Le système de Londres est une ouverture pour les Blancs caractérisée par un schéma de développement plutôt qu’une suite de coups précise : on place généralement le fou en f4, les cavaliers en f3 et d2, les pions en d4–e3, puis, petit roque. On peut y arriver par différents ordres de coups à partir de 1.d4.
Son nom vient des tournois de Londres au début du XXᵉ siècle, où plusieurs maîtres britanniques l’ont utilisé comme arme simple et solide contre presque toutes les défenses noires. Pendant longtemps, il a eu la réputation d’être un système un peu modeste, « de club », avant de revenir à la mode au plus haut niveau dans les années 2000–2010, utilisé notamment par des grands maîtres de premier plan pour éviter les préparations théoriques lourdes.
L’idée centrale du système de Londres est de construire une position très solide, avec un centre bien protégé et un développement harmonieux, tout en demandant relativement peu de théorie à mémoriser. Les Blancs contrôlent la case e5, placent leurs pièces sur des cases naturelles et gardent une structure de pions saine.
Sur le plan stratégique, on retrouve plusieurs thèmes typiques :
pression sur l’aile roi lorsque l'évolution de la partie conduit un cavalier en e5, la dame en f3, parfois à un grand roque et à la poussée des pions g4–h4,
jeu positionnel contre les cases faibles du camp noir (souvent e5 ou c5),
utilisation des colonnes ouvertes (surtout la colonne e ou h) pour les tours,
plans clairs contre la plupart des réponses noires, que ce soit …d5, …Cf6, …g6 ou …e6.
En résumé, le système de Londres est une ouverture fréquente, solide et pédagogique, idéale pour des joueurs qui découvrent les ouvertures et qui souhaitent davantage comprendre des plans types que retenir de longues variantes.
Marc, avec les blancs, joue un système de Londres. Les noirs n'y répondent pas par les meilleurs coups, ce qui permet d'illustrer les principales thématiques de cette ouverture.
Comme souvent avec Marc, il y aura du suspense, de l'aventure et des coups envoyés en crise de temps, ainsi que des sacrifices de qualité…
Une fois l’ouverture terminée, il arrive souvent que l’adversaire n’ait commis aucune erreur immédiate. Dans ce cas, l’objectif n’est plus de « punir » quelque chose, mais de tirer parti des avantages que votre ouverture vous a donnés : meilleure structure de pions, pièces mieux placées, colonne semi-ouverte, centre solide, etc. À partir de ces éléments, il faut construire un plan simple et cohérent, comme occuper une colonne ouverte, améliorer la position d’une pièce mal placée ou préparer une poussée de pions logique. Même sans faute adverse, le joueur qui sait transformer un bon début en initiative prend l’avantage psychologique et pratique : il agit, l’autre réagit. L’essentiel est de garder un fil conducteur et d’avancer vers un but précis, coup après coup.
Une partie avec les noirs pour voir comment jouer contre le système de Londres. L'adversaire de Marc, avec les blancs, va jouer un système de Londres , variante Jobava.