Âmes rebelles

 

Singulières beautés dont l’ivresse est impure

Fascinante folie, enivrante douceur

Du fin fond de nos êtres éclatait la splendeur

Malgré l’hostilité dans nos survies obscures.

 

Nous étions insoumis et nous le resterons

Insensibles surtout à tous les vains sermons

Et voilà qu’à présent, à chaque aube nouvelle

Erre le souvenir de nos âmes rebelles.

Douces Alpes

Je vois de ma fenêtre une petite source

Des fourrés de genêts et des lavandes douces

Quand Dieu m’oublie parfois, ils sont là, ils m’apaisent

Ils chassent les esprits mauvais, errants qui blessent.

 

Et c’est en arpentant les chemins de traverse

Que j’oublie l’océan et tes idées perverses

Je suis alors sauvée de tes folies diverses

Plus peur des tentations, emportées sous l’averse.

Notre-Dame de la Garde

 

Grimpant les escaliers qui mènent à Notre-Dame

Je regarde la ville et l’aurore enflammée

Tous mes maux se dissipent en m’éloignant des lames

Je suis loin de mon cœur et mon corps abîmés.

 

Je me mets en prière et je m’adresse à Dieu

Il est toujours ouvert, il écoute nos drames

Je me confie à lui, je lui fais des aveux

Il est là pour aider, prévient ce qui se trame.

 

La chapelle est si belle, on se sent protégé

Même pour des rebelles épuisés, accablés

Elle offre de l’amour, du silence, la paix

Donne aussi un refuge à tous les mal-aimés.


 

*Basilique Notre-Dame de la Garde - Marseille

Les rayons vert-orange

 

Je scrutais l’horizon depuis les grands rochers

J’attendais de revoir les rayons vert-orange

J’espérais que la mer m’apporte des idées

Je n’ai eu que l’écho de tes mots qui dérangent.

 

Il y a les aurores, les lunes futiles

Mais de ce point de vue c’est l’ivresse marine

Les petits philosophes, penseurs inutiles

Ne sont d’aucun recours aux idées assassines.

 

Je t’accuse à ce jour de m’avoir maltraitée

Et je m’accuse aussi de t’avoir délaissé

Tout paraît immuable dans cette absurdité

Même les illusions des rivages d’été.