Régressions marines


 Depuis les pourpres profonds, jusqu’aux violets, ultras et funèbres

Qui ouvrent sur la mer sans fond, qui plongent au plus profond

Pour rejoindre sa voûte céleste, celle qui s’inverse

Sous la ligne de flottaison

Comme un miroir couché sur l’horizon

 

Verts émeraude et bleus marine se reflètent et s’entremêlent

En réverbérations sans fin, ni ligne, d’illusions câlines

Et de prismes d’embruns tout à travers les salines

Du ciel qui colore la mer, et de la mer qui se diffracte en arc-en-ciel

 

Voûtes et volutes, vagues infra-marines, veloutées voluptés 

D’ondes et de lumière, sonar céleste ou kaléidoscope abyssal,

Les perspectives s’inversent dans cette double cathédrale

Où feront averse de lumière sur la Vierge archétypale, 

Les vitraux, ces passeurs mystiques d’inquiétantes Bleuités…

 

À Arthur, poète de 7 ans, et à son empreinte de la mer(e)…