciel, j'ai dit: "Notre Père qui es aux cieux". Je n'ai pas dit : "Mon Père", mais je l'ai appelé Père de toute la famille humaine, pour l'engager dans ce que j'allais ajouter: "Que tous sanctifient ton Nom, afin que ton Royaume vienne sur la terre, et que ta Volonté soit faite sur la terre comme au Ciel." C'était le but de la Création, et j'ai demandé au Père qu'il soit accompli. Pendant que je priais, le Père a cédé à mes supplications et j'ai formé la Semence [Germe de la Divine Volonté à venir], le Germe de ce si grand Bien:  "Que la Divine Volonté règne sur la terre comme au Ciel.").

«Pour faire connaître cette semence, j'ai enseigné ma prière aux Apôtres et ceux-ci l'ont transmise à toute l'Église. Et tout comme le peuple du futur Rédempteur s'est disposé à recevoir le Messie promis, trouvant ainsi son salut en Lui, de même, cette Semence formée par Moi, et que l'Église prie et répète plusieurs fois, prépare les créatures à recevoir ce grand Bien de ma Volonté, en reconnaissant et en aimant mon Père Céleste comme leur Père. Ainsi, elles pourront mériter — d'être aimés de Lui comme des enfants, recevoir le grand Bien de ma Volonté et que ma Volonté se fasse "enfin" sur la terre comme au Ciel.

«Les saints eux-mêmes, dans cette Semence, dans cette espérance que "Ma Volonté soit faite sur la terre comme au Ciel", ont formé leur sainteté; les martyrs y ont versé leur sang. Il n'y a pas de Bien qui ne dérive de cette Semence. Les hommes de l'Ancien Testament dirigeaient leurs larmes, leurs pénitences, leurs prières vers cette Vierge excellente qui concevrait le Messie promis, même s'ils ne savaient pas qui était elle était, "Vierge dans laquelle j'allais centraliser tant de Bien afin que ces hommes puissent recevoir leur Sauveur (leur salut). [De façon analogue], maintenant, quand l'Église récite le "Pater Noster" (le Notre-Père), c'est précisément pour toi [Luisa] qu'elle prie, pour faire en sorte que je centre en toi tout le Bien que ma Volonté contient, le "chemin", le "comment" de la Divine Volonté, afin qu'elle prenne vie sur la terre comme au ciel.

Et bien que tu [Luisa] ne soit pas connue, l'Église, faisant écho à ma prière: «Que ta volonté soit faite sur la terre comme au Ciel», me supplie, me presse de centraliser tout ce Bien dans une seconde Vierge, afin que, comme un autre sauveur, elle sauve l'humanité en péril. Ainsi, faisant usage de mon Amour et de ma Miséricorde inséparables, j'entends ma propre prière unie à celle de toute l'Église et je fais revenir l'homme à son origine, au but pour lequel je l'ai créé: "que ma Volonté soit faite sur la terre comme au Ciel". Plus précisément, cela revient à dire: vivre dans ma Volonté. Tout ce que je te montre t'y pousse. En cela, je te le confirme: c'est le grand fondement sur lequel je forme ton âme.

Et pour ce faire, je centralise [en toi] toutes les grâces (passées, présentes et futures) que j'ai données à toutes les générations; non seulement, mais je les double, je les multiplie. [Pourquoi?] Parce que ma Volonté, — étant la chose la plus grande, la plus sainte, la plus noble, qui n'a ni commencement ni fin —, pour la placer dans une créature, il est juste et convenable qu'elle centralise en cette créature tous les biens possibles, les grâces innombrables, la pureté et la noblesse divine, afin qu'elle [ma Volonté dans cette créature "terrestre"] ait la même procession³  que ma Volonté dans le Ciel.

Cette Volonté est la même Volonté qui travailla à la Rédemption et qui voulut se servir d'une Vierge. Quels présages et prodiges de grâces n'a-t-elle pas accomplis? Elle est grande, elle contient tous les Biens et en travaillant, elle est magnanime! Et s'il s'agit de faire des travaux, de faire du bien à l'humanité, elle met en jeu tous ses atouts!

Maintenant, ma Volonté veut se servir d'une autre vierge pour se centraliser en elle et commencer à se faire connaître [faire savoir qu'elle peut se faire sur la terre comme elle se fait dans le Ciel]. Et si la Rédemption voulait sauver l'homme perdu, satisfaire ses péchés pour lesquels lui-même était impuissant à le faire, lui donner un refuge et tant d'autres biens, ma Volonté, maintenant, vient démontrer davantage son Amour en la faisant " advenir⁴ sur la terre comme au Ciel". Elle vient redonner à l'homme son état d'origine, sa noblesse, la finalité pour laquelle il a été créé. Elle vient ouvrir le courant entre "Elle-même" et la volonté humaine, de telle sorte que, —  la volonté humaine, absorbée, dominée par ma Volonté divine —, lui donnera vie (vivra en Elle). Ainsi, Elle (ma Volonté) régnera sur la terre comme elle règne au Ciel.

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¹  Centraliser = rassembler, concentrer

²  Germe = semence

³ Procession = Cortège; groupe d'individus se déplaçant de manière ordonnée, file de personnes marchant dans la même direction, souvent cérémonielle

Advenir = se produire effectivement, se produire éventuellement ...

22.  20 avril 1923 — Dieu fait ses plus grandes œuvres dans les âmes vierges et inconnues [Marie/Rédemption et Luisa/Divine volonté]. Luisa doit briser le voile des misères de la volonté humaine, et amener tous les actes humains, comme un seul, aux pieds du Père Céleste comme scellés dans Sa propre Volonté, afin qu'Elle descende et règne sur la terre comme elle règne au Ciel.

Je pensais à ce qui est dit ci-dessus et mon esprit nageait dans la mer de la Divine Volonté. J'avais l'impression que je me noyais en elle. Souvent, les mots me manquent lorsque je veux m'exprimer. Souvent aussi, je ne sais comment organiser les nombreuses choses que je veux écrire et il me semble que je les écris sans suite. Mais Jésus paraît me tolérer. Il lui suffit que j'écrive. Si je ne le fais pas, il me réprimande en me disant: «Tu ne dois pas oublier que ces choses ne sont pas pour toi seule, mais aussi pour d'autres.»

Je pensais en moi-même: «Si Jésus tient tant à faire connaître la façon de vivre dans sa Volonté et si une ère nouvelle vient, dont les bienfaits surpasseront même ceux de la Rédemption, il devrait alors parler au pape qui, en tant que vicaire du Christ, possède l'autorité pour influencer directement tous les membres de l'Église et, ainsi, communiquer ce grand bien à toutes les générations ou, tout au moins, il pourrait avoir recours à d'autres personnes influentes pour qui il serait très facile d'accomplir la besogne. Mais pour une personne comme moi, ignorante et inconnue, comment faire connaître ce si grand bien?»

«En soupirant et en m'embrassant plus fermement, Jésus me dit: «Ma très chère fille, ma suprême Volonté produit toujours ses œuvres les plus grandes à travers des âmes vierges et ignorées qui sont non seulement vierges selon la nature, mais aussi dans leurs affections, leur cœur et leurs pensées. La véritable virginité est l'ombre divine et c'est uniquement par le moyen de mon ombre que je puis féconder mes plus grandes œuvres.

«À l'époque où je suis venu sauver l'homme, il y avait des pontifes et des autorités, mais je ne suis pas allé vers eux parce que mon ombre n'était pas en eux. Plutôt, j'ai choisi une vierge ignorée de tous mais bien connue de moi. Si la véritable virginité est mon Ombre, le fait d'avoir choisi une vierge ignorée est attribuable à ma jalousie divine. Je la voulais entièrement à moi  et c'est pourquoi je l'ai gardée inconnue de tous sauf de moi. Parce que cette céleste vierge était inconnue, j'étais plus libre de me faire connaître et d'ouvrir la voie pour que tous soient au fait de la Rédemption. Plus grande est l'œuvre que je veux réaliser à travers une personne, plus je la fais paraître ordinaire.

«Comme les personnes dont tu me parles sont très connues, la jalousie divine serait incapable de mettre de l'avant ses proclamations. Oh! comme il est difficile de trouver l'ombre divine dans de telles personnes! De plus, je choisis qui je veux. Il a été décrété que deux vierges devaient venir au secours de l'humanité: l'une pour aider à sauver l'homme, l'autre pour aider à la venue de mon Règne sur la terre afin de donner à l'homme le bonheur sur la terre, d'unir la volonté humaine à la Volonté Divine et de faire en sorte que l'objectif pour lequel l'homme a été créé atteigne son plein accomplissement.

«Laisse-moi choisir ma façon de révéler les choses que je veux faire connaître. Ce qui me tient à cœur, c'est d'avoir une première créature en laquelle je puisse centrer ma Volonté et en laquelle celle-ci prenne vie "sur la terre comme au Ciel". Tout le reste suivra. Ainsi, je te le répète, continue ton voyage dans ma Volonté parce que la volonté humaine comporte des faiblesses, des passions et des misères. Ce sont là des obstacles qui empêchent la Volonté éternelle d'agir.

«Les péchés mortels sont comme des barricades érigées entre la volonté humaine et la Volonté Divine. Il t'est donné à toi d'enlever les obstacles, d'abattre les barricades et de réunir tous les actes humains en un seul dans ma Volonté, les plaçant aux pieds de mon Père céleste pour qu'ils soient approuvés et scellés par sa propre Volonté. Voyant qu'une créature a revêtu toute la famille humaine de la Divine Volonté, attiré et enchanté par cela, il fera descendre sa Volonté sur la terre pour qu'elle règne "sur la terre comme au Ciel".»


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  😇 AUTRE TRADUCTION

Je repensais à ce qui a été dit plus haut et mon pauvre esprit nageait dans la mer de la Divine Volonté; j'avais l'impression d'y être noyée. Dans beaucoup de choses, je manque de mots, dans d'autres, puisqu'il y en a tellement, je ne sais comment maintenir l'ordre et il me semble que je les mets déconnectés sur le papier; mais Jésus semble me tolérer. ll suffit que je les écrive et si je ne le fais pas, il me le reproche en disant: "Attention, ce ne sont pas des choses qui doivent servir à toi seul, mais elles doivent aussi servir à d'autres".

Maintenant je me disais: «Si Jésus désire tellement que cette manière de vivre dans la Divine Volonté soit connue, et puisque ce doit être une nouvelle époque qui doit apporter tant de bien qu'elle surpasse même les biens de sa Rédemption, il pourrait en parler au Pape, qui, en tant que chef de l'Église ayant autorité, pourrait immédiatement influencer les membres de toute l'Église en faisant connaître cette doctrine céleste, et apporter ce grand bien aux générations humaines, ou à quelque autre personne faisant autorité; ce serait plus facile [pour elles]. Mais à moi, pauvre ignorante, inconnue, comment puis-je faire connaître ce grand bien? Et Jésus, soupirant et me serrant plus fort contre lui, me dit :

«Très chère fille de ma Suprême Volonté, j'ai l'habitude de faire mes plus grandes œuvres dans les âmes vierges et inconnues, et non seulement vierges de nature, mais vierges d'affections, de cœur, de pensées. La vraie virginité est l'Ombre divine, et ce n'est que par mon Ombre que je puis féconder mes plus grandes œuvres. À l'époque où je suis venu racheter l'homme, il y avait des pontifes, des autorités, mais je ne suis pas allé vers eux parce que mon Ombre n'était pas sur eux. J'ai donc choisi une Vierge inconnue de tous, mais bien connue de moi. Et si la vraie virginité est mon Ombre, c'est ma jalousie divine qui la choisit inconnue et la garda inconnue de tous les autres parce qu'elle la voulait toute entière. Et malgré que cette Vierge Céleste fut inconnue, je me suis fait connaître, traçant ma voie pour faire connaître à tous la Rédemption. Plus le travail que je veux faire est grand, plus je couvre l'âme de la surface des choses les plus ordinaires.

«Or, pour les gens dont tu me parles, étant des gens connus, ma jalousie divine ne peut maintenir sa garde; quant à l'Ombre divine, oh, qu'elle est difficile à trouver! Et puis, j'élis qui j'aime. Il était établi que deux Vierges devaient venir au secours de l'humanité: l'une pour sauver l'homme, l'autre pour laisser régner ma Volonté sur la terre, donner à l'homme son bonheur terrestre, unir les deux volontés "Divine et humaine" et les faire une, afin que le but pour lequel l'homme a été créé puisse avoir son plein accomplissement.

«Je m'occuperai Moi-même de faire connaître ce que je veux. Ce qui me tient le plus à cœur, c'est d'avoir la première créature en qui centraliser ma Volonté, et que ma Volonté prenne Vie en elle "sur la terre comme au Ciel"; le reste viendra tout seul. C'est pourquoi je te dis toujours: "Continue ton vol dans ma Volonté", parce que la volonté humaine contient des faiblesses, des passions, des misères, tous des voiles qui empêchent d'entrer dans l'Éternelle Volonté; et si ce sont des péchés graves, ce sont des barricades qui se forment entre l'une et l'autre volonté. Si mon "Fiat "ne règne pas sur la terre comme au Ciel, c'est justement à cause de ces voiles et barricades.

«[Ma fille]: il t'est donné de déchirer ces voiles, d'abattre ces barricades, de faire tous les actes humains comme un seul acte par le pouvoir de ma Volonté, les submergeant tous, les amenant aux pieds de mon Père Céleste, comme si cet acte unique était embrassé et scellé par Sa propre Volonté. Le Père, — voyant qu'une seule créature couvre toute la famille humaine de sa Volonté, attiré et ravi par cette créature —, il fera descendre sa Volonté sur la terre, la faisant régner sur la terre comme au Ciel.»

23.  21 avril 1923 [Extrait manquant du tome15]  — Le point le plus noir de la société actuelle.  Audio 

Ce matin, mon toujours aimable Jésus m'a transporté hors de moi-même, dans un lieu où l'on agitait des drapeaux; il y avait des processions auxquelles toutes catégories de personnes prenaient part, même des prêtres. Jésus, offensé de tout cela, voulut serrer les créatures dans sa main pour les écraser, et moi, la prenant dans la mienne je la serrai en disant: «Mon Jésus, que fais-tu? Après tout, il semble qu'ils ne fassent pas de mauvaises choses, plutôt de bonnes; il semble que l'Église s'unisse à vos anciens ennemis, et ceux-ci ne montrent plus cette aversion à traiter avec les gens d'Église; en effet on les appelle pour bénir les drapeaux, n'est-ce pas bon signe? Et toi, au lieu d'aimer ça, tu sembles t'offusquer!» Et Jésus soupirant et extrêmement affligé me dit:

« Ma fille, comme tu te trompes! C'est le point le plus sombre de la société actuelle, et leur union signifie qu'ils ont tous la même couleur. Les ennemis n'ont plus peur et horreur d'approcher les gens de l'Église, car la vraie source de la vertu et de la religion n'est pas en eux. Par exemples, certains d'entre eux célèbrent le Sacrifice Divin sans croire en mon existence; d'autres, s'ils croient, c'est une foi sans les œuvres, et leur vie est une chaîne d'énormes sacrilèges. Alors, quel bien peuvent-ils faire s'ils ne l'ont pas en eux? Comment peuvent-ils appeler les autres à la conduite d'un vrai chrétien, faisant connaître ce qu'est le grand mal du péché, si la vie de la grâce leur manque?

«Avec toutes les unions qu'ils forment, il n'y a plus d'hommes qui fassent le précepte¹; donc, ce n'est pas l'union du triomphe de la religion, c'est le triomphe du parti; en se masquant [sous l'apparence de la piété], ils essaient de couvrir le mal qu'ils complotent. C'est la vraie révolution qui se cache sous ces masques. Et je reste toujours le Dieu offensé, — à la fois par les méchants qui feignent un soupçon de piété pour renforcer leur parti et pouvoir ainsi faire plus de mal, et aussi — par les gens d'Église, qui, ayant une fausse piété, ne sont plus bons à entraîner les peuples à Me suivre; au contraire, les peuples les entraînent. 

«Peux-tu nommer un moment plus triste que celui-ci? Faire semblant est le péché le plus laid et celui qui fait le plus mal à mon Cœur; prie donc et répare».

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¹ Précepte = nom masculin, Formule qui exprime un enseignement, une règle 

24.  25 avril 1923 [Extrait manquant du tome15]  —  La Volonté de Dieu est la voie royale qui conduit à la sainteté de la ressemblance du Créateur. Comme Luisa a repris, là où Adam s'est arrêté, Dieu l'a constituée comme chef de tous et porteuse du Bonheur et des Biens qui avaient été assignés à tous.  Audio 

Je priais, et mon doux Jésus est venu, se plaçant près de moi pour prier avec moi; bien plus, son intelligence se reflétait dans la mienne et je priais avec son intelligence; sa voix résonnait dans la mienne et je priais avec sa parole. Mais qui peut dire les effets interminables de cette prière? Puis, après, mon bien-aimé Jésus me dit:

«Ma fille, je voulais prier avec toi pour te fortifier dans ma Volonté, et te donner la grâce de te trouver en présence de la Suprême Majesté, lors de l'Acte de Création de l'homme. Nous l'avions doté de tous les biens, Sa volonté était la Nôtre et la Nôtre était la sienne; tout était harmonie entre lui et Nous. Ce qu'il voulait, il l'a pris: sainteté, sagesse, pouvoir, bonheur, etc.; il était notre prototype, notre portrait, notre fils heureux. Ainsi, Adam au début de son existence, pendant un temps, a merveilleusement rempli le but pour lequel il avait été créé; il a démontré ce que signifie vivre selon la Volonté de son Créateur. Nous étions mutuellement heureux mais Nous, les Personnes divines, nous l'étions particulièrement en voyant nos propres actes se reproduire dans notre image. Par la suite, il a rompu sa volonté d'avec la nôtre et s'est séparé de Nous. Ainsi, les premiers actes de l'homme le furent dans notre Volonté. Ce que je veux de toi maintenant, c'est que tu entres dans notre Volonté pour continuer là où Adam s'est arrêté afin de restaurer "en toi" toutes les harmonies qu'il a brisées. La première créature que nous avons créée et décrétée comme "chef de toute la famille humaine" a apporté le malheur à tous, en se retirant de Notre Volonté. Mais toi, en reprenant là où Adam s'est arrêté [en réintégrant notre Volonté], Nous te constituons "chef de tous" donc "porteuse de ce bonheur et de ces biens" qui avaient été assignés à tous, s'ils avaient vécu dans notre Volonté.»

Et moi: «Mon Jésus, comment est-ce possible? Venant Toi-même sur la terre pour nous racheter et souffrant tant de douleurs, nous n'avons pas retrouvé le bonheur du premier homme, bonheur perdu pour lui-même et pour tous? Comment se fait-il maintenant, qu'en me liant dans ta Volonté Éternelle je puisse restaurer ce bonheur?»

Et Jésus : «Ma fille, tous les temps, toutes les époques sont entre Mes mains. Je donne à qui je veux et j'utilise ce temps¹ à travers qui je veux. Je pouvais très bien apporter le bonheur contenu dans ma Volonté sur la terre,  —  mais je n'ai trouvé aucune volonté humaine voulant vivre une vie pérenne dans la Mienne, afin de renouer les liens de la Création et de me rendre tous les actes du premier homme "comme s'ils avaient été faits avec le sceau de la Volonté Suprême"; cela aurait permis de réaligner la création avec le bonheur perdu.

«ll est vrai que j'avais ma chère Mère, mais elle devait coopérer avec moi pour la Rédemption. De plus, l'homme était un esclave, emprisonné par ses propres fautes, infirme, couvert de blessures des plus dégoûtantes, et moi, en tant que Père aimant, — je suis venu payer de mon Sang pour le racheter, en tant que Médecin pour le guérir, en tant qu'Enseignant pour lui apprendre la fuite des chemins menant en enfer. Pauvre malade! Comment aurait-il pu errer dans les vols éternels de ma Volonté s'il ne savait même pas marcher? Si j'avais voulu donner à l'homme, le bonheur que contient ma Volonté, cela aurait été comme de donner ce bonheur à un mort ou de se faire piétiner! Il n'était pas prêt à recevoir tant de bien; j'ai donc enseigné la prière pour préparer l'homme, le disposer, et je me suis contenté d'attendre d'autres époques, laisser passer des siècles, avant de faire connaître les prémices de ma Volonté et donner ainsi un commencement à ce bonheur.

Et moi: «Mon amour, si par ta Rédemption tout le monde n'est pas sauvé, comment se fait-il que ta Volonté peut donner ce bonheur à tous?

Et Jésus: «L'homme sera toujours libre; je ne lui retirerai jamais les droits que je lui ai donnés en le créant. Seulement, dans la Rédemption je suis venu ouvrir des nombreuses voies, des petits chemins, des raccourcis, pour faciliter le salut et la "sainteté de l'homme"; avec ma Volonté, je viens ouvrir la voie royale et droite, qui conduit à la "Sainteté de Ressemblance avec le Créateur" et qui contient le vrai bonheur. Et l'homme, toujours libre, peut choisir de rester: — dans la voie royale, dans les ruelles ou tout à fait à l'extérieur. Cependant, il y aura dans le monde ce qui n'est pas maintenant — le bonheur du "Fiat Voluntas Tua", sur la terre comme au Ciel.

«L'homme a fait les premiers actes dans ma Volonté puis, il s'est retiré; c'est pourquoi il a été ruiné, et comme il était le chef de tous, tous les membres furent ruinés ensemble. Mon Humanité a formé le plan de tous les actes humains dans la Divine Volonté et ma Mère m'a suivi fidèlement; donc, tout est préparé. Maintenant, il suffit qu'une créature veuille vivre perpétuellement dans ma Volonté, vienne prendre possession du plan que j'ai fait, et ouvre à tous cette voie royale qui conduit au bonheur terrestre et céleste.»

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¹ Jésus utilise le temps à sa convenance, il est le maître du temps, il a un plan pour ce temps. (Asa)

25.  28 avril 1923 [Extrait manquant du tome15]  — Luisa doit écraser la tête du serpent infernal. La vie dans la Divine Volonté est le triomphe complet du Créateur sur la créature. Le but premier de la venue de Jésus sur terre était que la Volonté Divine puisse triompher de la volonté humaine. Audio

Je me sentais comme plongée dans la lumière interminable de l'Éternelle Volonté, et mon doux Jésus m'a dit: «Ma fille, ma Divinité n'a pas besoin d'opérer pour faire sortir ses oeuvres; il lui suffit seulement de les vouloir. Donc, je veux et je fais. Les plus grandes, les plus belles œuvres ne sortent que si je les veux. Par contre, même si la créature le voulait, si elle ne travaille pas, si elle ne bouge pas, elle ne fait rien. Or, pour celle qui fait sienne ma Volonté et y vit comme dans son propre palais, le même pouvoir [qu'à moi] lui est communiqué, autant que ce soit possible à une créature.»

Or, pendant qu'il disait cela, je me sentis tirée hors de moi-même, et je trouvai sous mes pieds un vilain monstre qui mordait tout avec rage. Jésus, debout près de moi, ajouta: «Tout comme ma Vierge Mère a écrasé la tête du serpent infernal, je veux qu'une autre vierge — qui doit être la première détentrice de la Volonté Suprême —, appuie à nouveau sur cette tête infernale: pour l'écraser, l'affaiblir, l'enfermer en enfer, afin que Je puisse avoir une pleine domination sur lui et qu'il n'ose pas approcher de ceux qui doivent vivre dans ma Volonté. Mets donc ton pied sur sa tête et écrase-le.» Je l'ai fait hardiment, et n'en pouvant plus, et pour ne pas sentir mon contact, il s'est terré dans les abîmes les plus sombres.

Alors Jésus reprit la parole: «Ma fille, tu crois que vivre dans ma Volonté n'est rien! Non, non, c'est tout! C'est l'accomplissement de toutes les saintetés, c'est la domination absolue de soi-même, de ses passions et de ses ennemis capitaux (ses péchés capitaux); c'est le triomphe complet du Créateur sur la créature. Alors, si elle y adhère et que j'arrive au point qu'elle vive dans ma Volonté, sans plus vouloir connaître la sienne, je n'ai plus rien à vouloir de la créature, et elle n'a plus rien à me donner. Tous mes désirs sont exaucées et mes dessins réalisés; il n'y a plus qu'à se féliciter.

«Il est vrai que je suis venu sur terre pour racheter l'homme, mais mon but premier était que la Volonté divine triomphe de la volonté humaine en réconciliant ces deux volontés ensemble et, les faisant "une", faire entrer la volonté humaine dans dans Ma Volonté dont elle est issue. Ce fut la principale offense que mon Père céleste reçut de l'homme (le fait de se séparer de ma Volonté), et je devais le dédommager, sinon je ne lui aurais pas donné entière satisfaction. Mais pour obtenir le premier but, je devais d'abord exécuter le second, c'est-à-dire sauver l'homme, lui tendre la main parce qu'il était tombé, le laver de la boue dans laquelle il gisait. Comment aurais-je pu dire à l'homme: "Viens vivre dans ma Volonté" , s'il était horrible à regarder, et sous la servitude de l'ennemi infernal?

«Donc, après avoir atteint le second but, je veux réaliser le premier: que ma Volonté se fasse sur la terre comme au Ciel, et que l'homme qui est sorti de ma Volonté y entre à nouveau. Pour cela, je donne à cette première créature: tous mes mérites, toutes mes œuvres, mes pas, mon cœur qui bat, mes blessures, mon sang, toute mon humanité, pour la disposer, la préparer et la faire entrer dans ma Volonté. Ainsi, elle doit prendre, d'abord, le fruit complet de ma Rédemption, puis, comme en triomphe, entrer en possession de l'immense mer de ma Suprême Volonté. Je ne veux pas que cette créature entre comme une étrangère, mais comme une fille; non pas comme une pauvre, mais riche; non pas comme laide, mais bellecomme si elle était une autre Moi. Par conséquent [ma fille], je veux centraliser toute ma vie en toi.» 

Et tandis qu'il disait cela, il sortit de Lui comme plusieurs mers qui se déversèrent sur moi; je restai à l'intérieur d'elles, submergée. En même temps il y avait un soleil qui pulsait sa lumière [comme un coeur qui bat]; il recevait le fruit complet de la Rédemption puis redonnait le fruit complet de sa Volonté à la créature. C'était le Soleil de l'Éternelle Volonté qui célébrait l'entrée de la volonté humaine dans la Sienne.

Et Jésus: «Ma Divine Volonté a poussé comme une fleur dans mon Humanité, que j'ai transplantée du Ciel dans le véritable Éden de mon Humanité terrestre; elle a germé dans mon Sang, elle est sortie de mes blessures pour en faire le plus grand don à la créature. Ne veux-tu pas La recevoir?

Et moi: "Oui!"

Et Lui: «Je veux te la greffer; aime-la et sache la garder.»

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¹ Péchés capitaux = Colère, Avarice, Envie, Orgueil, Gourmandise, Paresse, Luxure.

26.   2 mai 1923 — Quand la Divine Volonté sera accomplie sur la terre comme au Ciel, la deuxième partie du Notre Père sera réalisée. Les trois sortes de pains que Jésus a demandés au Père. 

Je sentais mon esprit perdu dans l'immensité de la Volonté éternelle. Mon doux Jésus revenant à son enseignement sur la très sainte Volonté de Dieu me dit: «Ma fille, oh! comme tes actes accomplis dans ma Volonté s'harmonisent bien! Ils s'harmonisent avec mes propres Actes et ceux de ma Mère bien-aimée, disparaissant en eux et formant un seul acte. C'est comme le Ciel sur la terre et la terre dans le Ciel, l'écho de "l'un dans les trois" et "les trois dans l'un" de la Très Sainte Trinité . Oh! comme cela est doux à nos oreilles, comme cela nous ravit, à tel point que notre Volonté descend du Ciel sur la terre!

«Quand mon "Fiat Voluntas tua" (que ta Volonté soit faite) connaîtra son accomplissement sur la terre comme au Ciel, alors se réalisera complètement la suite du Notre Père: "Donne-nous aujourd'hui notre pain de ce jour".

«Au nom de tous j'ai dit: "Notre Père, je te prie pour trois genres de pains¹. Le premier est le pain de ta Volonté qui est plus que le pain ordinaire, car le pain ordinaire est nécessaire seulement deux ou trois fois par jour alors que le pain de ta Volonté l'est à tout moment et en toute circonstance. Il est cet air embaumé faisant circuler la Vie divine dans la créature. Père, si tu ne donnes pas ce pain de ta Volonté à la créature, elle ne sera jamais capable de profiter de tous les fruits de ma Vie sacramentelle, qui est le deuxième genre de pain que je te demande pour chaque jour.

«Oh! en quel mauvais état est ma Vie sacramentelle: plutôt que de nourrir mes enfants, le Pain sacramentel est corrompu par leur volonté propre  Oh! cela me dégoûte! Bien que j'aille vers eux, je ne peux leur donner les bénédictions et la sainteté parce que le pain de ta Volonté ne se trouve pas en eux. Si je leur donne quelque chose, ce n'est qu'une petite portion, selon leurs dispositions, non pas toutes les grâces qui sont en moi. Pour leur accorder tous ses bienfaits, ma vie sacramentelle attend patiemment qu'ils se nourrissent d'abord du pain de ta Volonté suprême. Le sacrement de l'Eucharistie et tous les autres sacrements que j'ai donnés à mon Église porteront tous leurs fruits et seront amenés à maturité seulement quand ta Volonté sera réalisée "sur la terre comme au Ciel".

«Après cela, j'ai demandé le troisième pain, le pain matériel. Comment aurais-je pu dire de manière restrictive: "Donne-nous notre pain matériel de ce jour" puisque l'homme, qui aurait dû faire notre Volonté, prit pour lui-même ce qui est à nous? Le Père n'aurait pas voulu donner le pain de sa Volonté, le pain de ma vie sacramentelle et le pain matériel à des fils illégitimes, à des hommes mauvais et usurpateurs, mais seulement à des fils légitimes, à des hommes bons s'attachant aux bienfaits du Père.³ Voilà pourquoi j'ai dit: "donne-nous notre pain". Quand ils mangeront ce pain béni, tout leur sourira; le Ciel et la terre vivront dans l'harmonie de leur Créateur.

«Après, j'ai ajouté: "pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés"⁴. Quand ta Volonté sera accomplie "sur la terre comme au Ciel", alors la charité sera parfaite. Le pardon aura un caractère héroïque comme lorsque j'étais sur la Croix. Cela se produira lorsque l'homme mangera le pain de ta Volonté en même temps que le pain de mon Humanité. Alors les vertus seront vécues dans ma Volonté, recevant la marque d'un véritable héroïsme et un caractère divin. Elles seront comme des petits ruisseaux s'échappant de la grande mer de ma Volonté.

«J’ai continué par les mots: "et ne nous laisse pas succomber à la tentation"⁵. Parce que l'homme est toujours l'homme, pourvu du libre arbitre, je ne lui enlève jamais ce que je lui ai accordé en le créant. Se craignant lui-même, l'homme doit crier: "Donne-nous le pain de ta Volonté afin que nous puissions résister à la tentation et, en vertu de ce même pain, délivre-nous du mal. Amen."

«Observe comment on trouve ici un lien avec le "faisons l'homme à notre image et à notre ressemblance" de la Genèse, comment est validé chaque acte posé par l'homme, comment lui sont restitués ses privilèges perdus, comment lui est redonnée l'assurance qu'il va récupérer son bonheur terrestre et son bonheur céleste perdus. 

«Vois aussi pourquoi le "que ta Volonté soit faite sur la terre comme au Ciel" est ma première préoccupation et pourquoi je n'ai jamais enseigné une autre prière que le Notre Père. L'Église, fidèle exécutrice et dépositaire de mes enseignements, a toujours gardé cette prière sur ses lèvres en toute circonstance. Et tous, savants et ignorants, petits et grands, prêtres et laïcs, rois et sujets, tous demandent que la Divine Volonté soit faite sur la terre comme au Ciel.

«Ne veux-tu pas que ma Volonté descende sur cette terre? La Rédemption a connu son commencement par une Vierge et je ne me suis pas incarné individuellement dans chaque être humain pour le racheter, même si, quiconque le désire peut bénéficier des avantages de la Rédemption et me recevoir pour lui seul dans mon sacrement d'Amour. Également, le Règne de la Divine Volonté dans les cœurs doit connaître son début et sa croissance par une vierge. Celui qui est bien disposé pourra bénéficier des biens qui sont offerts à ceux qui vivent dans ma Volonté. Si je n'avais pas été conçu en ma très chère Maman, la Rédemption ne se serait pas réalisée; de même, si je ne laisse pas une âme vivre dans ma Volonté suprême, le "que ta Volonté soit faite sur la terre comme au Ciel" ne pourra pas s'accomplir.»


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 😇 AUTRE TRADUCTION

¹ J'ai dit: «Notre Père, au nom de tous, je Te demande chaque jour trois sortes de pains: ...

² Oh, comme ma Vie Sacramentelle est mal reçue car le pain de ta Volonté ne nourrit pas les créatures; au contraire, elle trouve le pain corrompu de la volonté humaine!

³ Puis j'ai demandé le troisième pain - le matériel. Comment aurais-je pu dire: «Donnez-nous aujourd’hui notre pain.»? Je pouvais le faire compte tenu du fait que, comme l'homme ferait Notre Volonté et ce qui était Nôtre lui appartiendrait. Ainsi le Père n'aurait plus à donner le pain de Sa Volonté, le pain de ma Vie sacramentelle et la pain de vie naturelle, aux enfants illégitimes, usurpateurs, mauvais, mais aux enfants légitimes et bons, qui participeraient aux biens de leur Père.

⁴ Alors, après, j'ai ajouté: «Pardonne-nous nos dettes, comme nous remettons à nos débiteurs». Ainsi, même la charité sera parfaite; alors le pardon sera parfait, il aura l'empreinte de l'héroïsme, comme je l'ai eu sur la croix. Quand l'homme aura mangé le pain de ma Volonté comme mon Humanité l'a mangé, alors les vertus seront absorbées dans ma Volonté et recevront l'empreinte du véritable héroïsme et des vertus divines; elles seront comme autant de petits fleuves qui sortiront du sein de la grande mer de ma Volonté.

⁵ Et j'ajoutais: "Et ne nous induis pas en tentation"..., comment Dieu pourrait-il jamais induire l'homme en tentation? C'est parce que l'homme est toujours un homme libre de lui-même, parce que je ne lui enlève jamais les droits que je lui ai donnés en le créant, et lui, effrayé et effrayé par lui-même, crie en silence, prie sans s'exprimer en paroles: «Donne-nous le Pain de ta Volonté, afin que nous rejetions toutes les tentations et, en vertu de ce Pain, délivre-nous de tout mal. Ainsi soit-il'.

27.   5 mai 1923 — Autant de fois l'âme entre dans la Divine Volonté, autant de voies s'ouvrent entre le Créateur et les créatures: de l'âme vers Dieu et de Dieu vers l'âme. Comment l'âme s'approche de la ressemblance avec Dieu. Dans la rencontre, l'âme copie les vertus de son Créateur et absorbe la Vie Divine en elle.

J'étais dans mon état habituel lorsque je me suis sentie tirée hors de mon corps. Je n'ai pas vu notre ciel bleu et notre soleil terrestre mais des cieux différents, complètement d'or et parsemés d'étoiles de couleurs variées plus brillantes que le soleil. Je me sentis tirée vers les hauteurs. Le ciel s'ouvrit devant moi et je me suis trouvai immergée dans une lumière très pure.

🙏 J'ai convoqué en mon esprit tous les esprits humains ayant existé ou à exister, à compter du moment où Adam brisa l'union de son esprit avec l'Esprit du Créateur en se retirant de la Divine Volonté jusqu'au dernier homme qui existera sur la terre. Je cherchais à donner à Dieu honneur, gloire, soumission, etc.  de la part de tous les esprits créés. J'ai fait de même pour les diverses facultés et les divers sens de l'homme,  convoquant en moi ceux de toutes les créatures. J'ai accompli cela dans l'aimable Volonté de mon Dieu où tout se trouve et à laquelle rien n'échappe, même les choses qui n'existent pas actuellement.🔥

Pendant que je faisais cela, une voix venant de l'immensité dit: «Aussi souvent qu'une âme entre dans la Divine Volonté pour prier, travailler, aimer ou pour s'adonner à toute autre chose, elle ouvre de nombreuses avenues de la créature vers le Créateur. Voyant la créature venir à elle, la Divinité ouvre elle aussi des avenues pour rencontrer sa créature. Dans cette rencontre, la créature imite les vertus de son Créateur, absorbe en elle sa Vie et entre plus complètement dans les secrets de la Volonté suprême. Tout ce que la créature réalise n'est plus humain mais divin. Cela fait naître des cieux d'or où la Divinité s'avance et se réjouit à la vue des merveilles qu'elle voit chez la créature. De cette façon, dans ma Volonté, la créature s'approche de ma ressemblance, réalise mes desseins, et répond à l'objectif de la Création.»

Après, je me suis retrouvée dans mon corps. 


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 😇 AUTRE TRADUCTION

Me retrouvant dans mon état habituel, je me sentis sortir de moi-même, mais je ne voyais, ni le ciel bleu, ni le soleil de notre horizon, mais, un autre ciel tout doré et constellé d'étoiles de diverses couleurs, plus brillantes que le soleil.

J'étais tirée vers le haut, et alors que ce ciel s'ouvrait devant moi, je me retrouvai devant une lumière très pure. Et devant cette lumière, me prosternant, j'ai appelé toutes les intelligences humaines dans mon intelligence — et ce, depuis le moment où Adam a rompu l'union de son intelligence avec celle de son Créateur en se retirant de la Divine Volonté, jusqu'au dernier homme qui existera sur la terre. J'ai essayé de donner à mon Dieu tout l'honneur, la gloire, la soumission (et al) de toutes les intelligences créées. J'ai fait de même pour tous mes autres sens, appelant dans les miens, ceux des autres créatures; tout cela, toujours dans Sa Volonté admirable, dans laquelle tout se trouve, rien n'échappe, même les choses qui n'existent pas encore et dans laquelle tout peut se faire.

Ainsi, pendant que je faisais cela, une voix sortit de l'immensité de cette Lumière, disant: «Autant de fois que l'âme entre dans la Divine Volonté pour prier, travailler, aimer, etc., autant de voies s'ouvrent entre le Créateur et les créatures. Et en voyant que la créature fait son chemin pour aller vers Elle, la Divinité ouvre Ses voies pour rencontrer Sa créature. Dans cette rencontre, elle copie les vertus de son Créateur, absorbe en elle la Vie Divine toujours nouvelle, elle approfondit les secrets éternels de la Volonté Suprême, et tout ce qu'elle fait en elle n'est plus humain, mais divin. Et cette œuvre divine en elle forme un ciel d'or, où la Divinité, se délectant de trouver Son travail dans la créature, marche sur ce ciel, attendant que la créature reçoive Ses actes divins et, par conséquent, s'ouvre à Ses autres voies dans Sa Divinité.

Et elle répète avec beaucoup d'amour: «Voici, vois comment dans ma Volonté la créature s'approche de ma ressemblance, comment elle réalise mes desseins, comment elle accomplit le but de la Création!»

Et tandis que je sentais cela, je me retrouvais dans mon corps.

28.   8 mai 1923 — Luisa doit traverser toutes les générations et les amener au Créateur pour lui rendre la gloire et l'honneur "au nom de tous" pour rétablir l'harmonie Ciel/terre. Dieu dispose ses biens dans une âme consentante et ensuite, à travers elle,  par sa seule volonté, il donne ce bien aux autres.

J'étais dans mon état habituel quand, soudainement, j'ai quitté mon corps. Il me sembla marcher sur une très longue route où j'ai rencontré bien des personnes dont la vue était terrible à supporter. Certaines avaient l'apparence de démons incarnés. Les bonnes personnes étaient rares. La route était si longue qu'elle paraissait sans fin.  Fatiguée, j'aurais voulu retourner dans mon corps, mais la personne près de moi m'en empêchait, me disant:

«Lève-toi et marche. Tu dois atteindre le début et, pour y parvenir, tu dois traverser toutes les générations. Tu dois les observer toutes pour les amener au Créateur. Ton commencement est Dieu et tu dois atteindre ce point d'éternité où l'Éternel a créé l'homme afin de lui rendre gloire et honneur pour l'œuvre de sa Création et rétablir toutes les harmonies entre le Créateur et la créature.»¹

Une force supérieure me fit continuer et, malheureusement, je fus forcée de voir tous les maux passés, présents et futurs de la terre: un spectacle horrible. Après, j'ai trouvé mon doux Jésus. Fatiguée, je me suis lancée dans ses bras en lui disant: «Mon Amour, quel long chemin j'ai dû parcourir! J'ai l'impression qu'il y a des siècles que je ne t'ai vu, toi mon soutien!»²

Plein d'Amour, Jésus me dit: «Oh oui! ma fille, repose-toi dans mes bras. Reviens à ton commencement. Je t'attendais anxieusement pour recevoir de toi, dans ma Volonté, tout ce que la Création me doit et pour te donner, dans ma Volonté, tout ce que je dois accorder à la Création. Seule ma Volonté peut garder jalousement et garantir toutes les bonnes choses que je veux donner aux créatures. En dehors de ma Volonté, mes bienfaits sont en danger et mal protégés. Dans ma Volonté, il y a abondance. Et je veux accorder à une créature particulière ce que je veux donner à toutes. Je veux concentrer toute la Création en toi, te mettre au sommet de la création de l'homme. C'est mon habitude de transiger sur une base d'un à un, c'est-à-dire avec une seule personne. Ce que je donne à cette seule personne, je veux l'accorder à toutes les autres. À travers elle, toutes les autres obtiennent mes bénédictions.³

«Ah! ma fille, j'ai créé l'homme comme une fleur qui doit croître, devenir colorée et parfumée dans ma Divinité. En se retirant de ma Volonté, l'homme est devenu semblable à une fleur coupée de sa tige. Aussi longtemps qu'elle reste sur sa tige, la fleur est belle, de couleur éclatante et très parfumée; coupée de sa tige, elle s'étiole, perd ses couleurs, devient laide et sent mauvais. Tel a été le sort de l'homme et c'est la cause de ma douleur parce que je voulais tellement que cette fleur croisse dans ma Divinité pour que je me réjouisse en elle!

«Maintenant, par le moyen de mon omnipotence, je veux faire en sorte que cette fleur coupée croisse de nouveau en la transplantant dans le sein de ma Divinité, mais je veux une âme disposée à y vivre. Cette âme, consentante, sera la semence; le reste sera réalisé par ma Volonté. Alors, je me réjouirai de nouveau de la Création. Je me divertirai avec cette fleur mystique et retrouverai ce que j'attendais de la Création.»

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  😇 AUTRE TRADUCTION

¹ «Allez, marche; il faut arriver au commencement, et pour y parvenir il faut passer par toutes les générations. Il faut avoir un œil sur elles toutes pour les amener à leur Créateur. Ton principe est Dieu, et tu dois atteindre ce point d'éternité où l'Éternel a créé l'homme, pour recevoir tous les biens de la Création et unir toutes les harmonies qui peuvent exister entre le Créateur et la créature.»

² Alors, une force suprême m'a fait avancer, et j'ai été forcée de voir les maux de la terre et ceux à venir, malheureusement horribles. Puis, après cela, j'ai trouvé mon doux Jésus, et moi, fatiguée, je me suis jetée dans ses bras en lui disant: «Mon amour, que de chemin j'ai dû parcourir! Il m'a semblé des siècles depuis que je t'ai vu et je n'ai pas trouvé Celui qui forme ma vie!».

³ Et Jésus, tout amour: «Ah, oui, ma fille, repose-toi dans mes bras; viens à ton commencement d'où tu es venue. Moi aussi j'ai attendu anxieusement de recevoir de toi, dans ma Volonté, tout ce que la Création me doit, et te donner, dans ma même Volonté, tout ce que je dois donner à toute la Création. Ma Volonté seule peut mettre en sécurité et garder avec jalousie tous les biens que je veux donner à la créature; hors de ma Volonté, mes biens sont toujours en péril et mal gardés, tandis qu'en elle, j'abonde et je donne à l'un ce que je dois donner à tous. Je veux donc lier toute la Création en toi; je veux te placer au premier point de la création de l'homme. J'ai l'habitude de traiter face à face avec une seule créature ce que je veux lui donner et ensuite, ce que je veux d'elle, j'en fais tirer les biens aux autres (et ensuite, les autres, à travers elle, attirent ces biens vers eux).

 29.  18 mai 1923 — Le terrible martyre qu'est la privation de Jésus. Comme il est difficile de trouver une âme qui veut souffrir. Les bourreaux d'âmes présents dans l'Église.

Je vivais de grands tourments, dépossédée presque totalement de mon doux Jésus. Son absence est un martyre terrible non assorti de la possibilité de prendre le Ciel par la force d'assaut] comme c'est le cas pour les martyrs — ce qui rend douce leur souffrance. Être séparé de Jésus est un martyre déchirant qui ouvre un abîme entre l'âme et Dieu. On se sent mourir, bien que la mort ne vienne pas. Oh! mon Dieu! quelle misère!¹

Pendant que j'étais plongée dans cet abîme de souffrance, je sentis Jésus bouger en moi et lui dis: «Ah! mon Jésus, tu ne m'aimes donc plus!» Il ne fit pas attention à moi; il me paraissait tourmenté, tenant dans sa main un objet noir qu'il était sur le point de lancer aux créatures. Puis, il prit mon cœur dans ses mains et le serra fortement, le perçant. J'accueillis cette souffrance comme un soulagement et comme un parfum en comparaison de la souffrance d'être séparée de lui. Oh! comme je craignais qu'il m'enlève cette souffrance et me plonge de nouveau dans l'abîme de souffrance d'être séparée de lui!

Ensuite, il me dit: «Ma fille, je n'accorde aucune attention aux paroles; je n'en accorde qu'aux réalisations. Crois-tu qu'il est facile de trouver une âme qui veuille vraiment souffrir? Oh! comme c'est difficile! Elles disent qu'elles veulent souffrir mais, dès qu'elles sont affligées d'une peine, elles se sauvent. Comme elles veulent se libérer! Je reste toujours seul dans mes souffrances! Aussi, lorsque je trouve une âme qui ne fuit pas la souffrance et qui veut me tenir compagnie dans mes souffrances, attendant sans cesse que je lui apporte le pain de la souffrance, cela me donne le ravissement de l'amour et me rend d'une générosité extravagante envers elle, au point d'étonner le Ciel et la terre. Crois-tu que je reste insensible au fait que, pendant que tu étais séparée de moi, tu désirais que je t'apporte mes souffrances?»

Pendant qu'il disait cela, il me fit observer que le Saint Sacrement passait dans la rue. Il m'embrassa fortement et je lui demandai: «Mon Jésus, qu'arrive-t-il? Où t'en vas-tu et qui te porte?» Il répondit tristement: «Je vais chez une personne malade, porté par un bourreau des âmes.» Apeurée, je lui dis: «Jésus, que dis-tu? Comment un de tes ministres peut-il être un bourreau des âmes?»

Il répondit: «Il y a de nombreux bourreaux des âmes dans mon Église! Il y a ceux qui sont attachés à l'argent et qui immolent les âmes par leurs mauvais exemples. Au lieu d'aider les âmes à se détacher de tout ce qui est de la terre, ils les rendent encore plus attachées. Il y a les indécents qui, au lieu de purifier les âmes, les défigurent. Il y a les bourreaux qui se vouent aux passe-temps, aux plaisirs, aux promenades ou autres; ils distraient les âmes plutôt que de les réunir et de leur inspirer l'amour de la prière et de la solitude. Ce sont là autant de façons d'immoler les âmes. Comme cela me brise le Cœur de voir que ceux-là mêmes qui sont supposés les aider à se sanctifier les poussent à la ruine!»


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  😇 AUTRE TRADUCTION

¹  Je me sentais toute affligée et presque privée de mon doux Jésus; quel dur martyre est sa privation! Martyre sans espoir de prendre d'assaut le Ciel comme le font les martyrs, ce qui rend douces toutes leurs souffrances; au contraire, sa privation est le martyre qui désunit, qui brûle, qui coupe et qui ouvre un abîme de séparation entre l'âme et Dieu, qui au lieu d'adoucir la souffrance, l'aigrit, l'enivre de telle manière que pendant qu'on a envie de mourir, la mort elle-même nous fuit au loin. Oh, mon Dieu, quel dommage! 

30.  23 mai 1923 — La Volonté de Dieu est plénitude, et celui qui y vit doit tout centraliser en lui-même [tout embrasser, prendre les misères des créatures pour les transformer en bien]. 

L'absence de mon doux Jésus se prolongeait. Il vint finalement et je lui dis: «Dis-moi, mon Amour, quelles offenses t'ai-je faites pour que tu restes si loin de moi? Oh! comme cette souffrance me brise le cœur!» Jésus me répondit: «Peut-être t'es-tu retirée de ma Volonté?» Ce à quoi je répondis immédiatement: «Non, non. Que le Ciel me protège d'une telle disgrâce!»

Jésus reprit: «Pourquoi donc me demandes-tu comment tu as pu m'offenser? Il y a péché seulement quand l'âme se retire de ma Volonté. Ah! ma fille, pour prendre pleinement possession de ma Volonté, tu dois prendre en toi tous les états d'esprit de toutes les créatures. C'est ce qui est arrivé à ma Mère et à ma propre Humanité; combien de souffrances et d'états d'esprit ont été centrés en nous! À certaines occasions, ma chère Mère demeurait dans un état de foi pure pendant que mon Humanité gémissante était écrasée sous l'énorme fardeau de tous les péchés et de toutes les souffrances des créatures.

«Mais, pendant que je souffrais, j'avais autorité sur tous les biens contraires aux misères des créatures. Ma chère Mère restait Reine de la foi, de l'espérance, de l'amour et de la lumière, de telle sorte qu'elle pouvait donner la foi, l'espérance, l'amour et la lumière à tous. Pour pouvoir faire ainsi, il faut d'abord centrer en soi toutes les misères des créatures et, avec résignation et amour, changer le mal en bien, la noirceur en lumière, la froideur en feu. Ma Volonté est plénitude et quiconque veut vivre en elle doit prendre autorité sur tous les biens possibles et imaginables dans la mesure où c'est possible pour une créature. Que de biens je peux accorder à tous! Ou bien ma Mère. Si nous ne donnons pas, c'est parce que personne ne veut recevoir. Nous donnons parce que nous avons tout souffert. Pendant que nous étions sur la terre, notre demeure était dans la plénitude de la Divine Volonté.

Il te revient de suivre la même voie que nous et de prendre place où nous avons pris place. Crois-tu que vivre dans notre Volonté soit une petite chose ou que ce soit comme une quelconque vie, même sainte? Non, non! C'est le tout. Il faut tout englober. Si quelque chose manque, alors tu ne peux dire que tu vis dans la plénitude de notre Volonté. Par conséquent, sois attentive et poursuis ton voyage dans notre éternelle Volonté. 

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 😇 AUTRE TRADUCTION

[Luisa]: Ses privations continuant, mon doux Jésus s'est à peine fait voir; je lui ai dit: «Dis-moi, mon Amour, en quoi t'ai-je offensé pour que tu me fuies? Mon cœur saigne de l'amertume de la douleur! Et Jésus: «Tu t'es peut-être retirée de ma Volonté?  Et moi: «Non, non; Dieu me délivre d'un tel malheur! 

Et Lui: «Et pourquoi donc me demandes-tu en quoi tu m'as offensé? La culpabilité, le péché, entre dans l'âme seulement lorsqu'elle se retire de ma Volonté. Ah, ma fille, pour prendre pleinement possession de ma Volonté, tu dois centraliser en toi tous les états intérieurs de toutes les créatures, tous leurs états d'esprit, et à mesure qu'ils passent, tu en prends possession, tu en prends le contrôle, tu les domines

«Cela s'est produit dans ma Mère et dans ma propre Humanité; combien de douleurs, combien d'états d'âmes étaient centralisés en Nous! Plusieurs fois ma chère Mère est restée dans l'état de pure foi, tandis que mon Humanité gémissante restait comme écrasée sous le poids énorme de tous les péchés et douleurs de toutes les créatures; mais pendant que je souffrais, je dominais tous les biens opposés aux péchés et douleurs des créatures tandis que ma chère Mère restée (devenue): — Reine de foi, d'espérance et d'amour et dominant la lumière —, pouvait donner foi, espérance, amour et lumière à tous. Pour pouvoir faire ainsi (donner), il faut posséder et, pour posséder, il faut centraliser ces douleurs en soi, et, avec résignation et amour, changer les douleurs en biens, les ténèbres en lumière, le froid (la froideur) en feu. Ma Volonté est plénitude; celui qui doit y vivre doit dominer [doit entrer dans la domination de] tous les biens possibles et imaginables, — dans la mesure où cela est possible pour une créature. 

«Que de biens je ne peux donner au monde! Que de biens mon inséparable Mère ne peut donner aussi! Si nous ne donnons pas plus, c'est qu'il n'y a personne pour les prendre (pour recevoir ces biens). Et si nous pouvons donner, c'est parce que nous avons tout souffert lorsque nous étions sur terre; notre demeure était dans la plénitude de la Divine Volonté.

«Maintenant c'est à toi de suivre Notre chemin et de demeurer là où Nous demeurions (et de prendre notre place). Crois-tu que vivre dans notre Volonté soit une chose insignifiante ou une vie comme les autres (même une vie sainte)? Ah, non, non, c'est le tout! Ici, il convient de tout embrasser (tout englober); et si quelque chose t'échappe, tu ne peux dire que tu vis dans la plénitude de ma Volonté.

Sois donc attentive et suis toujours le vol de mon Éternelle Volonté.

31.  25 mai 1923 — La Suprême Volonté fait cadeau de sa Création à ses enfants légitimes "ceux qui vivent dans Sa Volonté". Vivant en Elle, ils perçoivent toutes les facettes de l'Amour divin qui se manifeste dans chaque chose créée.

Je me sentais immergée dans l'éternelle Volonté quand, me tirant vers lui, mon doux Jésus me transporta hors de mon corps et me fit voir les cieux et la terre. En me les montrant, il me dit: «Fille bien-aimée, par notre suprême Volonté, nous avons créé la grande machine de l'univers, les cieux, le soleil, les océans, et tout le reste pour en faire cadeau. Mais à qui? À ceux qui font notre Volonté. Tout leur a été accordé en tant que nos enfants légitimes. Nous avons fait cela par égard pour la dignité de nos œuvres. Nous ne les donnons pas à des étrangers ou à des enfants illégitimes, car ils ne comprendraient pas la grande valeur de ces cadeaux, au même titre qu'ils n'apprécieraient pas la grande sainteté de nos œuvres. Plutôt, ils les mépriseraient et les dilapideraient.¹

«En offrant ces cadeaux à nos enfants légitimes, notre Volonté, qui est leur vie véritable, leur fait percevoir toutes les facettes de notre Amour manifestées à travers la Création, car chaque chose créée exprime une facette particulière de notre Amour.  Ils doivent donc nous payer de retour en nous donnant amour, gloire et honneur pour chacune de ces facettes de notre Amour. Ainsi les harmonies entre nous, nous rapprochent de plus en plus.² 

«Bien que ceux qui ne réalisent pas notre Volonté semblent jouir de ces cadeaux, ils le font en tant qu'usurpateurs et enfants illégitimes. Comme notre Volonté ne demeure pas en eux, ils saisissent peu ou pas notre Amour pour eux se manifestant à travers la Création, pas plus que les grands bienfaits que comporte notre Volonté. Un grand nombre ne savent même pas qui a créé toutes ces choses. Ils sont des étrangers qui, bien qu'ils vivent au milieu de tous ces biens, ne veulent pas les reconnaître comme nôtres.

«Comme à un Fils légitime, mon Père céleste a confié le grand cadeau de tout l'univers à mon Humanité. Il n'y a rien pour lequel je ne lui ai pas offert la réciprocité, cadeau pour cadeau, amour pour amour. Puis vint ma Mère céleste qui savait parfaitement entrer en communion avec son Créateur. S'ajoutent maintenant les enfants de ma Volonté. Toute la Création exulte de joie, célèbre et, avec moi, reconnaît en toi une fille légitime de la suprême Volonté.

«Toutes les créatures accourront vers toi, pas seulement pour te souhaiter la bienvenue, mais pour t'estimer, te défendre et te considérer comme un cadeau de leur Créateur. Elles rivaliseront pour t'offrir les diverses facettes de l'amour que comportent les choses créées. Une créature te donnera le cadeau de la beauté de ton Créateur avec l'amour qui lui est associé; une autre t'offrira le cadeau du pouvoir avec l'amour qui lui est associé. Et il en ira ainsi pour les cadeaux que constituent la sagesse, la bonté, la sainteté, la lumière, la pureté, avec les facettes particulières de l'amour associées à ces divins attributs. Ainsi, seront brisées toutes les barrières entre l'âme et Dieu. Placée entre le Ciel et la terre, l'âme en viendra à connaître les divers secrets d'amour qui se trouvent dans la Création et deviendra dépositaire de tous les dons de Dieu.»

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😇 AUTRE TRADUCTION

¹ Je me sentais comme plongée dans l'Éternelle Volonté, et mon toujours aimable Jésus, m'attirant à lui, me transporta hors de moi, me faisant voir le ciel et la terre, et tandis qu'il me faisait voir, il me dit: «« Fille bien-aimée de notre Suprême Volonté, vois-tu toute cette machine de l'univers? Le ciel, le soleil, les mers et tout le reste ont été créés par Nous pour offrir un cadeau, mais sais-tu à qui? À celui qui fait notre Volonté; tout leur a été donné comme à nos enfants légitimes. Nous l'avons fait pour le décorum [la grande dignité] de nos œuvres, sans les déposer ni en faire cadeau à des étrangers ou à des enfants illégitimes; ils n'auraient pas compris les grands biens déposés en eux ni apprécié la grandeur et la sainteté de nos œuvres; plutôt, ils les auraient gaspillées et méprisées.

²  «Au lieu de cela,  nous en avons fait cadeau à nos enfants légitimes. Et comme dans chaque chose créée il y a un amour distinct et un bien spécial pour celui à qui le don est destiné, Notre Volonté, en habitant nos enfants et en formant leur propre vie, leur fait comprendre tous ces amours distincts qui existent dans la création et toutes les spécialités de biens. C'est pourquoi [nos enfants] nous rendent pour chaque amour distinct ainsi que gloire et honneur, pour tous les biens qui leur ont été donnés. Notre Volonté, avec un Fiat a créé tous les biens de l'Univers et en connaît tous les secrets; demeurant en Nos enfants légitimes, avec un autre Fiat, Elle révèle les secrets des choses créées, et fait rendre par ses enfants: amour pour amour; les harmonies, les communications sont rétablies entre eux et Nous.

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Décorum = Ensemble des règles à observer pour tenir son rang dans une bonne société; règles à observer; bienséance, protocole

32.  29 mai 1923 — «Dieu créa un éden dans l'âme et le corps de l'homme, un éden complètement céleste. Ensuite, il lui donna l'éden terrestre comme demeure.» Ce que le péché a fait et la raison des souffrances de Jésus, toujours le premier à opérer dans l'âme.

J'accompagnais mon doux Jésus dans ses souffrances, en particulier celles qu'il a éprouvées au Jardin de Gethsémani. Pendant que je sympathisais avec lui, il remua en moi et il me dit: «Ma fille, mon Père céleste a été l'initiateur des souffrances de mon Humanité. Lui seul avait le pouvoir de créer des souffrances et d'en infuser autant qu'il était nécessaire pour acquitter les dettes des créatures. En ce qui concerne les créatures, les souffrances qu'elles me donnèrent furent secondaires parce qu'elles n'avaient aucun pouvoir sur moi, pas plus qu'elles ne pouvaient créer les souffrances à volonté.

«Le Père céleste agit de manière semblable chez les créatures. À la création, par exemple, le premier travail effectué dans l'âme et le corps de l'homme le fut par mon divin Père. Que d'harmonie et de bonheur il déposa dans la nature humaine! Tout dans l'homme est harmonie et bonheur. Considère seulement son physique. Que d'harmonie et de bonheur il comporte! Ses yeux voient, sa bouche parle, ses pieds marchent; ses mains prennent et manipulent les choses que ses pieds lui ont permis d'atteindre. Mais si ses yeux pouvaient voir alors qu'il n'aurait pas de bouche pour s'exprimer, ou s'il avait des pieds pour marcher et pas de mains pour prendre, ne manquerait-il pas d'harmonie et de bonheur?

«Considère maintenant l'âme humaine, avec sa volonté, son intellect et sa mémoire; que d'harmonie et de bonheur elle comporte! La nature humaine (corps et âme) fait vraiment partie de l'harmonie éternelle. Dieu créa un éden dans l'âme et le corps de l'homme, un éden complètement céleste. Ensuite, il lui donna l'éden terrestre comme demeure. Tout dans la nature humaine est harmonie et bonheur. Quoique le péché ait perturbé cette harmonie et ce bonheur, il n'a pas détruit complètement les bonnes choses que Dieu avait créées dans l'homme.¹

«De même que Dieu créa de ses propres mains l'harmonie et le bonheur des créatures, il créa en moi toutes les souffrances nécessaires pour suppléer à l'ingratitude humaine et pour compenser pour le bonheur et l'harmonie perdus. Il en va ainsi pour toutes les créatures. Quand j'appelle l'une d'elles à une sainteté spéciale ou à une mission particulière, ce sont mes propres mains qui œuvrent dans son âme, lui donnant à un moment des souffrances, à un autre de l'amour ou la connaissance de vérités célestes. Si grande est ma jalousie que je ne permets à personne d'autre de lui toucher. Si je permets à des créatures de faire quelque chose à cette âme choisie, c'est toujours secondaire; je garde la préséance et je la forme selon mon plan.» 

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😇 AUTRE TRADUCTION

 ¹ Et puis, les harmonies et le bonheur de l'âme humaine: la volonté, l'intellect, la mémoire, que d'harmonies et de bonheurs ne contiennent-ils pas!? Autant dire qu'ils font partie du bonheur et de l'harmonie de l'Éternel ! Dieu a créé le véritable Éden personnel dans l'âme et le corps de l'homme, un Éden entièrement céleste, puis lui a donné l'Éden terrestre comme demeure. Tout était harmonie et bonheur dans la nature humaine, et bien que le péché ait bouleversé cette harmonie et ce bonheur, il n'a pas complètement détruit tout le bien que Dieu avait créé dans l'homme. 

33.   6 juin 1923 — Le signe que l'âme appartient entièrement à Dieu, c'est qu'elle ne trouve de plaisir qu'en Lui. La signification des plaisirs.

Je m'inquiétais à cause de l'absence de mon doux Jésus et je me disais: «Qui sait le mal qui est en moi et duquel Jésus se cache pour éviter le déplaisir?»

Bougeant en moi, il me dit: «Ma fille, le signe qu'il n'y a aucun mal dans une âme et qu'elle est complètement remplie de Dieu, c'est que tout ce qui lui arrive de l'intérieur ou de l'extérieur ne lui apporte aucun plaisir. Son seul plaisir est de moi et en moi¹. Cela est vrai non seulement en ce qui a trait aux choses profanes, mais également aux choses saintes, aux personnes pieuses, aux cérémonies religieuses, à la musique, etc. Pour cette âme, toutes ces choses sont froides, indifférentes et semblent ne pas lui appartenir. La raison pour cela est très simple: si l'âme est complètement remplie de moi, elle est remplie de mes plaisirs; les autres plaisirs ne trouvent pas de place pour s'insérer²; si beaux soient-ils, l'âme n'est pas attirée par eux; ils semblent morts pour elle.

«Par contre, l'âme qui n'est pas à moi est vide; lorsqu'elle vient en contact avec les choses terrestres, elle expérimente du plaisir s'il s'agit de choses qu'elle aime et du déplaisir s'il s'agit de choses qu'elle n'aime pas. Ainsi, elle est dans un cycle continuel de plaisirs et de déplaisirs. Comme les plaisirs qui ne proviennent pas de moi ne durent pas et se transforment souvent en tristesse, l'âme est heureuse à un moment et triste au moment d'après; à un moment, elle est affable et, au moment d'après, repliée sur elle-même. C'est le vide de l'âme qui cause ces variations et ces changements d'humeurs.³ 

«Quant à toi, trouves-tu du plaisir dans ce qui existe ici-bas? Pourquoi donc crains-tu qu'il y ait du mal en toi, à la suite duquel je me cacherais pour éviter du déplaisir? Là où je suis, il ne peut y avoir de déplaisir.»

Je répondis: «Mon Amour, je ne prends plaisir en aucune chose terrestre, aussi bonne qu'elle soit. Tu sais cela plus que moi. Comment pourrais-je prendre plaisir en quoi que ce soit si la peine de ton absence m'absorbe, me rend amère jusqu'au tréfonds de moi et me fait tout oublier sauf la souffrance d'être privée de toi?»

Jésus reprit: «Cela te confirme que tu es à moi et remplie de moi. Le plaisir a ce pouvoir: s'il est mien, il transforme la créature en moi; s'il est naturel, il emporte l'âme dans les choses humaines; s'il vient des passions, il conduit l'âme au mal. La sensation du plaisir peut sembler une chose anodine; pourtant elle ne l'est pas: elle est le premier mouvement pour le bien ou pour le mal. Voyons pourquoi il en est ainsi:

«Pourquoi Adam a-t-il péché? Parce qu'il se détourna de la jouissance de la Divinité pour celle du fruit quand Ève lui a présenté le fruit défendu et lui a dit de le manger. À la vue du fruit, il a expérimenté du plaisir et s'est réjoui des paroles d'Ève lui disant qu'il serait comme Dieu s'il en mangeait. Il a pris plaisir à le manger et cette jouissance fut le premier mouvement de sa chute. Si, au contraire, il avait éprouvé du déplaisir en le regardant, du désagrément en entendant les propos d'Ève et du dégoût à la pensée de le manger, il n'aurait pas péché. Il aurait plutôt accompli le premier acte héroïque de sa vie en résistant à Ève et en la corrigeant. Il aurait conservé sa couronne de fidélité envers celui à qui il devait tant et qui détenait tous les droits sur lui.

«Oh! comme il est nécessaire de rester attentif aux différents plaisirs qui naissent dans l'âme: si ce sont des plaisirs divins, ils conduisent à la Vie; s'ils sont humains ou proviennent de passions, ils conduisent à la mort; il y a alors danger d'être emporté par le courant du mal.»

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😇 AUTRE TRADUCTION

¹ «Ma fille, le signe qu'il n'y a rien de mal et que l'intérieur de l'âme est complètement rempli de Dieu, c'est qu'il ne lui reste rien qui ne soit entièrement à moi, et que [de] tout ce qui peut arriver à l'intérieur et à l'extérieur d'elle, [elle] ne goûte plus rien; son goût n'est que pour Moi et de Moi.

² Et la raison est naturelle: si l'âme est complètement remplie de Moi, donc elle est aussi remplie de Mes goûts; mon goût est le sien et  les autres goûts ne trouvent pas de place pour se mettre...

³ D'autre part, l'âme qui n'est pas entièrement à moi est vide (vide de Moi). Comme les choses l'entourent, elle sent autant de goûts en elle si ce sont des choses qu'elle aime; si, au contraire, ce sont des choses qu'elle n'aime pas, elle éprouve des dégoûts. Elle est dans une alternance continue de goûts et de dégoûts; et puisque le goût qui n'est pas sorti de Moi ne dure pas, plusieurs fois les goûts se transforment en dégoûts. Et donc, son caractère est "variable": tantôt trop triste, tantôt trop gaie, tantôt toute maussade, une autre fois tout affable... C'est le vide de Moi (qu'elle garde dans son âme) qui lui donne tant de variétés de caractères — en rien semblable au mien, car je suis toujours le même et je ne change jamais.

34.   10 juin 1923  [Extrait manquant du tome15]Pour vivre dans la Divine Volonté, la porte d'entrée est l'Humanité de Jésus. L'office de victime et ce que signifie "en être destitué".    Audio 

Je me plaignais à mon doux Jésus de ses privations, et je me disais: «Qui sait pour quelle raison il ne vient pas? Il est vrai que parfois, il m'a fait comprendre que lorsqu'il ne vient pas, c'est parce qu'il doit châtier les créatures pour les forcer à reprendre le droit chemin et que, s'il venait me voir à ce moment-là, vu l'état de victime dans lequel il me garde, il devrait me communiquer des peines, ce qui l'empêcherait d'exercer sa justice; c'est une situation intenable, conflictuelle: entre son besoin de Justice et son besoin de me garder victime. Jésus sent ses bras se briser. Donc, quand mon Jésus ne vient pas, il me soustrait à l'état de victime pour pouvoir exercer sa Justice. Mais, peu m'importe s'il me soustrait de l'état de victime du moment qu'il vienne; ce qui m'intéresse, c'est Jésus, ma Vie, mon Tout; tout le reste n'est rien pour moi».

Or, pendant que je pensais à ceci et à d'autres choses, mon doux Jésus, se déplaçant dans mon intérieur et entourant mon cou de son bras, me dit: «Ma fille, que dis-tu? Te retirer ton rôle de victime? Tu ne sais pas ce que c'est que de perdre la domination, perdre le droit de commander, ne plus pouvoir disposer de rien! Lorsqu'une personne est en fonction, elle peut toujours disposer. Si elle est juge, elle peut juger; elle a le droit d'assigner une peine et aussi d'absoudre. Il se peut que pendant des jours, voire des semaines, elle n'exerce pas sa fonction parce qu'il n'y a pas d'opportunités; malgré cela, elle perçoit son salaire, maintient ses droits et dès que le coupable ou le juste paraît, à sa place de juge, elle défend ou condamne. Mais si elle est déposée, elle perd tous ses droits et est réduite à l'incapacité. Il en est de même pour toute fonction. Par conséquent, contente-toi d'être parfois sans Moi, au lieu de vouloir être déposée de ta charge; sinon tu perdras aussi le droit d'amoindrir partiellement les fléaux mérités. Et même s'il te semble qu'avec l'absence de douleurs tu ne faites rien pendant quelques jours, le fait d'être à ton poste en tant que victime est toujours quelque chose; lorsque je viens à toi, ce que tu ne fais pas un jour, tu peut le faire un autre jour.

Et ce n'est pas tout, c'est la moindre partie; le plus essentiel est que pour vivre dans ma Volonté, la porte d'entrée, le premier maillon, c'est mon Humanité. Elle a été la première et vraie Victime qui, par l'office que m'a confié mon Père Céleste, a vécu sacrifiée et complètement crucifiée dans la Divine Volonté, et en vertu de la puissance de mon Éternelle Volonté, elle a pu multiplier ma Vie pour tous et pour chacun. Et tout comme, avec le pouvoir d'un seul "Fiat", j'ai multiplié plusieurs choses créées, donnant à chaque créature le droit de se les approprier, ainsi le pouvoir de ma Volonté a multiplié une seule Vie, afin que chacun M'ait [Moi, Jésus] pour lui tout seul, pour le secourir, pour sa défense, pour son refuge, comme il le voulait. C'est toute la grandeur, le bien, le tout, la distance infinie entre "vivre dans ma Volonté" ou vivre d'une manière différente, même d'une manière bonne et sainte: la capacité de multiplier un acte en autant d'actes, en autant qu'on le veuille, des actes pour ceux qui voudront en profiter.

Maintenant, si je te déposais de ta charge, non seulement tu n'occuperais plus ma charge sur terre, ne restant pas dans mon Humanité (qui a beaucoup mendié pour l'homme, mais sans retirer les droits, l'honneur, la bienséance à ma Justice, laquelle, lorsqu'elle demande de punir l'homme justement, je me résigne), mais sans le lien de connexion, tu ne pourrais plus vivre dans ma Volonté, tu perdrais le droit de commander; tes actes passeraient à de simples intentions.

Et quand tu dis: «Mon Jésus, dans ta Volonté je t'aime, je te bénis, je te remercie, pour tous, je suis désolée pour chaque offense», etc., ces actes de ta part, ne survoleraient plus chaque acte humain, se substituant à eux pour Me donner l'amour que les créatures devraient Me donner. Tu ne suivrais pas tous mes actes qui sont dans ma Volonté, tu resterais en arrière. Ce seraient tout au plus des intentions pieuses, qui peuvent faire du bien, mais pas des actes pour tout le monde, qui peuvent donner la vie et qui contiennent la puissance de Notre Volonté créatrice.

Et pourtant, combien de fois ne m'as-tu pas dit? «Puisque tu m’as appelée dans ta Volonté, ne m’abandonne pas, ô Jésus; laisse-moi suivre les actes de la Création avec Toi pour rendre réciproque l'amour de toutes les choses créées, celles de la Rédemption et celles de la Sanctification, afin que partout où il y a tes actes, ton Amour, il y ait la réciprocité des miens»! Et maintenant tu veux que je te laisse derrière moi?

J'étais confuse et ne pouvais plus répondre. Le bon Jésus dispose de ce qu'il aime le plus, et tout pour sa gloire.

35.  15 juin 1923 — Parler ou entendre parler des Vérités divines produit des biens incalculables. La véritable charité transforme tout en Amour.

Poursuivant dans mon état habituel, je priais pour que mon doux Jésus daigne visiter ma pauvre âme. Toute bonté, il se manifesta. De ses saintes mains, il me toucha plusieurs fois. Aux endroits où il me touchait, il laissait un signe, une lumière. Par la suite, il partit. Alors, mon premier confesseur, maintenant décédé, vint et me dit: «Je veux toucher ces endroits où le Seigneur t'a touchée.»

Ne voulant pas vraiment, mais manquant de force pour m'objecter, je le lui permis. Lorsqu'il le fit, la lumière que Jésus avait laissée en me touchant se communiqua à lui. À chaque touche additionnelle — aux endroits où Jésus m'avait touchée —, la lumière l'envahissait davantage. J'étais étonnée et mon confesseur me dit: «Le Seigneur m'a envoyé pour me récompenser des mérites acquis quand je venais à toi dans la charité. Maintenant, cela se change pour moi en lumière d'éternelle gloire.»

Ensuite, mon deuxième confesseur, décédé lui aussi, vint à son tour. Il me dit: «Dis-moi ce que Jésus t'a dit. Je veux l'entendre afin que la lumière de ces vérités se joigne à la lumière des nombreuses vérités dont Jésus t'a parlé de mon vivant et dont je fus alors imprégné. Le Seigneur m'a envoyé recevoir une récompense pour les mérites que j'ai acquis en voulant entendre ses vérités de mon vivant. Si seulement tu savais ce que signifie entendre les vérités divines! Quelle lumière fascinante elles contiennent! Les bienfaits du soleil sont éclipsés par les avantages que retire celui qui parle de ces vérités ou les écoute. Tu devrais multiplier tes efforts pour les faire connaître à ceux qui veulent les entendre. Que t'a-t-il donc dit?» Me rappelant ce que Jésus m'avait dit concernant la charité, je le lui ai communiqué. Ce faisant, mes mots se changèrent en lumière et cette lumière l'entoura. Très heureux, il partit. Voici maintenant ce que Jésus m'a dit concernant la charité:

«Ma fille, la charité sait tout changer en amour. Considère le feu: il peut convertir les différentes variétés de bois et les autres choses en feu. S'il n'avait pas ce pouvoir de tout changer en feu, il ne serait pas digne de son nom. Il en va de même pour l'âme: si elle ne convertit pas tout en amour, les choses surnaturelles et les choses naturelles, les joies et les peines et tout ce qui l'entoure, elle ne peut prétendre posséder la vraie charité

Pendant qu'il disait cela, de nombreuses flammes s'échappèrent de son Coeur, remplirent le ciel et la terre  puis s'unirent en une seule flamme. Il ajouta: «Des flammes continuelles sortent de mon Coeur. À l'un elles apportent l'amour, à un autre la peine, à un autre la lumière, à un autre la force, etc. Quoiqu'elles aient des fonctions différentes, ces flammes proviennent toutes de la fournaise de mon Amour et leur principal objectif est de communiquer l'Amour aux créatures; ainsi, elles se fondent en une flamme unique. Il doit en être ainsi pour les créatures: bien qu'elles fassent des choses différentes, leur but ultime doit être l'Amour. Ainsi, leurs actions deviennent des petites flammes qui, unies ensemble, forment une grande flamme qui brûle tout et transforme tout en moi. Autrement, ces créatures ne possèdent pas la vraie charité. »


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  😇 AUTRE TRADUCTION

Poursuivant mon état, je priais pour que mon toujours aimable Jésus daigne venir visiter ma pauvre âme. Et lui, toute bonté, vint et me montra que de sa sainte main, il me retouchait complètement; et il laissait une lumière, comme signe, aux endroits où il me touchait. Après cela, Jésus a disparu, et mon premier confesseur, déjà décédé, est venu; il m'a dit: «Moi aussi je veux toucher ces points où Notre-Seigneur t'a touché.»

Et moi, ne voulant presque pas, mais comme si je n'avais pas la force de m'opposer, je le laissai faire; et pendant qu'il faisait cela, cette lumière que Jésus avait laissée sur moi en me touchant, s'est communiquée à lui; il est resté investi pour ainsi dire, d'autant de lumière que de points d'attouchements qu'il me faisait, ces mêmes points que Jésus avait touchés. Je fus émerveillée et le confesseur me dit: «Le Seigneur m'a envoyé pour me donner la récompense du mérite acquis lorsque je suis venu agir sur toi par charité; maintenant cela s'est changé pour moi en une lumière de gloire éternelle». [Le confesseur devait venir très tôt le matin, tracer un signe de croix sur Luisa pour qu'elle sorte de son état léthargique.]

Puis, plus tard mon second confesseur est venu, lui aussi décédé, et il m'a dit: «Dis-moi ce que Jésus t'a dit. Je veux l'entendre, afin que la lumière des Vérités divines, s'unisse aux nombreuses lumières des Vérités que le Seigneur te disait de mon vivant, et qu'en les entendant, j'en était comme imprégné. Maintenant, le Seigneur m'a envoyé pour me confirmer les mérites que j'ai acquis en voulant entendre ces vérités. Si tu savais ce que signifie entendre les vérités divines, quelle fascination, quelle lumière elles contiennent, au point d'éclipser le soleil, le bien qu'elles apportent à celui qui les dit et à quiconque les écoute, tu redoublerais d'efforts pour les dire à ceux qui sentent le devoir de les écouter! Alors, vite, dis-moi, qu'est-ce qu'il t'a dit? Et moi, me souvenant que Jésus m'avait parlé de ce que signifie la charité, je le lui ai dit; mes paroles se changèrent [alors] en lumière et l'investirent. Tout heureux, il [mon confesseur] disparut. 

Maintenant je dis ce que Jésus m'a dit au sujet de la charité: «Ma fille, la vraie charité sait convertir toutes choses en amour avec sa puissance. Regarde le feu: toutes les sortes de bois et tout le reste, il convertit tout en feu; et s'il n'avait pas le pouvoir de tout convertir en feu, on ne pourrait pas lui donner le nom de vrai feu. Ainsi en est-il de l'âme: si elle ne convertit pas toutes choses en amour, choses surnaturelles et naturelles, joies et amertumes et tout ce qui l'entoure, on ne peut pas dire qu'elle possède la vraie charité.»

Or, pendant qu'il disait cela, il laissa sortir de son très saint Cœur de nombreuses flammes qui remplissaient le Ciel et la terre, et qui, s'unissant alors, formaient une seule flamme; il ajouta: «Des flammes continues d'amour sortent de mon Cœur, — à qui elles apportent de l'amour, à qui de la douleur, à qui de la lumière, à d'autres de la force, etc.; et puisqu'elles sortent du centre de la fournaise de mon Amour, même si elles accomplissent des fonctions différentes, le but étant unique, celui d'envoyer de l'amour à la créature, ce sont toutes des flammes qui, s'unissant ensemble, forment une seule flamme. Ainsi, pour la créature, malgré le fait qu'elle fait diverses choses, le but doit être l'amour, afin de pouvoir former de nombreuses petites flammes de ses actions, qui, s'unissant ensemble, formeront la grande flamme qui brûlera tout et transforme tout en Moi. Sinon, elle ne possédera pas la vraie charité.»

36. 18 juin 1923 — Les deux excès d'Amour de Jésus: — l'institution de l'Eucharistie et sa communion à Lui-Même, rendant ainsi présents, par son Omnipotence, tous les communiants et toutes les hosties sacramentelles et préparant ainsi pour chacun,  une demeure digne de le recevoir; — le dépôt, dans la créature qui vit dans Sa Volonté,  des actions de Son Humanité et de tout bien, y compris les hosties sacramentelles. 

Je venais de recevoir mon bien-aimé Jésus dans la sainte communion et j'étais complètement absorbée dans la très sainte Volonté de Dieu quand il me rendit présents tous les actes de sa vie terrestre, comme s'ils étaient en train de s'accomplir. Il me laissa voir l'institution du sacrement de l'Eucharistie et la communion qu'il se donna à lui-même. Quelle merveille, quel excès d'amour fut cette communion à lui-même!

Mon esprit était confondu devant un si grand prodige. Mon doux Jésus me dit: «Fille bien-aimée de ma suprême Volonté, ma Volonté contient tout. Elle convertit chaque pensée divine en acte et ne permet à rien de lui échapper. Quiconque vit dans ma Volonté désire faire connaître ses bienfaits. Je veux que tu saches la raison pour laquelle j'ai voulu me recevoir moi-même quand j'ai institué mon sacrement d'Amour. C'est un miracle incompréhensible à l'esprit humain: que l'homme reçoive l'Être suprême, que l'Être infini soit enclos dans un être fini et que, cependant, il reçoive là l'honneur qui lui revient et y trouve une demeure digne de lui, cela est un mystère si incompréhensible à l'esprit humain que même les apôtres, qui pourtant ont cru en l'incarnation et en d'autres mystères, devinrent mal à l'aise et portés à ne pas croire. Ils n'acquiescèrent qu'à la suite de mes nombreuses exhortations. 

«En instituant l'Eucharistie, j'ai dû penser à tout. Puisque la créature devait me recevoir, l'honneur, la dignité et la demeure appropriée pour la Divinité devaient s'y trouver. Aussi, ma fille, quand j'ai institué ce grand Sacrement, ma Volonté éternelle, en union avec ma Volonté humaine, a rendu présentes pour moi toutes les hosties consacrées qui allaient exister jusqu'à la fin des temps. Je les ai toutes regardées et consommées l'une après l'autre. J'ai vu dans chacune ma Vie sacramentelle vibrante et désireuse de se donner aux créatures.

«Mon Humanité, au nom de la famille humaine tout entière, assuma l'obligation pour tous de me recevoir et assuma en elle-même une demeure pour chaque hostie. Ma Divinité, qui était inséparable de mon Humanité, a entouré chaque hostie sacramentelle d'honneurs, de louanges et de bénédictions divines, de telle sorte que ma Majesté puisse être reçue dans les coeurs avec la dignité voulue. Chaque hostie sacramentelle m'a été confiée et devint la demeure de mon Humanité. Chacune fut investie du cortège des honneurs dus à ma Divinité. Autrement, comment aurais-je pu descendre dans la créature?

«Ce fut seulement en me recevant moi-même de cette manière que j'ai sauvegardé ma dignité et les honneurs qui me sont dus et que j'ai aménagé une demeure digne de ma personne. Cela m'a permis de tolérer les sacrilèges, l'indifférence, l'irrévérence et l'ingratitude des créatures. Si je ne m'étais pas ainsi reçu, je n'aurais pu descendre chez les créatures; elles n'auraient pas eu la manière ni les moyens de me recevoir. 

«Voilà ma façon de faire pour chacune de mes oeuvres. Je réalise l'acte une fois en lui donnant vie pour toutes les autres fois où il sera répété. Toutes les répétitions sont unies au premier acte comme s'il s'agissait d'un seul acte. C'est de cette manière que l'omnipotence de ma Volonté m'a fait embrasser tous les siècles. Elle m'a rendu présents tous les communiants et toutes les hosties sacramentelles; je me suis reçu moi-même pour chacune.

«Qui aurait pu croire à un tel excès d'amour? Avant de descendre dans le coeur des créatures, je me suis reçu moi-même afin de sauvegarder mes droits divins et de pouvoir présenter ma personne aux créatures. Également, j'ai voulu investir les créatures des mêmes actes que j'ai accomplis en me recevant moi-même, leur conférant les dispositions appropriées et presque le droit de me recevoir.»

En entendant ces paroles de Jésus, j'étais très étonnée et au bord du doute. Jésus ajouta: «Pourquoi doutes-tu? N'est-ce pas là le travail d'un Dieu? Cet acte, quoiqu'il fut un acte unique, n'a-t-il pas entraîné tous les autres? D'ailleurs, n'en fut-il pas ainsi pour mon Incarnation, pour ma vie sur la terre et pour ma Passion? Je me suis incarné une seule fois, j'ai vécu une seule vie et j'ai souffert une seule Passion; pourtant, mon Incarnation, ma vie et ma Passion furent pour tous et pour chacun en particulier. Elles sont encore en action pour chaque créature comme si, en ce moment, je m'incarnais et je souffrais ma Passion. S'il n'en était pas ainsi, je n'agirais pas comme un Dieu mais comme une créature qui, ne possédant pas un pouvoir divin, ne peut ni aller vers tous ni se donner à tous.

«Maintenant, ma fille, je veux te parler d'un autre excès de mon Amour. La créature qui accomplit ma Volonté et vit en elle en vient à embrasser toutes les actions de mon Humanité, car je suis très désireux que la créature devienne comme moi. Puisque sa volonté et ma Volonté sont une, ma Volonté s'en réjouit et, s'amusant, dépose dans la créature tout le bien qui est en moi, y compris les hosties sacramentelles. Ma Volonté, qui est dans la créature, l'entoure d'honneurs divins et de dignité et je me confie à elle parce que ma Volonté l'a fait gardienne de tous mes biens, de toutes mes œuvres et même de ma Vie.»


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  😇 AUTRE TRADUCTION

Je me sentais tout absorbée dans la Très Sainte Volonté de Dieu, et Jésus béni m'a rendu présents, comme s'ils s'accomplissaient devant moi, tous les actes de Sa Vie sur la terre. Et puisque je venais de recevoir le Saint-Sacrement dans mon pauvre cœur, il m'a montré comment il était en action "dans Sa Très Sainte Volonté", quand il a institué le Très Saint Sacrement (Eucharistie) et s'est communié. Que de merveilles, que de prodiges, que d'excès d'amour dans cette communion de Lui-même!

Mon esprit était perdu dans tant de prodiges divins. Mon toujours aimable Jésus me dit: «Fille bien-aimée de ma Suprême Volonté, ma Volonté contient tout; elle garde toutes les oeuvres divines comme en acte; elle ne laisse rien échapper et elle veut faire connaître les biens qu'elle contient à celui qui vit en Elle. Par conséquent, je veux te faire connaître la cause, pourquoi j'ai voulu me recevoir en instituant le Saint-Sacrement. Le prodige était grand et incompréhensible pour l'esprit humain: qu'une créature puisse recevoir un Homme et un Dieu, qu'elle puisse enfermer l'Infini dans un être fini, lui donnant les honneurs divins, la bienséance, un foyer digne de Lui...! Ce mystère était si abstrus [difficile à saisir par l'esprit] et incompréhensible, que les Apôtres eux-mêmes, alors qu'ils crurent aisément à l'Incarnation et à tant d'autres mystères, en face de cela, ils furent troublés et leur intelligence rechignait à y croire; il  fallut mes paroles répétées pour qu'ils s'abandonnent (qu'ils acquiescent, qu'ils se rendent)

«Alors comment faire? Moi qui l'ai institué (l'Eucharistie), j'ai dû penser à tout, parce que pendant que la créature devrait Me recevoir, la Divinité ne devrait pas manquer d'honneurs, de bienséance divine, d'un foyer digne de Dieu. C'est pourquoi, ma fille, pendant que j'instituais le Saint-Sacrement, ma Volonté Éternelle, unie à ma Volonté humaine, a rendu présentes toutes les hosties qui, jusqu'à la fin des siècles, devraient subir la consécration sacramentelle, et je les ai regardées une à une et les ai consommées, et j'ai vu ma Vie Sacramentelle dans chaque Hostie, palpitante, qui voulait se donner aux créatures. 

«Mon Humanité, au nom de toute la famille humaine, s'est engagée pour tous en donnant une demeure en Elle-même pour chaque Hostie et comme mon Humanité est inséparable de ma Divinité, elle a entouré chaque Hostie sacramentelle d'honneurs, de louanges et de bénédictions divines afin de donner un décorum digne de ma Majesté. Ainsi, chaque hostie sacramentelle a été placée en Moi  et contient la demeure de mon Humanité ainsi que la procession des honneurs de ma Divinité. Sinon, comment pourrais-je descendre dans la créature?

«Et ce n'est que pour cette raison que je peux tolérer les sacrilèges, la froideur, l'irrévérence, l'ingratitude [en regard de ce sacrement], parce que, en me recevant, j'ai sauvé mon décorum, les honneurs et la demeure dont ma propre personne avait besoin (une demeure digne de moi). Si je ne m'étais pas reçu, je n'aurais pu descendre dans les créatures; il leur aurait manqué le chemin, la porte, les moyens de me recevoir.

«C'est mon habitude dans toutes mes œuvres: je les fais une fois pour donner vie à toutes les autres fois où elles se répètent et en les unissant au premier acte comme s'il s'agissait d'un seul acte (chaque acte répété s'unit au premier acte comme s'il s'agissait d'un seul acte). Ainsi, la Puissance, l'Immensité, l'Omniscience de ma Volonté m'a fait embrasser tous les siècles, m'a rendu présents tous les communiants et toutes les Hosties sacramentelles, et je me suis reçu autant de fois, pour me laisser passer dans toute créature (créant un chemin pour que chaque créature puisse me recevoir). 

«Qui a jamais pensé à tant d'amour [de Ma part]? Que pour descendre dans le cœur des créatures, je devais me recevoir pour sauver les droits divins et pouvoir leur donner non seulement moi-même, mais les actes mêmes que j'ai faits en me recevant, pour les disposer et presque leur donner le droit de me recevoir ?

Je fus stupéfaite, comme si je voulais douter. Jésus ajouta: «Pourquoi en doutes-tu? N'est-ce pas l'œuvre de Dieu, cet acte unique formant autant d'actes pour autant de personnes qui veulent en profiter, alors que c'est un seul acte? N'en était-il pas de même pour l'acte de l'Incarnation, de ma Vie et de ma Passion? Je ne me suis incarné qu'une seule fois, une seule a été ma Vie, une seule a été ma Passion, et pourtant, cet acte — "Incarnation, Vie et Passion"— est pour tous et pour chacun, comme s'il n'était que pour lui seul. Ainsi, il est toujours en action pour chacun, comme si maintenant je m'incarnais, vivais et souffrais ma Passion. Si ce n'était pas le cas, je n'opérerais pas comme un Dieu mais comme une créature qui, ne contenant pas de puissance divine, ne peut se laisser posséder par tous, ni se donner à tous.

«Maintenant, ma fille, je veux te dire un autre excès de mon Amour. Celui qui fait ma Volonté et vit en Elle, vient embrasser l'œuvre de mon Humanité, car j'aime que la créature devienne semblable à Moi. Et puisque ma Volonté et la sienne ne font qu'un, ma Volonté se complaît, s'amuse et dépose dans la créature — tout le bien que Je renferme ainsi que les Hosties sacramentelles elles-mêmes, et l'entoure d'un décorum divin, d'hommages et d'honneurs. Je confie tout à cette créature car je suis certain de garder mes œuvres en lieu sûr puisque ma Volonté devient:  actrice, spectatrice et dépositaire de tous mes biens, de mes œuvres et de ma Vie même.

37.   21 juin 1923 — «Grande différence entre celui qui prie, agit, parce que ma Volonté par sa nature est partout, et celui qui entre volontairement dans ma divine Volonté pour travailler et prier».

Comme d'habitude, j'adorais mon Amour crucifié, lui disant: 🙏 «J'entre dans ta Volonté ou, plutôt, donne-moi ta main et place moi toi-même dans l'immensité de ta Volonté, de telle sorte que je ne puisse rien faire qui ne soit un effet de ta très sainte Volonté.» 🔥Pendant que je disais cela, je pensais en moi-même: «Si la Divine Volonté est partout et que je suis en elle, pourquoi est-ce que je dis: "J'entre dans ta Volonté"?»

Bougeant en moi, mon doux Jésus me dit: «Ma fille, il y a une grande différence entre celui qui agit ou prie simplement, parce que, par nature, ma Volonté se trouve partout et enveloppe tout et celui qui, sciemment et par son propre choix, entre dans le royaume de ma Volonté pour agir et prier. Voyons un exemple. Quand le soleil irradie la terre, tous les endroits ne reçoivent pas une quantité égale de lumière et de chaleur. À certains endroits, il y a de l'ombre et à d'autres la lumière est directe et plus intense. Quelle est la créature qui reçoit le plus de lumière et de chaleur: celle qui est à l'ombre ou celle qui est à découvert?

«Bien qu'on ne puisse dire qu'il n'y a aucune lumière à l'ombre, il reste que la lumière est plus éclatante et la chaleur plus intense aux endroits découverts. En effet, les rayons du soleil inondent ces endroits et les absorbent. Si le soleil était conscient et qu'une créature exposée à ses rayons brûlants lui disait au nom de toutes: "Je te remercie, ô soleil, pour ta lumière et pour tous les bienfaits que tu nous apportes en irradiant la terre. Au nom de toutes les créatures, je t'offre la reconnaissance pour tout le bien que tu fais."

«Quelle gloire, quel honneur et quel plaisir le soleil ne recevrait-il pas de cette créature! Bien qu'il soit vrai que ma Volonté est partout, l'âme demeurant dans l'ombre de sa propre volonté (volonté humaine) ne peut expérimenter l'intensité de la lumière de ma Volonté, ni sa chaleur, ni tous ses bienfaits. Par contre, l'âme qui entre dans ma Volonté fait disparaître l'ombre de sa propre volonté. Ainsi, la lumière de ma Volonté brille sur elle, l'enveloppe et la transforme en Elle-même.

«L'âme immergée dans ma Volonté éternelle me dit: "Merci, ô sainte et suprême Volonté pour ta lumière et pour tous les bienfaits que tu nous apportes en remplissant le Ciel et la terre de ta lumière. Au nom de tous, je t'offre la reconnaissance pour tous tes bienfaits." Alors, je ressens tellement d'honneur, de gloire, et de plaisir que rien n'est comparable.

«Ma fille, combien de maux viennent à l'âme qui vit à l'ombre de sa volonté propre! Cette ombre la rend froide et la plonge dans l'indolence et la torpeur. C'est le contraire pour l'âme qui vit dans la lumière de ma Volonté.»

Plus tard, je quittai mon corps et je vis qu'une maladie contagieuse venait, impliquant la mise en quarantaine de bien des personnes. La peur régnait et de nombreux maux d'un type nouveau sévissaient. J'espère, toutefois, que Jésus est apaisé par les mérites de son très précieux Sang. 


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  😇 AUTRE TRADUCTION

Je faisais mon adoration habituelle à mon Bien crucifié, et je lui disais:  «J'entre dans ta Volonté; ou plutôt, donne-moi ta main et mets-moi toi-même dans l'immensité de ta Volonté, afin que je ne fasse rien qui ne soit l'effet de ta Très Sainte Volonté." Maintenant, pendant que je disais cela, je me disais: «Comment, si la Divine Volonté est partout et que je suis déjà en Elle, comment puis-je dire "j'entre dans ta Volonté"?» 

Mais pendant que je pensais cela, mon doux Jésus évoluant dans mon intérieur me dit: «Ma fille, pourtant il y a une grande différence entre celui qui prie, agit parce que ma Volonté l'enveloppe, étant partout par Sa propre nature, et celui qui, de sa propre volonté et ayant connaissance de ce qu'il fait en lui-même, entre dans le environnement divin de ma Volonté pour opérer et prier. Cela se passe comme lorsque le soleil remplit la terre de sa lumière; en tous points, la lumière et la chaleur sont les mêmes mais en certains points il y a de l'ombre et en d'autres points il y a de la lumière directe et la chaleur est plus intense. Maintenant, qui profite de plus de lumière, qui ressent plus de chaleur? Celui qui est dans l'ombre ou celui qui est dans les points où la lumière n'est pas couverte par l'ombre?

«Certes, on ne peut pas dire que là où il y a de l'ombre il n'y a pas de lumière, mais cependant, là où il n'y a pas d'ombre, la lumière est plus vive, la chaleur est plus intense; en effet, le soleil investit ces endroits, ses rayons sont absorbés. Et si le soleil avait "une raison, une conscience" et qu'une créature, de son plein gré, et exposée à ses rayons brûlants, lui disait au nom de tous: "Merci soleil: pour ta lumière, pour tout le bien que tu fais en remplissant la terre; je veux te rendre pour tous le bien que tu fais." Quelle gloire, quel honneur, quelle satisfaction le soleil ne recevrait-il pas?

«Or, il est vrai que ma Volonté soit partout, mais l'ombre de la volonté humaine empêche de sentir la vivacité de Sa lumière, Sa chaleur et tout le bien qu'Elle contient. Au lieu de cela, en voulant entrer dans ma Volonté, l'âme dépose la sienne; enlevant ainsi l'ombre de sa volonté, ma Volonté laisse briller sa lumière vive, l'investit et la transforme en la même lumière; l'âme, engloutie dans mon Éternelle Volonté, me dit: «Merci ô Sainte Volonté Suprême: pour ta Lumière, pour tous les biens que tu fais en remplissant le Ciel et la terre de ton Éternelle Volonté; pour tous, je veux te remercier pour le bien que tu fais. Et je ressens un tel honneur, gloire et satisfaction, qu'aucun autre ne l'égale. Ma fille, que de mal fait l'ombre de la volonté humaine! Elle refroidit l'âme, produit l'oisiveté, le sommeil, l'engourdissement. C'est différent pour celui qui vit dans la Lumière de ma Volonté.»

Alors, après cela, je me suis retrouvée hors de moi, et j'ai vu comme si des maladies contagieuses devaient arriver, et les personnes infectés étaient transportées dans des hôpitaux; une frayeur générale régnait ainsi que d'autres maux d'un genre nouveau. Mais j'espère que Jésus voudra s'apaiser par les mérites de son précieux Sang.

38.   28 juin 1923 —En créant l'homme, Dieu a déposé en lui la semence de son Amour éternel et il fait croître cette semence par son action sur lui, via les choses créées; ainsi se forme l'arbre divin de l'Amour éternel.

Je pensais à l'immense Amour de mon doux Jésus. Il me fit voir toutes les créatures unies en un réseau d'amour et me dit: «Ma fille, en créant l'homme, j'ai déposé beaucoup de semences d'Amour dans son intellect, ses yeux, sa bouche, son coeur, ses mains et ses pieds. J'ai mis des semences d'Amour en toute sa personne. Comme j'avais à agir de l'extérieur, je me suis placé moi-même, ainsi que toutes les choses créées, devant lui, pour faire bourgeonner et pousser ces semences selon mes désirs.

«Semées par un Dieu éternel, ces semences sont éternelles. Ainsi l'homme a en lui un Amour éternel. Un Amour éternel est toujours à la recherche d'un retour d'Amour éternel. J'ai voulu être à l'intérieur de l'homme comme une semence et en dehors de lui en tant qu'ouvrier, afin de faire pousser en lui l'arbre de mon Amour éternel. Quel bénéfice l'homme retirerait-il d'avoir des yeux pour voir, s'il ne disposait pas d'une source externe de lumière permettant à ses yeux de voir? Il en est de même pour l'esprit: s'il n'a pas les mots pour exprimer sa pensée, son intellect est sans fruit. Et ainsi de suite.

«J’aime tant l'homme que non seulement j'ai déposé en lui la semence de mon Amour éternel, mais je l'ai soumis aux vagues externes de ce même Amour éternel répandu dans toute la Création. Ainsi, en brillant dans ses yeux, le soleil lui apporte des vagues de mon Amour éternel. S'il prend de l'eau pour étancher sa soif ou de la nourriture pour satisfaire sa faim, ces denrées lui apportent des vagues de mon Amour éternel. En lui fournissant un appui pour ses pieds, la terre ferme lui apporte des vagues de mon Amour éternel. Il en va de même pour la fleur qui lui donne son parfum ou le feu qui lui donne sa chaleur. Tout lui apporte des vagues de mon Amour éternel.

«Je travaille à l'intérieur et à l'extérieur de l'âme pour tout mettre en ordre, tout confirmer et tout sceller. Je lui manifeste ainsi mon Amour éternel pour qu'elle puisse m'offrir un retour d'Amour éternel. Toute la Création est capable de m'aimer avec un Amour éternel parce qu'elle en porte la semence. Même si mon Amour éternel est semé en l'homme, il ne l'expérimente pas parce que, ayant tué cette semence, il est devenu aveugle. S'il brûle, il ne sent pas la chaleur. S'il mange et boit, il n'est pas revigoré et n'étanche pas sa soif car, là où la semence a été étouffée, il n'y a pas de fécondité.»


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  😇 AUTRE TRADUCTION

Je pensais à l'immense amour de mon très doux Jésus, et il m'a fait voir toutes les créatures comme enchaînées dans un réseau d'amour et, il m'a dit: «Ma fille, en créant l'homme, j'ai jeté en lui le germe de l'amour: dans son intelligence, dans ses yeux, dans sa parole, dans son cœur, dans ses mains, dans ses pieds; j'ai placé le germe de l'amour dans tout son être. J'ai dû le travailler de l'extérieur. Et, avec moi-même, j'ai mis toutes les choses créées [devant lui] afin de laisser croître ce germe selon ce que je voulais.

«Ce germe, étant placé par un Dieu éternel, il était aussi éternel, — de sorte que l'homme contient en lui un Amour éternel. Et un Amour éternel va toujours vers lui [vers Lui-même] — recevoir la réciprocité des germes de son Amour éternel jetés dans l'homme, et lui donner de nouveau de l'Amour éternel. J'ai voulu être à l'intérieur de l'homme comme graine et à l'extérieur (de lui) comme ouvrier, afin de former en lui l'arbre de mon Amour éternel. Car à quoi servirait-il à un homme d'avoir un œil plein de lumière, et de ne pas avoir une lumière extérieure pour l'éclairer? Il resterait toujours dans l'obscurité. Pour profiter de l'effet de la lumière, tu as besoin de la lumière interne de l'œil et de la lumière externe du soleil qui l'éclaire. Il en va ainsi de l'esprit: s'il n'avait pas la parole qui manifeste la pensée, la vie de l'intelligence mourrait et serait stérile. Et ainsi de suite pour tout le reste.

«J'ai tellement aimé l'homme que non seulement j'ai jeté en lui cette graine de mon Amour éternel, mais je l'ai placée sous les flots de mon Amour éternel qui se répandent sur toute la création, pour la faire germer en lui et la submerger complètement dans mon Amour éternel. Alors, si la lumière du soleil brille dans son œil, cela lui apporte la vague de mon Amour; s'il prend de l'eau pour étancher sa soif, de la nourriture pour se nourrir, ils lui apportent l'onde de mon Amour éternel; si la terre s'étend sous ses pieds et reste immobile pour soutenir son pas, la vague de mon Amour l'emporte, si la fleur sent son parfum, si le feu dégage sa chaleur, tous lui apportent mon Amour éternel.

«Mais ce n'est pas assez. Je travaille avec toi à l'intérieur et à l'extérieur pour établir, confirmer et sceller toutes mes similitudes dans l'âme de l'homme, afin que je lui donne l'Amour éternel et qu'il me donne l'Amour éternel en retour. Ainsi, la créature peut m'aimer d'un Amour éternel, parce qu'elle contient en elle la semence. Mais à mon plus grand chagrin, l'homme étouffe cette semence, et alors il arrive que, bien que mon Amour le tienne sous ses flots, il ne sente pas la lumière que mon Amour lui apporte, parce qu'ayant étouffé la semence, il reste aveugle; bien qu'il brûle, il ne s'échauffe pas, et quoi qu'il mange et boive, il ne se désaltère pas et ne se nourrit pas. Là où il n'y a pas de semence, il n'y a pas de fécondité».

39.  1 juillet 1923 — Les effets de la prière dans la Divine Volonté (tel un caillou lancé dans la mer de l'attribut correspondant). 🌎 La Création est issue d'un seul Fiat; elle reflète les attributs de Dieu. 🔥 Les Vérités révélées par Jésus sont comme la substance même des biens qui se trouvent en Lui. Dans ces deux cas, c'est un débordement d'Amour divin ❤️, qui trouve là son épanchement.

Je m'unissais à la très sainte Volonté de Dieu en visitant l'esprit de chaque créature et en offrant amour pour amour à mon Jésus pour chaque pensée des créatures. Pendant que je faisais ainsi, une pensée me vint à l'esprit: «Quel est l'avantage de prier de cette façon? Cela semble bien plus être un non-sens qu'une prière.»

Bougeant en moi, mon aimable Jésus me dit: «Ma fille, veux-tu savoir les avantages de cette manière de prier? Quand la créature lance le caillou de sa volonté dans l'immense mer de ma Divinité, alors, si sa volonté veut aimer, les eaux de la mer infinie de mon Amour se rident et je sens les ondes de mon Amour exhaler leur parfum céleste; j'expérimente les plaisirs et les joies de mon Amour qui ont été mis en branle par le caillou de la volonté de la créature. Si elle adore ma sainteté, le caillou de la volonté humaine excite la mer de ma sainteté et je me sens rafraîchi par les plus pures effluves de ma sainteté.

«Bref, chaque chose que la volonté humaine accomplit dans ma Volonté est comme un caillou lancé dans la mer correspondante de mes attributs et, à travers les ondes provoquées, je sens que mes propres attributs me sont offerts de même que les honneurs, la gloire et l'amour que, d'une manière divine, la créature me donne ainsi.

«Cela peut être comparé à un homme très pauvre qui visite le domaine d'un homme très riche possédant tout, y compris une fontaine d'eau froide, une fontaine d'eau chaude et une fontaine parfumée. L'homme pauvre n'a rien à offrir parce que l'homme riche a déjà tout, mais il veut quand même lui faire plaisir et l'aimer. Que peut-il faire? Il prend un caillou et le lance dans la fontaine d'eau froide; alors des rides se forment sur l'eau et une fraîcheur délicate s'élève. Le maître de la maison jouit du plaisir que lui donne cette fraîcheur et, par là, apprécie les biens qu'il possède. Pourquoi? Parce que l'homme pauvre a eu la pensée d'agiter l'eau et que l'eau que l'on agite peut mieux laisser échapper sa fraîcheur, sa chaleur ou son parfum.

«Voilà ce que signifie entrer dans ma Volonté: mouvoir mon Être et me dire: "Je vois comme tu es bon, aimable, saint, immense et puissant. Tu es tout et je veux tout agiter en toi pour t'aimer et te plaire. "Est-ce que cela te semble peu de chose?»

Sur ces mots, il se retira en mon intérieur. Je pensai: «Comme Jésus est bon! Il semble qu'il aime vraiment se communiquer à la créature et qu'il prend un grand plaisir à révéler ses vérités. Quand il révèle l'une d'elles, elle agit comme un stimulant qui l'amène, par une force presqu'irrésistible, à en révéler d'autres. Quelle merveille! Quel amour!»

De nouveau, Jésus sortit de moi. Approchant son visage du mien, il ajouta: «Ma fille, tu ne sais pas ce que signifie pour moi révéler mes vérités. Ainsi, tu t'étonnes devant mon plaisir et l'irrésistible force qui m'incite à me révéler à la créature. Celui qui daigne m'écouter et converser avec moi est pour moi source de réjouissance. Tu devrais savoir que lorsque je révèle une vérité pour la première fois, mon action constitue une nouvelle création.

«J'aime beaucoup révéler les nombreux biens et les secrets qui sont en moi. Parce que je suis l'Acte qui ne se répète jamais, je suis toujours sur le point de dire quelque chose de nouveau. Je suis toujours nouveau en amour, en beauté, en bonheur, en harmonie. Ainsi, je ne fatigue personne. Je tends sans cesse à donner et à dire de nouvelles choses et la force irrésistible qui me pousse à me révéler est mon Amour éternel.

«J'ai mis en branle la Création dans un débordement d'Amour. Tout ce qui peut être vu dans l'univers était en moi. L'Amour a fait sortir de moi un reflet de ma lumière et j'ai créé le soleil; il a fait sortir de moi un reflet de mon immensité et de mon harmonie et j'ai déployé les cieux, les harmonisant avec une multitude d'étoiles et de corps célestes. Ces choses et les autres que j'ai créées ne sont rien d'autre que des reflets de mes attributs qui sont sortis de moi. Ainsi, mon Amour trouva son écoulement et je pris grand plaisir à voir tout ce qui était en moi dispersé en petites particules, planant sur toute la Création.

«Cependant, quelle n'est pas ma joie quand je révèle mes vérités qui sont, non pas des reflets de mes attributs, mais la substance même des biens qui se trouvent en moi, qui parlent de moi avec éloquence, pas silencieusement comme le font les choses créées! Et puisque ma parole est créatrice, quelle n'est pas ma joie quand je vois les vérités que je révèle former une nouvelle création dans les âmes!

«Même si, d'un seul Fiat, j'ai créé autant de choses, ainsi, en révélant mes vérités, ce n'est pas seulement un Fiat que je prononce mais des vérités que je fais connaître. Imagine mon plaisir quand je révèle mes vérités aux âmes, non pas silencieusement, mais d'une voix retentissante. En révélant mes vérités, mon Amour trouve son épanchement et célèbre. Et j'aime extrêmement ceux qui daignent m'écouter.»


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  😇 AUTRE TRADUCTION

Je me fondais dans la Sainte Volonté Divine pour faire le tour de l'intelligence de chaque créature, pour donner à mon Jésus la récompense d'amour pour la pensée de chaque créature; mais pendant que je faisais cela, une pensée me vint: « À quoi bon prier ainsi? Il me semble que ce sont des bêtises, [plutôt que] des prières».

Et mon toujours aimable Jésus, bougeant en moi, me dit: «Ma fille, veux-tu savoir ce qu'elle fait et quel est son effet? La créature qui vient jeter la petite pierre de sa volonté dans la mer immense de ma Divinité, comme elle la jette, si sa volonté veut aimer, la mer infinie des eaux de mon Amour ondule, s'agite, et je sens les ondes de mon Amour qui exhalent leur parfum céleste, et je sens le plaisir, les joies de mon Amour agité par la petite pierre de la volonté de la créature. Si elle adore ma Sainteté, la petite pierre de la volonté humaine remue la mer de ma Sainteté, et je me sens recréé par les auras les plus pures de ma Sainteté.

«En somme, quoi que la volonté humaine veuille faire dans la Mienne, elle se jette comme un petit caillou dans chaque mer de mes Attributs, et en les agitant et en les faisant onduler, je sens que mes propres choses me sont données ainsi que les honneurs, la gloire et l'amour que la créature peut me donner, d'une manière divine.

«Cela se passe comme pour une personne qui, étant très riche, a tous les biens dans sa maison: sources très fraîches, sources parfumées, sources chaudes; une personne entre dans cette maison n'a rien à donner à cette personne riche car elle a déjà tout; cependant elle veut lui plaire, l'aimer. Que fait-elle? Elle prend un caillou et le jette dans la source fraîche; les eaux agitées exhalent une fraîcheur très délicate, et le seigneur de cette maison savoure le plaisir de la fraîcheur de sa source; il jouit des propres biens qu'il possède. Pourquoi? Parce que celui-là a pensé à agiter cette source, parce que quand les choses sont agitées elles exhalent plus intensément le parfum, la fraîcheur ou la chaleur qu'elles contiennent.

«C'est ce que signifie entrer dans ma Volonté: agiter, mouvoir mon Être et Me dire: "Vois-tu à quel point Tu es Bon, Aimable, Aimant, Saint, Immense, Puissant?  Tu es le Tout, et je veux tout déplacer en toi pour t'aimer et te donner du plaisir". Cela te semble-t-il peu?

Cela dit, [Jésus] se retira dans mon intérieur, et je restai à penser: «Comme Jésus est bon! Il me semble qu'il s'amuse beaucoup à se communiquer à la créature; et il prend tellement de plaisir à manifester ses Vérités, qu'à mesure qu'il en prononce une, cela le pousse presque, avec une force irrésistible, à en manifester d'autres. Quelle bonté! Quel amour!" 

«Et Jésus sortit de nouveau du dedans de moi, et approchant son visage du mien, il ajouta: «Ma fille, tu ne sais pas ce que signifie manifester mes Vérités, et donc tu t'émerveilles de mon plaisir et de la force irrésistible que j'éprouve à me manifester à la créature; et quiconque se prête à m'écouter forme ma joie et mes délices à converser avec lui. Tu dois savoir que lorsque Je manifeste une de mes Vérités inconnues, c'est une nouvelle Création que Je fais.

«J'aime tant libérer de Moi les nombreux biens et secrets que Je renferme, autant que les paroles que je prononce. En effet, je suis cet Acte qui est toujours nouveau et ne se répète jamais; donc je veux toujours parler (révéler) et pendant que je parle, il me reste toujours d'autres choses nouvelles à révéler, parce que ce nouveau ne s'épuise jamais. Je suis toujours nouveau en amour, en beauté, en contentements, en harmonies, nouveau en tout et toujours nouveau. Donc, je ne fatigue personne: j'ai toujours de nouvelles choses à donner et à dire. Et la force irrésistible qui Me pousse à me manifester est mon immense Amour.

«Dans une effusion d'Amour j'ai sorti (émis) la Création. Tout ce qui se voit dans l'univers était à l'intérieur Moi et l'Amour a fait déborder de mon intérieur: l'ombre de ma Lumière — et j'ai créé le soleil, l'ombre de mon Immensité et de mes harmonies — et le ciel s'est étendu, l'harmonisant avec tant d'étoiles et de sphères célestes. Ces choses et d'autres que J'ai créées n'étaient rien d'autre que mes ombres qui sont sorties de Moi, et mon Amour a eu son exutoire; J'ai pris tellement de plaisir à voir ce qui était contenu en Moi, dispersé en petites particules planant sur toute la création!

«Maintenant, quelle sera ma joie à manifester mes Vérités, qui ne sont pas mes ombres qui sortent de Moi, mais la substance des biens que Je renferme en Moi, qui ne parlent pas de Moi en langage muet comme le font toutes les choses créées, mais qui parlent de Moi d'une voix claire, sonore et éloquente. Et comme ma parole est créatrice, elle crée des vérités dans l'âme, comme des nouvelles créations que je manifeste!

Si avec un seul "Fiat" j'ai créé beaucoup de choses, en manifestant mes Vérités ce n'est pas un seul Fiat que je prononce, mais autant de Mots (autant de Vérités) pour autant qu'il en faut pour manifester et faire comprendre ce que je veux faire comprendre. Imaginez donc quel est mon contentement à manifester mes Vérités à l'âme, qui manifestera mes biens, mes vérités, aux autres, non pas dans un langage silencieux, mais d'une voix parlée, afin d'inculquer aux autres le bien qu'[elle] a reçu! C'est pourquoi, en manifestant mes Vérités, mon Amour trouve son exutoire et célèbre! Et j'aime ceux qui se prêtent tant à m'écoute!»

40.  5 juillet 1923 — Jésus présenté par les Juifs à Pilate. Où est, et quel est le vrai Royaume: « Mon Royaume, ce sont mes douleurs, mon Sang, mes Vertus ».

J'accompagnais mon doux Jésus dans les heures de sa Passion, spécialement quand il fut accusé par les Juifs devant Pilate. Celui-ci, non satisfait des accusations portées contre Jésus, l'interrogea afin de trouver des raisons suffisantes pour le condamner ou pour le libérer. Me parlant dans mon intérieur, Jésus dit:

«Ma fille, tout dans ma vie fut un profond mystère et un enseignement sublime sur lequel l'homme doit réfléchir afin de m'imiter. Les Juifs étaient si remplis d'orgueil et si habiles à feindre la sainteté et à se donner l'allure d'hommes intègres et consciencieux qu'ils croyaient que le simple fait de me faire comparaître devant Pilate, en mentionnant qu'ils me trouvaient passible de mort—, [que] celui-ci les écouterait et, sans plus, me condamnerait. Ils comptaient en particulier sur le fait que Pilate était un non-Juif ne connaissant pas Dieu.

«Mais Dieu en avait décidé autrement afin de mettre en garde les autorités et de leur apprendre que, malgré l'intégrité et la sainteté apparentes des accusateurs d'un présumé criminel, ils ne doivent pas croire trop facilement ces accusateurs mais [ils doivent] savoir les questionner beaucoup afin d'être en mesure de juger si, derrière l'apparence de bonnes intentions, il y a la vérité ou plutôt: la jalousie, la rancœur et la convoitise de quelque avantage ou honneur.

«Un examen minutieux révèle les personnes, peut les confondre et montrer qu'elles ne sont pas dignes de confiance. Se voyant mises en doute, elles peuvent alors abandonner l'idée de tirer des avantages à accuser les autres. De quel mal les supérieurs ne peuvent-ils pas se rendre coupables lorsqu'ils accordent du crédit à la bonté feinte plutôt qu'à la vertu éprouvée! Les Juifs furent très humiliés de ne pas être crus facilement par Pilate et d'avoir à répondre à beaucoup des questions.

«Ils furent d'autant plus humiliés qu'ils ont pu constater qu'il y avait plus de rectitude et de conscience chez ce juge non-Juif que chez eux-mêmes. D'ailleurs, si Pilate m'a condamné, ce n'est pas parce qu'il les a crus mais parce qu'il n'avait pas d'autre choix pour ne pas perdre son poste. On doit savoir scruter les intentions; cela amène de l'éclairage propre à calmer les bons et à confondre les malicieux.

«Désirant en savoir plus, Pilate me dit: "Tu es donc roi? Où est ton royaume?" J'ai voulu lui donner une autre leçon sublime en disant: "Oui, je suis roi." Par cette réponse, j'ai voulu lui dire: "Sais-tu ce qu'est mon Royaume? Ce sont mes souffrances, mon sang et mes vertus. Mon Royaume n'est pas en dehors de moi, mais en moi. Ce que l'on possède en dehors de soi ne peut être ni un vrai royaume ni un véritable empire, parce que ce qui est à l'extérieur de l'homme peut être perdu ou usurpé et il sera forcé de le laisser, tandis que ce qui est à l'intérieur de l'homme ne peut être enlevé; sa possession est éternelle.

«Les caractéristiques de mon Royaume sont les blessures, la couronne d'épines et la croix. Je ne me comporte pas comme les autres rois qui gardent leurs sujets séparés d'eux, sans sécurité et même sans alimentation: j'appelle mes gens à vivre dans mes plaies, fortifiés par mes souffrances, désaltérés par mon Sang et nourris de ma chair. C'est cela régner véritablement. Toutes les autres royautés sont des royautés d'esclavage, de dangers et de mort. Dans mon Royaume, il y a une vie véritable."

«Que de profonds mystères se cachent dans mes paroles! Dans ses souffrances, ses humiliations et l'abandon de tous, dans sa pratique des vertus véritables, l'âme devrait se dire: "Ceci est mon royaume qui ne périra pas. Personne ne peut me l'enlever ni y toucher. Il est éternel et divin, semblable à celui de mon doux Jésus. Mes souffrances le fortifient. Personne ne peut me combattre à cause de la forteresse dans laquelle je me trouve. "Il s'agit là d'un royaume de paix auquel tous mes fils devraient aspirer.»

41. 11 juillet 1923 — [Plus l'œuvre que Dieu veut accomplir est grande, plus il faut que la créature qu'il choisisse soit unique et singulière ; et pour garder tous les dons déposés en elle, Dieu confie cette créature à l'un de ses prêtres.] Les trois œuvres de Dieu "ad extra": la Création, la Rédemption et l'accomplissement de la Divine Volonté sur la terre comme au Ciel,— l'apogée et le sceau des deux premières. 

Je priais et m'abandonnais complètement dans les bras de mon doux Jésus quand la pensée suivante me vint: «Je suis la seule à subir le martyre d'importuner les autres et d'être un poids pour mes confesseurs en les fatiguant avec mes affaires et mes relations avec Jésus, tandis que les autres sont libres. Quand ils entrent dans un état de souffrance, ils se libèrent. Pourtant, combien de fois j'ai prié Jésus pour qu'il me libère, mais en vain.»

Pendant que j'entretenais ces pensées et bien d'autres, mon bien-aimé Jésus vint, toute bonté et tout amour. S'approchant tout près de moi, il me dit: «Ma fille, plus grande est l'œuvre que je veux accomplir, plus il est nécessaire que la créature choisie soit traitée exceptionnellement. L'œuvre de la Rédemption a été la plus grande et j'ai choisi comme intermédiaire une créature, la comblant de tous les dons comme jamais auparavant, afin qu'elle puisse être ma Mère et afin que je puisse déposer en elle toutes les grâces de la Rédemption. À partir du moment de sa conception, jusqu'à celui de ma propre conception en elle, je l'ai tenue cachée dans la Très Sainte Trinité, qui l'a gardée et dirigée en tout.

«Quand j'ai été conçu dans son sein virginal, étant le véritable grand prêtre et le premier parmi les prêtres, j'ai assumé de la protéger et de la diriger en tout, même dans les battements de son cœur. À ma mort, je n'ai pas voulu la laisser sans l'assistance de l'un de mes prêtres, Jean, une âme privilégiée, remplie de grâces et unique à la fois devant Dieu et devant l'histoire. Est-ce que j'ai fait cela pour d'autres âmes? Non car, ne possédant pas autant de dons et de grâces, personne d'autre ne méritait une telle protection et une telle assistance. 

«Et toi, ma fille, tu es également particulière devant moi et devant l'histoire. Il n'y a pas eu d'autres créatures avant toi et il n'y en aura pas après toi qui, par nécessité, ont été ou seront pourvues à ce point de l'assistance de mes ministres. Je t'ai choisie afin de déposer en toi les actes de ma Volonté suprême. Il était approprié, en vertu de la sainteté de ma Volonté, que certains de mes ministres t'accompagnent et soient dépositaires des grâces que comporte ma Volonté, pour ensuite les communiquer au reste de l'Église.

«Il faut bien des précautions de ta part et de la part de ces ministres. En ce qui te concerne, comme une autre mère pour moi, tu as à recevoir le grand Don de ma Volonté et à en connaître tous les mérites. En ce qui concerne mes ministres, ils doivent recevoir ces choses de toi, afin que le "Fiat Voluntas tua" sur la terre comme au Ciel soit réalisé dans mon Église.

«Ah! tu ne sais pas tout ce que j'ai dû te donner pour rendre possible le dépôt de ma Volonté en toi. J'ai enlevé de toi le germe de la corruption; j'ai purifié ton âme et ta nature de manière à ce que tu ne ressentes rien envers eux et eux envers toi. Ne pas avoir ce germe est comparable à du bois sans feu. Bien que je ne t'aie pas exemptée du péché originel comme je l'ai fait pour ma chère Mère, j'ai fait en toi un miracle de grâces jamais accordé à aucun autre, en enlevant de toi le germe de la corruption.

«Il n'aurait pas été approprié que ma Volonté trois fois sainte descende dans une âme, en prenne possession et lui communique ses Actes, si cette âme avait été maculée par la moindre corruption, tout comme il n'aurait pas été convenable que moi, le Verbe du Père, je fusse conçu dans le sein de la Mère céleste sans qu'elle ait été exemptée de la faute originelle. En conséquence, combien de grâces ne t'ai-je pas données? Tu crois que ce n'est rien et ainsi tu ne t'y arrêtes aucunement. Au lieu de me remercier, tu t'inquiètes de la façon dont j'ai disposé de toi et de ceux que j'ai placés autour de toi, alors que tout ce que je veux, c'est que tu suives ma Volonté.

«Tu dois savoir que l'accomplissement de ma Volonté est si important qu'il se range parmi les décrets les plus importants de la Divinité. Je désire que ce décret soit connu pour qu'en connaissant la grandeur et les grâces immenses que comporte l'accomplissement de ma Volonté, les âmes s'y attachent.

«Par trois fois, la Divinité a agi "ad extra": la première fois, lors de la Création qui s'est accomplie sans le concours d'une créature, puisqu'aucune n'existait alors; la seconde, lors de la Rédemption qui a demandé le concours d'une femme, ma Mère céleste, la plus sainte et la plus belle de toutes les créatures; la troisième a trait à l'accomplissement de notre Volonté sur la terre comme au Ciel [l'Ère de la Sanctification], afin que la créature vive et agisse dans la sainteté et le pouvoir de notre Volonté. Cet accomplissement est inséparable de la Création et de la Rédemption au même titre que les trois personnes de la Sainte Trinité sont inséparables.

«On peut dire que l'œuvre de la Création ne sera terminée que lorsque, tel que décrété par nous, notre Volonté vivra dans la créature avec la même liberté, la même sainteté et  le même pouvoir qu'en nous-mêmes. L'accomplissement de notre volonté sur la terre comme au Ciel sera le parachèvement de la Création et de la Rédemption. Il sera leur partie la plus resplendissante, leur point culminant et le sceau de leur total accomplissement.

«Pour réaliser ce décret, nous voulons utiliser une autre femme: toi-même. C'est sous l'insistance d'une femme que l'homme est tombé dans ses mésaventures et nous avons voulu faire appel à une femme pour remettre les choses en place, pour tirer l'homme de ses déboires, pour rétablir sa dignité, son honneur et sa véritable ressemblance avec la Divinité, tel que prévu à la Création.  

«Sois donc attentive et ne prends pas les choses à la légère. Il ne s'agit pas de n'importe quoi mais de décrets divins et de l'achèvement des œuvres de la Création et de la Rédemption. Nous avons confié ma Mère à Jean afin qu'elle déverse en lui et, à travers lui, en l'Église, tous mes enseignements et tous les trésors de grâces qui m'ont été confiés et que j'ai assumés comme prêtre. J'ai déposé en elle, comme dans un sanctuaire, tous les préceptes et les doctrines dont l'Église allait avoir besoin. À son tour — fidèle et jalouse de mes actes et de mes paroles comme elle l'était —, elle les a déposés dans mon fidèle disciple Jean.

«Ainsi ma Mère détient la suprématie sur toute l'Église. J'ai procédé de la même manière avec toi: comme l'Église entière doit participer au "Fiat Voluntas Tua", je t'ai confiée à l'un de mes ministres, afin que tu puisses déposer en lui tout ce que je t'ai révélé sur ma Volonté, les grâces qui y sont attachées, la manière d'y entrer et le fait que le Père veut ouvrir une nouvelle ère de grâces, partageant ses possessions célestes avec les créatures pour restaurer leur bonheur perdu.

«Donc, sois attentive et sois-Moi fidèle.»

42. 14 juillet 1923 — Les peuples, fatigués de la situation actuelle, attendent une nouvelle ère; «un signe certain que l'heure est proche.» Mais le signe le plus certain est que Jésus révèle à une âme: sa Volonté et les grâces et les effets qu'elle contient afin qu'ensuite, toute l'humanité puisse en profiter.

Me trouvant dans mon état habituel, mon bon Jésus vint avec un air affligé et semblait incapable de me laisser. Toute bonté, il me dit: «Ma fille, je suis venu te faire souffrir. Te souviens-tu que, lorsque j'ai voulu punir les hommes, tu t'es objectée, disant que tu voulais souffrir à leur place? Pour te satisfaire et par amour pour toi, j'ai consenti à ne donner que cinq punitions au lieu de dix?

«Actuellement, les nations veulent se battre et celles qui se croient les plus fortes s'arment jusqu'aux dents pour détruire les plus faibles. Ainsi, je suis venu te faire souffrir pour t'accorder, tel que promis, la diminution à cinq du nombre des punitions. Avec du feu et de l'eau, ma Justice déploiera le pouvoir de ces éléments afin d'exterminer des cités et des peuples entiers. Des souffrances de ta part sont nécessaires pour que soient réduits ces châtiments.»

Pendant qu’il disait cela, il se retira en mon intérieur. Il semblait tenir plusieurs instruments et, quand il les remuait, j'éprouvais de telles souffrances que je ne sais pas comment j'ai pu survivre. Quand il vit que je gémissais et tremblais à cause de ces souffrances et avec l'air de celui qui a triomphé sur tout, il me dit: «Tu es ma vie et je peux disposer de ma vie comme je l'entends.» Et il continua de me faire souffrir. Que tout soit pour la gloire de Dieu, le bien de mon âme et le salut de tous.

Par la suite, il ajouta: «Ma fille, le monde entier est sens dessus dessous; tous espèrent des changements, la paix et de nouvelles choses. Ils se rassemblent pour discuter et sont surpris de ne pas savoir quoi conclure et de n'arriver à aucune décision sérieuse. Ainsi, aucune vraie paix ne survient et tout se résume à des paroles sans lendemain. Ils espèrent que d'autres conférences pourront apporter des décisions efficaces, mais en vain.

«Pendant ce temps, tous attendent dans la peur. Certains se préparent pour de nouvelles guerres et d'autres pour de nouvelles conquêtes. Mais les peuples s'appauvrissent. Au sein de cette période si triste, si sombre et si sanglante, ils attendent et espèrent une ère nouvelle dans laquelle la Volonté de Dieu sera réalisée sur la terre comme au Ciel. Tous, fatigués de la situation actuelle, espèrent cette ère nouvelle, mais sans savoir en quoi elle consistera vraiment.

«Au même titre que les gens n'étaient pas conscients de ma venue sur la terre lors de ma première venue, cette attente généralisée est un signe certain que l'heure est proche. Mais le signe le plus certain est que je révèle ce que je veux faire en me tournant vers une âme, comme je l'ai fait avec ma Mère à l'époque. Je communique à cette âme ma Volonté, les grâces et les effets qu'elle contient pour les faire connaître à toute l'humanité. »