JEÏTA Liban

Jeïta, 4500 habitants, est située à 20 km au nord de Beyrouth, à 5 km de la mer sur une colline de pins et de chênes qui surplombe la rivière Nahr el Kalb. La ville, qui appartient à la Communauté de communes du Kesrouan-Ftouh, est réputée pour ses grottes karstiques de toute beauté. 

L’initiative du contact revient au département qui cherchait à “marier” des villes libanaises et yvelinoises pour consolider une coopération naissante. La responsable du développement de Jeïta a suivi un stage d’information à la mairie de Jouy début 2018 et une délégation de Jouy a été accueillie à Jeïta en novembre de la même année. À cette occasion, le 28 novembre, le président de la municipalité de Jeïta, Walid Baroud, et Jacques Bellier, maire de Jouy, ont signé une convention de coopération, avec une liste engageante d’actions communes. L’épidémie du Covid puis la crise politique et financière au Liban en ont suspendu la réalisation.

Le nom de Jeïta est dérivé d’un mot syriaque qui signifie « le bruit du grondement de l’eau » en référence au bruit des eaux de la célèbre grotte de Jeïta qui bordait les habitations et qui alimente aujourd’hui la capitale Beyrouth en eau potable.

Jouy aux couleurs phéniciennes - 16 et 19 avril 2023

Nous nous sommes récemment mobilisés pour permettre à nos amis de Jeïta d'avoir de l'électricité photovoltaïque en mairie, quasi gratuite 8h par jour. Aujourd’hui au Liban, l’électricité c’est souvent moins de 2 heures par jour et à un coût prohibitif (groupe électrogène coûteux et polluant, achat du fuel en dollars). Nous souhaitons également permettre aux services municipaux, aux aides sociales et associations hébergées par la mairie, de fonctionner à nouveau, au profit de toute la population, y compris des plus pauvres (70%).

La collecte pour le financement de panneaux photovoltaïques a atteint l’objectif : près de 14 500 €, en additionnant contributions individuelles et subventions publiques. Un premier versement de 11 500 € a été fait début juillet à Jeïta, via un canal recommandé par le Département. Un grand merci d’ores et déjà à tous ceux qui ont bien voulu participer à ce projet très attendu par nos amis libanais.

Jouy s'est en effet mis aux couleurs phéniciennes les 16 et 19 avril.

Dimanche 16 avril, si l’affluence était limitée en raison de la concurrence d’évènements extérieurs et… du beau temps, l’atmosphère de la salle du Vieux Marché était particulièrement chaleureuse. Au programme : une conférence de Regina Sneifer sur l’alphabet phénicien, un défilé de costumes phéniciens portés par des étudiants d’HEC commenté par Elie Aouad, des contes libanais par Dinamiconte et des chants et danses folkloriques du Liban par Imad Morcos. Des ateliers nous ont permis de déguster et/ou acheter des produits du pays.

La salle haute était elle quasi-pleine le soir pour le grand diner libanais, qui s’est déroulé en musique et dans la bonne humeur.

Mercredi 19 avril, le film libanais NOUR a été projeté dans la grande salle du Vieux Marché, en présence du réalisateur, Khalil Dreyfus Zaarour. La projection a été suivie d'un débat.

Concert à Buc - 18 mars 2023

Toujours dans le cadre des actions que nous menons pour aider financièrement la ville de Jeïta, un concert des deux pianistes libanais "père et fils" Abdel Rahman et Camille El Bacha a eu lieu à Buc samedi 18 mars.


A cette occasion, plusieurs stands ont été installés pour déguster et acheter des produits libanais.

Témoignage de Marie-Hélène Aubert - Voyage au Liban - 5 juillet 2022

Me voilà de retour d’une semaine de mission au Liban, au titre de la coopération des Yvelines avec la fédération de communes du Kesrouan.


J’en ai profité pour visiter la ville avec laquelle Jouy-en-Josas est en coopération, Jeïta, 15 km au nord de Beyrouth. Je suis revenue de cette mission effondrée par l’état de ce pays si prospère il y a encore 2 ans. Le Covid, puis la crise politique, l’inflation à 700%, puis l’explosion du port ont eu raison de cette prospérité.


Aujourd’hui les Libanais ont perdu 90% de leur pouvoir d’achat (100 000 livres libanaises valaient 66€ en 2020, et ne valent plus aujourd’hui que 3€!). L’électricité ne fonctionne que 1 à 2h par jour, mettant à l’arrêt un grand nombre d’activités, et ne permettant même pas aux particuliers de faire fonctionner un frigo. C’est donc le recours généralisé aux groupes électrogènes privés, qui fonctionnent au fuel, très chers et polluants.


Les médicaments et l’essence sont devenus inaccessibles pour la plupart des Libanais. Les fonctionnaires sont payés en livres libanaises, donc une poignée de cerises, qui ne leur paie même pas l’essence pour aller travailler. Médecins, enseignants, agents des collectivités… ne viennent donc travailler qu’une fois par semaine. De nombreuses écoles sont fermées, les hôpitaux fonctionnent grâce aux fonds privés, mais les personnels manquent cruellement. L’accès à l’eau est devenu compliqué, par manque d’électricité. L’assainissement est devenu impossible, les stations d’épuration ne fonctionnent plus, toutes les eaux usées sont rejetées à la mer.

A Jeïta, les événements organisés cet hiver à Jouy ont permis de collecter des fonds pour le dispensaire, qui fonctionne avec le bénévolat d’une dizaine de médecins qui reçoivent les plus démunis. Nous avons offert un appareil à ultra sons pour les échographies qui leur manquait cruellement. Il leur manque encore tellement de choses. J’étais partie avec une énorme valise pleine de médicaments pour des patients atteints de maladies chroniques graves pour lesquels les traitements étaient introuvables.


Je suis également allée voir le jardin agricole que la municipalité a mis en place pour apporter de la nourriture aux plus fragiles. Ce jardin permettait de distribuer 40 paniers tous les 15 jours de fruits et légumes. 3 agents municipaux entretenaient ce jardin. Aujourd’hui, par manque de moyens, il reste un seul jardinier. On n’y cultive donc que des pommes de terre et des haricots en grains qui ne seront distribués qu’à la fin de l’été… Quelques poules permettent la production d’œufs qui continuent à être distribués.

C’est terrible.


Notre coopération avec nos amis de Jeïta prend aujourd’hui tout son sens. C’est dans les épreuves qu’on reconnaît la vraie amitié et nous allons réfléchir avec le comité de jumelage et les élus de Jeïta à la meilleure façon de les soutenir dans cette période difficile.

Soirée Liban - mai 2022

Les derniers six mois ont été marqués par une collecte de fonds visant à permettre à notre ville partenaire, Jeïta, et à sa voisine Antoura d’équiper un dispensaire médical situé à leur frontière commune.

La collecte sur Jouy, qui s’est terminée par « la soirée Liban » (après le Marché de Noël 2021 et la course des Lucioles), a permis de réunir au total 5 400 €. Le département ayant promis d’abonder le fonds à hauteur égale (1 € pour 1 €), ce sont donc 10 800 € qui ont été mis à disposition de nos partenaires libanais sous forme d’équipements médicaux. Et qui viennent en complément des contributions d’autres villes des Yvelines.

C’est Marie-Hélène Aubert, notre maire, qui a informé nos partenaires de ces résultats lors de sa visite au Liban pour le compte du département. Elle a pu constater sur place que le situation politique et économique du pays s’était encore beaucoup dégradée. Comme on peut le constater dans son témoignage ci-dessus, les habitants dépendent plus que jamais de l’aide de l’étranger pour leur survie quotidienne.