N° 3 - août 2024
La version est une version pour ordinateur, de ce fait, les lecteurs qui utilisent le téléphone ou la tablette risquent de découvrir une mise en page décalée.
sur San Marco
terrasses de juin
les yeux clos
je souris
aux rayons
***
depuis le pont du vaporetto
des gouttes d’écume
sur le visage
je croyais
au bonheur
***
revenir sans
ta main ni
mes larmes
voir les balcons fleuris ‒
douceurs de printemps
***
depuis ma terrasse claire
les bateaux
sur le canal
bleu-vert ‒
fraîcheur matinale
Les brumes roses - aquarelle et poésies Nathalie LAURO
L'ART SOIGNE LES ÂMES
L'art exerce un pouvoir extraordinaire. Il transcende les frontières de la langue, de la culture et des règles sociétales pour toucher le cœur, mais au-delà de son pouvoir esthétique, il a également la capacité de guérir l’âme.
Lorsque nous nous plongeons dans une œuvre artistique, quelque chose de magique se produit. Notre esprit se détend, nos émotions s'apaisent, nous entrons dans un état second. C'est un moment de pause, un instant où nous pouvons nous connecter avec nous-mêmes.
Il peut être un moyen d'exprimer des sentiments profonds, des douleurs enfouies, des joies indicibles. En créant ou en appréciant une œuvre d'art, nous libérons des émotions prisonnières en nous. Cela peut être une forme de catharsis, un processus de guérison émotionnelle.
De plus, il nous connecte aux autres. Lorsque nous partageons notre appréciation d'une œuvre avec quelqu'un d'autre, nous créons un lien, une compréhension mutuelle. Nous découvrons que nous sommes unis par des émotions similaires.
Il nous invite à regarder au-delà de la surface des choses, à explorer les profondeurs de la beauté et de la complexité qui nous entourent.
En fin de compte, « l'art qui soigne les âmes » n'est pas une formule magique mais un voyage personnel. Chacun de nous réagit différemment aux différentes formes d'art et c'est cette diversité qui rend l'art si puissant. Quoi que l’on choisisse de créer ou d'apprécier, l'œuvre est un refuge, un moyen de guérison de l’âme et de connexion positive avec le monde qui nous entoure.
© Nathalie LAURO
Photo et photo de couverture (Steinhuder Meer - Deutschland) © Nathalie LAURO
ART & POÉSIE
LES CHATS MAGICIENS
Philis a déchiffré les pierres somnambules
Des chats magiciens, une nuit sans sommeil.
Ils tenaient leurs pouvoirs de minces libellules
Qui dansaient autour d’eux, poudroyant au soleil.
Elle a trouvé les plans de leurs jardins de palmes,
Leurs temples sur les toits, leurs bains hypogéens,
Et raconté leurs jeux sur les terrasses calmes
Au bord du Nil, devant les dieux cyclopéens.
Ils avaient pour la lune un culte diaphane.
Sa lumière ondoyait dans leurs grands yeux dorés,
Leurs yeux de péridot vert et de cymophane.
Ils lui chantaient, les nuits claires, des chants sacrés.
Elle a pris dans ses bras leurs poudreuses momies
Qui portent des colliers de faucons et d’ibis,
Et ces gris, petits corps font aux académies
Pousser des cris de joie aux succès de Philis.
Florent BOUCHAREL - France
Sensation africaine - Dessin au feutre d'Inaya NGO - Cameroun
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LES NAUFRAGÉS
Sous le voile sombre de la nuit, la mer rugit. Les vagues, telles des bêtes sauvages, se dressent et s’abattent avec une fureur inouïe. La petite fille, ses cheveux dorés ébouriffés par le vent, serre son chat contre sa poitrine. Ses yeux grands ouverts reflètent à la fois la terreur et l’émerveillement.
La lueur argentée de la lune perce les nuages, illuminant les crêtes des vagues en écume. Chaque goutte d’eau semble scintiller comme un diamant. La fillette sent la puissance de la tempête, mais elle ne recule pas. Au contraire, elle se tient debout, les pieds ancrés dans le sable mouillé, prête à affronter l’inconnu.
Le chat miaule, cherchant refuge dans les bras de sa protectrice. Elle le serre plus fort, murmurant des mots doux pour le rassurer. La mer gronde, les étoiles semblent retenir leur souffle, et la petite fille sent son cœur battre à l’unisson avec les éléments déchaînés.
Elle sait que la mer est à la fois sa compagne et son adversaire. Elle a entendu les récits des marins, les légendes des naufrages et des sirènes. Mais elle ne peut s’empêcher d’être fascinée par cette force cosmique qui la dépasse.
Alors, elle lève les yeux vers la lune, comme si elle pouvait y trouver une réponse. La lueur pâle éclaire son visage, soulignant les gouttes de pluie qui perlent sur sa peau. Elle murmure une prière silencieuse pour que son chat soit en sécurité, pour que la tempête épargne leur fragilité.
Les naufragés - Texte et création numérique de Catherine ANDRIEU - France
Texte extrait du recueil « Des nouvelles de Leda ? » (2024 Éd. Rafael de Surtis)
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LA CONFÉRENCE
Philis a découvert des peuples troglodytes
Dans les gouffres couverts de forêts. Inconnus,
Ils sont petits, blafards et mangent des termites,
Ne font jamais la guerre aux rats et vont tout nus.
Pour s’éclairer ils ont des champignons magiques,
Pour dormir des crapauds qui bercent leurs hamacs.
Philis a recueilli maints faits phrénologiques,
Ramené des objets culturels dans des sacs.
Notre premier regard fut à sa conférence.
Le grand amphithéâtre était plein à craquer,
L’auditoire conquis. Philis vit ma souffrance :
Mes souliers trop étroits me faisaient suffoquer.
Florent BOUCHAREL - France
Soleil Rouge - Collage feutrine de M'So DEMARTINI - Suisse
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POUR LA CAUSE DES POÈMES
Comment faire poème
Aux temps crépusculaires,
Quand les écrans couchent tant
Sur eux de soleils rouges,
Et nous peu de soirées
Couleurs de feux aux cœurs
Touchant légers la peau.
Tant de vies se dissolvent,
Dans l’effort de répondre
À des semblants standards
De masse loin des cœurs.
Les langues éventrées
Par la mort des nuances,
Disent de moins en moins
Le sentiment du manque.
Je veux faire poème
Sans refaire le même.
Les mots d’amour s’étripent
Jusqu’au choix du plus vrai.
Patrick LEFÈVRE - France
Brainstorming - Art digital de Simon BECK - Luxembourg
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LE CHANT DE BETHSABÉE
Bethsabée, je crierai ton nom dans toutes les langues,
Je l'écrirai avec mes doigts recouverts de l'ocre du désert
Et les mots autant que les voyelles auront la couleur
Des braises et des roses incarnant la passion.
Tous les ruisseaux, toutes les sources où tu te baignais
Se sont asséchés au point de n'être plus que des ossatures
Caillouteuses et les palmiers qui t'éventaient jadis
Ne sont plus que des plumeaux malingres et souffreteux.
Te souviens-tu encore du chant que tu psalmodiais
Quand l'eau coulait d'un sang clair et que ta beauté
Se reflétait encore intacte de toute flétrissure.
Oui réponds-moi !
Quel était le chant que tu psalmodiais en t'enveloppant
Pudiquement dans ta longue chevelure.
Était-ce celui du désert ou celui de l'amour
Qui parfume l'esprit tout autant que le corps
Quand il s'imprègne des senteurs pénétrantes
Du jasmin fraîchement coupé.
Marie-josé PASCAL - France
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DANS LES SAISONS EN MARCHE
Dans les saisons en marche
nous mûrissons des légendes
nous enfonçant dans les sentiers
qui ouvrent la forêt.
Nous devenons mémoire d’arbres
dans la chaleur aimée d’un vieux soleil enfoui
qui brasille dans l’or terni d’une saison
aux reliefs acharnés d’un automne brûlant,
entre instable lumière et ombre dévorante
qui plaisent à mes regards,
vers la patrouille des nuées en déroute
même ici au point de ma présence,
où le temps passe entre ma vie.
C’est alors que je devine
le tendre résumé du monde
au fil des secondes souriantes
qu’il faut pour faire bon poids
entre un vertige inconnu et vérité.
Jean-Marie LECLERCQ - France
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MOI J’ M’ L
JE tue IL
moi J’m’ ELLE
IL est dur comme un roc
insensible, irascible
JE tue IL
car J’m’ ELLE...
ELLE est bleue
douce et belle
comme on rêve
comme on veut
blanche de ses écumes chaude de ses soleils
JE survis
car
J’m’
ELLE
JE survis
grâce
à ELLE
ELLE aid' les condamnés les mourants les vivants
tous ceux qui n’ont plus d’ailes.
Tessa WEISS - Suisse
« Les abîmes d’un soir »(2020)
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FOLLE
Devenir Folle
Folle d'amour,
Et pleurer dans la nuit,
Sans froissement et sans bruit,
Si fort que le sang à nos oreilles sourd,
Frappe et gifle sans paroles…
Pauvre École
Que celle de la Tristesse :
Moi, loin de Toi,
Incomprise, en proie à l'émoi...
Je persiste toujours à être ta maîtresse
Mais, dès à présent, livrée à Eole…
… À Éole !...
À ses vents changeants et tristes,
Aléatoires, sifflant à mes oreilles
Un chant auparavant à nul autre pareil !
… À présent, démoralisant et jocrisse,
Incompréhensible, devenu parabole…
Mon amour en Étole ;
Pour dormir nue, un Drapeau...
C'est ainsi que l'on s'enroule,
Assoiffée de tendresse sous la houle...
En mon sommeil, à demi-mots,
De désespérance, tanguant, comme ivre d'alcool…
Noëlle ARNOULT - France
Portait Camille Claudel - Dessin de Noëlle ARNOULT - France
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Nous avons bu la folie du monde
le temps s’est échancré sans bruit
égrenant nos vies jusqu’à l’amer
alors que d’autres rivages
germaient sous les vents
là, où les grands fauves
comme des astres neufs
embrasent le verso du ciel
entre mer et cailloux
À l’appel des sternes
libère les bêtes, jette les clefs
le chœur des marées
effacera nos pas
Odile STEFFAN-GUILLAUME - France
Entre mer et cailloux - Collage d'Odile STEFFAN-GUILLAUME - France
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LE CAMBRIOLEUR DU CŒUR
À l’origine de nos douleurs
s’évanouit le bonheur
comme une rue soudain sans trottoir
où nous attend une horreur.
À l’origine de nos douleurs
c’est l’autre qui part
sans au revoir, sans peur
dans une rue sans trottoir.
À l’origine de nos douleurs
il y a une terreur
qui nous empêche de marcher
dans cette forêt sans éclaireur.
À l’origine de nos douleurs
c’est un arbre qui tombe avec lenteur,
une massue à même le cœur,
cachant le cambrioleur.
Phil POWRIE - UK
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THE HEART THIEF
At the beginning of our pain
happiness fades away
like a street suddenly stripped of its pavement
where horror lurks.
At the beginning of our pain
the other leaves
without a goodbye, without fear
in a street stripped of its pavement.
At the beginning of our pain
is blind terror
that stops us from walking
in this forest with no-one to show the way.
At the beginning of our pain
is a tree that slowly falls,
a hammer to the heart,
sheltering the thief.
Traduction / Phil POWRIE - UK
Le champ bleu - Collage feutrine de M'So DEMARTINI - Suisse
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LE DÉSIR
Le désir se plie au caprice de la chair
L'alphabet des émotions se libère
De mille façons, tel un abécédaire
Sans limites dans la manière.
Le désir sait ce qu'il doit au mystère
Sachant se servir de son flair
Pour cela pas besoin d'œillères
L'ombre et la lumière coopèrent.
Le désir n'est autre que chimère
Il se cache dans sa tanière
Son enchantement se pare de lumière
Quand enfin apprivoisé il se libère.
Le désir nous porte au-delà de nos frontières
Son immoralité portée en bandoulière
Elle se révèle corrompue mais fière
Et ose nous prendre tout entières.
Le désir se laisse savourer tel un art culinaire
Se délecter de ses ardeurs si particulières
Truculentes, elles savent se faire gargotières
Piquantes, un point trop éphémères.
Le désir gonfle nos artères
Et fait grandir sa puissance légendaire
Délicieusement brûlante elle lance ses éclairs
Faut-il un Canadair ? Rien n'est moins clair !
Rachel HINTERLANG - France
Jan-Erik - Dessin de Willa PEETERS - Belgique
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LE SOLEIL AU MILIEU DES PLANÈTES
Pour moi seul le soleil se lève,
pour moi seul le soleil achève
son cercle éclatant dans les airs;
et je vois, souverain tranquille
sur son poids la terre immobile
au centre de cet univers.
L'air de l'été pèse les visages,
que l'été marqua de son fer.
Le soleil dirige ses bagages
par-delà le feu clair d'éthers
vers l'infra-rouge exempt d'erreur
d'un strict modèle d'une seule lueur.
Soleil, image de mon Dieu,
je te salue, âme du monde,
de tous les dons source féconde,
sacré soleil, astre de feu.
Jean-Marie LECLERCQ - France
Burning soul - Huile sur toile de TOM'S - Corse / France
DANCE ME VERY TENDERLY AND DANCE ME VERY LONG *
Petite ombre fragile au-dessus des tombeaux
Tes nombreux souvenirs tes hier en lambeaux
En reflets de jadis vibrent dans le silence
Eloignés de l’orgueil loin de toute insolence
Le réel affiché n’est qu’un monde flottant
Sur la mer de Chronos au futur grelottant
Un dantesque iceberg le maintient dans sa mire
Nul ne peut échapper pas le moindre navire
Sans aucune option tous les dés sont jetés
Le tapis vert sourit des regards effrontés
Nos os dans leur blancheur ont la vie éternelle
Dans l’ignoble creuset d’une onde criminelle…
Viens danser mon amour serrons-nous quelque peu
Nos yeux disent ‘Toujours !’ et ce n’est pas un jeu
Qu’un rêve de bonheur nous charme et nous emporte
Le vivre est un honneur son aura n’est pas morte...
Didier COLPIN - France
*Fais-moi danser tendrement, et fais-moi danser pour longtemps.
« Dance me to the end of love » - Leonard Cohen
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L'HOMME ET LA MER
Homme libre, toujours tu chériras la mer !
La mer est ton miroir ; tu contemples ton âme
Dans le déroulement infini de sa lame,
Et ton esprit n'est pas un gouffre moins amer.
Tu te plais à plonger au sein de ton image ;
Tu l'embrasses des yeux et des bras, et ton coeur
Se distrait quelquefois de sa propre rumeur
Au bruit de cette plainte indomptable et sauvage.
Vous êtes tous les deux ténébreux et discrets :
Homme, nul n'a sondé le fond de tes abîmes ;
Ô mer, nul ne connaît tes richesses intimes,
Tant vous êtes jaloux de garder vos secrets !
Et cependant voilà des siècles innombrables
Que vous vous combattez sans pitié ni remord,
Tellement vous aimez le carnage et la mort,
Ô lutteurs éternels, ô frères implacables !
Charles BAUDELAIRE - France
(1821 - 1867)
Extrait du recueil « Les fleurs du mal » (1857)
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AVEC DES AMIS COMME ÇA...
Ta demeure se dresse en bois flotté
venu des îles.
Tes amis raclent les algues et les patelles,
mais ton portail est
à nouveau éventré
et un puits de mine se love
patiemment sous l’allée menant
à ta porte.
Tes amis prétendent te connaître,
mais ils ressemblent
à des chats enragés.
Ils t’apportent laborieusement
des poutres et des étançons.
Ils insistent qu’ils sont
ingénieurs. Ils traînent des filons saignants
jusqu'à ta porte,
mais ils ressemblent à des mouettes
mazoutées,
ou à des canaris en cage.
Tu les entends sans cesse,
les canaris dans ta tête,
leurs ailes froissées,
leurs gazouillis étranglés,
et tu sais que la mine
explosera.
Phil POWRIE - UK
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WITH FRIENDS LIKE THESE…
Your house stands in driftwood
from the islands.
Your friends scrape off the kelp and limpets
but your gate is
ripped open again
and a mine shaft coils
patiently beneath the path leading
to your door.
Your friends claim to know you,
but they resemble
rabid cats.
They laboriously bring you
beams and props.
They insist that they are
engineers. They drag bleeding seams
up to your door,
but they look like seagulls
soaked in oil,
or caged canaries.
You constantly hear them,
the canaries in your mind,
their crumpled wings,
their strangled trills,
and you know that the mine will
explode.
Traduction / Phil POWRIE - UK
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JOUR DE FÊTE À LA VILLE
Un agent qui rassure
Des enfants au cœur pur
Une main qui se tend
Un sourire innocent
Un clin d'œil imprévu
Un visage détendu
Un parapluie qu’on partage
Comme un acte de sage
Une soirée entre amis
Sans quiproquos ni soucis
Un jeune homme sur un banc
Bébé et sa maman
Des sportifs en action
Un tramway sur un pont
Une chorale à l’air libre qui
Chante la joie de vivre
Georges JUANPERE - France
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RIRE ? PLEURER ?
La vie aime mentir
Tout autant que promettre
C’est un sketch embarqué
Qui se moque et s’amuse
Qui nous mène en bateau
Cela jusqu’au tombeau
Sans l’ombre d’une excuse
Elle sait arnaquer
Le bobard est son maître
La vie aime trahir…
Le soleil est un leurre
Qui plonge dans la nuit
L’horizon qui s’enfuit
Fait que les rêves meurent…
Didier COLPIN - France
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LE CHAT BLEU
Sur quatre pattes, Minouchon
Les met souvent dans son manchon.
Sa fourrure soignée est bleue,
Depuis le front jusqu'à la queue.
Quant à ses yeux tout grands ouverts,
Ils sont tantôt noirs, tantôt verts.
Pour vous l'achever : tête ronde,
Le nez le plus petit du monde,
Se couche en long, se couche en rond,
Sait miauler, faire ronron,
Aime un peu qui follement l'aime,
Mais pas tant, pourtant, que la crême !
Lucie DELARUE-MARDRUS - France
(1874 - 1945)
Extrait du recueil « Poèmes mignons » (1929)
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PAS UN PAS DE CÔTÉ
À ne pas te saisir
Le désir m’a trahi ;
Débordant tout mon être :
Et le tien, sphinx aux yeux.
Tu n’étais pas « un plan » !
Ni ce vil pansement
Pour fermer mes blessures
Puis le changer souvent.
J’ai préféré me taire
Quand tu m’as dit savoir
Sans nul risque d’erreur
Ce que tu me voulais.
J’ai fait la moue. C’est tout.
Pensant parer peut-être
Un simple coup futé,
Par ma mise à distance.
Ton adieu sur le champ
M’a fait pleurer tout seul.
Ce n’était qu’un écart
Sans un pas de côté.
Patrick LEFÈVRE - France
Vanished white - Huile sur toile de TOM'S - Corse / France
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QUAND REFLEURIRONT LES LILAS
Au printemps, quand refleuriront les lilas,
tu viendras te blottir dans mes bras
et tous les oiseaux pour nous seuls chanteront
la mélodie qui me rappelle
le beau jardin de nos jeunes années,
une image que l’on ne peut oublier.
Une histoire faite de mille regrets,
de souvenirs d’enfants qui s’aimaient.
Je pleure dans la maison vide et parle à ton image
je revois la robe blanche que tu portais si bien…
Je pleure dans la chambre vide
sans toi le lit est triste, mon cœur ne pourra jamais oublier.
Au printemps, quand refleuriront les lilas,
tu ne seras pas auprès de moi
et tous les oiseaux pour moi seul chanteront
la mélodie de la solitude et de la tristesse.
Louis LAURO - France
Eye-catcher - Art digital de Simon BECK - Luxembourg
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LA JOIE
La joie n’est pas un don.
Elle se décide
dans la chair et dans la joie,
un geste donc enchanté
et qui enchante
décidant du sourire des choses.
Elle commence avec le silence,
une pensée qui s’ouvre en nous
comme une fleur en sa naissance,
là où la joie vorace avec audace
n’est plus la proie des stratèges
comme au seuil d’une clarté,
un ravissement
au sein du bleu illimité,
bonheur non retranché
à ce qui, hors de soi, appelle
mais ne l’abolit pas
pour vivre dans la joie d’un autre !
Jean-Marie LECLERCQ - France
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ENFIN
Dans l'ombre de l’incertain, j'ai langui, l’âme fragile, le corps affaibli.
Puis, au plus profond de la nuit... une lueur, une promesse d'aube, une douce clarté.
La vie, comme une rivière, a recommencé à couler, dans mes veines.
Je me lève, je respire, je renais, tel un Phoenix sortant des cendres de la douleur.
Chaque souffle, chaque pas, une victoire, vers les chemins de la gloire.
Noémie SUCHET - Suisse
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FINALLY
In the shadow of uncertainty, I languished, with a fragile soul and a weakened body.
Then, in the depths of the night... a glimmer, a promise of dawn, a gentle clarity.
Life, like a river, began to flow again, within my veins.
I rise, I breathe, I am reborn, like a Phoenix emerging from the ashes of pain.
Every breath, every step, a victory, toward the paths of glory.
Traduction / Noémie SUCHET - Suisse
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THE LORD OF DANCE
Sous vos applaudissements
Modern jazz ou French cancan
Georges quarante-cinq ans
C’est impressionnant
C’est mieux qu’en boîte
Il est monté sur des ressorts
Bravo pour la médaille d’or
Danseur pro au casino de Paris
C’est un lord of dance
Allez bouge bouge debout
Allez claque claque des doigts
Tu ne le regretteras pas
Georges JUANPERE - France
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DEUX PERDUS POUR LA PAIX
Un ennemi m’abat, m’annule en plaie profonde,
Me suicide en vaincu.
La joie rit par les autres.
Il ne se montre pas, sauf en pourtour gonflé
Qu’elles voient sur ma tronche
À fuir d’écœurement.
Si tu n’y avais vu la faille dans ta force
Et l’effet de mon manque
Érigé par le sang,
Je me serais flingué. Nous avons défilé
Contre les guerres, mains
Liées ou poings en ailes.
Patrick LEFÈVRE - France
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PORT-BIJOU
Reflets sur l’eau calme,
Ciel bleu azuré,
Monaco s’étire.
Voiles blanches qui dansent,
Brise caressant les mâts,
Monaco respire.
Lumière éclatante,
Sur le port, vie animée,
Monaco sourit.
Ruelles étroites,
Vers les quais, les cœurs chavirent,
Monaco pétille.
Lueur sur les vagues,
Qui bercent les rêves d’or,
Monaco s’endort.
Dorotea PANTALEONE - Principauté de Monaco
« Vivre le Sud »
Afterwards - Dessin au feutre de Cindy WOOD - UK
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LE PASSÉ
Le passé est comme une fête
à laquelle on vous a invités,
à une adresse que vous avez oubliée.
Cachées dans l’ombre de chaque instant,
vous pensez reconnaître ses chansons qui résonnent.
Mais vous savez maintenant,
avec une certitude de massue,
que vous ne les avez jamais vraiment connues,
que vous vous souvenez à l’instant
de les avoir mémorisées auparavant.
Ce sont des fragments sifflotés
collés dans un scrapbook
qu’on retrouve un jour de pluie.
Phil POWRIE - UK
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THE PAST
The past is like a party
to which you have been invited,
at an address you have forgotten.
Hidden on the dark side of every moment,
you think you remember knowing its songs and their echoes.
But you now know,
with unforgivable certainty,
that you never really knew them,
and only now remember
remembering them.
They are whistled fragments,
pasted into a book of scraps
that you find again on a rainy day.
Traduction / Phil POWRIE - UK
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COIFFEUR BONHEUR
La vasque le casque
C’est la classe
Vous êtes aimable affable
Vous me laissez une tête impeccable
Je sors tout neuf
Ça fait un effet bœuf
Musique tv internet
Vous êtes in
Le rasage et la petite claque
Vous êtes un artiste
Me voilà en piste
Bonheur et réussite
Pour mon confident plein de talent
Georges JUANPERE - France
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AVE POUR LE PRINTEMPS
C'est le printemps qui arrive,
L'hiver qui fond,
C'est l'univers qui dérive
L'hiver qui s'efface,
Qui laisse ces traces,
C'est ma prière dont l'écho
Résonne sur ma peau,
Qui sent le frisson de la mélodie
Des notes de musique,
Dans ce monde en panique.
Les premiers pétales de cerisier
Du Japon, tournent et tournent
En rond dans le vent brutal de
Cette saison passée,
De celle qui revient infinie
Me parler des oiseaux en plein
Vol, ceux qui ont quitté le sol
Pour toucher les étoiles ou
Pour toucher l'arc-en-ciel
Quand la pluie remplace le soleil.
Ce monde en déséquilibre
Joue le funambule au milieu
De cette boucherie où il y a les lilas
Les tulipes, les jacinthes et les glycines
Fleurissant sans toi.
Aude GORCE - France
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HAUTE-SAVOIE
Je suis le Mont-Blanc au bombé sommet débonnaire,
En amont des vallées polluées, aspirant à la pureté de l’air
Á l’est de notre département, j’en suis la pierre angulaire.
Je suis le chocard babillard virevoltant sur les cimes
De mon bec jaune je fends l’azur et plonge vers l’abîme
Je frôle les têtes des randonneurs courageux, un peu de frime…
Je suis le chamois bondissant sur les falaises
Un peu plus bas, je slalome entre les mélèzes
Les monts marqués d’une croix sont mon diocèse.
Je suis la tomme et le crémeux reblochon,
Même si notre teint est un peu pâlichon
Pour le bon goût de notre terroir nous prêchons.
J’habite en altitude, je suis l’odorant et subtil génépi
Cueillez-moi avec modération, pour une délicieuse thérapie
Au-delà de 120 brins, vous risquez un grand coup de képi !
Je suis l’altière et charmante Haute-Savoie
Je déroule mes avantages en convoi,
Tant de beautés nous laissent sans voix !
Gaël SCHMIDT - France
Extrait du recueil « Art et Poésie des montagnes »
Au royaume des fées - Gouache sur papier Canson de Nath-Alice - France
Une des illustrations du recueil « Art et Poésie des montagnes »
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POÉSIE NIGHT-CLUBS
Les poètes maudits
Mouraient d’avoir vécu
Bien trop près de leurs vers.
Les muses, de nos jours
Se tiennent à l’écart
De nos cœurs, de nos corps.
Les auteurs s’organisent :
Besoins, satisfactions.
Quand cela cloche, on jette.
Plus rien ne tinte trop.
La liberté nous offre
En paradis le love.
Je ne veux surtout pas
Vivre en Baudelaire,
En Verlaine, en Rimbaud.
Nous nous aimions vivants.
Ta main blanche de morte
N’existe plus. Mes mots dits
Meurent comme la perte.
Le public boude alors.
Je ne suis pas Verlaine.
Patrick LEFÈVRE - France
Si vous souhaitez entrer en relation avec un poète ou un artiste merci de bien vouloir contacter la rédaction s'il vous plaît.
journalpoetique.lunarossa@gmail.com
LIBRES PENSÉES
L'ACTE CRÉATIF DE LA POÉSIE FRANÇAISE
L'acte créatif de la poésie française
Avec la poésie, nous sommes redevables d'une émotion, d'une lecture, d'un souvenir. Il existe à l'évidence un ton, un regard, qui restitue une légitimité, car la poésie est d'abord mode de vie. La poésie est aux sentiments ce que la philosophie est aux pensées ! Quelques peuples seulement ont une littérature, tous ont une poésie écrivait Victor Hugo quelques années avant sa disparition. Aujourd'hui comme hier, il est certes à l'honneur du poète de résister par son faire étrange à l'érosion du langage, mais on ne peut admettre que résister soit subsister à l'écart comme pure objection souveraine.
L'écriture contemporaine reste un défi lancé à la nuit du désordre et de l'insaisissable grâce à la nourriture des mots qui apaise les tensions insupportables de l'existence a écrit Michel Lagrange.
Avec la poésie contemporaine, elle fait connaître l'art des images poétiques jusqu'à la création de nouveaux mots évocateurs sans intellectualisme prétentieux, tant doit être grande la communion entre la parole et le cœur pour lancer d'invisibles passerelles. Face à autant de sagesse, on ose une question impossible: qu'est-ce que l'essentiel ? Cela devrait donner pour chacun de nous, une immense aventure vivante du devenir...
D'ailleurs, de tous les mots français se détache un «diamant », qui, on l'aura deviné fait sens, mais aussi qui fait signe, mais aussi son.
À plusieurs reprises, il y a des mots bouleversants pour exprimer une reconnaissance à ce « chant poétique ».
On comprend que la langue française accueille ces mots qui viennent à elle pour procéder par intégration.
En cela elle diffère des sociétés anglo-saxonnes. Ainsi parle la poésie en langue française au pouvoir de sa musique, car elle consiste à bousculer la hiérarchie des mots où chacun peut s'y reconnaître.
Finalement, un poète « meurt au combat » même quand il meurt dans son lit. Il livre bataille toute sa vie avec une écriture qui devient un linge frais tendu sur un fil d'encre... !
Le déplacement de soi, ce pourrait bien être une définition de la poésie qui exige une projection de l'acte créatif de la poésie tout en se faisant le gardien de la langue française. Chaque vers est un mot en soi d'ordre supérieur. Il est indéchirable usant des ressources phoniques du français...
Pour ce qui me concerne, ce qui s'exprime dans l'écriture, c'est le naïf, la naïveté, qui sait inverser l'expérience en innocence, car la poésie est aussi le bien commun, le partage d'une condition d'homme.
Jean-Marie LECLERCQ - France
MALADIE ET POÉSIE
La maladie et la poésie sont souvent liées par certains poètes parcequ'ils trouvent dans la souffrance une source profonde d'inspiration. La maladie, avec ses douleurs physiques et ses tourments mentaux, les pousse à des réflexions intenses sur la fragilité de la vie, la mortalité et la résilience humaine.
La poésie devient alors une échappatoire, un moyen d'exprimer des émotions complexes et des pensées profondes que les mots ordinaires ne peuvent saisir. À travers les vers, le poète transforme sa douleur en art, créant des œuvres qui touchent ceux qui les lisent.
La poésie, dans ce contexte, devient un acte de survie et de résistance, un témoignage de la capacité humaine à trouver de la beauté même dans les moments les plus sombres.
Noémie SUCHET - Suisse
POÉSIE... UNE ÉCHAPPATOIRE
La poésie, souvent perçue comme une échappatoire, permet à l'esprit de s'évader des contraintes de la réalité quotidienne. Elle offre un refuge où les mots se transforment en images et les émotions en rythmes mélodieux. Pour ceux qui se sentent accablés par les épreuves de la vie, la poésie devient un sanctuaire, un espace où l'on peut explorer et exprimer des sentiments profonds sans jugement.
À travers les vers, les poètes peuvent revisiter des souvenirs, rêver de futurs possibles ou simplement se perdre dans la beauté de l'instant présent. La poésie transcende les frontières du temps et de l'espace, permettant à l'âme de voyager librement. Elle donne une voix aux silences intérieurs.
Dans ce monde où tout va si vite, la poésie invite à la contemplation et à la réflexion. Elle offre une pause, un moment de tranquillité où l'on peut se reconnecter avec soi-même et le monde qui nous entoure. En cela, la poésie n'est pas seulement une échappatoire, mais aussi une voie vers une compréhension plus profonde de la vie et de notre place en son sein.
Sophie MUNCH - Suisse
UN POÈTE À L'HONNEUR
MOUKASSA
Moussa Kako Moussa est un écrivain Djiboutien, connu sous le pseudonyme de Moukassa. Auteur d’un recueil de nouvelles, La Dérive, paru aux éditions Soleil Levant en 2019, il vient de publier « Mosaïque » un recueil de poèmes paru aux éditions Harmattan, sous la marque Les Impliqués en 2022. Passionné de littérature, il a toujours œuvré pour la promotion de la lecture et de l’écriture.
Président-fondateur de « La Boussole des Savoirs », un collectif des auteurs et intellectuels qui œuvrent depuis plusieurs années à la promotion des auteurs Djiboutiens et de la littérature en général dont les membres organisent sur l’ensemble du territoire des conférences littéraires, des clubs de lecture et atelier d’écriture.
Responsable d’un centre de proximité, d’appui, de formation et développement socioculturel, le Centre de la Boussole des Savoirs créé en Novembre 2022. Il s’agit d’un véritable espace de promotion de la langue française en général et de la littérature francophone à Djibouti en particulier.
Depuis plus de 5 ans, il fait de la médiation autour du livre, organisant des conférences littéraires, pour que les auteurs puissent présenter leurs œuvres, dans des lieux tels que l’Institut Français de Djibouti mais aussi en établissements scolaires et centres de développement communautaires.
Il organise également, encadre et forme des clubs de lecture et ateliers d’écriture pour accompagner les jeunes dans leur travail et leur permettre d’acquérir de nouvelles connaissances.
Il a participé en Mars 2023 à la deuxième édition du salon du livre Africain de Paris.
Pages FaceBook : Café littéraire Gafaneh et La Boussole des Savoirs
Intragram et LinkedIn : Moukassamoussaka
donmoukassa@gmail.com
SUR LE QUI-VIVE
Sur le qui-vive
À la recherche de l’eau
En quête de subsistance
Au guet d’un tantinet
Gouttes de pluie
Hordes de l’aube frugale
Acculée à se battre
Filez à l’instinct
Sur les pistes du désert
Qu’importe la distance
Ici et là, là-bas
Ailleurs, à mille lieues
Vivre et continuer d’être !
Prendre route sans rechigner
Bivouac après bivouac
Goûter à l’élixir
D’une vie itinérante
Figée dans la boucle infernale
Du famélique destin
Aux promesses mortes
Efflanqué, je campe
Et prends position
Une fois de plus
Je tente de me refaire
Tout en pensant
Au prochain déplacement
Ainsi donc est mon existence
Nomade
Jusqu’au dernier souffle
Extrait du recueil « Mosaïque » (2022 Éd. Les impliqués - Harmattan)
HOMMAGE
Portrait / 1913 de Philip Alexius de László (1869 - 1937)
L’ ARDEUR
Rire ou pleurer, mais que le coeur
Soit plein de parfums comme un vase,
Et contienne jusqu’à l’extase
La force vive ou la langueur.
Avoir la douleur ou la joie,
Pourvu que le coeur soit profond
Comme un arbre où des ailes font
Trembler le feuillage qui ploie ;
S’en aller pensant ou rêvant,
Mais que le coeur donne sa sève
Et que l’âme chante et se lève
Comme une vague dans le vent.
Que le coeur s’éclaire ou se voile,
Qu’il soit sombre ou vif tour à tour,
Mais que son ombre et que son jour
Aient le soleil ou les étoiles…
LA CITÉ NATALE
Heureux qui dans sa ville, hôte de sa maison,
Dès le matin joyeux et doré de la vie
Goûte aux mêmes endroits le retour des saisons
Et voit ses matinées d’un calme soir suivies.
Fidèles et naïfs comme de beaux pigeons
La lune et le soleil viennent sur sa demeure,
Et, pareille au rosier qui s’accroît de bourgeons,
Sa vie douce fleurit aux rayons de chaque heure.
Il va, nouant entre eux les surgeons du destin,
Mêlant l’âpre ramure et les plus tôt venues,
Et son cœur ordonné est comme son jardin
Plein de nouvelles fleurs sur l’écorce chenue.
Heureux celui qui sait goûter l’ombre et l’amour,
De l’ardente cité à ses coteaux fertiles,
Et qui peut, dans la suite innombrable des jours,
Désaltérer son rêve au fleuve de sa ville.
ANNA DE NOAILLES
(Paris le 15 novembre 1876 - Paris le 30 avril 1933)
L'une des quatre femmes de lettres qui représente le romantisme féminin
fin du XIX e siècle - début du XX e siècle
aux côtés de Renée Vivien, Marie de Régnier et Lucie Delarue-Mardrus.
Ana-Elisaveta Bibescu Basarab Brâncoveanu est fille d’un prince roumain et petite-fille d’un pacha turc. La famille passe l’hiver à Paris et le reste de l’année dans sa propriété près d’Évian, la Villa Bessaraba à Amphion, sur la rive française du lac Léman. En 1897, elle épouse un descendant du Duc de Noailles et devient la comtesse Anna de Noailles.
Poétesse et romancière, elle est une figure littéraire de premier plan en France dans la période qui précède la Première Guerre mondiale. Femme de grande culture, séduisante et au charme oriental, elle compte parmi ses amis les romanciers Marcel Proust et Colette, les poètes Paul Valéry et Jean Cocteau et le politicien Georges Clemenceau. Dès 1900, son salon littéraire de l’avenue Hoche est l’une des plus célèbres rencontres culturelles parisiennes. Il est fréquenté par l’élite intellectuelle et artistique de la capitale : André Gide, Edmond Rostand, Paul Claudel, Frédéric Mistral, François Mauriac...
Ses recueils de poèmes, » Le Cœur innombrable » (1901), « Les Éblouissement »s (1907) et « L’Honneur de souffrir » (1927), sont empreints d’un amour sensuel de la nature, cette nature sauvage et apaisante des bords du lac Léman.
Son lyrisme s’inspire des thèmes romantiques des poètes du XIXe siècle, Alfred de Vigny et Alphonse de Lamartine. Son œuvre développe, d’une manière très personnelle, les grands thèmes de la nature, la guerre, la passion amoureuse, la mythologie grecque très en vogue à cette époque, l’exotisme (1), la religion et la mort. On ressent parfaitement dans ses écrits l'opposition entre sa fascination pour l’Orient et son choix pour l’Occident et pour cette Parisienne si fière de l’être... pas de paysages urbains.
(1) Tout ce qui est étranger à notre culture, tout ce qui provient d’un horizon lointain. Pour Anna de Noailles, les sources de cet exotisme sont doubles, d’une part, une expérience personnelle, due peut-être aux récits et traditions familiales, et surtout à un voyage à Constantinople par l’Orient-Express quand elle avait 11 ans qui l’a durablement inspirée, et d’autre part, une mode ambiante, mettant à l’honneur les romans exotiques et les récits de voyage. Elle fut l’amie de Pierre Loti, et grande lectrice de Hugo (Les Orientales), Baudelaire (L’Invitation au voyage)…
Outre un grand nombre de poèmes, Anna de Noailles écrit aussi trois romans et une autobiographie. Elle reçoit plusieurs prix littéraire et elle est la première femme élevée au grade de commandeur de la Légion d’honneur ainsi que la première femme élue à l’Académie royale de langue et de littérature française de Belgique. En 1904, avec d’autres femmes, elle crée le prix « Vie Heureuse », qui deviendra en 1922 le prix Fémina, récompensant la meilleure œuvre française écrite en prose ou en poésie.
Pour en découvrir plus sur son oeuvre : poésie, romans, nouvelles, prose poétique...
© Nathalie LAURO
J’ÉCRIS POUR QUE LE JOUR…
J’écris pour que le jour où je ne serai plus
On sache comme l’air et le plaisir m’ont plu,
Et que mon livre porte à la foule future
Comme j’aimais la vie et l’heureuse Nature.
Attentive aux travaux des champs et des maisons,
J’ai marqué chaque jour la forme des saisons,
Parce que l’eau, la terre et la montante flamme
En nul endroit ne sont si belles qu’en mon âme !
J’ai dit ce que j’ai vu et ce que j’ai senti,
D’un cœur pour qui le vrai ne fut point trop hardi,
Et j’ai eu cette ardeur, par l’amour intimée,
Pour être, après la mort, parfois encore aimée,
Et qu’un jeune homme, alors, lisant ce que j’écris,
Sentant par moi son cœur ému, troublé, surpris,
Ayant tout oublié des épouses réelles,
M’accueille dans son âme et me préfère à elles…
Extrait de « L’ombre des jours »(1902)
Cliquez sur le lien ci-dessus pour découvrir le recueil
Cliquez sur le lien ci-dessous pour écouter Anne de Noailles réciter son poème - 1921
RECENSIONS DE RECUEILS
« PORTE OUVERTE SUR LE CIEL »
de Laurence CHAUDOUËT
Dans un registre où se dévoile la profondeur tragique de l’absence de l’être aimé et l’écart inhérent à la perte, Laurence Chaudouët exprime avec force l’impossibilité de se taire malgré l’échec de toute parole.
On devine bien vite que c’est un recueil adressé à l’absent définitif, dont la présence obsédante fait de ses poèmes une narration tout à la fois ancrée dans un vécu personnel et tendant à l’universel.
Ainsi, comme tout poème qui nous parle du plus profond de nous-mêmes, la lancinante beauté des vers – qu’ils évoquent la nature traversée avec le défunt ou le dialogue presque sans mots avec le médecin – est comme cette célèbre madeleine de Proust : elle ravive un moment d’éternité dans ce qu’il y a, en chacun de nous, de plus lumineux ou de plus douloureux. (...)
Extrait d'un article de Jean-Yves Guigot - 6 mars 2023
Publication 2022
Éd. Littérales
54 pages
10€ + port
« MATER DOLOROSA »
d'Aude GORCE
À partir de thèmes universels tels que les saisons, l'amour, la mort, la guerre, l'exil, la femme, la nature... Mater Dolorosa offre une vision du monde à la fois cosmique et empreinte de spiritualité.
Traités en vers libres et en rimes, les poèmes de ce recueil, tout aussi percutants que personnels, sont mus par une irrésistible musique.
Une écriture très personnelle féminine, émouvante, attachante et ensorcellante qui rappelle bien souvent l'univers gothique, avec de nombreux renvois à des références religieuses.
- Quelques illustrations fines et délicates -
Publication avril 2024
Hello Éditions
148 pages
12€ + port
aude.gorce38@gmail.com
« LES YEUX DU SABLIER » suivi de
« La nuit en crue »
d'Odile STEFFAN-GUILLAUME
Ce livre, comme le titre l'indique, est composé de deux parties. La première est accompagnée d'œuvres graphiques de la peintre Marie-Laure Collange.
« Les yeux du sablier » :Le temps s'écoule inexorablement: les amours avortées, la perte, l'absence, la peur du néant, ramènent à la dimension tragique et absurde de l'existence, mais un élan mystérieux, instinctif et paradoxal revendique la vie...
« La nuit en crue » dit la vague qui submerge, encrée de guerres, de régimes totalitaires, les maux de notre siècle : l'Ukraine, l'Iran, le drame des migrants, les enfants de Gaza ou d'ailleurs, la culture qui se délite... Écrire, un devoir de résistance.
Publication 2024
Éd. L'art d'en face
118 pages
Broché : 20 € + port
terredebene@gmail.com
« L'AMOUR EST-T-IL L'ENFANCE DE L'ART ? »
de Noëlle ARNOULT
L'Amour est-il l'Enfance de l'Art ?
Se rattache-t-il à l'Enfance et à ses rêveries, aux songes mystérieux et attirants, subtils de nos âmes, se voit-il lié à notre imaginaire et prend-il forme telle une statue à tout jamais dressée pour son mémorial ?
Constitue-t-il une œuvre artistique, esthétique, colorée en jardinerie et plumes d'oiseaux rutilantes, aux circonvolutions musicales et rythmées, comme ces volatiles à l'étincelante parure, parfois trompeuse ?
Publication mars 2024
Éd. La Société des Poètes Français
158 pages
Broché : 20 € + port
PALMARÈS CONCOURS JEUX FLORAUX AZURÉENS 2024
Grand Prix du Jury 2024
Pascal d'ALBÉ
CLAIR-OBSCUR
Dans son humble atelier que l'on nommerait bouge,
Tant l'endroit est réduit, insalubre et crasseux,
Travaille le luthier aux gestes paresseux ;
Tout est calme ce soir, il fait nuit, rien ne bouge.
Il présente à la lampe un morceau de bois rouge
Qu'il caresse en silence avec ses doigts noueux ;
Ses pas sont hésitants, il chancelle, il est vieux,
Mais sa main est experte à manier la gouge.
Un violon va naître, au son si raffiné
Qu'il ferait oublier le bois dont il est né,
Le tendre épicéa et l'érable du manche.
Mais, en dépit de l'art, du vernis satiné,
Il gardera l'odeur de l'arbre assassiné,
Et la blondeur du fruit qui fait pleurer la branche.
Les inscriptions sont ouvertes
du 1er janvier au 30 avril de chaque année.
Pour recevoir le règlement et la fiche d'inscription.
jeuxfloraux.azuréens@gmail.com
1er prix de poésie classique / néo-classique
Laura SERIO
DANS L’ABÎME DU SOIR
Dans l’abîme du soir, je me suis assoupie,
J’ai entendu le vent, dans le silence errer,
Comme un spectre peiné, comme une âme meurtrie,
Recherchant dans la nuit un lieu pour se chauffer.
Dans un temps incertain, dans un instant fragile,
La lumière s’éteint, je plonge dans le noir,
J’entends des battements et je reste immobile,
Oh, quelle tendre main m’offrira de l’espoir ?
Il est des êtres doux, qui s’élancent de joie,
Et des êtres peinés, qui souffrent dans leur cœur,
Oh ! combien d’entre nous sont heureux sur leur voie ?
Je suis comme le vent, je cherche le bonheur.
1er prix de poésie libre
Jean-Louis HIVERNAT
L’INDIFFÉRENCE
Faire une discrète pause,
vivre un interlude salvateur,
une parenthèse sans suite,
un intermède provisoire.
Qu’apportent une trêve sans lendemain,
une insouciance anodine,
le repos du guerrier,
à part une brève accalmie ?
Un bonheur passager fait oublier
que des massacres se perpétuent
sous d’autres latitudes assez lointaines
pour l’indifférence et assez proches
pour la compassion.
Le malheur du monde frappe à ma porte
et secoue mon coupable détachement.
1er prix de prose poétique
Lola BERTHOMÉ
CET INSTANT PRÉCIEUX
À l’instant où elle me parle, mes yeux commencent à s’imbiber de larmes. Elle a touché un point sensible, elle a su me libérer d’un poids qui m’était trop difficile à porter, elle m’a prise dans ses bras, et je me suis sentie acceptée. Acceptée avec ma lumière, ma fragilité et mes erreurs, acceptée avec toutes mes ratures et ma plus belle écriture intérieure. Ses mots sont une caresse, son regard est rempli de tendresse, je voudrais que jamais ce moment ne cesse.
Cet instant crépite encore dans mon corps, il fait un bruit de bonheur. Je me sens bien lorsque je pense à ce silence suspendu, lorsque mon cœur s’est ouvert pour la première fois, cet instant n’a pas eu besoin de mot, cet instant était comme un cadeau. Je suis heureuse et apaisée. Être qui je suis ne m’a jamais semblé aussi naturel, et d’une telle facilité. Il y a ces personnes qui ont le pouvoir de sublimer ta confiance en soi qui s’écaille, il y a ces personnes avec qui tu parles, qui accueillent avec autant d’amour, tes joies comme tes failles.
À l’instant où je vous parle, je pense à ce moment-là, où une belle personne a su ranimer la beauté qu’en moi je ne soupçonnais pas !
LES PUBLICATIONS SEMESTRIELLES @ LUNA ROSSA
Présentation
Embarquement tout en douceur pour le monde poétique de Jean-Marc Lainelle.
Son voyage a commencé il y a vingt-huit ans, en forêt, un beau jour d’automne au milieu des arbres qui perdaient leur parure. Alors qu'il était assis sur un tronc d’arbre, éclairé par un rayon de soleil à travers les derniers feuillages, une pulsion d’écrire l’a envahi et sur le petit calepin forestier qui lui servait pour noter ses journées de travail, est né son premier poème.
La poésie est arrivée dans sa vie au moment opportun, dans la solitude de son métier.
Laissez-vous emporter avec Jean-Marc Lainelle dans ce voyage poétique et découvrez ses mots simples mais bien choisis qui favorisent les messages qu'il diffuse...
À propos de l'auteur
Jean-Marc Lainelle est né le 11 octobre 1951 à Haveluy, une petite commune du Nord de la France. Il se découvre une passion pour la poésie grâce à son travail au cœur de la forêt de Saint-Amand-les-Eaux.
Quelques petites notes en 1995 sur un calepin de bûcheron vont très vite prendre de l'ampleur et le faire devenir poète par la force des choses.
Cette richesse poétique, qu’il partage autour de lui sans modération, lui vaut la reconnaissance dans de nombreux concours nationaux et internationaux de poésie.
Commander le recueil auprès de l'auteur directement.
105 pages
13€ + port
Présentation recueil et poète (Préface)
Pierre Quandalle fait partie de ces êtres à qui la vie a confié que ce qui nous unit tous, au bout du compte, au dernier souffle de notre existence, c’est d’avoir eu le courage de la vivre.
Quelle qu’ait pu être sa route, la forge du destin nous arme différemment. Elle a armé Pierre d’un bouclier, celui de la sensibilité, de l’éthique, de l’empathie et de l’humilité.
Et d’une épée effilée pour mettre en mots ce que seule perçoit l’intelligence de nos âmes... La Poésie.
Cette épée, dans les mains de cet homme, fend les cœurs avec délicatesse pour les rendre perméables à la beauté mais aussi à la douleur de l’existence, toutes les deux indissociables.
Au travers de cet ouvrage, Pierre nous livre son secret, son apprentissage de l’existence qui l’a conduit à comprendre que l’essentiel est d’aimer aimer.
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124 pages
13€ + port
Présentation
Ce recueil s’adresse directement à tous ceux qui, tendrement ou moins aisément, visitent, contactent ou « revisitent » leur jeunesse, dans ce qu’elle a de plus fort, de plus profond, de plus essentiel quand on arrive à l’automne de sa vie ; et finalement, bien que cela puisse paraître paradoxal, quand celle-ci se fait essentielle, incontournable à une réelle Autonomie…
Nous pourrons encore dire que ce recueil remonte le temps, avec lucidité, jusqu’en ses tréfonds, vers un premier chapitre plus symboliste, qui sonde en profondeur les sources, infra-marines, de l’être et de ses saisons, aussi de ses Origines…
À propos de l'auteur
Pol Longrée est psychologue clinicien, de formation freudienne et lacanienne à l’UCL Louvain. Au détour de sa vie, de ses lectures et de son écriture, Pol, dont le prénom est issu de Léopold, ou encore Léo de son pseudo, se veut plutôt poète et philosophe, que psychanalyste…
(bien qu'il ait largement pratiqué l'écoute attentive, tout au long de sa profession).
Il a expérimenté surtout la force et la richesse, généreuses, de la métaphore et du symbole, sur la route professionnelle de la santé mentale et du social, en zones de grande précarité,
en borinage et Charleroi, Hainaut Belgique.
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68 pages
13€ + port
pollongree@hotmail.be
Présentation
Dédié à toutes les femmes qui ont subi de la maltraitance physique et psychologique, à toutes celles qui ont avancé sur des terrains minés, qui ont appris à rester vivantes dans la mort et à combattre contre leur exsanguination programmée.
Parce que la poésie s'écrit avec l’âme, ce témoignage est le reflet des êtres en péril, des cœurs contaminés et des rêves trahis.
À propos de l'autrice
Écrivaine, poétesse et artiste numérique, Nathalie Lauro peint et dessine également. Elle travaille à partir de ses photos shootings. Elle aime photographier les villes comme Berlin, Londres, Paris, Hambourg et Amsterdam mais sa préférence va vers le Sud, la Méditerranée, le soleil, les couleurs, les lumières et la Dolce Vita, sans oublier les Alpes qu'elle affectionne tout particulièrement. Présidente de l'association Luna Rossa et Directrice du Journal Poétique de Luna Rossa.
Nouvelle version chez Luna Rossa (réecriture des textes publiés en 2017 aux Éditions Édilivre)
Tirage limité à 60 exemplaires (numérotés de 1 à 60)
Commander le recueil auprès de l'auteur uniquement.
75 pages
14€ + port
NOTRE ANTHOLOGIE 2024
LUMIÈRES DES PORTS,
Les ports sont des poèmes à ciel ouvert,
révélant la richesse et la diversité des relations
entre l’homme et la mer, entre la terre et l’horizon.
Que ce soit dans l’effervescence des ports de commerce,
la quiétude des ports de plaisance ou l’authenticité des ports de pêche,
chaque escale transporte notre esprit vers l'océan infini.
NOS POÈTES POUR CETTE ÉDITION :
José GUIRAO, Étienne BUSQUETS, Nathalie LAURO, Pol LONGRÉE,
Anne-Marie Jorge PRALONG-VALOUR, Jean-Marc LAINELLE, Catherine ANDRIEU, Claude DUSSERT, Georges JUANPERE, François FOURNET, Marie-José PASCAL, Patrick GILLET, Laure FERROUD PLATTET, Erich VON NEFF, Jassem GHERRAM, Alix LERMAN ENRIQUEZ, Jean-François BLAVIN, Mona AZZAM, Daniel AUGENDRE, Nathalie VINCENT-ARNAUD, Jean-Marie LECLERCQ, Jean-Jacques CHIRON, Chantal GODÉ-VICTOR, Martin ZEUGMA, Dušan STOJKOVIĆ, Jean-Claude FOURNIER, Élisabeth SIMON-BOÏDO, Serge LAPISSE, Evelyne BERRUERO, Hervé RIBERT, Christophe PINEAU-THIERRY, Odile STEFFAN-GUILLAUME, Martine BRUGIÈRE, Emy BOUVIER-OLSON, Salina ANGEL, Paola DI STEFANO, Véronique LÉVY-SCHEIMANN, Pierre QUANDALLE, Mohamed MLEIEL, Anne DEALBERT, Olivier Félix HOFFMANN, Françoise MAURICE, Yve BRESSANDE, Pierre RIVE, Louba ASTORIA, Denise HUBERT, Pascale FLORANT, Gérard BOHEC, Benoit ASSELIN, Céline MICHALLET-FERRIER, Roland NADAUS, Patrick LEFÈVRE, Lola BERTHOMÉ, Jean-Jacques CAMY, Philippe-Marie BERNADOU, Dorotea PANTALEONE, Antonella RIZZO, Benoit ASSELIN, Jean-Claude FOURNIER, Nathalie VINCENT-ARNAUD, Christophe PINEAU-THIERRY, Hervé RIBERT, Lory ANN, Aude GORCE, Roselyne CUSSET, Odile STEFFAN- GUILLAUME, Patrick GILLARD, Marie-Philippe DELOCHE, Michel CHISTIAENS, Philippe PAUTHONIER, Eliana MACHADO, Sharon DESLIGNÈRES, Roselyne MORANDI, Lise CASTAGNET, Hanen MAROUANI, Claude BUGEIA, MADIA, Marc H.HONNAY, René-Pierre BUIGUES, Didier COLPIN et René BONNET
INFORMATIONS
Les membres de la rédaction du journal ainsi que toute l'équipe de Luna Rossa présentent leurs sincères condoléances à l'épouse de Jean-Jacques Chiron et aux membres de la SPAF - Société des Poètes et Artistes de France. Il nous a quittés en mai et laisse derrière lui un grand vide dans le monde de la poésie.
Nous garderons à l'esprit les beaux moments partagés lors du Congrès de poésie de la SPAF sur les bord du lac d'Annecy en septembre 2023. Merci pour votre professionnalisme et votre gentillesse cher Jean-Jacques 🙏🙏🙏
REVUE MISSIVES
Nous avons reçu, en juin, le dernier numéro de la revue littéraire Missives. Ce numéro 313 a malheureusement clos une histoire commencée en 1946 sous le nom de Bulletin de la Société littéraire des PTT.
Néanmoins, les activités de la Société Littéraire : visites dans Paris et visioconférences culturelles, théâtrales, littéraires, de même que l'édition se poursuivent. Voir lien ci-dessous.
Notre journal est référencé depuis février 2024 sur le site Entrevues*
https://www.entrevues.org/revues/journal-poetique-luna-rossa
*Site de référencement soutenu par France-Culture, IMEC, Marché de la poésie, École Estienne, DIACRITIK, EN ATTENDANT NADEAU, Centre National du Livre, Région Île-de-France, Fondation FMSH et Mairie Paris Centre
*Organisateur du Salon de la revue
Halle des Blancs Manteaux
48, rue Vieille du Temple
75004 Paris
NOUVEAU PARTENARIAT / COLLABORATION DEPUIS 2023 :
CONCOURS DE POESIE
FRENCH HERITAGE SOCIETY
(chapter North California)
Concours de poésie à destination des écoles françaises, de français et des élèves français, francophones et francophiles de l’Ouest américain : Californie, Arizona, Nevada, Colorado, Nouveau Mexique, Alaska, Hawaii, Idaho, Montana, Oregon, Utah, Washington, Wyoming et les îles du Pacifique sous juridiction américaine, Guam et Samoa, la Polynésie et Wallis et Futuna.
La cérémonie de remise des prix pour les gagnants de la baie de San Francisco, a eu lieu le 6 octobre 2023, à la Résidence de France, en présence du Consul.
La cérémonie (en ligne) de célébration des participants et des gagnants a eu lieu le 28 octobre 2023.
Ont été invités : participants, gagnants, professeurs, parents, amis, membres du jury et sponsors du concours.
Notre anthologie « La Grande Guerre » sortie le 11 novembre 2022... référencée à L'Historial de la Grande Guerre, situé à Péronne, dans le département de la Somme.
C’est à la fois un musée de la Première Guerre mondiale, un centre international de recherches et un centre de documentation. C'est un « Musée de France ».
Nous sommes très fiers et remercions infiniment le poète Pierre Quandalle et son épouse qui ont fait les démarches en notre nom.
Association Poétique Luna Rossa est partenaire avec :
Poésie du point du jour, l’Association des Membres des Palmes Académiques, le Lions Club International, le club Paris-Sologne, Rencontres Européennes-Europoésie, la Société des Poètes et Artistes de France, les Poètes de l’Amitié-Poètes sans Frontières, la Société des Poètes Français, les éditions Acala, les éditions et la revue Traversées, l’Association des Écrivains et Artistes Paysans, le Salon des Poètes de Lyon, Art et Poésie de Touraine, les Lettres et Arts Septimaniens, l’Académie des Sciences, des Arts et des Belles Lettres de Mâcon, la Société des Artistes et Poètes de France, la Ronde Poétique, l’Académie Renée Vivien, l’Académie de Villefranche sur Saône et du Beaujolais et les Rencontres Vaugelas.
pour l'organisation du
GRAND PRIX INTERNATIONAL ARTHUR RIMBAUD
NOTE AUX POÈTES ET ARTISTES
Le journal est consacré à l'art et à la poésie.
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