Psychiatre, Psychologue, psychanalyste, psychothérapeute, psychopraticien, quelles sont les différences? 

Il est en effet bien difficile en tant que néophyte de s'y retrouver! Il est important d'expliquer clairement les différences de formations et de pratiques des professionnels de la santé mentale.


Le psychiatre : il est en tout premier lieu un médecin, qui s’est spécialisé dans la psychiatrie ( l’étude des maladies psychiques et troubles psychologiques ).  De ce fait, il peut prescrire des médicaments et proposer selon ses envies un suivi thérapeutique mais il n'en a pas l'obligation. Son principal objectif étant d'ajuster un support médicamenteux au diagnostic qu'il aura pu poser. Il est le SEUL à pouvoir poser un réel diagnostic. Son titre professionnel est protégé et réglementé par la loi, reconnu par l’ETAT. 

Le psychologue : Il existe différents psychologues dont des psychologues cliniciens, du travail, de l'éducation nationale, des chercheurs. Ils peuvent exercer en libéral ou en institution. La formation obligatoire passe par l'obtention d'une Licence et d'un master en psychologie. Le titre de psychologue est protégé par la loi, ils doivent respecter un code de déontologie ainsi que d'être inscrit au répertoire ADELI. Le psychologue peut accompagner les individus en proposant différentes thérapies plus ou moins longues ayant pour but le mieux être des patients. Sa démarche se fonde sur des principes scientifiques et sont amenés dans leurs pratiques à utiliser des tests psychométriques afin d'évaluer les comportements et ainsi détecter certaines pathologies.

Le psychothérapeute : Le titre comme celui de psychologue est protégé par l'obtention de la licence et du master de psychologie plus 500h de stages en institution. Seuls les psychologues et les psychiatres peuvent utiliser le titre de psychothérapeute dans le but de préciser un accompagnement long avec les patients. 

Le psychanalyste : La discipline a été fondée en 1922 par Sigmund Freud et vise à écouter et analyser le patient en interrogeant l'inconscient dans le but de traiter les personnes ayant des difficultés d’ordre psychologiques ou névrotiques. L'analyse permet de réconcilier le sujet avec son histoire de vie et ainsi comprendre ses différents symptômes. Pour accéder à l'inconscient, la pratique de l'analyse des rêves est recommandée. Il n'existe pas de titre de psychanalyste mais d'une manière éthique, il est important que celui ci ait été formé à la pratique et ait effectué lui-même une analyse. Pendant sa propre pratique en libérale, il convient de continuer sa propre analyse et d'être supervisé

Le psychopraticien : suite à la protection du terme psychothérapeute, les praticiens non conventionnés ont majoritairement pris le nom de psychopraticien. Ils ont bien souvent suivis des formations auprès de différentes institutions privées non réglementées par l'Etat. Ils proposent bien souvent des accompagnements en lien avec leurs formations (hypnose, TCC, gestalt thérapie, art-thérapie, somathérapie...). 


Et ma pratique dans tout ça?

Premièrement il me semble essentiel de préciser qu'une formation diplômante et reconnue par l'Etat ne confirme pas de la capacité à accompagner des individus. Il y a autant de bons et mauvais psychologues que de bons et mauvais psychanalystes et psychopraticiens. Le plus important réside en la bienveillance et l'empathie du thérapeute qui soient gage d'une bonne alliance thérapeutique et d'une mise en confiance adaptée au patient. Il est donc primordial et nécessaire d'avoir soi-même suivi une thérapie, de la poursuivre et d'être supervisé.

Ma pratique je l'ai voulu intégrative, c'est à dire proposer des concepts et des théories issues de plusieurs champs thérapeutiques. Ainsi, je m'adapte plus facilement à la demande d'un patient. Le travail de psychothérapie effectué auprès, par exemple, d'une personne ayant subi des traumatismes, me mènera à la fois à interroger le champ psychanalytique en lien avec son histoire de vie mais également dans le champ psychologique grâce à l'utilisation de l'outil ICV. Ma posture de thérapeute se fera soutenante et autonomisante à la fois. 

Je peux également accompagner des personnes qui vont bien et qui ont simplement besoin d'être accompagnées sur leur chemin de vie et de mieux se connaître. Ainsi la psychanalyse Jungienne prend tout son sens : accéder à l'inconscient par l'analyse des rêves, explorer son individualité par certains concepts (anima, animus, persona, archétypes...) et cheminer ainsi vers le Soi. Ma posture est de fait différente, ce n'est pas un soutien que le patient recherche mais bien un accompagnant à penser, à réfléchir, à accueillir.