Le Journal Poétique de
Luna Rossa
N° 2 - février 2024
ROCHE-NEIGE
L’hiver est froid
neigeux
superbe
les flammes crépitent
Par la fenêtre
les roches
dans la nuit
sont lumineuses
mais
les nuages vont descendre
bientôt
presque jusque sur l’eau
Le vent des pics
devient
glacial
lourd
Puis
un beau matin
l’hiver fondra
sur mon cœur mélancolique
Poésie et peinture à l'eau - Nathalie LAURO
LA POÉSIE EST NÉCESSAIRE EN CES TEMPS TROUBLÉS
La poésie, telle une douce étreinte dans la tempête, offre un havre de paix aux cœurs tourmentés par l'actualité catastrophique et ses mensonges.
Tel un phare dans l'obscurité, elle guide notre esprit égaré vers des contrées imaginaires, où la beauté résiste aux épreuves du temps. Elle nous rappelle que derrière les voiles d'une sombre réalité, subsiste un monde d'espoir où l'amour se révèle.
Parce que nous sommes tous conscients que nous subissons des discours imposés, des publicités intrusives et la manipulation médiatique, la poésie reste l'antidote qui libère notre esprit et nous ouvre à une lucidité profonde. Elle est une voix indomptable qui s'éleve contre l'injustice, la cruauté et l'indifférence. Elle réveille notre conscience engourdie et nous rappelle notre humanité commune.
Dans les vers, nous trouvons une communion d'âmes, une connexion qui transcende les frontières et les différences. La poésie nous apprend que nous ne sommes pas seuls dans notre quête, que d'autres esprits nourris par les mots partagent nos préoccupations.
Alors, quand l'actualité assaille nos esprits de drames et de supercheries, n'oublions pas de nous réfugier dans les vers, car la poésie est un baume apaisant pour les âmes choquées et blessées. Elle nous arme d'espoir et de courage pour affronter le tumulte du monde et construire un avenir plus juste, enraciné dans l'authenticité et la compassion.
© Nathalie LAURO
Photo et photo de couverture (Hautes-Alpes) © Louis LAURO
ART & POÉSIE
OUI MAIS...
Avec un peu d’amour avec un bol d’eau fraîche
Vivre de l’air du temps et se laisser porter
Convaincus que demain ne sera pas revêche
Qu’un aimable bonheur saura nous escorter…
Mais l’Amour se flétrit « Love » à toutes les sauces
Nous chante une salade où les notes sont fausses
Sans oublier la haine active et même plus
Qui fait que le ciel bleu s’ombre de cumulus
L’eau fraîche n’est pas mieux car elle est polluée
Notre belle innocence en est éberluée
L’air est triste à mourir d’une quinte de toux
Il sait nous affliger il n’est pas vraiment doux
Le temps qui se dérègle aussi nous interpelle
‒ Chapelet de soucis ramassés à la pelle ‒
Voilà tout le tableau voilà tout le décor
Le rêve en est meurtri tout vient lui donner tort...
Nos vœux sur l’avenir s’avèrent téméraires
Mon pauvre Moustaki ta gentille chanson
S’essouffle s’époumone au sein de vents contraires
‒ Nos soi-disant progrès nous demandent rançon ‒...
Didier COLPIN - France
Poème écrit en pensant au titre « Le temps de vivre » de Georges Moustaki
Les amants du lac - Dessin d'Inaya NGO - Cameroun
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Lendemain de tempête
les flaques de pluie
frissonnent au soleil
***
Petit matin
la lente descente
de la lune des moissons
***
Toits de brume
un rose poudré
sur ses lèvres
***
Ballet d’hirondelles
au bout de la route
la terre de mon père
***
Là près du couvent
la blancheur des hortensias
et des marguerites
Anne DEALBERT - France
зимняя страна чудес (Féerie hivernale)
- Création de Macha IVANOVA - Russie
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DANS LA CERTITUDE D’UN DOUTE
entre vents et marées
Comme un hiver en plein été
Dans le blues d’un cœur oxymore
L’amour dans sa sobriété
Est un désert qui se déplore…
Est-ce une valse est-ce un tango
‒ Ciel embrumé ciel indigo ‒
Là le malheur ici l’aubaine
Entre espérance et nuit d’ébène
Un Jean qui pleure un Jean qui rit
Souvent Janus surenchérit
Et va l’azur qui se souhaite
Et va le brun qui fait recette...
Comme un bateau quittant le port
Lorsque l’attente est affrétée
Mais que la mer n’est pas d’accord
L’inquiétude est invitée...
Didier COLPIN - France
Alstersee Hamburg "Poetic winter mood in summer" Nathalie LAURO
Photo qui a inspiré le poème de Didier COLPIN ci-dessus
Intemporalité - Art digital de Simon BECK - Luxembourg
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SAISON DE L'HIVER
Dans ce nouvel hiver j’ai froid.
Mes défenses s’effondrent, fondent comme neige,
et le gel remplit mon secret ministère
qui miroite tranquillement par devers la lune tranquille
sans l’aide d’aucun vent.
La neige tombait,
elle s’affalait à la verticale
précieusement perlée
dispersant son propre oxygène,
comme la terre frémit
dans son sommeil d’hiver.
Ma maison m’a glacé de sa ration d’ennui
dans le néant du mépris et du silence
avec le plancher sous moi couvert par la voûte du ciel,
pendant ces heures sombres,
malgré les rafales de neige.
Jean-Marie LECLERCQ - France
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WINTER SEASON
Into this new winter i’m cold.
My comforts drop and melt away like snow,
and the frost performs my secret ministry
quietly shining to the quiet moon
unhelped by any wind.
The snow was falling vertical,
precious pearled
scattering oxygen
as earth stirs in her winter sleep.
Earth’s house chilled my body with its dram
into the the nothingness of scorn
with the floor below above the vaulted sky
in the dark hours
despite the falling snow.
Traduction / Jean-Marie LECLERCQ - France
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LA PAGE BLANCHE
Sa lumière m’interpelle.
Elle attend la caresse de ma main
et les griffures de mes mots.
Un léger frisson montre son impatience
à recueillir mes pensées vagabondes,
sa crainte de finir en liste de courses
avant de mourir dans la corbeille.
Mieux vaut une poète inconnue
que le néant du quotidien.
Son émotion me touche.
Même si mon inspiration
me déçoit voire me désespère,
je ne la déchirerai pas
en un geste d’inutile colère.
J’attendrai, les yeux fermés,
que mon âme en plein vol
vienne s’y poser de nouveau
pour danser passionnément
sur la pointe de mon stylo.
Kathleen HYDEN-DAVID - France / USA
Casino Monte Fantasy by Michael THE GLITTERKING - Berlin
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PLEURE SUR MA TOMBE
Ô pleure sur ma tombe, inconsolable veuve !
Que ce ruissellement dans la terre m'abreuve
D'un amour foudroyé, pur comme un diamant.
Plus rien ne peut franchir l'huis de ton cœur aimant,
La foudre l'a scellé comme ma sépulture.
Gorge de ta douleur de sel ma pourriture,
Et cet âcre nectar fera ramper les vers
Hors de mon sein brisé, de mes membres couverts
Par l'humus étouffant de tout ce qui veut vivre ;
Que cette eau de tes yeux à la fin m'en délivre
Et je relèverai la main vers toi, Philis,
Dans un gant de cristal éclatant comme un lys,
Car mon corps portera la transparente armure
De tes larmes d'amour plus grand que la nature.
Crois-moi, je reviendrai, triomphant de la mort,
Si ton amour est beau, si ton amour est fort :
Le baume distillé dans l'aura lacrymale,
Philis, je reviendrai baiser ta lèvre pâle.
Ce baiser de la tombe accueillera ton sang
Dans la nuit éternelle et noire, en frémissant.
Pleure-moi, mon amour, que t'importe le monde
Quand je suis descendu dans la fosse profonde ?
La lumière n'a plus de charme pour tes yeux,
Demande à ta douleur d'enténébrer les cieux.
Pleure sur mon tombeau de gazon, bonne amie,
Et, comme le goudron préserve la momie,
Cette eau me lavera des poisons dévorants,
J'aspirerai l'éther des regrets pénétrants,
Je reviendrai ! Vois-tu, Philis, vois-tu que s'ouvre
Pour combler notre vœu la terre qui me couvre ?
Florent BOUCHAREL - France
Lost Twins - Huile sur toile de TOM'S - Corse / France
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EN LA NUIT GÎT L'HIVER
En Royaume de la Nuit gît l’Hiver…
L’Hiver et ses frimas et ses trépas.
Un givre de dentelle s’exaspère,
Ainsi qu’un soupir, très seul et très las…
Le Temps arrêté souffle et souffre en bise,
Sa solitude l’ennuie en cerbère,
Tout seul et givré en blanche sottise,
D’un sombre manteau pesant recouvert…
Corbeau sifflote à ce temps suspendu,
Souvent, en lorgnant sur gelée rivière :
J’attendrais bien ton dégel, le sais-tu ?
C’est en vain, abandonne ton air fier !
N’en a cure le cours d’eau en civière,
Qui s’alanguit tout au fond de son lit…
Que sait un volatile du mystère
Des épousailles en entrailles ravies ?…
Noëlle ARNOULT - France
Danse avec la nuit - Dessin de Noëlle ARNOULT - France
Orion - Dessin à l'encre de Chine de Noëlle ARNOULT - France
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SOIFS POUR L’HIVER
Temps du ciel gris, du froid,
des appels d’épaisseurs aux contours de nos corps,
vers une main qui manque
aux rigueurs de l’hiver.
Le manteau de la plaine
s’ouvre en creux sous nos pas.
Les branches dénudées tracent en noir sur blanc
leurs squelettes patients
dans le ciel inconstant.
À défaut des chaleurs du mois d’août qui creusaient
dans nos gorges les affres
de soifs de toutes sortes,
nous cherchons près de nous
des incendies majeurs.
Nous rentrons jusqu’au feu dans notre abri de pierres,
enlevons tout sur nous,
narguant le temps piquant bouté hors du logis,
cependant qu’en silence,
tranquillement descendent
les flocons sur leur couche, imaginés sur nous !
Nous piaffons du boucan que feront cris et spasmes
en été d’interlude
embaumé d’anges blancs.
Patrick LEFÈVRE - France
Reflets sur le golfe - Huile sur toile de TOM'S - Corse / France
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LA TABLE EST MISE, JE VOUS ATTENDS
Dans mon jardin d’hiver, sur ma table imaginaire
J’ai mis une nappe d’un immaculé blanc polaire.
Un service en porcelaine d’une pureté scintillante
Dressé de mets d’où s’élève une fumerolle vacillante,
Des couverts translucides pour vos doigts engourdis,
Pour avitailler et sublimer votre palais en incendie.
Des chandeliers en forme de sapins saupoudrés
Pour diffuser une lueur tout en teintes poudrées,
Des verres embués, gorgés de nectars suaves
Issus de beaux flacons hibernant dans ma cave.
Des coupes emplies de bulles givrées
Pour très délicatement vous enivrer,
Clandestinement dans vos yeux j’ai vu pétiller
Des cristaux empapillotés, je suis émerveillé.
Gaël SCHMIDT - France
Extrait du recueil « Art et Poésie des montagnes »
LA RENGAINE DE L'HIVER
C'est une chanson qui vient de loin,
Portée par les brumes de Flandres
Et les chevaux tout étonnés,
Sur la plaine encore fumante,
La première neige s'est posée,
Froide et glacée comme la mort.
Sur l'étang pâle tout est figé,
Les oiseaux vont à tire d'ailes,
Lourds et pesants comme des pierres,
Les cristaux craquent sous les pas et rendent la marche incertaine,
Des larmes silencieuses coulent sur les façades.
C'est l'hiver !
Que d'un geste impuissant, je chasse sur la vitre !
Tandis que toute mon âme sombre d'indifférence...
Une vague romance, une chanson lointaine,
Aiguise ma douleur de ses notes hivernales.
Marie-José PASCAL - France
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CHŒUR D’AMOUR
Ici l'on passe
Des jours enchantés !
L'ennui s'efface
Aux cœurs attristés
Comme la trace
Des flots agités.
Heure frivole
Et qu'il faut saisir,
Passion folle
Qui n'est qu'un désir,
Et qui s'envole
Après le plaisir !
Gérard de NERVAL - France
(1808 - 1855)
Extrait du recueil « Odettes » (1853)
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POMMES D’AMOUR
C’est parce que j’ai toujours dix ans
Que j’aime porter des rubans
Des chaussettes, des cols Claudine
Un petit panier d’osier blanc.
J’ai une poupée Amandine
Je vais souvent la promener
Dans sa robe de mousseline
Tout près des roseaux de l’étang.
On parle, on rit, on chante aussi
On court, on joue, on fait la ronde...
On s’assoit avec les canards
Pour manger des pommes d’amour.
Aurèle SAINT-PIERRE - Canada
Extrait du recueil « Sunnyside Park » (2018)
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HIVER D’HUMANITÉ
L’hiver intérieur des êtres humains
menace l’espèce en refus d’autrui
dans l’état de haine en tous temps et lieux.
La parole perd
son cœur magnifique
de pacte.
L’homo dit sapiens se maudit lui-même,
fait des mots des leurres
dits d’aucune chair
d’aucun corps vivant, d’aucun corps fragile,
fait des mots des armes
de guerre,
sans liens ni silence entre eux, sans vrai Nous.
La poésie seule
discerne et relie
les sens les émois les faims les blessures,
en colliers de perles
solides et douces,
tout autour des cous que l’on aime, ou pas,
pour qu’on se regarde
comme des prochains
avec l’autre, forts, passant librement
par l’espace-temps.
Patrick LEFÈVRE - France
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JE T'AIME
Je t'aime pour toutes les femmes que je n'ai pas connues
Je t'aime pour tous les temps où je n'ai pas vécu
Pour l'odeur du grand large et l'odeur du pain chaud
Pour la neige qui fond pour les premières fleurs
Pour les animaux purs que l'homme n'effraie pas
Je t'aime pour aimer
Je t'aime pour toutes les femmes que je n'aime pas
Qui me reflète sinon toi-même je me vois si peu
Sans toi je ne vois rien qu'une étendue déserte
Entre autrefois et aujourd'hui
Il y a eu toutes ces morts que j'ai franchies sur de la paille
Je n'ai pas pu percer le mur de mon miroir
Il m'a fallu apprendre mot par mot la vie
Comme on oublie
Je t'aime pour ta sagesse qui n'est pas la mienne
Pour la santé
Je t'aime contre tout ce qui n'est qu'illusion
Pour ce cœur immortel que je ne détiens pas
Tu crois être le doute et tu n'es que raison
Tu es le grand soleil qui me monte à la tête
Quand je suis sûr de moi.
Paul ÉLUARD - France
(1895 - 1952)
Extrait du recueil « Le Phénix » (1951)
нежность и лед (Douceur et glace)
- Création de Macha IVANOVA - Russie
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LE TEMPS A LAISSÉ SON MANTEAU
Le temps a laissé son manteau
De vent, de froidure et de pluie,
Et s'est vêtu de broderie,
De soleil luisant, clair et beau.
Il n'y a bête ni oiseau
Qu'en son jargon ne chante ou crie:
« Le temps a laissé son manteau!
De vent, de froidure et de pluie, »
Rivière, fontaine et ruisseau
Portent, en livrée jolie,
Gouttes d'argent, d'orfèvrerie;
Chacun s'habille de nouveau.
Le temps a laissé son manteau
De vent, de froidure et de pluie,
Et s'est vêtu de broderie,
De soleil luisant, clair et beau.
Charles d'ORLÉANS - France
(1394 - 1465)
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ÉTOILES DE MER
Dans chaque mot que j’écris
sa présence en filigrane
une colère qui n’a pas su s’enfuir
images usées de l’enfance
je rode entre ses jambes
elle la mère absente
absorbée par sa propre attente
gestes quotidiens mécaniques
elle m’efface
Je disparais
dans le ventre de ma chambre
il y pousse des algues
sur le papier mural
et des étoiles de mer
qui m’observent en silence
Odile STEFFEN-GUILLAUME - France
L.I.B.E.R.T.É. - Peinture et feutre de VIK TOR - Suisse
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HIVER
Une mouette transie de froid
sur la neige translucide.
Des grains de rosée viennent
se poser sur la grève infinie.
Un cormoran scrute le ciel
dont l’épair granuleux vibre
comme un manteau de soie.
C'est l'hiver et son cortège
de froidure et de ciel gris,
roide comme le manteau de bure
que je porte pour protéger
mon corps transi de froid.
C'est l'hiver et son cortège de grêle
et de glace, d'infinies traces de pas.
C'est l'hiver, son désert de mots,
de pensées mortes
et son silence blanc percé, parfois,
du cri effrayé de colombes,
de leur folle farandole dans le ciel
et de leurs ailes qui esquissent sur la mer
l’écriture infime d’une parabole,
les bribes éparses d’un rêve sans paroles.
Alix LERMAN ENRIQUEZ - France
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MON CRI, MA DOULEUR
Je crie ma douleur, silencieusement dans le noir, chaque poème est mon remède, mon ardeur, pour transformer ce tourment en espoir.
Les mots dansent, tels des larmes en pluie sur la toile tourmentée de mon âme brisée, chaque strophe est une étreinte, une envie de libérer ce fardeau, cette peine cachée. Les vers sont les échos de mon chagrin, les hurlements de mon désarroi.
La poésie est le miroir du chemin où ma douleur s'exprime en mille éclats de foi, d'amour et de voix multicolores.
Alors, j'écris pour retrouver la clé de l'apaisement, la lumière dans mon obscurité, mon refuge, mon trésor.
Noémie SUCHET - Suisse
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MY CRY, MY PAIN
I cry out my pain, silently in the dark, every poem is my remedy, my fervor, to transform this torment into hope.
The words dance like tears in rain on the troubled canvas of my shattered soul, each stanza is an embrace, a desire to release this burden, this hidden sorrow. The verses are the echoes of my grief, the screams of my despair.
Poetry is the mirror of the path where my pain expresses itself in a thousand shards of faith, love, and multicolored voices.
So, I write to find the key to serenity, the light in my darkness, my refuge, my treasure.
Traduction / Noémie SUCHET - Suisse
The cliff - Dessin au feutre de Cindy WOOD - UK
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JE N'AI PAS VOULU T'EFFRAYER
Non, je n'ai pas voulu t'effrayer, bel oiseau.
Quand vers la branche en fleurs au-dessus du ruisseau
Je tendis plein d'espoir la main, à quoi pensais-je ?
Pouvais-tu ne point voir dans cette main un piège,
Bel habitant de l'air et mon enchantement ?
Je crois que je voulais être branche un moment,
Être rameau fleuri bercé par ton plumage
Et les trilles accorts de ton joyeux ramage.
J'aurais voulu servir de base à ton envol ;
Retenu par destin à la force du sol,
Au moment où tu pars dans l'air, vive étincelle,
J'aurais senti voler mon âme sur ton aile.
Et j'ai tendu la main, et tu n'es pas venu
T'y poser car je tremble et mon cœur est à nu,
Et les fleurs que je tiens par moi furent coupées,
Et je presse en mes yeux des larmes échappées.
Florent BOUCHAREL - France
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GENÈSE D’UN POÈME
J’attends…
Je guette le rythme…
J’attends la naissance d’un poème.
J’invoque ma muse qui ne répond pas.
C'est une fille capricieuse et bohème.
Elle me boude, me refuse et s’en amuse.
Confuse, je cherche des paroles muscat :
Mer étale, regard hagard,
Soleil couchant, rouge de sang,
Floraison de sentiments…
Je prends ma palette de couleurs :
Dessine-moi une ode !
Ma brise est douce et placide…
Désigne-moi le papillon qui crée la tornade !
Mon eau est calme et limpide…
Verse-moi la goutte qui enfante l’onde !
Peut-on provoquer une création ?
Je peins finalement, à l’envers
Un arc-en-ciel en vers…
Viens, je te dis une lapalissade :
La quintessence de la poésie
N'est pas dans la rime,
Mais dans l’image.
On sait que le tableau est fini
Quand on caresse les nuages…
Arwa BEN DHIA - France
Orbit Strings by Michael THE GLITTERKING - Berlin
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NOCTIS
Sur les ténébreuses ailes de Noctis,
M’environne sarabande de chauves-souris,
Hurlantes, grinçantes de délices,
Frôlant, de la Lune, les saugrenus épis…
Au bas, goûtant la marécageuse mare,
Le globuleux, cornu et divin crapaud,
Se mire en miroir sans tain et blafard,
Se demandant où est sa peau, où sont ses os ?
Nébuleuse jaunâtre de dépit, mouvement, envie,
Baissant un œil maussade d’envergure,
Dame rousse, clouée sur sombre tenture de délit,
Comme ayant commis un crime, une usure…
Grâce à l’astre du jour usurier,
Attention, peu prêteur en catimini
Mais daignant lui accorder quelques clartés,
Elle s’étend, et lorgnant les étoiles, les envahit…
L’eau trouble du marais barbote et glousse,
De poules d’eau effarouchées, fuyant héron,
Tandis que les nénuphars luttent avec la mousse,
Et que les écrevisses font, en liseré, des ronds…
Sur mon balai de harpie, aux aguets, échevelée,
Les yeux ronds et fixant l’inquiétant et vaste horizon,
J’appréhende l’aurore du jour, désirante de fierté,
Recherchant le suave humain, en ma noire saison…
Noëlle ARNOULT - France
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DES PEUPLES DU MONDE
Peuples du monde ! Vous croupissez dans les lourdeurs de vos malheurs
Quand vous subissez les pillages et les tortures des dictateurs !
Peuples du monde ! Vous recouvrez les sols de vos morceaux de corps
Quand les despotes vous frappent et vous piétinent jusqu’à la mort !
Peuples du monde ! Vous baignez dans le sang de vos mauvais destins
Quand ceux qui vous tuent font de vos chairs blessées un macabre festin !
Peuples du monde ! Vous fissurez de vos cris d’effroi le silence
Quand sont devenues insupportables vos trop nombreuses souffrances !
Peuples du monde ! Vous gémissez et pleurez dans vos agonies
Quand, de vos beaux pays, la justice et la paix ont été bannies !
Peuples du monde ! Vous mourez sous les noirs regards des égoïstes
Quand de l’endroit de leurs âmes ils n’ont pas encore trouvé la piste !
Peuples du monde ! Vous subissez le pire de l’histoire humaine
Quand les cupidités vous abattent de leurs spoliations et haines !
Pourtant je vous dis de ma voix éclatant dans le temps et l’espace,
Que beaucoup d’entre nous n’ont plus une mentalité de rapace
Et augmentent sûrement en nombre, chaque jour et chaque année,
Pour détruire à jamais, sur notre terre, le destin des damnés !
Patrick ÉDÈNE - France
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AMIES SUR LEUR LIT
Allumer le feu, sa chaude relève
de garde des corps,
ses vastes mains d’arcs tout autour de nous
seuls chacun chacune,
sous nos vêtements chez nous plus légers.
Ascension des flammes,
amies réveillées sautant de leur lit,
toutes colorées.
De l’autre côté
des bras décidés des murs protecteurs,
volets et rideaux ouverts pour nos yeux,
nous regardons tous
la neige qui fait danser le silence,
à virevolter sur un peu de vent.
Le décor vivant
porte pour border nos chairs, la joie d’être
ensemble un peu plus qu’à l’accoutumée,
contre le froid, proches
fantasmant, qui sait,
que dehors, des corps s’aimant passeraient
des frissons entre eux,
dans des gestes nés de cœurs chaleureux.
Patrick LEFÈVRE - France
Les neiges pastel - Gouache sur papier Canson de Nath-Alice - France
Une des illustrations du recueil « Art et Poésie des montagnes »
Si vous souhaitez entrer en relation
avec un poète ou un artiste
merci de bien vouloir contacter la rédaction s'il vous plaît.
Deuxième poème de Fred Hall (US Air Force) découvert lors de ma visite au Musée des Alliés - Berlin (le premier a été publié dans notre n° 1 - été 2023)
Second poem by Fred Hall (US Air Force) discovered during my visit to the Allied Museum - Berlin (the first was published in our No. 1 - Summer 2023)
LIBRES PENSÉES
LA POÉSIE…
Louis Jouvet disait : « la vocation d’être poète c’est pratiquer un miracle avec soi-même ». La poésie, ce ne sont pas les mots que l’on écrit sur une feuille de papier, ce sont les blancs qu’il y a entre les mots.
En transmettant leurs textes, les poètes induisent des espaces de qualité tant de confort que d’écoute, une proximité importante dans la rencontre, un adoubement dans la création artistique à contre-courant des modes et courants dominants, en engendrant la communion intime du fini et de l’infini.
Le poète nous fait sortir de notre cage en nous faisant ressortir de l’intérieur des choses qui nous transforment. La poésie est interaction permanente entre extérieur et intérieur. On peut appeler cela empathie esthétique : le lecteur devient un peu le poème et vice-versa. Mais pour que l’émotion poétique se produise, il faut être en état de constante disponibilité. On n’invite pas les poètes, on invite des poèmes qui sont des mots en soi, et qui sont indéchirables.
Jean-Marie LECLERCQ - France
POÉSIE ET DOULEUR
La poésie, cette forme d'art qui danse avec les mots, peut être une manière puissante de crier sa douleur. Elle agit comme un exutoire, une catharsis, permettant à l'âme de s'exprimer au-delà des frontières du langage ordinaire. Elle offre un moyen unique de donner une voix à ses émotions profondes, parfois indescriptibles. Elle est un refuge pour les âmes tourmentées.
Lorsque la douleur est trop intense pour être exprimée par des mots conventionnels, la poésie entre en scène. Vous pouvez dire ce que vous ressentez de la manière qui résonne le mieux avec votre expérience. C'est une forme d'expression qui permet de transformer la souffrance en art, de donner une voix à l'inexprimable. Que vous soyez un poète chevronné ou que vous n'ayez jamais écrit de poésie auparavant, la poésie peut être un outil précieux pour naviguer à travers les eaux tumultueuses de la douleur émotionnelle.
L'écriture de poésie pour crier sa douleur est bien plus que le simple acte de déverser des émotions sur le papier. Elle permet de donner un sens à la souffrance. Elle transforme le chaos en une histoire artistique qui peut être partagée et comprise. Vous pouvez temporairement vous échapper en plongeant dans un monde créatif où les mots deviennent des pinceaux pour peindre des tableaux à vif, reflets de votre âme meurtrie.
Laissez-vous emporter par les mots et votre douleur se transformer en beauté.
Noémie SUCHET - Suisse
POÉSIE : UNE PISTE POUR L’ABORDER, LA BORDER
La poésie ne dit pas seulement que quelque chose est beau ; avec ses mots, elle vise en plus, en quelque sorte DIRECTEMENT, une Beauté de source, qui nous interpelle, bien plus que tant de conversations, trop pressées pour aimer que leur miracle opère, entre un sens et nos sens.
« Écoute comme le téléphone est cette terre pauvre,
Ce négligent double, ce dédaigneux,
Un brasseur… »
Régine DETAMBEL, Icônes, Poésie, Safran
Revue PO&SIE n°83 Ed.Belin,1er trim.1998
Le haïku, plus particulièrement, saisit SANS LA COMMENTER, l’émergence de chaque objet-d’instant,
« Car de quoi s’agit-il en fait dans le haïku, sinon de susciter par le truchement des mots un mouvement de l’esprit vers la chose COMME ELLE EST, dans l’instant de sa révélation soudaine, …et disant la chose comme elle est, sans question, sans pourquoi, AINSI SANS PLUS, dans une sorte d’antériorité, soustraite au temps qui est au cœur de l’illumination subite ? », écrit Roger Munier, in « Haïkus, Anthologie », Editions Librairie Arthème Fayard, 1978, Coll. Points Poésie, 2006.
« La rafale ne veut laisser
La froide pluie d’hiver
Toucher le sol »
Kyorai, poète japonais, (1651-1704)
De toute façon, « La poésie n’est pas paraphrasable. Ce que dit la poésie ne peut être dit autrement.
… Ce que la poésie dit ne peut être extrait de ce qu’elle dit, ne peut être quelque chose qu’on peut dire autrement. La poésie ne dit rien qui soit de l’espèce des choses qu’on peut redire, expliciter, démontrer, montrer, insinuer, discuter, comprendre, apprendre, désapprendre, affirmer, etc. La poésie dit ce qu’elle dit EN LE DISANT ». Jacques Roubaud, in « Poésie, etcetera : ménage », ed. Stock, 1995
Les vers ci-dessous, peuvent-ils faire l’objet d’une explication par extraits, sans qu’en soit soustraite ce qui fait justement leur poésie ?
« Je me couche à plat ventre à côté de toi,
Sur l’herbe,
Je ne bois pas, n’ose pas te parler,
Pas de cœur au ventre, pas de sang aux ongles. »
Régine DETAMBEL, in « Icônes, Poésie, Sang », Revue PO&SIE n°83 Ed.Belin,1er trim.1998
Patrick LEFÈVRE - France
UNE POÉTESSE À L'HONNEUR
Catherine ANDRIEU
Née à Metz en 1978, Catherine Andrieu grandit au bord de la Méditerranée. Enseignant brièvement la philosophie, elle s’installe finalement à Paris en 2004 pour préparer l’agrégation mais abandonne toute pratique professionnelle suite à un grand bouleversement intérieur lié au suicide de son ami d’enfance et de cœur. Consacré à Spinoza, son premier livre paraît en 2009 chez l’Harmattan. Désormais tournée vers la poésie, la peinture, la jeune femme expose dans plusieurs galeries dans la capitale comme en province et publie une vingtaine de recueils, d'abord aux éditions du Petit Pavé, où elle a été découverte par Jean Hourlier, principalement aujourd'hui aux éditions Rafael de Surtis, dirigées par Paul Sanda. Catherine Andrieu vit depuis peu à Royan où elle poursuit son œuvre singulière tout en s'adonnant au piano. Ses chats ont une place privilégiée dans son cœur et dans son œuvre.
La mer iridescente, c’est dans tes prunelles
D’argent que je l’ai vue en reflet, sous un ciel
D’étoiles dansantes, toi ma Lune, qui portes
mon chaos comme la femme le monde.
Tu es la grâce et l’équilibre même, petite féline
Fuyante et impalpable tel le serpent qui glisse
Entre mes jambes quand, à la lueur d’une bougie,
La Nuit entre en pâmoison en dépit de l’Absent.
Sait-il seulement que lorsque je caresse ton pelage
Avec mes doigts de velours, c’est lui que je caresse ?
Extrait du recueil « Le cliquetis des mâts »
BIBLIOGRAPHIE :
Le cliquetis des mâts, Rafael de Surtis, 2023
Les Vies Antérieures et Intérieures de Catherine Andrieu (Entretiens), Rafael de Surtis, 2023.
Alors je jouai Antigone, Rafael de Surtis, 2023.
Refuge, journal de l’oubli, Rafael de Surtis, 2022.
Amours et jeux d’ombre, Rafael de Surtis, 2022.
Piano sur l’eau, Rafael de Surtis, 2021.
Parce que j’ai peint mes vitres en noir, Rafael de Surtis, 2020.
À fleur de peau, V. Rougier, 2020.
J’ai commencé à dessiner des Anges, Rafael de Surtis, 2020.
Des nouvelles du Minotaure ? , Rafael de Surtis, 2019.
Correspondance Catherine Andrieu-Daniel Brochard, Petit Pavé, 2019.
Très au-delà de l’irréel, Rafael de Surtis, 2018.
Hawking ; étoile sans origine, Rafael de Surtis, 2018.
Ce monde m’étonne, Rafael de Surtis, 2017.
J’avais bien dit Van Gogh, Rafael de Surtis, 2017.
Seuls les oiseaux sont libres, Petit Pavé, 2016.
Nouvelles lunes, Petit Pavé, 2014.
Poèmes de la Mémoire oraculaire, Petit Pavé, 2010.
La mariée imaginaire
Les voix
Peintures de Catherine ANDRIEU
Madone
HOMMAGE
Gravure de Pierre Daret (1610 - 1675)
MAINTENANT QUE CLORIS
A JURÉ DE ME PLAIRE
Maintenant que Cloris a juré de me plaire
Et de m'aimer mieux que devant.
Je dépite le sort et crains moins sa colère
Que le Soleil ne craint le vent.
Cloris renouvelant ma chaîne presque usée,
Et renforçant mes doux liens,
M'a rendu plus heureux que l'ami de Thésée
Quand Pluton relâcha les siens.
Déjà ma liberté faisait trembler mon âme,
Mon salut me faisait périr,
Je mourais du regret d'avoir tué ma flamme
Combien qu'elle me fît mourir.
Sortant de ma prison je me trouvais sauvage,
J'étais tout ébloui du jour,
De tous mes sentiments j'avais perdu l'usage
En perdant celui de l'amour.
Ainsi l'oiseau de cage alors qu'il se délivre
Pour se remettre dans les bois,
Trouve qu'il a perdu l'usage de son vivre,
De ses ailes et de sa voix.
Dieux ! où cette aventure avait porté ma vie !
Je frémissais de son orgueil,
Cependant je sentais que je mourais d'envie
De l'adorer jusqu'au cercueil.
Cloris, travaillez bien à dénouer ma chaîne,
Mon joug est très bien assuré,
Vous seriez fort longtemps pour me mettre en la peine
Dont vous m'avez sitôt tiré.
Je ne suis pas si fol que d'écouter encore
Les censures de ma raison,
Et combien que mon mal eût besoin d'ellébore,
Je prendrais plutôt du poison.
THÉOPHILE DE VIAU
(Domaine de Boussères en Agenais avril 1590 - Paris 25 septembre 1626)
Poète et dramaturge français classé comme auteur baroque et libertin
Théophile de Viau naît près d’Agen, dans une famille protestante. Il suit des études à l’académie protestante de Saumur et à l'université de Leyde. Il se joint ensuite, dans les années 1611–1613, à une troupe de théâtre ambulant, puis s'installe à Paris en 1615, où il mène une vie agréable en devenant un brillant poète à la cour. Alors qu'il est au service du comte de Candale, il prend part en 1615 au conflit qui oppose le parti auquel appartient son protecteur à Louis XIII et, surtout, à son favori, le comte de Luynes. Pardonné après la guerre, il reprend sa vie de brillant poète à la cour. Il est séduit par les idées épicuriennes de son contemporain, le philosophe italien Giulio Cesare Vanini qui remet en cause l'immortalité de l'âme. Sa conversion au catholicisme ne l'empêche nullement, selon ses accusateurs et l'essentiel de la critique littéraire, de rester libertin d'esprit et de cœur.
Il est banni de France en 1619, accusé d'irréligion pour avoir des « mœurs indignes ». Ce bannissement est peut-être également politique, lié au conflit qui oppose son protecteur, le comte de Candale, au comte de Luynes, et aux pamphlets contre ce dernier, auxquels il est soupçonné d'avoir pris part.
En 1620, après avoir voyagé en Angleterre, il revient à la cour. À la publication, sous son nom, de poèmes licencieux dans le recueil le Parnasse satyrique en 1622, il est, sur dénonciation des jésuites, condamné à être brûlé vif devant Notre-Dame de Paris. Arrêté alors qu'il tente de passer en Angleterre, il est emprisonné à la Conciergerie pendant près de deux années tandis que le père Garasse se livre à une véritable analyse de ses poèmes pour obtenir sa condamnation à mort en prouvant qu’il y a glissé des allusions à la sodomie et à sa bisexualité. Pas moins de cinquante-cinq brochures sont éditées pour et contre Théophile à l'occasion de cette affaire qui mobilise les intellectuels et les écrivains de l’époque.
Sa sentence est commuée en exil perpétuel, Théophile, miné par son séjour en prison, passe les derniers mois de sa vie à Chantilly sous la protection du duc de Montmorency.
Il fut l'un des poètes les plus lus au XVIIe siècle mais oublié suite aux critiques des Classiques, avant d'être redécouvert par Théophile Gautier au XIXe siècle.
Ses oeuvres majeures :
Pyrame et Thisbé, tragédie de 5 actes en alexandrins
Traité de l'immortalité de l'âme, traduction libre du Phédon de Platon qui alterne prose et vers
La Maison de Sylvie, suite de dix odes en hommage à ses derniers protecteurs
© Nathalie LAURO
POUR UNE AMANTE CAPTIVE
Tyrannique respect, triste et fâcheux devoir,
Qui tiens si rudement mes volontés contraintes,
Dois-je mourir ici sans que je puisse avoir
Autre soulagement que celui de mes plaintes ?
Souffrirai-je, ô Tircis ! mon cœur gelé de craintes,
Dans le désir brûlant que j'ai de te revoir ?
Lois que ma passion devait avoir enfreintes,
Garderez-vous toujours ce rigoureux pouvoir ?
Je crois que le tyran qui d'éternelles flammes
Donne le châtiment ordonné pour les âmes,
Quand je serais esclave au fond de ses Enfers,
S'il savait le sujet de mon impatience,
Sentirait, me voyant, blesser sa conscience
S'il ne me permettait de sortir de mes fers.…
DÉCOUVREZ D'AUTRES POÈMES DE THÉOPHILE DE VIAU
RECENSIONS DE RECUEILS
« DÉCHANTS »
de Nathalie VINCENT-ARNAUD
Ce recueil est une déambulation entre impressions instantanées et mémoires avec arrêts sur images, sur des figures individuelles, des événements collectifs, parfois une conjugaison de tout cela vient tisser la trame du poème.
Le titre Déchants semble bien dire l’état poétique ressenti par l'auteure. À la fois, la participation à un concert commun de voix multiples et la prise de distance, le survol parfois panoramique, parfois très serré, qui fait naître l’écriture.
Des chants, ceux de Nathalie et ceux qu'elle entend ; mais aussi des champs, qu’on traverse, ceux des possibles, de l’imaginaire, des émotions, des terres et des paysages physiques ou mentaux contemplés, qui s’offrent tout en fuyant. Entre enchantements et désenchantements, songes qui chantent et illusions qui s’en vont, mouvements de flux et de reflux, le texte chemine en écho au souffle accordé au tempo des élans et des silences.
Publication juillet 2023
Éd. Interstices
67 pages
14€ + port
« PAROLES VOILÉES SUR L'HOMME »
de Jean-Marie LECLERCQ
Le poète Jean-Marie Leclercq prend conscience de la volonté divine qui gouverne les hommes et du destin qui tient leur fil, d’autant que ce sont les hommes qui ont fait les règles de vie.
L’auteur se glisse derrière ses personnages. Il est redevenu complice avec des amoureux de la vie, des sages, des révoltés, des outragés et des méprisés.
Dans chaque poème, c’est quelque chose d’essentiel qui ne regarde que la nature de l’homme
en la reproduisant sur les routes du présent.
Afin que tout soit accompli, l’auteur observe donc ce que nous sommes au royaume de l’infini dans l'ordonnance de la réalité humaine.
Dans un style très personnel, l’auteur observe le stupéfiant voyage de l’homme, ses ravissements et ses dépressions, ses défenses et même ses décompositions.
Toutes les réponses ne vont pas se trouver parmi les paroles voilées du grand ballet de nos rôles.
Publication 2017
Éd. France Libris
110 pages
12€ + port
jeanmarieleclercq34@gmail.com
« TENDANCE »
de Georges JUANPERE
Pour écrire, Georges Juanpere s'inspire de faits d'actualité ainsi que de sa vie personnelle (il est veuf d'un grand amour).
Sa poésie est résolument moderne, une pensée évolutive et changeante, reflet d'un futur proche. En filigrane, l' empreinte de ses études universitaires en langues étrangères, lettres, sciences humaines et sociales.
Publication 2018
Éd. Amalthée
36 pages
Broché : 7,20 € + port
SI VOUS SOUHAITEZ FAIRE PUBLIER UNE RECENSION D'OUVRAGE PARU OU À PARAÎTRE...
« MINUITS, ÉTOILES ET FANTAISIE »
de Noëlle ARNOULT
Entre les Minuits de l'Heure des Sorcières et ceux des Elfes et des révélations imaginatives, voire mystiques ou amoureuses et passionnées, comme les Étoiles défilant (filantes) également dans cette œuvre, accompagnée de photos et dessins de l'auteur,
Noëlle Arnoult nous promène dans ses fantaisies intérieures, au gré de ses envies, parfois avec une certaine nonchalance et sait entraîner ses lecteurs dans de riches voyages oniriques, qui suscitent un vif intérêt.
Publication octobre 2023
Éd. Édilivre
198 pages
Broché : 23,50 € + port
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« FEMINA »
de Patrick ÉDÈNE
La féminité ne s'exprime pas seulement dans l'élégance des femmes, car elle se trouve également dans l'expression de la nature et des énergies qui traversent l'univers ; La réalité s'est faite dualité pour devenir tangible et atteindre la conscience des âmes. Sans ce qui est moindre, rien ne peut être perçu dans sa grandeur !
Ce livre propose d'explorer quelques éléments de la féminité universelle qui rayonne dans les manifestations terrestres.
Publication septembre 2023
Éd. Books on Demand
70 pages
Broché : 9 € + port / Ebook : 4,99
PALMARÈS CONCOURS JEUX FLORAUX AZURÉENS 2023
Grand Prix du Jury 2023
Odile STEFFAN-GUILLAUME
IRANIENNE
Silhouette noire et vaine
Grimpée sur le toit de la ville
Une nuit privée d’étoiles
J’ai fauché la lune
Arraché mon tchador avec les dents
Déployé ma chevelure
À la folie des tempêtes
Des éclats de ciel coupants
Ont lézardé le silence
Perchée au bord du doute
À l’aplomb des guides suprêmes
Un pied après l’autre
J’ai progressé vers le vide
Libre je me suis envolée
Étreindre les oiseaux décapités
Les inscriptions sont ouvertes
du 1er janvier au 30 avril de chaque année.
Pour recevoir le règlement et la fiche d'inscription.
jeuxfloraux.azuréens@gmail.com
1er prix de poésie classique / néo-classique
Laurent NOGATCHEWSKY
ÉTONNONS-NOUS
Étonnons-nous toujours de l’aube et du couchant,
De l’ardeur du soleil dorant mers, monts et plaines ;
Étonnons-nous des nuits toutes d’étoiles pleines,
De l’immense nature et son merveilleux chant !
Sachons aussi chérir nos jours, tout en tâchant
De déceler un charme aux heures les plus vaines ;
Un cœur palpite en nous, sa sève emplit nos veines,
Le don de vivre est là, fugace et si touchant !
Étonnons-nous d’un rien, mot, regard, rire ou geste,
Rare instant sans égal, ou moment plus modeste,
Comme si nous avions tout à redécouvrir.
Pour ne pas sentir poindre un trop précoce automne,
Alors que l’existence a tant à nous offrir,
Gardons un cœur d’enfant que chaque chose étonne !
1er prix de poésie libre
Marie-José PASCAL
PAYS DE POUDRE ET DE SANG
L’aube s’avançait claire dans sa robe
De lumière, nous étions là, confondus
Par la beauté du lieu, communiant
Aux mêmes sensations, unis
Comme jamais, n’aspirant qu’à la fin
De cette guerre qui nous avait déracinés
Jusqu’à l’exode. Le ciel d’ici était le miroir
D’un autre qui nous liait
À un pays de poudre et de sang.
Tes yeux usés de tant de larmes
Reflétaient une plaine couleur de cendre,
Les premières tulipes d’un rouge pourpre,
Et les tournesols résistants à la violence
Et au chaos
Je prenais ta main ne cessant de te dire :
Nous reviendrons demain, après demain,
Plus tard encore
Les cheveux saupoudrés de craie
Courbés mais vivants,
Nous tracerons les lignes de notre futur
Dans la paume meurtrie de nos mains.
LES PUBLICATIONS SEMESTRIELLES @ LUNA ROSSA
→Présentation
Pour écrire de la poésie , il faut selon Stéphane Casenobe tuer symboliquement le Père… Et pour lui, le Père, c’est ce crapuleux Rimbaud ! Il ajoute que pour être poète, il faut en finir avec la poésie de papa et maman… C’est ce que qu’il évoque dans ses textes... aucune complaisance.
Il n’écrit pas s’il ne surprend pas. C’est la règle qu’il s’impose en poésie. Autant dans la forme que dans le fond.
Il écrit seulement à partir de ce qu’il connait le mieux, c’est-à-dire lui-même. Voilà pour son côté « mégalomaniaque ».
→ À propos de l'auteur
Né en 1973 à Saint-Ouen, Stéphane Casenobe se consacre au théâtre depuis l'âge de 19 ans et participe à plusieurs projets nationaux et tournées. Parallèlement à cela, sa poésie est publiée dans plus de 90 revues et anthologies. Il anime également tous les mois la section poésie du comité de lecteur de la Médiathèque Persépolis à Saint-Ouen.
Commander le recueil auprès de l'auteur directement.
72 pages
12€ + port
→ Présentation
Ces deux artistes se sont rencontrés, lors du congrès annuel de la Société des Poètes et Artistes de France, sur les rives du lac d’Annecy, dans cet écrin posé au milieu des montagnes, ils se sont raconté leur passion commune pour les sommets et les vallées.
Aux mots choisis répondent des teintes irisées en un écho rebondissant sur les parois de roches et les alpages verdoyants.
Une symphonie visuelle et littéraire où il fait bon se promener en prenant de l’altitude avec un sourire aux lèvres…
→ Le poète : Gaël Schmidt
Né à Cluses, au beau milieu des montagnes, Gaël Schmidt écrit en rimes, avec un ton moderne, ce qui ne l’empêche pas de temps à autre de composer en alexandrins. En prise avec le monde actuel, ses poèmes parlent de notre temps, sur des sujets graves ou légers avec une touche humoristique, sans oublier la nature et les montagnes présentes dans nombre de ses poèmes.
Il donne des conférences aux collégiens et lycéens du bassin annecien, anime des soirées poétiques ainsi que des émissions de radio dédiées à la poésie.
gael.schmidt@wanadoo.fr
→ L'illustratrice :
Nath-Alice (Nathalie Lauro)
Voir 4e ouvrage recensé
ci-contre
Pour commander le recueil :
associationpoetique.lunarossa@gmail.com
43 pages
14€ + port
→ Présentation
Dans l’ordre des jours et des départs qui résonnent pour les âmes errantes, Jean-Marie Leclercq a établi un recueil en trois chapitres qui permettent d’organiser et de répondre aux appels qui nous sont lancés vers d’autres mondes, d’autres espérances, d’autres cieux.
Pour atteindre cette surréalité des éléments qui guide un départ, il conviendra de se mettre à l’écoute des mots pour entrer dans les temples du temps et de l’espace de la poésie contemporaine.
→ À propos de l'auteur
Ex-dirigeant de grosses divisions industrielles mais aussi chroniqueur, conférencier, psychothérapeute, homme de télévision, historien de la Suède, il est devenu poète en 2004 lors de son séjour dans l’île de São Tomé (Golfe de Guinée).
Tous ses articles dans le domaine de l’économie et du management ont paru dans la presse spécialisée.
Entre 2002 et 2006, il a publié trois livres à succès dans le domaine des sciences humaines.
Auteur héraultais depuis 2010, il a publié depuis 2009, treize recueils de poésie qui lui ont valu de recevoir de nombreux prix nationaux. Ainsi, il essaie de porter un témoignage de premier ordre sur les époques qu’il a traversées, les pays et les êtres qui l’ont nourri et accompagné.
Commander le recueil auprès de l'auteur directement.
109 pages
13€ + port
jeanmarieleclercq34@gmail.fr
→ Présentation
(Extrait de la préface de Didier Colpin). L’universalité de l’Humaine condition traverse les époques et les lieux… En véhiculant bien des sentiments qui peuvent changer de noms, mais seul le nom change, pas ce qui est désigné…
C’est ainsi que nous connaissons des mots et expressions comme : mélancolie, vague à l’âme, spleen, coup de blues…
Ce dernier ouvrage de Nathalie Lauro, explore ce filon avec une belle sensibilité.
Il nous emmène loin, bien loin à la façon des solos aériens de David Gilmour (guitariste des Pink Floyd).
→ À propos de l'auteure
Écrivaine, poétesse et artiste , elle peint et dessine également. Nathalie Lauro travaille à partir de ses photos shootings. Elle aime photographier les villes comme Berlin, Londres, Paris, Hambourg et Amsterdam mais sa préférence va vers le Sud, la Méditerranée, le soleil, les couleurs, les lumières et la Dolce Vita, sans oublier les Alpes qu'elle affectionne tout particulièrement. Présidente de l'association Luna Rossa.
Le thème pour l'édition 2024
est disponible sur notre site, ainsi que dans notre rubrique Informations.
NOTRE ANTHOLOGIE 2023
PARIS,
L’historique, la culturelle, la romantique, la lumineuse, la douce, la poétique...
La bruyante, la violente, la criminelle, la puante, la triste, la sombre...
Quelle que soit notre vision, Paris nous submerge
de sensations, de sentiments et de vibrations.
Un ouvrage pour découvrir la ville des réalités cruelles,
de la douceur romantique et des mystères ensorceleurs.
NOS POÈTES POUR CETTE ÉDITION :
Nathalie VINCENT-ARNAUD, Marc ANDRIOT, Jean-Claude FOURNIER,
Alix LERMAN ENRIQUEZ, Sandrine DAVIN, Nathalie LAURO, Lory ANN,
Jean-Louis HIVERNAT, Martin ZEUGMA, Valérie DECANTE-LOPEZ,
Étienne BUSQUETS, Mag LEE-DAVIS, Denise HUBERT, Domi DOM’S,
José GUIRAO, Mona AZZAM, Georges JUANPERE, Jacques CAUDA,
Claude DUSSERT, Didier COLPIN, Andy DAVIGNY PÉRUZE, Hervé RIBERT,
YZA (Yvette Vasseur), Kathleen HYDEN-DAVID, Jean-Pierre DEJOU,
Jean-François BLAVIN, Patrick DEVAUX, Patrick GILLET, Hélan BRÉDEAU,
Mirela LEKA XHAVA, Jean-Marie LECLERCQ, Viktoria LAURENT-SKRABALOVA, Christophe PINEAU-THIERRY, Thomas CÉLÉRIER, Hicham DAHIBI,
Ivana TKACHENKO, Françoise MAURICE, Patrick JOQUEL, Pascal DANDOIS,
Pascal C. TANGUY, Olivier Félix HOFFMANN, Jassem GHERRAM,
Arnaud MATTEI, Annabelle CAMPILLO, Odile STEFFAN-GUILLAUME,
Khaled KAMAL, Martine BRUGIÈRE, Louba ASTORIA, Marie-Alice MAIRE,
Céline MICHALLET-FERRIER, Roselyne MORANDI, Yvan-Didier BARBIAT,
Laure FERROUD PLATTET, Yve BRESSANDE, Antoine JANOT,
Catherine ANDRIEU, Jean-Pierre LOUBINOUX, Gérard BOHEC, Marie MOULIN,
Patrick LEFÈVRE, Pascale FLORANT, Katell CORNELIO, Hervé BONHOMME,
Adrien BRAGANTI, Louis MATHOUX, Daniel AUGENDRE, Daniel MARY,
Christophe RICARD, Noëlle ARNOULT, Denis PROST, Anne DEALBERT,
Stephen BLANCHARD, Patricia BONNAUD, Roselyne MORANDI, Jean VIVEZ,
Stéphane CASENOBE, Isabel BARTEL et Arthur MONIN.
INFORMATIONS
Bremerhaven (Norddeutschland) - Nathalie LAURO
Port de Brême (Allemagne du nord)
APPEL À TEXTES
Anthologie poétique Luna Rossa 2024
Thème de l’année : les ports
Toute forme de poésie acceptée
Un poème par auteur (haïkus 5 et tankas 4),
Format Word, - de 25 vers, sauts de ligne, titre, nom de l'auteur + pays inclus
Un texte en langue étrangère doit être fourni avec sa traduction française
La publication est gratuite
Prix d'un exemplaire = 12 € + poste
Date limite pour les envois = 29 février 2024
L'envoi des textes implique l'accord de l'auteur pour leur libre publication
Directrice de publication / Présidente de l'association Nathalie Lauro
associationpoetique.lunarossa@gmail.com
Pour découvrir nos précédantes anthologies annuelles
NOUVEAU PARTENARIAT / COLLABORATION DEPUIS 2023 :
CONCOURS DE POESIE
FRENCH HERITAGE SOCIETY
(chapter North California)
Concours de poésie à destination des écoles françaises, de français et des élèves français, francophones et francophiles de l’ouest américain : Californie, Arizona, Nevada, Colorado, Nouveau Mexique, Alaska, Hawaii, Idaho, Montana, Oregon, Utah, Washington, Wyoming et les îles du Pacifique sous juridiction américaine, Guam et Samoa, la Polynésie et Wallis et Futuna.
La cérémonie de remise des prix pour les gagnants de la baie de San Francisco, a eu lieu le 6 octobre 2023, à la Résidence de France, en présence du Consul.
La cérémonie (en ligne) de célébration des participants et des gagnants a eu lieu le 28 octobre 2023.
Ont été invités : participants, gagnants, professeurs, parents, amis, membres du jury et sponsors du concours.
Notre anthologie « La Grande Guerre » sortie le 11 novembre 2022... référencée à L'Historial de la Grande Guerre, situé à Péronne, dans le département de la Somme.
C’est à la fois un musée de la Première Guerre mondiale, un centre international de recherches et un centre de documentation. C'est un « Musée de France ».
Nous sommes très fiers et remercions infiniment le poète Pierre Quandalle et son épouse qui ont fait les démarches en notre nom.
Association Poétique Luna Rossa est partenaire avec :
Poésie du point du jour, l’Association des Membres des Palmes Académiques, le Lions Club International, le club Paris-Sologne, Rencontres Européennes-Europoésie, la Société des Poètes et Artistes de France, les Poètes de l’Amitié-Poètes sans Frontières, la Société des Poètes Français, les éditions Acala, les éditions et la revue Traversées, l’Association des Écrivains et Artistes Paysans, le Salon des Poètes de Lyon, Art et Poésie de Touraine, les Lettres et Arts Septimaniens, l’Académie des Sciences, des Arts et des Belles Lettres de Mâcon, la Société des Artistes et Poètes de France, la Ronde Poétique, l’Académie Renée Vivien, l’Académie de Villefranche sur Saône et du Beaujolais et les Rencontres Vaugelas
pour l'organisation du
GRAND PRIX INTERNATIONAL ARTHUR RIMBAUD
NOTE AUX POÈTES ET ARTISTES
Le journal est consacré à l'art et à la poésie.
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Pour être publié gratuitement, vous pouvez poster votre actualité poétique et vos poésies sur le groupe FaceBook de notre présidente Nath-Alice Lauro (Association Poétique Luna Rossa) ou lui envoyer une ou deux poésies qu’elle publiera avec plaisir sur son site web Nathalie Lauro (onglet Amis poètes / Poet friends) sous réserve de civilité évidement.