no 41 à 58

41.    15 décembre 1921 — S'immerger dans la Divine Volonté, c'est revenir à l'ordre premier et éternel.

Me trouvant dans mon état habituel, mon toujours aimable Jésus vint et me dit: «Ma fille, centre-toi en moi. Tu peux le faire en te fusionnant entièrement en ma Volonté. Même ta respiration, les battements de ton cœur et l'air que tu respires doivent être fusionnés en ma Volonté. Ainsi, l'ordre est rétabli entre le Créateur et la créature: la créature revient à ses origines. Dans cet ordre recouvré, toutes les choses sont parfaites et ont la place d'honneur. Les actes réalisés dans ma Volonté retrouvent leur état premier, celui dans lequel l'âme a été créée. Ils deviennent vie dans la sphère de l'Éternité, rendant à leur Créateur toute la gloire qui lui revient pour ["Ses"] dons.

«Lorsque les desseins originels des choses sont délaissés, tout devient désordre, déshonneur et imperfection. Les actes restent plus bas, chacun attendant la dernière heure de la vie pour subir son jugement et la punition qu'il mérite, car il n'y a pas d'acte réalisé en dehors de ma Volonté, même bon, qui puisse être qualifié de pur. Ne pas viser ma Volonté, c'est lancer de la boue aux œuvres les plus belles et se séparer du but premier des choses, c'est se mériter une punition.

«La Création a été mise en œuvre sur les ailes de ma Volonté; sur ces mêmes ailes, elle doit me revenir. Cependant, c'est en vain que j'attends qu'il en soit ainsi et, par conséquent, tout est désordre et confusion. Toi, immerge-toi dans ma Volonté et, au nom de tous, donne-moi réparation pour ce si grand désordre.

42. 18 décembre 1921 — Le trouble assombrit la paix. La paix est le printemps de l'âme. La Paix est lumière; elle amène la domination sur soi-même et sur les autres. Jésus est la véritable paix.

Je me sentais très déprimée et angoissée à cause de l'absence de mon doux Jésus. Après une journée entière de souffrance, tard dans la soirée, il vint. Me serrant avec ses bras autour de mon cou, il me dit:

«Ma fille, qu'est-ce qui ne va pas? Je vois en toi une disposition, une ombre qui te rend différente de moi et qui brise le courant de béatitude qui a presque toujours existé entre toi et moi. Tout est paix en moi : c'est pourquoi, je ne peux tolérer en toi une ombre qui pourrait troubler ton âme. La paix est le printemps de l'âme. Dans la paix, les vertus fleurissent, croissent et se réjouissent comme les plantes et les fleurs sous la chaleur des rayons printaniers du soleil, disposant la nature à produire ses fruits. Si ce n'était pas du printemps qui, par ses sourires enchanteurs, réveille les plantes de la torpeur de l'hiver et habille la terre d'un manteau de fleurs, la terre serait horrible et les plantes n'inspireraient que la lassitude. Par son doux enchantement, le printemps invite à la contemplation.

«À l'instar du printemps, la paix est le sourire divin sortant l'âme de sa torpeur. Comme dans un printemps céleste, elle délivre l'âme de la froideur des passions, des faiblesses, des inconstances, etc. Elle fait s'épanouir toutes les fleurs et croître toutes les plantes, formant ainsi un jardin verdoyant où le Père céleste se réjouit de marcher et de cueillir les fruits dont Il s'alimente. L'âme en paix est pour moi un jardin dans lequel j'aime me recréer et m'amuser.

«La paix est lumière, irradiant tout ce que l'âme pense, dit et fait. L'ennemi ne peut s'approcher de l'âme en paix parce qu'il se sent agressé par sa lumière. Blessé et étourdi, il est forcé de fuir pour éviter la cécité. La paix est domination, non seulement sur soi-même, mais sur les autres. En présence d'une âme paisible, les autres [âmes] sont: — ou conquises ou confuses et humiliées. Ou bien elles se laissent dominer, restant amies avec l'âme possédant la paix, ou bien elles partent, confuses, incapables de supporter la dignité, le calme et la douceur de cette âme. Même les plus pervers sentent le pouvoir d'une âme en paix. Je suis très fier d'être appelé Dieu de la paix et Prince de la paix. Aucune paix n'existe sans moi. Je suis seul à posséder la paix et je la donne à mes enfants, mes enfants légitimes restant liés à moi en tant qu'héritiers de mes bienfaits.

«Le monde et ses adeptes n'ont pas cette paix, et ce qu'on n'a pas, on ne peut le donner. Au plus, ils peuvent protéger une paix apparente qui les torture intérieurement; c'est une fausse paix qui contient en elle une goutte de poison. Ce poison émousse le repentir de la conscience et amène le règne du vice.

«Je suis la paix véritable. Je veux te cacher dans ma paix afin que tu ne sois jamais troublée et que, comme une lumière éblouissante, l'ombre de ma paix puisse te garder de tout et de quiconque voudrait assombrir ta paix.»

43.    22 décembre 1921 — Le motif pour lequel l'homme, agit, traduit ce qu'il est. Comparaison entre la Divine Volonté et les vertus.

Je continuais dans mon état habituel et mon toujours aimable Jésus se révéla à l'intérieur d'une lumière brillante. Se dispersant comme une pluie de lumière, ses gouttes de lumière tombaient sur les âmes. Beaucoup d'âmes ne recevaient pas le courant de lumière, restant comme fermées. Ce courant circulait où il trouvait des âmes disposées à le recevoir. Alors, mon doux Jésus me dit:

«Ma fille, le courant de ma grâce entre dans les âmes qui agissent par pur amour; leur désir de m'aimer les garde disposées à recevoir le courant de toutes mes grâces. Je suis aimé et elles sont aimées. Elles sont continuellement branchées sur moi et moi sur elles. Au contraire, les âmes qui agissent pour des motifs humains me sont fermées; elles n'acceptent et ne reçoivent de courant que de ce qui est humain; celles qui agissent dans une intention de péché reçoivent un courant de culpabilité; celles qui agissent dans un but diabolique reçoivent le courant de l'enfer.

«L'intention motivant les actes de l'homme le transforme en beauté ou en laideur, en lumière ou en noirceur, en sainteté ou en péché. Les motifs des actions de l'homme se répercutent sur lui-même. Mon courant n'entre pas en tous. Puisqu'il est rejeté par ceux qui me sont fermés, il se dispense avec encore plus de force et d'abondance sur les âmes ouvertes.»

Après avoir dit cela, il disparut. Il revint plus tard et ajouta: «Pourrais-tu m'expliquer pourquoi le soleil illumine la terre entière? Comme il est beaucoup plus gros que la terre, il a la capacité d'englober la terre tout entière par sa lumière. S'il était plus petit, il n'en illuminerait qu'une partie puisque les choses plus petites sont dominées par les plus grandes. Ma Volonté est la plus grande de toutes les vertus. Conséquemment, toutes les autres sont perdues devant elle. En effet, devant la sainteté de ma Volonté, les autres vertus tremblent par révérence.

«Si, en l'absence de ma Volonté, les vertus croient avoir réalisé quelque chose de grand, alors, après avoir établi un contact avec la sainteté et le pouvoir de ma Volonté, elles voient qu'elles n'ont rien accompli. Pour leur donner le statut de vertu, je dois les plonger dans l'immense mer de ma Volonté qui, non seulement excelle sur toute chose, mais prête aux choses ses nuances variées de beauté et crée les différentes couleurs, les vernis célestes et leur lumière éclatante. Si elles ne sont pas couvertes par ma Volonté, les vertus, quoique bonnes, n'ont pas cette forme de beauté qui ravit, enchante et charme le Ciel et la terre

Ensuite, mon Jésus me transporta hors de mon corps et me montra, sous la mer, des canaux qui, conduisant l'eau sous la terre, inondaient les fondations des villes. Les édifices s'effondraient et les canaux de ces eaux les faisaient disparaître. Ces eaux profondes s'ouvraient et engouffraient les édifices sous la terre. Jésus, tout affligé, me dit:

«L'homme ne veut pas s'amender; ma justice est forcée de le frapper. Les villes sont nombreuses qui seront abattues par l'eau, le feu et les tremblements de terre.» Je répondis: «Mon Amour, que dis-tu? Tu ne le feras pas ... !» Je voulais le supplier, mais il disparut.

44.    23 décembre 1921 — C'est seulement en vivant dans la Divine Volonté que l'âme donne à celle-ci la possibilité d'agir librement en elle. Le bien que Jésus a accompli en dormant. La paix véritable.

Je me sentais complètement immergée dans la Divine Volonté. Mon doux Jésus, venant vers moi, me dit:

«Fille de ma Volonté, en vivant et en agissant dans ma Volonté, tu en fais surgir des actes nouveaux, tu me donnes la possibilité de nouvelles œuvres, d'un nouvel amour et d'un nouveau pouvoir. Comme je suis heureux quand la créature m'accorde la liberté d'agir en elle. Au contraire, celle qui ne vit pas dans ma Volonté me lie les mains et rend ma Volonté sans utilité pour elle. Par la force irrésistible de mon amour, je suis porté au mouvement, à l'action. Seule l'âme qui vit dans ma Volonté me donne la liberté d'agir en elle; j'anime alors ses actes les plus infimes.

«Je ne refuse même pas aux choses les plus simples l'empreinte de ma divine vertu. J'aime tant la personne qui vit dans ma Volonté, qu'avec beaucoup de dignité et de décorum, j'entoure chacun de ses actes d'une multitude de grâces, car je désire pour elle l'honneur et la gloire associés à ma façon divine d'agir. Par conséquent, fais attention et pense juste, car si tout ce que tu accomplis est en dehors de ma Volonté, tu n'auras fait rien d'utile pour ton Jésus. Ah! si seulement tu savais comme l'indolence me pèse, me désole! Tu serais plus attentive.»

Plus tard, alors que j'étais sur le point de fermer les yeux pour dormir, je me disais: 🙏  «Jésus, que même mon sommeil soit dans ta Volonté, que ma respiration soit transformée en la tienne, si bien que ce que tu faisais lorsque tu dormais, je le fasse moi aussi. 🔥 Mais, est-ce que mon Jésus dormait vraiment?»

Jésus me revint et ajouta: «Ma fille, mon sommeil était très bref, mais je dormais. Et je ne dormais pas pour moi-même, mais pour les créatures. Étant la Tête du Corps Mystique, je représentais toute la famille humaine et j'étendais mon Humanité sur tous pour leur donner le repos. Je voyais toutes les créatures couvertes d'un manteau d'inquiétudes, de conflits et d'agitations. Je voyais celles qui tombaient dans le péché et celles qui étaient tristes; celles qui étaient dominées par la tyrannie de leurs passions et qui en restaient bouleversées; celles qui voulaient faire le bien et qui luttaient pour l'accomplir. En un mot, il n'y avait aucune paix parce que la paix véritable est obtenue seulement lorsque la volonté de la créature retourne à sa source: la Volonté de son Créateur.

«En dehors de son centre, de son origine, la créature ne connaît aucune paix. Pendant mon sommeil, mon Humanité s'étendait sur tous, les enveloppant comme d'un manteau, à la manière d'une poule gardant ses poussins sous ses ailes maternelles pour les faire dormir. Ainsi, m'étendant sur tous, je donnais à certains le pardon pour leurs péchés, à d'autres la victoire sur leurs passions et à d'autres la force dans les conflits. À tous, je donnais la paix et le repos. Afin de leur prêter courage et de les libérer de la peur, je faisais cela en dormant. Qui peut craindre une personne qui dort?

«Le monde n'a pas changé. En effet, plus que jamais il est dans un état de conflits. Voilà pourquoi je désire qu'il se repose dans ma Volonté afin qu'il puisse bénéficier des effets du sommeil de mon Humanité.» Ensuite, sur un ton soucieux, il ajouta: «Et où sont mes autres enfants? Pourquoi ne viennent-ils pas à moi pour recevoir le repos et la paix? Appelle-les à moi, appelle-les tous à moi!» Il sembla que Jésus les appelait tous, l'un après l'autre. Mais ceux qui vinrent furent peu nombreux.

45.   25 décembre 1921 — L'ingratitude glaciale que Jésus a rencontrée au moment de sa naissance. Seule sa propre Volonté et ceux qui la possèdent peuvent tout lui donner. Après sa Mère, la première personne que Jésus a appelée quand il est né a été Luisa. En Luisa sont nés les autres enfants de sa Volonté.

Me trouvant dans mon état habituel, mon doux Jésus m'apparut sous les traits d'un petit bébé complètement engourdi par le froid. Se jetant dans mes bras, il me dit:

«Quel froid il fait, quel froid! Par pitié, réchauffe-moi Ne me laisse pas grelotter plus longtemps.» Je l'ai pressé sur mon coeur en lui disant: «Je possède ta Volonté dans mon coeur; sa chaleur est plus que suffisante pour te réchauffer.» Rempli de joie, Jésus me dit: «Ma fille, ma Volonté contient tout et celui qui la possède peut tout me donner. Ma Volonté était tout pour moi: elle m'a conçu, formé, fait naître et fait croître. Si ma Mère a contribué en me donnant du sang, elle a pu le faire parce que c'était ma Volonté vivant en elle qui agissait. C'était ma Volonté immédiate et ma Volonté immergée en elle qui m'ont donné la vie. L'homme n'a pas le pouvoir de m'accorder quoi que ce soit. Seule la Divine Volonté m'a, de son souffle, nourri et donné naissance.

«Mais crois-tu que c'était le froid de l'air qui me faisait grelotter? Ah non! C'était la froideur des cœurs qui m'engourdissait, ce fut leur ingratitude qui me fit pleurer amèrement dès le moment de ma naissance. Ma Mère bien-aimée apaisa mes pleurs, malgré qu'elle pleurait elle-même; nos larmes se mêlaient et, échangeant nos premiers baisers, nous avons épanché nos cœurs avec amour. Mais notre vie devait en être une de chagrin et de larmes. Elle me mit dans une mangeoire où je me suis remis à pleurer, appelant mes enfants de mes gémissements et de mes larmes. Je voulais tellement les émouvoir par mes pleurs, je voulais tellement qu'ils m'entendent.

«Mais sais-tu qui, après ma Mère, fut la première que j'ai appelée près de moi avec mes pleurs, dans la même mangeoire, pour épancher mon cœur plein d'amour? Ce fut la petite fille de ma Volonté. Tu étais si petite que je pouvais te garder près de moi dans la mangeoire et déverser mes larmes dans ton coeur; ces larmes ont scellé ma Volonté en toi et ont fait de toi une fille légitime de ma Volonté. Mon Coeur s'est réjoui à ce sujet en voyant, qu'à travers ma Volonté en toi, se concentrait intégralement en toi tout ce que ma Volonté avait apporté dans la Création. C'était quelque chose d'important et d'indispensable pour moi. À partir du moment de ma naissance en ce monde, je devais consolider les assises de la Création et en recevoir la gloire, comme si toutes les créatures n'avaient jamais quitté ma Volonté. Et alors, le premier baiser et les premiers bienfaits de mon enfance t'ont été accordés.»

Je répliquai: «Mon Amour, comment cela était-il possible puisque, en ce temps-là, je n'existais pas?» Jésus me répondit: «Dans ma Volonté, tout existait; toutes les choses étaient pour moi comme concentrées en un seul point. Je t'ai vue comme je te vois encore et toutes les grâces que je t'ai données ne sont rien d'autre qu'une confirmation de celles qui t'avaient été accordées de toute Éternité. Et je t'ai vue, non toute seule: j'ai vu en toi ma petite famille de ceux qui allaient vivre dans ma Volonté. Comme j'étais heureux de tout cela! Vous apaisiez mes pleurs et me donniez de la chaleur; vous établissiez un cercle autour de moi; vous me défendiez de la tricherie des autres créatures.»

Je restai pensive et dans le doute. Jésus poursuivit: «Pourquoi doutes-tu? Je ne t'ai encore rien dit concernant les relations existant entre moi-même et l'âme qui vit dans ma Volonté. Pour le moment, je te dirai que mon Humanité vivait sous l'action continuelle de ma Volonté; si j'avais pris même une seule respiration qui ne fût pas animée par la Divine Volonté, elle m'aurait dégradé. L'âme qui vit dans ma Volonté est plus proche de moi. De tout ce que mon Humanité a réalisé et souffert, elle est la première parmi toutes les autres créatures à en recevoir les fruits et les effets.»

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😇 Dès sa conception, Jésus a vu toutes choses parce que pour Lui, tout est concentré comme dans un point. Ainsi, il voyait Luisa, la première-née dans la Divine Volonté (après Adam et Marie) ainsi que toute la petite famille des âmes qui allaient vivre dans Sa Volonté.

46.    27 décembre 1921 — Quand une âme entre dans la Divine Volonté, elle se mire dans la Divinité et en acquiert les traits. Alors, tout en elle n'est que l'épanchement de la Divinité par Jésus.

J'étais dans mon état habituel et mon doux Jésus me dit: «Ma fille, quand une âme entre dans ma Volonté, elle commence à se mirer dans le miroir de la Divinité. Ainsi, elle s'attache à la Divinité et reçoit ses traits. Trouvant dans l'âme sa propre ressemblance, la Divinité la reconnaît comme membre de sa famille, où une place lui est accordée; elle partage ses secrets avec l'âme. Reconnaissant sa Volonté dans l'âme comme en son centre de vie, elle [la Divine Volonté] l'admet au point éternel et l'enrichit de tout ce que contient l'Éternité.

«Oh! comme il est beau de voir cette petite image de nous-mêmes remplie de tout ce que l'Éternité contient! Parce qu'elle est toute petite, l'âme se sent perdue et noyée, incapable de contenir l'Éternité. Mais le déploiement en elle de notre Volonté la pousse à se mirer en nous; nos vagues éternelles se propagent en elle comme provenant d'une machine dont le moteur ne s'arrête jamais. Oh! quel bon temps nous avons!

«Tel était l'objectif premier de la création de l'homme: lui uni à nous et nous unis à lui, de sorte que nous trouvions en lui notre plaisir et qu'il soit heureux en tout. Quand cette union des volontés fut rompue par l'homme, nos peines et les malheurs de l'homme commencèrent et, ainsi, le dessein de la Création avorta.

«Qui compense pour cet échec et assure les bienfaits de notre Création? C'est l'âme qui vit dans notre Volonté. Elle oublie derrière elle toutes les autres générations, un peu comme si elle était la première à être créée par nous. Elle revient à l'ordre premier, en accord avec le dessein pour lequel nous l'avons créée. Notre Volonté et l'âme ne font plus qu'un. Nos bienfaits divins se répandent dans la volonté humaine et, ainsi, l'objectif de la Création est réalisé.

«Comme notre Volonté comporte des avenues infinies, si elle trouve une âme qui lui permette d'agir, elle compense immédiatement pour l'échec de toutes les autres volontés humaines. Voilà pourquoi notre amour pour cette âme surpasse notre amour pour toutes les autres créatures prises ensemble. Puisque notre Volonté a été bafouée et méprisée par les autres créatures, cette âme restaure le prestige, l'honneur, la gloire, l'autorité et la vie de notre Volonté. Comment ne pourrions-nous pas tout lui donner?» 

Ensuite, comme s'il ne pouvait plus contenir son amour, Jésus me pressa contre son Cœur et ajouta: ❤️ «Je donne tout à la petite fille de ma Volonté. Je serai en contact continuel avec toi; tes pensées seront un déversoir de ma sagesse; tes regards seront un déversoir de ma lumière; ta respiration, tes battements de cœur et tes actions seront précédés d'abord par mes contacts et, ainsi, ils auront la vie. Sois attentive et, en tout ce que tu fais, sois consciente que Jésus établit un contact continuel avec toi.» ☀️

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🤫 Luisa sert de déversoir à tout ce qui vient de Jésus: ses pensées, sa sagesse, ses respirations, ses battements de coeur... Donc, si Luisa est un déversoir, cela veut dire que ce qui vient de Jésus se déverse sur les autres par le biais de Luisa. Eummh...

47.    28 décembre 1921 — Anxiété de Luisa devant le manque d'assistance de la part d'un prêtre. Jésus est disposé à la suspendre de son état de victime plutôt que de manquer de considération envers le prêtre. Jésus est même prêt à faire ce que Luisa veut. Luisa vit une très grande peur de ne pas réaliser la Volonté de Jésus.

Conséquemment à certaines choses qu'il n'est pas nécessaire de mentionner ici, je me sentais tourmentée et mon état dépressif me donnait l'impression que j'allais mourir. Alors mon doux Jésus vint et me prit dans ses bras comme pour me soutenir et me donner de la force. Plein de douceur et de bonté, il me dit: «Ma fille, qu'est-ce qui ne va pas, qu'est-ce qui ne va pas? Tu es trop déprimée et je ne veux pas cela.»

Je lui répliquai: «Mon Jésus, aide-moi, ne m'abandonne pas dans une telle amertume. Ce qui me déprime le plus, c'est quand je sens une volonté monter en moi et que j'ai le goût de te dire: «Cette fois, tu vas faire ma volonté et non l'inverse. Rien qu'à penser à cela me donne la mort. Oh! comme il est vrai que ta Volonté est vie! Mais, hélas, les circonstances me pressent. Aide-moi!» Et j'ai éclaté en sanglots.

Jésus, laissant mes larmes couler sur ses mains et me pressant davantage contre lui, me dit: «Ma fille, prends courage et ne crains pas, car je suis entièrement avec toi. Ne vois-tu pas comme mes mains sont belles, portant les larmes d'une personne qui a peur de ne pas réaliser ma Volonté? Pas même une seule de ces larmes n'est tombée sur le sol! Écoute maintenant et calme-toi; je ferai ce que tu veux, mais non parce que tu le veux, mais comme si je le voulais moi-même. Est-ce que cela te rend heureuse?

«Cependant, il est nécessaire que ta situation perdure un peu plus; je n'ai personne à qui te confier, personne qui soit capable. Ils ont le cœur couvert d'une armure d'acier; mes paroles ne sont ni entendues, ni comprises; les péchés sont épouvantables et les sacrilèges énormes. Les punitions sont déjà aux portes de la ville; il y aura beaucoup de morts. Alors, il est nécessaire que se prolonge quelque peu ta situation actuelle, car elle retient le cours de ma justice. Tu m'accorderas le temps qui vient. Me retirant sans te laisser quitter ma Volonté, je te donnerai ce qui t'est nécessaire.»

Je restai plus que jamais aigrie à cause des nombreuses autres choses que Jésus m'a dites au sujet de nos temps troublés. Cependant, j'étais calme parce qu'il m'avait assurée qu'il ne me laisserait pas quitter sa Volonté. Le jour suivant, ma Reine Mère vint. M'apportant l'Enfant-Jésus, elle le mit dans mes bras et me dit: «Ma fille, tiens-le bien fort, ne le laisse pas; si tu savais seulement ce qu'il veut faire! Prie, prie, la prière dans sa Volonté le ravit et l'enchante. Ainsi, au moins en partie, ils échapperont aux punitions.»

Après ces paroles, Marie disparut et je suis retournée au doute tragique qui avait incité Jésus à accomplir ma volonté.

48.   3 janvier 1922 — L'âme qui vit dans la Divine Volonté restaure toutes ses relations avec Dieu de même qu'avec les choses créées.

J'étais dans mon état habituel. Venant vers moi, mon toujours aimable Jésus me dit: «Fille de ma Volonté, viens dans ma Volonté afin que je te fasse connaître les relations qui existent entre la Divine Volonté et la volonté humaine, relations que les créatures ont rompues depuis le jardin d'Éden. L'âme qui ne connaît aucune autre vie que la vie dans ma Volonté reconstruit ces relations et les renouvelle. Ces relations étaient des liens d'union entre le Créateur et la créature: relations de ressemblance, de sainteté, de connaissance, de pouvoir. Cette âme renouvelle aussi les relations entre l'homme et toutes les choses créées sur lesquelles je lui avais accordé suprématie.

«Du fait qu'il s'est retiré de ma Volonté, l'homme a rompu toutes ces relations, ouvrant ses portes au péché, à ses passions et à son plus féroce ennemi. Mais l'âme qui vit dans ma Volonté est élevée si haut qu'elle laisse toutes les autres créatures derrière elle. Étant restaurée dans ses origines, elle rétablit l'ordre premier entre moi et elle-même.

«Toutes les choses créées se mettent au service de cette âme et acceptent cette âme comme leur soeur légitime; elles se sentent honorées d'être sous son autorité. Ainsi, le dessein pour lequel elles ont été créées — celui d'être sous l'autorité de l'âme humaine et d'obéir à ses exigences les plus infimes —  est atteint. Les choses créées révèrent une telle âme et exultent de voir leur Dieu recevoir d'elles sa gloire, en accord avec le but pour lequel il les avait créées: servir l'homme. L'âme aura autorité sur le feu, la lumière, l'eau et le froid et ces éléments lui obéiront fidèlement.

«En descendant du Ciel et en prenant la condition d'homme, mon amour a préparé d'une manière immédiate le remède pour le salut de l'homme. Étant restaurée dans ses origines éternelles, l'âme qui vit dans ma Volonté embrassait déjà et adorait mon Sang et mes plaies, même avant que mon Humanité ne soit formée. Elle adorait mes pas et mes oeuvres, établissant une cour digne de mon Humanité.

«Ô âme qui vis dans ma Volonté, tu es la gloire de la Création, la noblesse et l'honneur de mes oeuvres, et l’accomplissement de ma Rédemption. J'ai tout centré en toi et toutes les relations avec le Créateur ont été restaurées en toi. Si, par faiblesse, tu devais ne pas être à la hauteur pour la noblesse et l'honneur de ma Volonté, je compenserai pour toi en toute chose. Dès lors, sois attentive et accorde ce bonheur suprême à ton Jésus.» 

49.   5 janvier 1922 — L'affliction de Luisa pèse à Jésus. Il est prêt à répondre à son désir [sous-entendu: qu'elle soit délivrée de son état sans la présence d'un prêtre] afin qu'elle quitte cet état d'amertume. Elle ne veut pas car ce serait faire sa volonté à elle.

Je me sentais très triste et mon doux Jésus, venant vers moi et me pressant contre lui, me dit: «Ma fille, ton affliction me pèse sur le cœur plus que si elle était mienne et je ne peux supporter que tu sois aussi triste. À tout prix, je veux te voir heureuse; je veux voir de nouveau sur tes lèvres le sourire qui traduit la béatitude de ma Volonté. Dis-moi ce que tu veux pour retrouver le bonheur? Est-il possible que, après un long temps au cours duquel tu ne m'as rien refusé, je ne te donne pas ce que tu demandes pour te rendre heureuse?»

Je répliquai: «Mon Amour, ce que je veux, c'est que tu me donnes la grâce de toujours accomplir ta Volonté: cela me suffit. Le plus grand malheur pour moi ne serait-il pas de ne pas faire ta Volonté, même dans les plus petites choses? Et pourtant, tes propres propositions et ta sollicitude me conduisent là parce que je vois que ce n'est pas ta Volonté. En effet, puisque tu veux me rendre heureuse et vider mon coeur de la tristesse dont il est pénétré, tu veux faire ma volonté. Ah! Jésus! Jésus! Ne le permets pas! Si tu veux me rendre heureuse, ton pouvoir ne manque pas d'autres moyens pour me libérer de mon affliction.»

Jésus reprit: «Ma fille, ma fille, fille de ma Volonté, non, ne crains pas; cela n'arrivera jamais, pas plus que nos volontés ne seront lésées. Si un miracle est nécessaire, je le ferai; mais nos volontés ne seront jamais séparées. Alors, calme-toi et sois confiante. Écoute: mon Être est animé d'une force irrésistible de se communiquer à la créature. J'ai tant de choses encore à te dire, tant d'autres vérités que tu ne connais pas. Proportionnellement au nombre de vérités qu'elle connaît, l'âme acquiert de nouveaux genres de bonheur.

«Je suis comme un père qui possède la plénitude de tous les genres de bonheur et qui veut rendre tous ses enfants heureux. S'il voit l'un de ses enfants qui l'aime vraiment et qui est triste et inquiet, il veut à tout prix le rendre heureux et le libérer de ses inquiétudes. Si le père sait que la tristesse de son enfant est due à l’amour que cet enfant lui porte, alors le père n'a pas de repos; il emploie tous les moyens et ne néglige aucun sacrifice pour rendre son enfant heureux. Voilà comment je suis. Comme je sais que ton affliction est reliée à l'intérêt que tu me portes, je serai malheureux tant que tu ne recouvreras pas mon bonheur.»

50.   11 janvier 1922 — Les âmes qui vivent dans la Divine Volonté sont dans le Corps Mystique comme la peau, apportant à tous les membres la vie qui circule dans les capillaires et qui donne à chacun une parfaite croissance dans sa forme et sa beauté.

Me trouvant dans mon état habituel, je pensais à la sainte et Divine Volonté, et je me disais: «Tous les enfants de l'Église sont membres du Corps Mystique dont Jésus est la Tête. Quelle est la place occupée dans le Corps Mystique par les âmes qui possèdent la Volonté de Dieu?» Mon toujours affable Jésus, venant vers moi, me dit:

«Ma fille, l'Église est mon Corps Mystique et j'ai la gloire d'en être la Tête. Mais pour pouvoir y entrer, les membres doivent croître à un niveau approprié; autrement, ils déformeraient mon Corps. Hélas, ils sont nombreux ceux qui, non seulement n'ont pas la stature voulue, mais qui sont pourris et purulents, à tel point qu'ils me dégoûtent et dégoûtent les membres en santé. Les âmes qui vivront dans ma Volonté seront, pour le corps de mon Église, comme la peau. Le corps possède une peau interne et une peau externe1. Dans la peau, le sang circule et donne vie au corps entier. Et, en vertu de cette circulation, les membres du corps arrivent à leur dimension normale. Si ce n'était pas de la peau et de la circulation du sang, le corps humain serait horrible à voir et ses membres ne croîtraient pas jusqu'à leur stature normale.

«Tu vois donc que les âmes qui vivent dans ma Volonté sont nécessaires pour moi; les ayant destinées à être comme la peau du corps de mon Église et à pourvoir à la circulation de la vie pour tous les membres, elles seront celles qui assureront la croissance voulue aux membres qui n'auront pas progressé et elles guériront ceux qui seront blessés. En vivant continuellement dans ma Volonté, elles vont restaurer la fraîcheur, la beauté et la splendeur de tout le Corps Mystique, le rendant semblable à ma Tête qui se tiendra avec grande majesté au-dessus de tous les membres.

«La fin du monde ne peut venir à moins que je dispose de ces âmes qui vivent comme perdues dans ma Volonté; je m'occupe d'elles plus que de toutes autres. Sans elles, que serait le Corps Mystique dans la Jérusalem céleste? Je me soucie de cela plus que de tout autre chose. Toi de même, tu dois te sentir concernée si tu m'aimes. À compter de maintenant, je conférerai à tous tes actes réalisés dans ma Volonté la vertu de faire circuler la vie dans tout le Corps Mystique de l'Église. Comme le sang qui circule dans le corps humain, tous tes actes — amplifiés par l'immensité de ma Volonté —  rejoindront tous les membres et, comme une peau, les couvriront tous, leur accordant une croissance appropriée. Ainsi donc, sois attentive et fidèle.»

Plus tard, complètement abandonnée dans la Volonté de Jésus, je priais. Presque sans réfléchir, je lui dis: 🙏 «Mon Amour, unie à tout ce que tu es, je place tout dans ta Volonté: mes petites souffrances, mes prières, les battements de mon coeur, tout ce que je suis et tout ce que je peux accomplir afin d'accorder la croissance voulue aux membres du Corps Mystique.»🔥

M'entendant, Jésus m'apparut de nouveau, et, souriant de plaisir, ajouta: «Comme il est beau de voir mes vérités dans ton coeur comme dans une fontaine de vie qui, immédiatement, connaissent le développement et l'effet pour lesquelles elles ont été communiquées! Continue d'y correspondre et je serai honoré; dès que je vois qu'une vérité s'est développée, j'en fais monter une autre.»

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🤫 ¹ On peut penser que Jésus, lorsqu'il parle de la "peau interne" dans laquelle circule le sang, on peut penser qu'il se réfère  aux vaisseaux sanguins. Ceux-ci, effectivement, contiennent, mais pas que, des cellules épithéliales tout comme la peau.

51.    14 janvier 1922 — La Très Sainte Trinité, vie inaccessible et feu dévorant, fait descendre ses rayons sur tous. Avec Jésus, Luisa présente à la Trinité les hommages de tous.

Je me suis trouvée en dehors de mon corps et j'ai vu le Ciel ouvert, investi d'une lumière inaccessible à toute créature. Des rayons descendaient de cette lumière et enveloppaient toutes les créatures célestes et terrestres, de même que celles du purgatoire. Certains de ces rayons étaient si éblouissants que, même si l'on pouvait être envahi, ravi et rendu heureux par eux, on ne pouvait absolument rien dire sur leur contenu. Pour d'autres rayons, moins brillants, il était possible de décrire leur beauté, leur bonheur et les vérités qu'ils comportaient.

La force de la lumière était si grande que je n'étais pas certaine de pouvoir m'en tirer en recouvrant mon petit esprit. Si mon Jésus ne m'avait pas réveillée par ses paroles, ma force humaine n'aurait pas été capable de me soustraire à cette lumière pour me ramener à la vie. Mais, hélas, je ne suis pas encore digne de ma patrie céleste et cette indignité me contraint à errer encore en exil! Après cela, Jésus me dit

«Ma fille, retournons ensemble dans ton lit. Ce que tu as vu est la Très Sainte Trinité. Elle tient toutes les créatures dans sa main. De son simple souffle, elle donne vie, conserve, purifie et rend heureux. Il n'y a aucune créature qui ne dépende d'elle. Sa lumière est inaccessible à l'esprit créé; si quelqu'un voulait entrer en elle, ce que lui arriverait serait semblable à ce qui adviendrait à une personne qui voudrait entrer dans un grand feu: ne détenant pas la force et la vivacité suffisante, elle serait consumée par ce feu; n'ayant plus l'existence, elle ne pourrait se souvenir ni de la quantité, ni de la qualité de la chaleur du feu.

«Les rayons sont les vertus divines. Certaines de ces vertus sont moins adaptées à l'esprit humain; c'est pourquoi il est possible de les voir et d'en tirer du plaisir, mais non de raconter quoi que ce soit à leur sujet. Quant aux autres, qui sont plus adaptées à l'esprit humain, on peut en parler, mais en balbutiant, car personne ne peut en parler d'une façon juste et digne. Ces vertus sont l'amour, la miséricorde, la bonté, la beauté, la justice et la connaissance. Avec moi et au nom de tous, rends hommage à la Trinité pour la remercier, la louer et la bénir de tant de bonté envers toutes ses créatures.»

Après avoir prié avec Jésus, je suis revenue dans mon corps.

52.   17 janvier 1922 — Jésus est le Bon. Nos actes doivent être accomplis uniquement pour lui, sans motif humain, et lui, leur donne vie.

Je suivais la Passion de mon doux Jésus. En un instant, je me trouvai en dehors de mon corps. J'ai vu mon toujours aimable Jésus traîné à travers les rues, piétiné et battu, même plus que dans la Passion elle-même. Il était traité d'une façon si barbare que c'était répugnant à voir. J’approchai de lui afin de le tirer des mains de ses ennemis qui semblaient autant de démons incarnés. Il se lança dans mes bras, comme s'il attendait que je le défende, et je l'ai transporté dans mon lit. Après plusieurs minutes de silence, comme s'il voulait se reposer, il me dit:

«Ma fille, as-tu vu comment, en cette triste période, le vice et les passions triomphaient, comment ils marchaient victorieusement à travers toutes les rues et comment ce qui est bon peut être piétiné, battu et détruit? Je suis le Bon. Il n'y a rien de bon que la créature puisse accomplir sans que j'y participe. Tout ce que la créature réalise de bon constitue pour son âme une parcelle de vie, si bien que, d'une manière directement proportionnelle au nombre de bonnes actions qu'elle réalise, elle croît et devient plus forte et mieux disposée à faire d'autres bonnes actions.

«Toutefois, pour que ses actions soient dénuées de toute substance empoisonnée, elles doivent être pures, sans intention humaine, seulement pour me plaire. Autrement, même dans les actions qui paraissent les plus belles et les plus saintes, du poison peut se trouver. Étant le Bon dans toute sa pureté, je fuis ces actions contaminées et je ne leur communique pas la vie. Ainsi, en dépit du fait que l'âme semble accomplir le bien, elle est anémique et elle se nourrit d'un aliment qui lui donne la mort. Le mal dépouille l'âme du vêtement de la grâce, la déforme et la force à avaler du poison apte à la faire mourir.

«Pauvres créatures, créées pour la vie, le bonheur et la beauté! Le péché donne à leur âme des gouttes de mort, de malheur et de laideur, lui enlevant ses fonctions vitales et la rendant comme du bois sec, apte à brûler intensément en enfer »

53.   20 janvier 1922 — Jésus choisit parmi les plus misérables ceux qui doivent vivre dans sa Volonté. Pour bien s'y embarquer, l'âme doit oublier ses haillons et les brûler.

J'étais très inquiète, mon inquiétude étant amplifiée par le fait que je me voyais comme très mauvaise. Seulement Jésus pouvait savoir la condition misérable de mon âme! Mon doux Jésus, toute bonté, vint et me dit:

«Ma fille, pourquoi es-tu déprimée? Dans ma Volonté, sais-tu à quoi ressemblent les choses propres à une créature? Ces choses sont de misérables haillons, des guenilles causant plus de déshonneur à l'âme que d'honneur, lui rappelant qu'elle était pauvre, qu'elle ne possédait pas même un seul bon vêtement.

«Quand je veux appeler une âme dans ma Volonté afin qu'elle y fasse sa demeure, j'agis comme un seigneur, qui veut prendre dans son palais l'un de ses sujets les plus pauvres en l'invitant à enlever ses vêtements de pauvre et à revêtir des vêtements comme les siens, à vivre avec lui, pour qu'ensuite il puisse l'informer de toutes ses bonnes choses.

«Ainsi, ce seigneur parcourt toutes les rues de la ville. Et lorsqu'il trouve l'un des plus pauvres de ses sujets, sans domicile, sans lit, vêtu seulement de guenilles sales, il le prend et l'amène dans son palais, dans un geste triomphal de sa charité. Il exige cependant qu'il enlève ses haillons, se nettoie et s'habille des plus beaux vêtements. Pour effacer le souvenir de sa pauvreté, il brûle ses guenilles parce que, étant extrêmement riche, il ne tolère rien de pauvre dans sa maison. Si, cependant, le pauvre regarde en arrière avec regret en pensant à ses guenilles et en se désolant parce qu'il n'a rien qui lui appartienne, est-ce qu'il n'offenserait pas la bonté et la magnanimité de ce seigneur?

«C'est ainsi que je suis. Alors que ce seigneur parcourt la ville, moi je voyage autour du monde entier et même à travers les générations. Quand je trouve le plus petit et le plus misérable — je le prends, le place dans la sphère éternelle de ma Volonté  —  et lui dis: « Travaille avec moi dans ma Volonté; ce qui est à moi est à toi; si tu as quelque chose qui t'appartienne, laisse-le, parce que, dans la sainteté et dans les immenses richesses de ma Volonté, ces choses ne sont rien d'autre que de misérables guenilles.

«Qui veut retenir ses propres mérites veut garder ce qui appartient aux serviteurs et aux esclaves, pas aux fils. Ce qui appartient au Père appartient à ses fils. Quels sont tous les mérites que tu pourrais acquérir en comparaison d'un seul acte dans ma Volonté? Tous les mérites ont leur petite valeur, leur poids et leur mesure, mais qui pourrait évaluer un seul acte dans ma Volonté? Personne, personne! Et puis, quels sont tes mérites à comparer aux miens?

«Écoute, ma fille, je veux que tu laisses tout de côté. Ta mission est très grande. Plus que des mots, j'attends des réalisations de toi. Je désire que tout de toi soit un acte continuel dans ma Volonté. Je veux que tes pensées suivent leurs cours dans ma Volonté  — laquelle se balade au-dessus de toutes les intelligences humaines pour étendre son manteau sur tous les esprits créés  —  et que, s'élevant jusqu'au trône de l'Éternel, elles puissent offrir à Dieu toutes les pensées humaines marquées de l'honneur et de la gloire de ma Volonté.

❤️ «Étends le manteau de ma Volonté sur tous les yeux humains, sur toutes leurs paroles, plaçant tes propres yeux et tes propres paroles sur les leurs, les scellant dans ma Volonté pour qu'ils s'élèvent devant la Majesté suprême et lui rendent hommage, comme si tous avaient utilisé leurs yeux et leurs paroles dans ma Volonté.☀️

«Ton chemin est très long: c'est toute l'éternité que tu dois traverser. Si tu savais tout ce que tu perds quand tu t'arrêtes. Tu me prives alors, non d'un honneur humain, mais d'un honneur divin! Ce sont là les mérites que tu devrais craindre de perdre, non tes haillons et tes misères. Ainsi donc, assure-toi de courir dans ma Volonté.»

54.   25 janvier 1922 — Au Ciel, il y a grande abondance de gloire, de béatitude et de joie pour toutes les vérités qu'on a apprises sur la terre. L'âme doit ouvrir ses portes à la Divine Volonté.

J'étais dans mon état habituel. Venant à moi, mon aimable Jésus me dit: «Ma fille, plus je te révèle de vérités, plus je te fais cadeau de béatitudes. Chaque vérité contient en elle une béatitude distincte de bonheur, de joie et de beauté, de telle manière que chaque nouvelle vérité que tu apprends t'apporte une nouvelle béatitude de bonheur, de joie et de beauté. Ce sont des semences divines que reçoit l'âme. Si elle les révèle aux autres, elle leur communique à eux aussi ces semences qui enrichissent quiconque les reçoit. Étant des semences divines fleurissant en béatitudes de joie, etc., ces vérités, connues sur la terre, seront, quand l'âme sera au Paradis, des fils conducteurs de communications. La Divinité laissera jaillir de son sein autant de béatitudes que de vérités connues. Oh! combien nous serons inondés par elles comme par autant de mers immenses!

«Quand vous possédez la semence, vous possédez aussi l'espace disponible capable de recevoir ces mers immenses de bonheur, de joie et de beauté. Celui qui ne possède pas ces semences et qui n'a pas connu ces vérités sur la terre n'a pas d'espace disponible pour recevoir les béatitudes correspondantes. C'est comme un enfant qui n'aurait pas voulu apprendre toutes les langues. Rendu grand et entendant parler ces langues qu'il n'a pas voulu apprendre, ou qu'on ne lui a pas demandé d'étudier, il ne va rien comprendre parce que, par manque de travail, son intelligence est demeurée fermée. Il n'a fait aucun effort pour faire de la place dans son intelligence pour ces langues. Tout au plus, il sera ébloui et se réjouira du bonheur des autres, mais il ne possédera pas lui-même ce bonheur et ne saura pas causer celui des autres.

«Ainsi, vous comprenez les conséquences qu'entraîne le fait de connaître une vérité de plus ou de moins. Et si on avait su quels grands cadeaux on perdait par sa négligence, on se serait surpassé afin d'acquérir le plus de vérités possible.

«Les vérités sont le gage de mes béatitudes. Et, à moins que je ne les révèle, on ne peut percer leurs secrets. Les vérités reposent en ma Divinité, attendant leur tour pour que j'en fasse de divins agents pour faire connaître de combien d'autres béatitudes je dispose. Plus les vérités sont cachées longtemps en mon sein, plus leur fragrance et leur majesté pourront inonder les créatures et révéler ma gloire.

«Pensez-vous que le Ciel est complètement inondé de mes cadeaux? Pas du tout! Oh! combien de mes cadeaux demeurent là, en attente d'enchanter les élus, alors qu'aujourd'hui ils n'enchantent personne. Chaque âme qui entre au Ciel et qui en est venue à connaître une vérité de plus que les autres, une vérité qui était jusque-là inconnue, apporte avec elle la semence pour mettre de l'avant de nouvelles félicités, de nouvelles joies et de nouvelles beautés. Ces âmes seront comme un dépôt auquel toutes les autres pourront puiser.

«La fin des temps ne viendra pas sans que je trouve des âmes disposées à révéler toutes mes vérités et à faire en sorte que la Jérusalem céleste résonne de ma gloire complète et, qu'ainsi, tous les bienheureux puissent prendre part à mes béatitudes. Il y a ceux qui sont la cause directe de nouvelles béatitudes, ayant connu mes vérités. Il y a aussi ceux qui sont des causes indirectes, ayant passé par les personnes qui ont connu les vérités.

«Maintenant, ma fille, je veux te dire quelque chose qui va te consoler et t'amener à faire attention et à écouter mes vérités. Les vérités qui me glorifient le plus sont celles qui concernent ma Volonté. La toute première raison pour laquelle j'ai créé l'humanité était que la volonté de l'homme ne fasse qu'un avec celle de son Créateur. Mais, s'étant écarté de ma Volonté, l'homme s'est rendu indigne de connaître la valeur et les effets de mes vérités. Vous avez là le motif de toute l'attention que je vous porte: à savoir que vos volontés et la mienne fonctionnent ensemble, demeurent en parfait accord et que vos âmes soient disposées à ouvrir leurs portes aux vérités concernant ma Volonté.

«Le premier pas à faire est de vouloir vivre dans ma Volonté, le second, de vouloir la connaître et, le troisième, de vouloir l'apprécier. Je vous ai ouvert les portes de ma Volonté de telle manière que vous puissiez connaître ses secrets et leur valeur. Plus vous en venez à connaître de vérités sur ma Volonté, plus vous recevez de semences et plus il y a de protecteurs autour de vous [et combien de vérités tu connais sur ma Volonté, combien de graines tu reçois, et combien de divins secrétaires te font passer devant le tribunal. "texte italien"] Oh! comme ils se réjouissent en votre compagnie, ayant trouvé quelqu'un à qui confier leurs secrets! Ils vont se réjouir encore plus quand ils vous conduiront au Ciel, lorsque, au moment de votre entrée, la Divinité mettra de l'avant diverses béatitudes de joie, de bonheur et de beauté qui vous inonderont, non seulement vous-mêmes, mais tous les bienheureux qui prendront aussi part à tout cela. Oh! comme le Ciel attend votre venue afin d'avoir le plaisir de ces nouvelles joies !»

55.   28 janvier 1922 — La très sainte Humanité de Jésus ouvre à l'homme les portes de la Divine Volonté et la fontaine de tous ses bienfaits.

J'étais en prière. Mon doux Jésus, m'attirant vers lui, me transforma complètement en lui-même et me dit: «Ma fille, prions ensemble afin de pouvoir prendre le contrôle du Ciel et d'empêcher la terre de tomber dans le courant du mal.»

Après que nous ayons prié ensemble, il ajouta: «Quand mon Humanité était sur la terre, elle se trouvait très proche de la Divinité. Puisqu'elle en était inséparable, je n'ai fait rien d'autre que d'entrer dans l'immensité de la Volonté éternelle et d'ouvrir bien des réservoirs au bénéfice des créatures. J'ai donné à la famille humaine le droit de s'approcher de ces réservoirs qui avaient été ouverts par un Homme-Dieu et d'y prendre ce qu'elle voulait. J'ai ainsi formé les réservoirs de l'amour, de la prière, de la réparation, du pardon, de mon Sang et de ma gloire.

«Maintenant, veux-tu savoir qui brasse ces réservoirs pour les faire monter et déborder et, par-là, inonder la terre tout entière? C'est l'âme qui entre dans ma Volonté. Lorsqu'elle entre dans ma Volonté, si elle veut aimer, elle tire de l'amour du réservoir de l'amour; en aimant, ou en ayant l'intention d'aimer, elle agite ce réservoir. Les eaux, lorsqu'elles sont agitées, s'élèvent, débordent et s'étendent par toute la terre. Parfois, l'agitation est tellement intense et les vagues montent si haut qu'elles en viennent à toucher le Ciel et à se répandre dans la Patrie céleste. Si cette âme veut prier, faire réparation, demander pardon pour les pécheurs, ou me rendre gloire, elle brasse les réservoirs de la prière, de la réparation, du pardon, ou de la gloire. Ces réservoirs s'élèvent, débordent et se répandent parmi toutes les âmes.

«Combien de bienfaits mon Humanité a implorés pour les hommes? J'ai laissé les portes ouvertes pour qu'ils entrent à leur gré. Cependant, peu en profitent!»

56.   30 janvier 1922 — Chaque vérité révélée est comme une nouvelle création. Vouloir y faire obstacle est une offense à Dieu.

Me trouvant dans mon état habituel, mon adorable Jésus vint à moi. Me voyant non disposée à révéler dans mes écrits les choses qu'Il me disait, il me parla avec une majesté à me faire trembler

«Ma fille, ma parole est créatrice. Quand je fais connaître une de mes vérités à une âme, ce n'est rien de moins qu'une création que je fais dans cette âme. Quand j'ai créé le firmament par le moyen d'un "Fiat", je l'ai déployé et l'ai parsemé de millions d'étoiles, de telle manière que de tout endroit sur la terre on puisse le voir (s'il existait un endroit d'où on ne pourrait le voir, cela équivaudrait à une lacune de mon pouvoir créateur et on aurait pu dire que ce pouvoir n'était pas assez puissant pour agir partout).

«Mes vérités sont plus que le firmament et je voudrais que, de bouche à oreille, elles se répandent d'un bout à l'autre de la terre, de manière à ce que la terre en soit entièrement ornée. Si une créature s'opposait à ce que mes Vérités soient révélées, ce serait comme si elle voulait contrecarrer mes desseins, moi qui ai créé le ciel et la terre. Par sa volonté de cacher l'une de mes vérités, elle me déshonorerait. Ce serait comme si quelqu'un voulait empêcher les autres de regarder le firmament, le soleil et toutes les choses que j'ai créées, de manière à empêcher que je sois connu.

«Ah! Ma fille, la vérité est lumière et la lumière se répand par elle-même. Pour qu'une vérité se répande au-dehors, il est nécessaire qu'elle soit connue; par la suite, elle fait le reste par elle-même. Autrement, on l'empêche d'illuminer l'entourage et de suivre son cours. Ainsi donc, fais attention et ne m'empêche pas de répandre la lumière de mes vérités.

57.   2 février 1922 — L'Humanité de Jésus est complètement formée en Luisa. Cette période de formation est terminée et elle est sur le point d'en aborder une autre: c'est le temps d'agir. Les actes dans la Divine Volonté sont comme des soleils. [La Volonté Divine est la semence qui multiplie les images de Dieu. Jésus en nous, nous avons besoin d'une égalité totale en toutes nos choses.]

Ce matin, mon toujours aimable Jésus vint, toute bonté et toute douceur. Il avait une corde autour du cou et, dans ses mains, un instrument, comme s'il voulait faire quelque chose. Puis, il enleva la corde de son cou et la plaça autour du mien; ensuite, il attacha l'instrument au centre de ma personne. C'était un instrument à mesurer actionné par une petite roue en son centre. Elle (la petite roue) mesurait toute ma personne pour vérifier si, en moi, toutes les parties étaient égales. Il (Jésus) prenait bien soin de vérifier si l'instrument à mesurer, en tournant, décelait en moi une parfaite égalité. Ayant trouvé qu'il en était ainsi, il montra une grande joie et me dit: «Si je n'avais pas décelé l'égalité, je n'aurais pu accomplir ce que je veux. Je suis déterminé, à tout prix, à faire de toi un prodige de grâces.»

La petite roue qui était au centre ressemblait à une roue-soleil; Jésus se mirait en elle, comme s'il voulait vérifier si son adorable Personne apparaissait bien dans sa totalité en elle. Comme sa Personne apparaissait dans cette petite roue-soleil, Jésus était très heureux et semblait prier. À ce moment, une autre petite roue de lumière, semblable à celle qui était au centre de ma personne, descendit du Ciel, mais elle ne détacha pas ses rayons du Ciel. Les deux roues s'unirent et Jésus les plaça en moi avec ses très saintes mains. Il me dit: «Pour le moment, j’ai fait une incision et je les ai scellées. Plus tard, je verrai à donner suite à ce que je viens de faire.»¹ 

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¹ Texte Italien (traduction google)

(1) Ce matin, mon toujours aimable Jésus est venu tout bon et tout doux; il portait une corde autour du cou et un instrument à la main comme s'il voulait faire quelque chose. Alors il retira la corde de son cou et l'enroula autour du mien, puis il fixa l'instrument au centre de ma personne, et avec un diamètre qu'il fit tourner par une roue qui était au centre de cet instrument, elle (la roue) me mesura tout entier pour voir si toutes les parties de ma personne étaient égales.

2) « Si je ne l'avais pas trouvée égale (la roue?), je n'aurais pas pu faire ce que je veux; j'ai décidé à tout prix d'en faire une merveille de grâce ».

(3) Or, cette roue qui était au centre semblait être une roue du soleil, et Jésus regarda en lui-même pour voir si son adorable personne réapparaissait tout entière dans cette roue du soleil, et réapparaissant tout heureux il semblait prier. Entre-temps, une autre roue de lumière est descendue du Ciel, semblable à celle que je gardais au centre de ma personne, mais sans détacher les rayons de l'intérieur du Ciel, et ils s'identifièrent ensemble et Jésus les imprima sur moi de ses très saintes mains et ajouta :

4) "Pour l'instant j'ai fait l'incision, j'ai appliqué le sceau, puis je penserai à réaliser ce que j'ai fait".

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Puis, il disparut. J'étais étonnée, mais je ne savais pas la signification de tout cela. J'ai seulement compris que Jésus, pour travailler en nous, veut la plus grande égalité en toute chose; autrement, il travaille à un certain point de notre âme, alors que nous détruisons à un autre point. Les choses inégales sont toujours agaçantes et déficientes; si on veut appuyer quoi que ce soit sur elles, il y a danger que l'inégalité des parties fassent tout tomber par terre. Une âme qui n'est pas toujours égale à elle-même veut faire le bien un jour en prétendant tout assumer; un autre jour, elle n'est plus reconnaissable: elle est indifférente et impatiente, de telle sorte qu'on ne peut se fier à elle.

Après cela, mon Jésus revint. M'ayant amenée dans sa Volonté, il me dit: «Ma fille, la terre fait germer et se multiplier les graines qu'on y a déposées. Ma Volonté est plus prolifique que la terre. Sa semence, en se répandant dans l'âme, vient à germination [germer] et y développe de nombreuses images de moi-même. Ma Volonté fait germer et se multiplier mes enfants.

«Les actes réalisés dans ma Volonté sont comme le soleil: tous en reçoivent la lumière, la chaleur et tout ce qu'il a de bon. Personne ne peut empêcher qui que ce soit de jouir des bienfaits du soleil. À moins de tricher, tous jouissent de ses avantages; tous lui sont redevables; tous peuvent dire «le soleil est à moi».

«Plus que pour le soleil, les actes accomplis dans ma Volonté sont désirés et réclamés par tous: les générations passées les attendent afin de recevoir la lumière brillante de ma Volonté sur tout ce qu'elles ont réalisé; les générations actuelles les attendent afin de devenir fertiles et d'être couvertes par cette lumière; les générations futures les attendent, en tant qu'accomplissement du bien qu'elles feront. Les actes réalisés dans ma Volonté tourneront toujours dans la roue sans fin de l'Éternité pour se faire vie, lumière et chaleur pour tous.»

58.    4 février 1922 — Jusqu'à maintenant, Jésus a parlé d'agir, d'opérer dans la Divine Volonté, d'y entrer, d'y vivre. Maintenant, il sera question de circuler dans la grande roue de l'Éternité.

J'étais dans mon état habituel. Mon doux Jésus, venant vers moi, me dit: «Ma fille, les âmes qui vivent dans ma Volonté sont de petites roues qui tournent dans la grande roue de l'Éternité. Ma Volonté est la motion et la vie de la grande roue de l'Éternité. Lorsque les âmes entrent dans ma Volonté pour prier, aimer, travailler, etc., la roue de l'Éternité les fait tourner dans sa circonférence sans fin. Dans cette roue, elles trouvent tout ce qui a été accompli ou doit l'être, tout ce qui aurait dû être accompli et ne l'a pas été. En tournant, elles émettent de la lumière et produisent des vagues divines sur tout ce qui a été accompli ou doit l'être, offrant au nom de tous un honneur divin au Créateur, refaisant tout ce que les créatures n'ont pas réalisé.

«Oh! comme il est beau de voir une âme entrer dans ma Volonté! Lorsqu'elle y entre, la grande roue de l'Éternité lui donne une corde pour la faire tourner dans sa vaste structure. Et sa petite roue s'engage dans des tours éternels. La corde de la grande roue la met en communication avec toutes les cordes divines. En tournant, la petite roue fait tout ce que le Créateur entreprend. Elle est comme la première chose que j'ai créée, car, en tournant, elle se trouve au début, au milieu et à la fin. Ainsi, elle est la couronne de toute la famille humaine, la gloire, l'honneur et le supplément de tout. Elle retourne à Dieu toutes les choses qu'il a créées. Que tes tours soient continus dans ma Volonté; je te donnerai la corde et tu te disposeras à la recevoir, n'est-ce pas?»

Plus tard, il ajouta: «Tu n'as pas précisé tous les tours que la petite roue de ta volonté accomplit dans la grande roue de l'Éternité.» J'ai répliqué: «Comment puis-je les préciser, puisque je n'en sais rien?»

Alors Jésus reprit: «Lorsque l'âme entre dans ma Volonté, même par une simple acceptation ou par son abandon, je lui donne une corde pour qu'elle fasse tourner sa roue. Et sais-tu combien de tours elle tourne? Elle tourne autant de fois que les esprits pensent, que les créatures jettent un regard, prononcent des paroles, font des pas, accomplissent des travaux. Elle tourne également à chaque acte divin, à chaque mouvement, à chaque grâce qui descend du Ciel; autrement dit, elle tourne en union avec tout ce qui se fait au Ciel et sur la terre. Les tours de ces petites roues sont vifs et rapides. En conséquence, ils ne peuvent être calculés par l'âme. Mais je les compte tous: d'abord pour en tirer la gloire et l'éternel amour qu'ils m'offrent; ensuite, pour fusionner ensemble tous les bienfaits éternels afin de leur donner la capacité de tout surpasser, le pouvoir de tout embrasser et d'être la couronne de tout.»

FIAT