Entraînement AUDAX du jeudi : reprise des séances à partir du jeudi 4 septembre
Publié le 09 juillet 2025
La nature nous accueille, mais elle n’est pas sans limites. Chaque passage sur les sentiers, chaque randonnée, même silencieuse, laisse une empreinte. En tant que pratiquants de sports de nature, nous avons une responsabilité : celle de préserver les espaces que nous traversons.
C’est dans cette perspective que la FFRandonnée, en partenariat avec Atout France, ADN Tourisme et l’Agence nationale du sport, a actualisé sa Charte du Randonneur, véritable guide de bonnes pratiques pour randonner de manière plus respectueuse et consciente.
Cette charte repose sur une idée simple : en adaptant nos comportements, nous pouvons fortement limiter notre impact sur la biodiversité, les paysages et les territoires que nous aimons explorer.
Elle se décline en 18 recommandations concrètes, accessibles à tous :
9 gestes "Essentiels" pour adopter les bons réflexes de base, dès la première randonnée.
9 gestes "Engageants"(à venir), pour aller plus loin dans son implication et devenir un véritable ambassadeur de la randonnée responsable.
Découvrez et adoptez les 9 gestes « essentiels » de cette nouvelle Charte du Randonneur et participez à une pratique durable, partagée et harmonieuse du territoire. Elle s’adresse à tous : marcheurs, clubs, professionnels du tourisme, collectivités…
Ensemble, préservons les sentiers d’aujourd’hui pour les randonneurs de demain.
1 - En rando, je ne laisse rien derrière moi
En rando, pas de déchets, je laisse toujours l'endroit aussi beau que je l'ai trouvé. Je ramène tous mes déchets, même les biodégradables. J'utilise des contenants réutilisables et je trie plus tard. Et si je me baigne, j'opte pour une crème solaire bio, moins impactante pour les lacs ou rivières. Je fais particulièrement attention dans les lacs de montagne où la baignade est souvent interdite pour préserver ces milieux fragiles.
En rando, je respecte le rythme du troupeau.
Pour faciliter le travail des éleveurs, je referme les barrières, je garde mes distances avec les animaux, et je reste tranquille si un chien de protection s'approche. Je ne piétine pas les pâturages pour préserver la biodiversité et laisser les plantes aux troupeaux.
Sur le chemin, chacun avance à sa façon.
Randonneur, cyclistes, chasseurs, éleveurs, agriculteurs ou riverains... Les sentiers se partagent avec respect. Je circule sur les voies autorisées, je me gare sur les parkings prévus, et je fais de la place à chacun.
Avant de partir en rando, je fais le plein d'infos pour être réglo.
Parc Naturel Régional, Zone Natura 2000, site protégé, etc... Chaque espace possède ses règles. Pour bien randonner, je me renseigne sur la réglementation en vigueur avant d'enfiler mes chaussures.
En rando, pas de raccourci, je reste sur le chemin !
Sortir du sentier, c'est risqué pour moi et ça dégrade la nature. Ça abîme le sol, favorise l'érosion, détruit la végétation, et perturbe la quiétude des animaux. En restant sur les sentiers, je participe à la protection de la nature. Je permets aux fleurs de pousser, aux paysages de conserver leur beauté, et aux animaux de vivre en paix.
En rando, les animaux sont chez eux.
Les animaux sauvages ou d'élevages ont leurs habitudes. Je les admire de loin sans les nourrir ni les toucher, surtout les petits. En les laissant tranquilles, je fais le bon geste pour leur bien-être...et pour ma sécurité.
Je choisis la sécurité, j'évite le danger.
En évitant tout feu (cigarette, feu de camp, papier brûlé), je protège les forêts, les animaux et les paysages. Le climat est plus sec, le risque d'incendie plus fort : chaque geste compte. En cas d'urgence, j'appelle le 18 ou le 112.
Rien dans les poches, tout dans les yeux.
Fleurs, cailloux, bois mort, insectes : tout ce qui est là à un rôle à jouer. Pour le préserver, je le laisse là où je l'ai trouvé.
9 - Dans le calme, la nature se dévoile
En rando je reste discret !
Le bruit fait fuir les animaux et peut gêner les riverains. Cris, musique, discussions, drones...ça les stresse et les empêche de se nourrir, de se reposer ou de se reproduire. Plus je suis discret, plus j'ai de chances de les voir... et de vivre un moment magique sans les déranger.
En appliquant ces 9 gestes essentiels, vous profiterez encore plus de vos aventures sur les sentiers et vous protégerez ces paysages et ces écosystèmes que vous aimez tant !
Vous pourrez retrouver la charte du randonneur en format papier, ainsi que chacun des 9 conseils, sous forme de carte postale individuelle, dans les offices de tourisme cet été.
La marche et la santé lire ici
Bien nettoyer son matériel de randonnée pour le préserver
Si vos chaussures, vestes, pantalons ou sac à dos sont faits pour endurer vos randonnées, leur performance technique peut pâtir de la saleté que vous rapportez des sentiers. Le nettoyage de l'équipement de randonnée est donc de bon usage. Et parfois même l'occasion de leur refaire une petite santé.
Au quotidien, on lave ses vêtements pour des questions d'hygiène. C'est donc d'autant plus évident lorsqu'on revient en sueur, taché ou les jambes crottées d'une bonne randonnée ! Mais au-delà de cette considération, votre accoutrement de randonneur, bien souvent du matériel spécifique, technique, mérite davantage d'attention.
Par exemple un tissu déperlant ne le sera plus s'il est sale, la crasse entravant le traitement qui lui permet de repousser l'eau et d'en faire ruisseler les gouttes en surface. Même constat pour tout matériel équipé d'une membrane imper-respirante (type Gore-Tex, Climactive, H2nO, MP+, Neoshell, Novadry, Omni-Dry, DryVent, Dry.Q, etc.). Avec le temps, poussières et autres saletés bouchent les micro-pores qui la truffent (et qui permettent d'évacuer l'humidité corporelle), altérant ainsi sa bonne respirabilité. Sable, terre ou résidus divers restés coincés sur la tige ou sous la semelle d'une chaussure accélèrent leur dégradation. Sans parler des plumes qui rembourrent un sac de couchage ou une doudoune : à force d'accumuler saletés et transpiration, elles s'agglomèrent en paquets, ruinant leur pouvoir gonflant et donc l'apport de chaleur.
L'enjeu, vous l'aurez compris, est donc de nettoyer vos équipements de randonnée afin de prolonger leurs performances et leur durée de vie. Quoi ? Vous redoutez la toilette par peur de les abîmer ? Leur technicité est, certes, parfois synonyme de fragilité, mais mieux vaut suivre ces quelques recommandations plutôt que s'en remettre à l'inaction.
Ereinté par une longue marche, vous déchaussez en vitesse et abandonnez votre paire à son triste sort… jusqu'à la prochaine sortie. Erreur ! Elle est en première ligne pour affronter les kilomètres, donc bichonnez-la.
A minima, inspectez systématiquement les crampons pour y retirer cailloux et autres "morceaux" de sentiers. Puis ouvrez lacets et languette au maximum et retirez la semelle intérieure (dite "de propreté") pour laisser le tout respirer.
Lorsque boue ou salissures récalcitrantes s'invitent, un décrassage extérieur s'impose : une brosse (à dent, pourquoi pas) pour dépoussiérer, puis la même (ou une éponge, voire la main si vous n'avez que ça !) avec de l'eau et éventuellement du savon (sauf pour le cuir !) pour nettoyer. En temps normal, cette toilette de chat n'est pas forcément systématique.
Régulièrement, n'oubliez pas l'heure du bain ! À savoir remplir les chaussures (une fois la semelle de propreté retirée) d'eau, frotter légèrement l'intérieur, et réitérer jusqu'à obtenir une eau claire.
Le séchage intégral est primordial pour éviter les odeurs. Il doit se faire à température ambiante, au risque d'altérer les encollements, la souplesse de la tige ou la forme des chaussures. Remédiez au "bon vieux" bourrage de papier journal pour accélérer le processus si l'intérieur est trempé.
Un coup de "polish" assure au cuir un meilleur finish. Appliquez donc une crème protectrice (adaptée au type : pleine fleur, suédé, nubuck…) à l'aide d'un chiffon pour éviter dessèchement et craquelures.
Autant le lavage d'un pantalon ne manque pas d'occasions – puisqu'il est, après les chaussures, le plus à même de finir crotté –, autant celui d'une veste pose davantage question. Ne le négligez pas, une à deux fois par saison.
Vous pouvez confier l'ensemble au pressing (expérimenté aux vêtements techniques). Mais, bonne nouvelle, sauf contre-ordre de la marque, le lave-linge est possible.
On conseille d'y mettre les vêtements imper-respirants et/ou déperlants seuls dans le tambour (en tous cas pas mélangés à du linge très sale), zips et scratchs fermés, cordons détendus, avec une lessive spécialisée ou, à défaut, une lessive douce, le tout à un cycle pour linge délicat finissant par un bon cycle de rinçage.
Avant ce passage en machine, n'hésitez pas à nettoyer les zones très sales, telle l'encolure, d'un petit coup de gant de toilette ou de brosse au savon neutre. Et après, laisser sécher à l'air libre ou lancer un programme délicat au sèche-linge.
La crainte de laver une doudoune en machine se justifie par celle de lui faire perdre son gonflant – encore une fois, si la marque la proscrit, oubliez ! Aucun risque si un pressing expérimenté s'en charge, bien sûr, mais également si le rembourrage est une ouate synthétique en nappe (ou en rouleau) surpiquée sur le tissu : il ne bougera pas.
Votre attention doit porter sur les autres garnissages, plumes et duvets naturels ou faux-duvet (fake down : fibres synthétiques imitant la forme du duvet) qui peuvent former des paquets une fois humides.
Au lavage (tous les six mois pour une utilisation sportive fréquente, c'est bien), suivez les indications données pour un vêtement imper-respirant et/ou déperlant, avec une variante de taille. Glissez impérativement 2 ou 3 balles de lavage dans le tambour pour "casser" l'agglomération du duvet – des balles de tennis neuves font l'affaire mais endommagent la machine à long terme.
Prenez garde également à l'essorage, qui doit être doux (pas plus de 800 tours par minute), et au séchage, crucial ! Au sèche-linge, enchainez les cycles de programme "synthétique" jusqu'à ce qu'elle soit complètement sèche, toujours en présence de balles de lavage, en retournant, tapotant et secouant légèrement la doudoune entre chaque cycle afin qu'elle retrouve son volume. Cette dernière manipulation vaut – plus que jamais ! – pour un séchage à l'air libre (faut-il encore vous préciser loin d'une source de chaleur ?), sur un étendoir ou un cintre, qui peut durer plusieurs jours !
Le lavage à la main vous tente ? C'est possible, dans une baignoire ou grande bassine remplie d'eau avec lessive ou savon dilué. Malaxez délicatement la doudoune – pour les zones les plus sales, frottez à l'aide d'une brosse – puis évacuez l'eau sale et rincez longuement à la pomme de douche. Ne tordez surtout pas le vêtement pour l'essorer ! Comprimez-le entre vos mains pour extraire un maximum d'eau puis pressez-le entre deux serviettes pour peaufiner.
À garnissages similaires, protocoles similaires. Les précautions de lavage pour une doudoune valent donc pour un sac de couchage. À ceci près que, moyennant quelques jours d'aération après chaque utilisation, un simple petit décrassage occasionnel peut suffire. Voici l'astuce : nettoyer en douceur la surface à l'aide d'un gant de toilette ou d'une éponge à peine imbibée d'une eau tiède savonneuse, rincer à l'identique juste avec de l'eau, absorber éventuellement surplus d'humidité avec un tissu et laisser sécher.
Enfin si vous être allergique à toute toilette, utilisez un sac à viande pour protéger l'intérieur du sac de couchage et un sursac pour l'extérieur lors d'une nuit dehors.
Le point commun à ces deux matériels de randonnée ? Ne jamais les passer en machine ! L'huile de coude est le meilleur remède, encore que vous n'aurez pas beaucoup à en user.
Une fois l'an suffit pour le sac à dos, en l'immergeant dans une eau savonneuse (après avoir retiré – si possible – les parties amovibles pour mieux les laver), en frottant les éventuelles taches récalcitrantes et en insistant sur bretelles, dorsale et ceinture ventrale, parties soumises à votre transpiration. Le séchage se fait à l'envers, poches grandes ouvertes.
Le nettoyage d'une tente est moins fréquent, voire se limite à l'apparition de salissures. Il se fait toile tendue, donc montée, avec eau savonneuse et éponge, suivi d'un rinçage au jet, si possible. Surtout, assurez-vous que la tente soit bien sèche avant de la replier, sans quoi se développeront des moisissures – et l'odeur qui va avec !
Qu'il s'agisse d'une tente, d'un sac de couchage, d'une doudoune, d'une veste, d'un pantalon, d'un sac à dos ou de chaussures de randonnées, respectez ces 10 commandements communs à leur lavage.
- Lire attentivement les notices ou étiquettes du matériel et produits utilisés.
- Suivre scrupuleusement les recommandations de la marque.
- Tempérer l'eau de lavage et rinçage, tiède à la main, 30°C maximum en machine.
- Nettoyer, de préférence, des produits d'entretien spécialisés (des marques NST, Nikwax, Grangers…)
- Concéder, à défaut, à une lessive liquide (surtout pas de poudre) douce, pour linge délicat, en machine.
- Utiliser, à défaut, un savon neutre, doux (de Marseille par exemple) pour tout lavage à la main.
- Bannir adoucissant, détachant, produits chlorés ou solvants.
- Frotter délicatement, quand nécessaire, à l'aide d'une brosse souple, d'une éponge ou d'un chiffon doux.
- Ne pas négliger le rinçage afin d'enlever tout résidu de produit d'entretien.
- Ne jamais sécher le matériel à proximité d'une source de chaleur (feu, radiateur, poêle à bois, etc.) ni directement aux rayons du soleil.
La déperlance d'un tissu s'obtient par adjonction d'un enduit hydrofuge faisant ruisseler l'eau (jusqu'à une certaine quantité) à sa surface. Les fabricants l'appliquent aussi bien sur un tissu classique, pour le rendre temporairement "étanche" à une pluie fine, que sur un tissu doublé d'une membrane imperméable, pour éviter qu'il ne se gorge d'eau et ruine sa respirabilité.
Or le temps, les saletés et les lavages successifs érodent ce traitement. Il n'est donc pas inutile, après lavage, d'offrir à votre matériel une petite cure de jouvence en ravivant sa déperlance.
Choisissez avant tout le bon produit (souvent nommé, à tort, "ré-imperméabilisant"), spécifique au tissu ou matériau de votre équipement, surtout pour les chaussures. Les marques NST, Nikwax ou Grangers sont des pointures dans le domaine.
Pour le matériel ne passant pas en machine (chaussures, tente et sac à dos), la réactivation se fait par pulvérisation (uniformément, à 20 cm du tissu, en laissant sécher au moins 12h et patientant quelques jours avant utilisation).
C'est également possible pour les vestes, pantalons, doudounes ou sacs de couchage, mais moins efficace qu'une version du produit applicable dans un "roulement de tambour". Traduction : suite au lavage classique, versez le traitement dans le compartiment lessive du lave-linge, relancez un cycle et faites sécher.