*Le contenu des présentations n'engage que la seule responsabilité des personnes intervenantes et ne représente pas l'opinion des Journées d’étude sur les jumelages interculturels et les tandems.
Chaque communication sera d'une durée de 20 minutes, suivie d’une discussion de 10 minutes.
Marie-Cécile Guillot
M.-C. Guillot est professeure de français à l’Université du Québec à Montréal (UQAM) depuis 2001. Elle a occupé plusieurs fonctions de direction : directrice du programme de français langue seconde puis de l’École de langues, secrétaire générale du Syndicat des professeures, professeurs et enfin vice-doyenne aux études à la Faculté de communication.
Son champ d'expérience et d’expertise se situe à différents niveaux : jumelages interculturels, échanges internationaux, enseignement de l’écrit auprès des adultes et leadership des femmes dans le monde universitaire.
Balados (podcasts) sur les jumelages interculturels : un moyen de communication et de sensibilisation
Dans un contexte de diversité culturelle (comme au Québec), le vivre-ensemble harmonieux demeure un défi (Rousseau et al., 2016; Rousseau et al., 2010) et le manque de contacts entre les différents groupes peut alimenter le fait d’avoir des attitudes négatives envers les autres (Steinbach et Grenier, 2013). Sanchez-Mazas et Fernandez-Iglesias (2011) rappellent que tout le monde est susceptible de déclencher des préjugés.
De plus, force est de constater que d’un côté, les francophones, au Québec, ont peu ou pas de contacts avec des individus d’autres cultures et de l’autre, les immigrants fréquentent des gens de leur propre groupe culturel et ont souvent peu d’amis francophones (Pagé et Lamarre, 2010; St-Laurent et El-Geledi, 2011).Face à ce constat, l’Université du Québec à Montréal (Québec, Canada) a mis en place dans les années 2000 une activité appelée jumelage interculturel. Il s’agit de rencontres entre des personnes immigrantes et des personnes membres de la société d’accueil. Constatant les retombées positives auprès des personnes, nous avons créé des balados (podcasts) dans lesquels les thématiques abordées visent à expliquer les méfaits du racisme, à sensibiliser un plus vaste public aux bienfaits des contacts intergroupes et à donner le goût de faire des jumelages. Ce projet veut apporter son humble contribution en multipliant les « voix » et « les voies » qui participent à la promotion d’un monde plus juste et plus inclusif.
Un montage des balados sera présenté dans le cadre de cette communication.
Stéphanie Arsenault
Stéphanie Arsenault est professeure à l’École de travail social et de criminologie de l’Université Laval. Elle est responsable scientifique de l’Équipe de recherche en partenariat sur la diversité culturelle et l’immigration dans la région de Québec ainsi que cotitulaire du Réseau québécois de la recherche en immigration, en intégration et en relations interculturelles.
L'ÉDIQ en balado : contribution du jumelage interculturel en milieu communautaire à l'intégration des personnes immigrantes au Québec
La présentation abordera la contribution du jumelage interculturel pratiqué en milieu communautaire à l’intégration et à l’inclusion sociale des personnes immigrantes au Québec. Nous présenterons les constats réalisés à cet égard au terme de l’analyse de données recueillies de 2022 à 2024 dans huit régions du Québec, données tirées d’une soixantaine d’entrevues individuelles réalisées auprès de jumelles, de jumeaux et de responsables de programmes de jumelage, de 248 questionnaires ainsi que de 3 focus groupes réunissant des jumeaux et jumelles québécoises de longue date ou nouvelles arrivantes. Se sera l’occasion de présenter dans quelle mesure et à quelles conditions le jumelage interculturel communautaire favoriser l’intégration et l’inclusion sociale des personnes immigrantes, mais aussi de cerner les écueils et les défis rencontrés à cet égard sur le terrain.
Tania Longpré
Tania Longpré est docteure en éducation, chargée de cours en didactique, superviseure de stage et enseignante en francisation et créatrice du balado Avec ou sans accent.
Avec ou sans accent : vulgariser les enjeux de l’enseignement du français langue seconde en milieu interculturel par le balado (podcast)
Titulaire d’un doctorat en éducation (2024) et enseignante en francisation, je suis également chargée de cours dans plusieurs universités. En juin 2023, à la suite de la fin de mon parcours doctoral, j’ai lancé le balado Avec ou sans accent dans une volonté claire de rendre accessibles les savoirs issus de la recherche et de la pratique en enseignement du français langue seconde. Ce balado se veut un espace de réflexion et de partage sur l’apprentissage du français, la didactique des langues, les compétences linguistiques et culturelles, les repères socioculturels, ainsi que l’enseignement en milieu interculturel. D’abord pensé pour les enseignants de FLS ou de francisation — qu’ils œuvrent au primaire, au secondaire, en ILSS ou auprès d’adultes — le balado touche également les conseillers pédagogiques, directions d’école, formateurs, organismes communautaires, et plus largement toute personne engagée dans l’accompagnement linguistique des personnes immigrantes. Les retours du public démontrent également l’intérêt des apprenants eux-mêmes et des citoyens curieux des dynamiques migratoires et linguistiques. À l’occasion de cette table ronde sur les balados interculturels, je présenterai ma démarche de création, mes choix éditoriaux et les retombées observées depuis le lancement de ce projet de médiation pédagogique et sociale.
Sebastian Döderlein
Sebastian Döderlein est professeur en allemand à l'École de langues (UQAM). Ses recherches portent sur l’histoire allemande du XXe siècle et sur la motivation en cours de langue. Il est cochercheur au RIAPPAL.
Deutschland-Québec-Brasil : des jumelages interculturels et plurilingues pour enrichir sa vie
Les jumelages interculturels à l’UQAM se sont développés dans un nombre croissant de langues et incluent maintenant à la fois des formules bilingues, plurilingues et monolingues. En plus du souci initial de favoriser l’intégration des non-francophones à leur société d’accueil, ils se sont ouverts sur l’international, ce qui est grandement facilité par le développement numérique. Dans la présente communication seront expliqués trois de ces formules de jumelage favorisant un échange interculturel international, l’un regroupant des apprenants du français au Québec et au Brésil, les deux autres encourageant des rapprochements entre étudiants de l’allemand au Québec et étudiants du français en Allemagne. Ces jumelages permettent aussi de découvrir des avantages du plurilinguisme, notamment lorsqu'une troisième langue est utilisée par les binômes pour compenser des bris de communication dans les langues pratiquées, et de faciliter une intégration plus fluide dans des environnements culturels divers. Les liens créés unissent des personnes à différents stades de leur parcours (primo-universitaires, travailleurs, retraités) et durent souvent bien au-delà des exigences académiques. Les formules seront abordées à la fois dans une perspective enseignante et étudiante, avec une réflexion sur la façon dont l’expérience vécue d’un jumelage amène une nouvelle perspective sur ceux-ci.
Juliane Bertrand
Juliane Bertrand est professeure agrégée en FLS à l'École de langues (UQAM) et cochercheuse au PUPP et au RIAPPAL. Ses intérêts : compétences plurilingues, motivations pour apprendre une langue à l'université, variations langagières, enjeux culturels de l’intégrité académique.
Deutschland-Québec-Brasil : des jumelages interculturels et plurilingues pour enrichir sa vie
Les jumelages interculturels à l’UQAM se sont développés dans un nombre croissant de langues et incluent maintenant à la fois des formules bilingues, plurilingues et monolingues. En plus du souci initial de favoriser l’intégration des non-francophones à leur société d’accueil, ils se sont ouverts sur l’international, ce qui est grandement facilité par le développement numérique. Dans la présente communication seront expliqués trois de ces formules de jumelage favorisant un échange interculturel international, l’un regroupant des apprenants du français au Québec et au Brésil, les deux autres encourageant des rapprochements entre étudiants de l’allemand au Québec et étudiants du français en Allemagne. Ces jumelages permettent aussi de découvrir des avantages du plurilinguisme, notamment lorsqu'une troisième langue est utilisée par les binômes pour compenser des bris de communication dans les langues pratiquées, et de faciliter une intégration plus fluide dans des environnements culturels divers. Les liens créés unissent des personnes à différents stades de leur parcours (primo-universitaires, travailleurs, retraités) et durent souvent bien au-delà des exigences académiques. Les formules seront abordées à la fois dans une perspective enseignante et étudiante, avec une réflexion sur la façon dont l’expérience vécue d’un jumelage amène une nouvelle perspective sur ceux-ci.
Myra Deraîche
Myra Deraîche est professeure à l’École de langues de l’Université du Québec à Montréal, Canada, et codirectrice du Groupe de recherche sur les jumelages interculturels (GReJI).
Jumelages interculturels entre parents pour l'intégration sociale et scolaire. Pour un apprentissage interculturel des adultes et des enfants
En 2023-2024, des jumelages interculturels virtuels sont organisés entre des parents francophones en Ontario au Canada. Le projet est le fruit d’un partenariat entre l’organisme communautaire Parents partenaires en éducation de l’Ontario et le Groupe de recherche sur les jumelages interculturels du Québec. Le projet vise le développement des compétences interculturelles des parents pour une meilleure intégration à leur collectivité francophone et à leur communauté scolaire. La communication se propose de décrire le projet de partenariat, le contexte des jumelages interculturels, les objectifs poursuivis, le dispositif de jumelage mis en place (en ligne et en présentiel), les parents participants, le déroulement des activités et l’appréciation générale du projet. La communication explore aussi l’impact de ces jumelages chez les parents francophones en termes d’apprentissage interculturel, d’intégration dans la communauté scolaire, de pratique du français et de rupture de l’isolement social. Enfin, le projet de recherche sur ces jumelages entre parents sera présenté avec des résultats préliminaires.
Nathalie Lachance
Nathalie Lachance, directrice des communications chez Parents partenaires en éducation, s’engage à outiller et inspirer les parents franco-ontariens, renforçant leur rôle éducatif pour le bien-être de la communauté.
Jumelages interculturels entre parents pour l'intégration sociale et scolaire. Pour un apprentissage interculturel des adultes et des enfants
En 2023-2024, des jumelages interculturels virtuels sont organisés entre des parents francophones en Ontario au Canada. Le projet est le fruit d’un partenariat entre l’organisme communautaire Parents partenaires en éducation de l’Ontario et le Groupe de recherche sur les jumelages interculturels du Québec. Le projet vise le développement des compétences interculturelles des parents pour une meilleure intégration à leur collectivité francophone et à leur communauté scolaire. La communication se propose de décrire le projet de partenariat, le contexte des jumelages interculturels, les objectifs poursuivis, le dispositif de jumelage mis en place (en ligne et en présentiel), les parents participants, le déroulement des activités et l’appréciation générale du projet. La communication explore aussi l’impact de ces jumelages chez les parents francophones en termes d’apprentissage interculturel, d’intégration dans la communauté scolaire, de pratique du français et de rupture de l’isolement social. Enfin, le projet de recherche sur ces jumelages entre parents sera présenté avec des résultats préliminaires.
Nicole Carignan
Nicole Carignan est professeure associée, au Département d’éducation et formation spécialisées de l’Université du Québec à Montréal
Jumelages interculturels entre parents pour l'intégration sociale et scolaire. Pour un apprentissage interculturel des adultes et des enfants
En 2023-2024, des jumelages interculturels virtuels sont organisés entre des parents francophones en Ontario au Canada. Le projet est le fruit d’un partenariat entre l’organisme communautaire Parents partenaires en éducation de l’Ontario et le Groupe de recherche sur les jumelages interculturels du Québec. Le projet vise le développement des compétences interculturelles des parents pour une meilleure intégration à leur collectivité francophone et à leur communauté scolaire. La communication se propose de décrire le projet de partenariat, le contexte des jumelages interculturels, les objectifs poursuivis, le dispositif de jumelage mis en place (en ligne et en présentiel), les parents participants, le déroulement des activités et l’appréciation générale du projet. La communication explore aussi l’impact de ces jumelages chez les parents francophones en termes d’apprentissage interculturel, d’intégration dans la communauté scolaire, de pratique du français et de rupture de l’isolement social. Enfin, le projet de recherche sur ces jumelages entre parents sera présenté avec des résultats préliminaires.
Amal Boultif
Amal Boultif est professeure à l’Université d’Ottawa, spécialisée en didactique du français et en littératie numérique. Ses recherches portent sur l’intégration de la multimodalité et des nouvelles littératies dans l’enseignement-apprentissage du français.
Jumelages interculturels entre parents pour l'intégration sociale et scolaire. Pour un apprentissage interculturel des adultes et des enfants
En 2023-2024, des jumelages interculturels virtuels sont organisés entre des parents francophones en Ontario au Canada. Le projet est le fruit d’un partenariat entre l’organisme communautaire Parents partenaires en éducation de l’Ontario et le Groupe de recherche sur les jumelages interculturels du Québec. Le projet vise le développement des compétences interculturelles des parents pour une meilleure intégration à leur collectivité francophone et à leur communauté scolaire. La communication se propose de décrire le projet de partenariat, le contexte des jumelages interculturels, les objectifs poursuivis, le dispositif de jumelage mis en place (en ligne et en présentiel), les parents participants, le déroulement des activités et l’appréciation générale du projet. La communication explore aussi l’impact de ces jumelages chez les parents francophones en termes d’apprentissage interculturel, d’intégration dans la communauté scolaire, de pratique du français et de rupture de l’isolement social. Enfin, le projet de recherche sur ces jumelages entre parents sera présenté avec des résultats préliminaires.
Marie-Cécile Guillot
M.-C. Guillot est professeure de français à l’Université du Québec à Montréal (UQAM) depuis 2001. Elle a occupé plusieurs fonctions de direction : directrice du programme de français langue seconde puis de l’École de langues, secrétaire générale du Syndicat des professeures, professeurs et enfin vice-doyenne aux études à la Faculté de communication.
Son champ d'expérience et d’expertise se situe à différents niveaux : jumelages interculturels, échanges internationaux, enseignement de l’écrit auprès des adultes et leadership des femmes dans le monde universitaire.
Jumelages interculturels entre parents pour l'intégration sociale et scolaire. Pour un apprentissage interculturel des adultes et des enfants
En 2023-2024, des jumelages interculturels virtuels sont organisés entre des parents francophones en Ontario au Canada. Le projet est le fruit d’un partenariat entre l’organisme communautaire Parents partenaires en éducation de l’Ontario et le Groupe de recherche sur les jumelages interculturels du Québec. Le projet vise le développement des compétences interculturelles des parents pour une meilleure intégration à leur collectivité francophone et à leur communauté scolaire. La communication se propose de décrire le projet de partenariat, le contexte des jumelages interculturels, les objectifs poursuivis, le dispositif de jumelage mis en place (en ligne et en présentiel), les parents participants, le déroulement des activités et l’appréciation générale du projet. La communication explore aussi l’impact de ces jumelages chez les parents francophones en termes d’apprentissage interculturel, d’intégration dans la communauté scolaire, de pratique du français et de rupture de l’isolement social. Enfin, le témoignage d’un parent participant vient enrichir la présentation du projet. Enfin, le projet de recherche sur ces jumelages entre parents sera présenté avec des résultats préliminaires.
Philippe Gagné
Philippe Gagné enseigne le français langue seconde depuis 2002 au Cégep Vanier. Il est co-responsable du Groupe de recherche sur les jumelages interculturels.
Jumelages interculturels entre parents pour l'intégration sociale et scolaire. Pour un apprentissage interculturel des adultes et des enfants
En 2023-2024, des jumelages interculturels virtuels sont organisés entre des parents francophones en Ontario au Canada. Le projet est le fruit d’un partenariat entre l’organisme communautaire Parents partenaires en éducation de l’Ontario et le Groupe de recherche sur les jumelages interculturels du Québec. Le projet vise le développement des compétences interculturelles des parents pour une meilleure intégration à leur collectivité francophone et à leur communauté scolaire. La communication se propose de décrire le projet de partenariat, le contexte des jumelages interculturels, les objectifs poursuivis, le dispositif de jumelage mis en place (en ligne et en présentiel), les parents participants, le déroulement des activités et l’appréciation générale du projet. La communication explore aussi l’impact de ces jumelages chez les parents francophones en termes d’apprentissage interculturel, d’intégration dans la communauté scolaire, de pratique du français et de rupture de l’isolement social. Enfin, le projet de recherche sur ces jumelages entre parents sera présenté avec des résultats préliminaires.
Maxime Alais
Maxime Alais est attaché temporaire d’enseignement et de recherche en Sciences du langage/Didactique des langues à l’Université Paris 8. Ses recherches concernent la reconnaissance de l’altérité linguistique et culturelle dans des situations éducatives plurilingues variées.
Regards croisés sur la scolarisation d'élèves nouvellement arrivés. Quelles(s) pratique(s) plurilingue(s) entre élèves qui collaborent ?
Cette communication présentera un projet de télécollaboration en cours depuis la rentrée scolaire 2025, qui concerne deux classes d’accueil d’élèves nouvellement arrivés : une « Unité pédagogique pour élèves allophones arrivants » (UPE2A ; France) et un « Dispositif d’Accueil et de Scolarisation des élèves Allophones et Assimilés » (DASPA ; Belgique).
Ce projet étudie les discours et pratiques liés au plurilinguisme, et particulièrement ceux que des élèves en situation d’allophonie produisent pour télécollaborer. Il s’inscrit dans notre conception d’une école reconnaissant et valorisant le plurilinguisme, l’altérité, le travail collaboratif, favorisant de ce fait la curiosité, l’ouverture à l’autre, l’esprit d’équipe, l’autonomisation. Ces éléments constituent selon nous les ingrédients essentiels à la formation des élèves, futurs citoyens, amenés à se mouvoir, à apprendre et à se former tout au long de la vie dans un monde en constante mutation.
Après une première phase d’échanges entre les acteurs éducatifs concernés, l’ouverture d’un Padlet est prévue pour que les élèves des deux classes puissent échanger en asynchronie. Les productions recherchées viseront le suivi d’un curriculum de français choisi conjointement par les enseignants des deux dispositifs, et inciteront à des activités d’enseignement-apprentissage plurilingues, « Pour une éducation à et par la pluralité » (Castellotti, 2010). Par la suite, des tandems / trinômes d’élèves seront formés entre les deux classes pour télécollaborer, afin de développer en synchronie des productions écrites / orales en fonction du curriculum choisi.
Des captations des télécollaborations nous permettront d’analyser les pratiques plurilingues des élèves.
Notre communication présentera l’état de ce projet en cours.
Anthippi Potolia
Anthippi Potolia est maître de conférences en Sciences du langage/Didactique des langues à l’Université Paris 8. Elle est rattachée au laboratoire SFL, CNRS UMR 7023. Ses recherches portent à la fois sur les technologies éducatives, l’analyse du discours numérique et le plurilinguisme/pluriculturalité. https://cv.hal.science/anthippi-potolia
Regards croisés sur la scolarisation d'élèves nouvellement arrivés. Quelles(s) pratique(s) plurilingue(s) entre élèves qui collaborent ?
Cette communication présentera un projet de télécollaboration en cours depuis la rentrée scolaire 2025, qui concerne deux classes d’accueil d’élèves nouvellement arrivés : une « Unité pédagogique pour élèves allophones arrivants » (UPE2A ; France) et un « Dispositif d’Accueil et de Scolarisation des élèves Allophones et Assimilés » (DASPA ; Belgique).
Ce projet étudie les discours et pratiques liés au plurilinguisme, et particulièrement ceux que des élèves en situation d’allophonie produisent pour télécollaborer. Il s’inscrit dans notre conception d’une école reconnaissant et valorisant le plurilinguisme, l’altérité, le travail collaboratif, favorisant de ce fait la curiosité, l’ouverture à l’autre, l’esprit d’équipe, l’autonomisation. Ces éléments constituent selon nous les ingrédients essentiels à la formation des élèves, futurs citoyens, amenés à se mouvoir, à apprendre et à se former tout au long de la vie dans un monde en constante mutation.
Après une première phase d’échanges entre les acteurs éducatifs concernés, l’ouverture d’un Padlet est prévue pour que les élèves des deux classes puissent échanger en asynchronie. Les productions recherchées viseront le suivi d’un curriculum de français choisi conjointement par les enseignants des deux dispositifs, et inciteront à des activités d’enseignement-apprentissage plurilingues, « Pour une éducation à et par la pluralité » (Castellotti, 2010). Par la suite, des tandems / trinômes d’élèves seront formés entre les deux classes pour télécollaborer, afin de développer en synchronie des productions écrites / orales en fonction du curriculum choisi.
Des captations des télécollaborations nous permettront d’analyser les pratiques plurilingues des élèves.
Notre communication présentera l’état de ce projet en cours.
Hind Lahmami
Docteure Hind Lahmami est enseignante-chercheuse, Maître de Conférences habilitée en littérature et interculturalité à la Faculté des Lettres et des Sciences Humaines (FLSH) -Meknès de l’Université Moulay Ismail au Maroc. Elle est également experte en éducation de l’Union européenne, Référente MENA de l’association EvalUE à Bordeaux et Vice-Présidente du CA de l’association POCLANDE à Paris.
Ses principaux axes de recherche sont l’interculturalité, le patrimoine, la politique éducative et l’innovation pédagogique. Elle est membre du Laboratoire de Recherches en Communication, Interculturel, Genre, Art, Langue et Sociétés (LARCIGALS) de l’Université Moulay Ismail et membre associée de plusieurs laboratoires universitaires nationaux et internationaux. Elle est écrivaine et également consultante des questions interculturelles et interconfessionnelles.
Le jumelage interculturel entre Arabes et Juifs au Maroc : exploiter le théâtre judéo-marocain contemporain dans les modules transversaux universitaires
Dans le cadre de la réforme universitaire initiée par le gouvernement marocain en 2023-2024 (Pacte Esri 2030), cette communication examine la valorisation du théâtre judéo-marocain comme levier pédagogique au sein du module transversal « Compétences culturelles et artistiques ». Elle interroge la pertinence de ces œuvres théâtrales dans l’établissement d’un jumelage interculturel entre les communautés arabe et juive, tout en favorisant l’acquisition de compétences culturelles et artistiques par les apprenants.
En mobilisant les approches fondées sur la pédagogie du tandem, cette réflexion met en lumière la richesse du corpus judéo-marocain pour aborder des enjeux essentiels tels que la transmission du patrimoine, la construction des identités collectives et la promotion du vivre-ensemble. Ces pièces constituent un cadre propice à l’élaboration de dispositifs éducatifs novateurs et inclusifs, privilégiant les échanges intercommunautaires et interdisciplinaires.
Cette intervention démontrera comment ces pratiques peuvent répondre aux objectifs stratégiques de la réforme : renforcer la transversalité de l’apprentissage, valoriser la diversité culturelle et encourager une co-construction des savoirs dans une dynamique participative et réflexive. Enfin, des recommandations concrètes seront formulées pour intégrer ce patrimoine théâtral dans des dispositifs éducatifs en phase avec les aspirations contemporaines de l’université marocaine.
Thi Bich Hoang
Thi Bich Hoang est enseignante-chercheuse au Département de français à l’Université de Langues et d’Études Internationales - Université Nationale du Vietnam à Hanoi depuis 2006. docteure en Didactique du FLE, elle s’intéresse en particulier aux les nouvelles approches d’enseignement du FLE, au plurilinguisme et aux échanges interculturels.
Développement du projet de jumelage entre le Département de Langues et d'Études internationales - Université Nationale du Vietnam à Hanoi (ULEI-UNH) et le Collège Giàng Võ (à Hanoi) à travers un atelier de théâtre
Étant enseignante du français langue étrangère (FLE) depuis plus de 15 années, nous constatons une baisse des effectifs dans les classes de français au Vietnam. Nous envisageons de créer de nouvelles stratégies pédagogiques dans les pratiques d’enseignement pour motiver nos apprenants. C’est dans cette perspective que nous visons à mettre en place un projet de jumelage entre le Département de français de l’ULEI-UNH et le Collège Giảng Võ à Hanoï à travers un atelier de théâtre.
Ce projet a pour objectif de renforcer les compétences linguistiques tout en favorisant l’expression orale, la prononciation et l’aisance en français à travers des activités théâtrales. De plus, il vise à développer des compétences transversales telles que le travail en équipe, la créativité et la confiance en soi grâce au jeu scénique et à créer un pont éducatif et culturel entre l’enseignement universitaire et secondaire pour une collaboration durable.
Nous cherchons donc à répondre aux questions suivantes : Comment mettre en place un atelier de théâtre en classe de FLE de nos établissements ? Avec quelles démarches pédagogiques cet atelier est-il réalisable? Pour répondre à ces questions, nous allons d’abord concevoir les démarches à suivre, ensuite proposer des activités concrètes pour cet atelier.
Jaime Demperio
Jaime Demperio enseigne l’anglais langue seconde à l’Université du Québec à Montréal et co-coordonne le groupe de recherche CLIC (Culture, Langue, Identité et Communauté). Ses recherches portent sur la langue, l’identité et la culture.
Nourrir un esprit de citoyenneté globale à travers un projet en ligne, international et collaboratif
Le modèle COIL, développé aux États-Unis (SUNY COIL Center, 2006) et appliqué avec succès au Canada et à travers le monde (Hackett et al., 2024), vise à internationaliser les programmes d’études supérieures et à favoriser l’apprentissage interculturel. Il propose des collaborations en ligne entre étudiants de différents pays, travaillant sur des projets visant à résoudre un problème social important (Hackett et al., 2023). Les enseignants co-conçoivent et co-animent ces projets, permettant aux étudiants de pratiquer leur langue cible, de développer des compétences interculturelles et de tisser des liens entre diverses cultures. En 2023, des étudiants de l’UQAM et de Providence College (États-Unis) ont organisé des Dialogues Interculturels axés sur les Objectifs de Développement Durable (ODD) des Nations Unies. En 2025, un nouveau projet réunira des universités partenaires du Brésil, d’Allemagne, d’Afrique du Sud et du Canada. Les étudiants travailleront en groupes interdisciplinaires sur des thèmes tels que les droits humains, la lutte contre la pauvreté et la justice intergénérationnelle. En tant que professeurs participants, nous présenterons les forces et les défis de ces deux initiatives et encouragerons la réflexion sur le potentiel du modèle COIL dans d’autres contextes éducatifs.
Martyna Kozlowska
Martyna Kozlowska est professeure d’anglais à l’Université du Québec à Montréal. Ces intérêts récents en enseignement et en recherche portent sur les questions de langue et d’identité ainsi que sur les mesures d’inclusivité en évaluation linguistique.
Nourrir un esprit de citoyenneté globale à travers un projet en ligne, international et collaboratif
Le modèle COIL, développé aux États-Unis (SUNY COIL Center, 2006) et appliqué avec succès au Canada et à travers le monde (Hackett et al., 2024), vise à internationaliser les programmes d’études supérieures et à favoriser l’apprentissage interculturel. Il propose des collaborations en ligne entre étudiants de différents pays, travaillant sur des projets visant à résoudre un problème social important (Hackett et al., 2023). Les enseignants co-conçoivent et co-animent ces projets, permettant aux étudiants de pratiquer leur langue cible, de développer des compétences interculturelles et de tisser des liens entre diverses cultures. En 2023, des étudiants de l’UQAM et de Providence College (États-Unis) ont organisé des Dialogues Interculturels axés sur les Objectifs de Développement Durable (ODD) des Nations Unies. En 2025, un nouveau projet réunira des universités partenaires du Brésil, d’Allemagne, d’Afrique du Sud et du Canada. Les étudiants travailleront en groupes interdisciplinaires sur des thèmes tels que les droits humains, la lutte contre la pauvreté et la justice intergénérationnelle. En tant que professeurs participants, nous présenterons les forces et les défis de ces deux initiatives et encouragerons la réflexion sur le potentiel du modèle COIL dans d’autres contextes éducatifs.
Sara Djamàa
Sara Djamàa est chargée de cours en anglais à l'École de langues de l’Université du Québec à Montréal. Elle enseigne l'art oratoire et s'intéresse au potentiel de l'IA dans l'enseignement.
Nourrir un esprit de citoyenneté globale à travers un projet en ligne, international et collaboratif
Le modèle COIL, développé aux États-Unis (SUNY COIL Center, 2006) et appliqué avec succès au Canada et à travers le monde (Hackett et al., 2024), vise à internationaliser les programmes d’études supérieures et à favoriser l’apprentissage interculturel. Il propose des collaborations en ligne entre étudiants de différents pays, travaillant sur des projets visant à résoudre un problème social important (Hackett et al., 2023). Les enseignants co-conçoivent et co-animent ces projets, permettant aux étudiants de pratiquer leur langue cible, de développer des compétences interculturelles et de tisser des liens entre diverses cultures. En 2023, des étudiants de l’UQAM et de Providence College (États-Unis) ont organisé des Dialogues Interculturels axés sur les Objectifs de Développement Durable (ODD) des Nations Unies. En 2025, un nouveau projet réunira des universités partenaires du Brésil, d’Allemagne, d’Afrique du Sud et du Canada. Les étudiants travailleront en groupes interdisciplinaires sur des thèmes tels que les droits humains, la lutte contre la pauvreté et la justice intergénérationnelle. En tant que professeurs participants, nous présenterons les forces et les défis de ces deux initiatives et encouragerons la réflexion sur le potentiel du modèle COIL dans d’autres contextes éducatifs.
Abdelaziz Lakhmour
Abdelaziz Lakhmour est enseignant-chercheur à l’Université Cadi Ayyad de Marrakech au Maroc. Ses axes de recherches se rapportent à l’évaluation en ligne, aux interactions pédagogiques, aux effets culturels et au rapport au savoir.
Échanges interculturels dans un dispositif collaboratif numérique: Retour d'expérience
Notre intervention représente un retour d’expérience réalisée dans le cadre d’une recherche doctorale ; où nous avions eu recours au jumelage interculturel entre deux groupes marocain et polonais. Les étudiants polonais sont inscrits dans un parcours de formation continue, et leur participation à l’expérience est intégrée dans un module d’apprentissage de langue française.
Cette étude avait comme objectifs l’analyse des rapports au savoir en ligne et l’apport des cadres de références culturels dans la construction du savoir et la conception des représentations individuelles et sociales.
Les participants vont faire des rencontres virtuelles au sein d’un environnement de travail numérique où ils sont répartis en tandems. Nous avons essayé de créer des binômes homogènes et d’autres hétérogènes (en termes d’âge, de genre, niveau de formation, travail à temps plein ou non…) pour provoquer des débats et des interactions (inter)culturelles tachetés de cette diversité de cadres de références. Le travail consiste à débattre et à discuter autour des sujets tabous pour les sociétés d’appartenance, à base de documents hébergés sur la plateforme. Les tandems sont invités à rédiger des synthèses collaboratives via un document Google Doc partagé en ligne.
L’objectif de cette partie, entre autres, était de soulever les différentes problématiques qui pourraient être causées par cet échange interculturel, et de faire émerger des comportements d’intercompréhension interculturelle.
L’analyse des données recueillies (discussions de clavardage, questionnaire, entretiens, synthèses rédigées) montre que la communication interculturelle entre les participants avait un impact positif sur leur ouverture à l’autre et l’émergence d’une compréhension sociale. Nous avons remarqué également un dépassement de la culture personnelle circonscrite dans une zone géographique précise vers un transculturing, ce qui favorise ainsi le sens du citoyen universel et du vivre ensemble.
Aurélie Laduguie
Aurélie Laduguie est professeure agrégée d’espagnol à l’Inspé de la Martinique et à l’université des Antilles. Elle s’intéresse à la didactique des langues, aux usages du numérique et à l’apprentissage en télécollaboration.
« Quand l'IA se trompe, on apprend » : une approche interculturelle et critique de l'IA en télécollaboration
Cette communication vise à présenter le projet DM-IA, qui met en relation des étudiants de l’université des Antilles et de l’université de Valence en Espagne à travers la télécollaboration. Conçu pour favoriser le développement des compétences interculturelles et langagières en français et en espagnol des participants évoluant dans des contextes multilingues et multiculturels, ce projet intègre l’utilisation d’intelligences artificielles génératives de texte et d’image.
Les étudiants sont amenés à coconstruire et coproduire en langue cible, explorant à la fois les potentialités pédagogiques de l’IA et ses implications cognitives et culturelles. Ils sont à cet égard invités à analyser les erreurs, les biais algorithmiques, ainsi que les représentations culturelles – souvent stéréotypées –, produites par ces outils.
Ce dispositif met ainsi l’accent sur un usage réfléchi et critique des technologies de l’IA, tout en encourageant une approche active de cocréation avec ces outils, afin de permettre aux participants de s’en emparer dans leur parcours d’apprentissage des langues et du numérique. Il s’inscrit donc dans une perspective d’apprentissage continu, visant à développer une compréhension des enjeux sociétaux liés à l’IA dans les pratiques éducatives et à en faire un usage éclairé.
Elena Moltо́
Professeure à l’Université de Valence (Espagne), Elena Moltó est passée de la littérature médiévale et occitane à la recherche sur l’utilisation pédagogique des TIC et de l’IA dans l’apprentissage du français.
« Quand l'IA se trompe, on apprend » : une approche interculturelle et critique de l'IA en télécollaboration
Cette communication vise à présenter le projet DM-IA, qui met en relation des étudiants de l’université des Antilles et de l’université de Valence en Espagne à travers la télécollaboration. Conçu pour favoriser le développement des compétences interculturelles et langagières en français et en espagnol des participants évoluant dans des contextes multilingues et multiculturels, ce projet intègre l’utilisation d’intelligences artificielles génératives de texte et d’image.
Les étudiants sont amenés à coconstruire et coproduire en langue cible, explorant à la fois les potentialités pédagogiques de l’IA et ses implications cognitives et culturelles. Ils sont à cet égard invités à analyser les erreurs, les biais algorithmiques, ainsi que les représentations culturelles – souvent stéréotypées –, produites par ces outils.
Ce dispositif met ainsi l’accent sur un usage réfléchi et critique des technologies de l’IA, tout en encourageant une approche active de cocréation avec ces outils, afin de permettre aux participants de s’en emparer dans leur parcours d’apprentissage des langues et du numérique. Il s’inscrit donc dans une perspective d’apprentissage continu, visant à développer une compréhension des enjeux sociétaux liés à l’IA dans les pratiques éducatives et à en faire un usage éclairé.
Thi Phuong Lan Le
Thi Phuong Lan Le est enseignante de français au département de français de l'Université de Langues et d’Études internationales - Université Nationale du Vietnam, à Hanoi. Docteure en sciences du langage, elle se spécialise en analyse du discours, en analyse littéraire et en communication interculturelle. Elle a déjà mené des projets d'échanges interculturels dans l'enseignement/apprentissage du FLE et aussi dans des activités extra-scolaires de son université.
Le tutorat universitaire à distance : une approche innovante pour l'apprentissage du FLE et l'interaction interculturelle
L’essor des Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) transforme les méthodes pédagogiques dans l’enseignement supérieur, notamment à travers le tutorat universitaire à distance. Ce projet, réalisé en collaboration entre l’Université de Langues et d'Études Internationales (ULIS) au Vietnam et l’Université d’Artois en France, vise à explorer l’apprentissage du français langue étrangère (FLE) dans un cadre interculturel. Les étudiants-tuteurs français, en master FLE, accompagnent les étudiants vietnamiens de licence grâce à des outils numériques, permettant de surmonter la distance géographique et d’assurer un accompagnement personnalisé.
L’étude s’appuie sur une méthodologie mixte combinant des enquêtes, l’analyse des interactions numériques (forums, e-mails) et l’évaluation des stratégies pédagogiques des tuteurs. Les objectifs incluent l’amélioration des compétences linguistiques et motivationnelles des tutorés, ainsi que le développement des compétences pédagogiques des tuteurs.
Ce projet met en lumière les avantages du tutorat à distance en favorisant l’interaction interculturelle et l’innovation technologique dans l’enseignement des langues. Bien que des défis liés à la distance et aux opérations techniques subsistent, les résultats contribueront à l’optimisation des dispositifs futurs et à la recherche sur le tutorat en ligne en contexte multiculturel, renforçant ainsi les collaborations académiques internationales et les pratiques pédagogiques diversifiées.
Véronique Paul
Véronique Paul est professeure à l’UQAT. Elle œuvre depuis 15 ans à la formation des enseignants inuit et des Premières Nations. Ses travaux s’inscrivent dans une approche collaborative valorisant l’identité culturelle, les langues autochtones et l’histoire inuit.
La cogestion comme dispositif de jumelage interculturel: l’expérience de l’Unité de recherche, formation et développement en éducation en milieu autochtone (URFDEMA)
Depuis 1984, l’Unité de recherche, de formation et de développement en éducation en milieu autochtone (URFDEMA) incarne un partenariat éducatif unique entre l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (UQAT) et les communautés inuites d’Ivujivik et de Puvirnituq. Initiée à la demande des partenaires inuits, cette collaboration prend la forme d’un jumelage interculturel structuré autour de la cogestion des activités de formation des enseignantes. Ce modèle novateur, fondé sur l’égalité de statut, la reconnaissance mutuelle et le respect des savoirs culturels, favorise l’apprentissage réciproque entre les communautés et les institutions universitaires. Avec cette expertise et ce modèle, des communautés des Premières Nations ont ensuite fait la demande de développer leur propre cogestion pour encadrer leur projet éducatif communautaire. Ces collaborations agissent à la fois comme dispositif de formation continue, comme espace de dialogue interculturel et comme levier de transformation sociale. À travers la formation des enseignantes autochtones, la co-construction d’outils pédagogiques adaptés et la recherche participative, ces partenariats contribuent au développement de compétences culturelles et professionnelles durables. Cette communication présentera les fondements et les retombées de cette expérience de jumelage éducatif et explorera sa portée en tant que modèle inspirant d’apprentissage collaboratif interculturel.
Virgine D. de la Chevrotière
Virginie D. de la Chevrotière est agente de recherche à l’URFDÉMA, à l’UQAT. Elle collabore aux projets de recherche, de développement et de soutien à la formation à l’enseignement auprès des communautés inuit du Nunavik.
La cogestion comme dispositif de jumelage interculturel: l’expérience de l’Unité de recherche, formation et développement en éducation en milieu autochtone (URFDEMA)
Depuis 1984, l’Unité de recherche, de formation et de développement en éducation en milieu autochtone (URFDEMA) incarne un partenariat éducatif unique entre l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (UQAT) et les communautés inuites d’Ivujivik et de Puvirnituq. Initiée à la demande des partenaires inuits, cette collaboration prend la forme d’un jumelage interculturel structuré autour de la cogestion des activités de formation des enseignantes. Ce modèle novateur, fondé sur l’égalité de statut, la reconnaissance mutuelle et le respect des savoirs culturels, favorise l’apprentissage réciproque entre les communautés et les institutions universitaires. Avec cette expertise et ce modèle, des communautés des Premières Nations ont ensuite fait la demande de développer leur propre cogestion pour encadrer leur projet éducatif communautaire. Ces collaborations agissent à la fois comme dispositif de formation continue, comme espace de dialogue interculturel et comme levier de transformation sociale. À travers la formation des enseignantes autochtones, la co-construction d’outils pédagogiques adaptés et la recherche participative, ces partenariats contribuent au développement de compétences culturelles et professionnelles durables. Cette communication présentera les fondements et les retombées de cette expérience de jumelage éducatif et explorera sa portée en tant que modèle inspirant d’apprentissage collaboratif interculturel.
Malaya Tukalak
Malaya Tukalak a été enseignante à Ikaarvik (2013-2019), coordonnatrice puis directrice au Centre d’éducation des adultes, diplômée en enseignement de l’UQAT et membre du groupe de cogestion des programmes inuit depuis 2022.
La cogestion comme dispositif de jumelage interculturel: l’expérience de l’Unité de recherche, formation et développement en éducation en milieu autochtone (URFDEMA)
Depuis 1984, l’Unité de recherche, de formation et de développement en éducation en milieu autochtone (URFDEMA) incarne un partenariat éducatif unique entre l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (UQAT) et les communautés inuites d’Ivujivik et de Puvirnituq. Initiée à la demande des partenaires inuits, cette collaboration prend la forme d’un jumelage interculturel structuré autour de la cogestion des activités de formation des enseignantes. Ce modèle novateur, fondé sur l’égalité de statut, la reconnaissance mutuelle et le respect des savoirs culturels, favorise l’apprentissage réciproque entre les communautés et les institutions universitaires. Avec cette expertise et ce modèle, des communautés des Premières Nations ont ensuite fait la demande de développer leur propre cogestion pour encadrer leur projet éducatif communautaire. Ces collaborations agissent à la fois comme dispositif de formation continue, comme espace de dialogue interculturel et comme levier de transformation sociale. À travers la formation des enseignantes autochtones, la co-construction d’outils pédagogiques adaptés et la recherche participative, ces partenariats contribuent au développement de compétences culturelles et professionnelles durables. Cette communication présentera les fondements et les retombées de cette expérience de jumelage éducatif et explorera sa portée en tant que modèle inspirant d’apprentissage collaboratif interculturel.
Pooneh Golestani
Pooneh Golestani est professeure à l’UQAT et coresponsable de la formation en éducation pour les Premières Nations. Elle collabore avec des communautés pour offrir des programmes contextualisés en milieu algonquin et anicinabe.
La cogestion comme dispositif de jumelage interculturel: l’expérience de l’Unité de recherche, formation et développement en éducation en milieu autochtone (URFDEMA)
Depuis 1984, l’Unité de recherche, de formation et de développement en éducation en milieu autochtone (URFDEMA) incarne un partenariat éducatif unique entre l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (UQAT) et les communautés inuites d’Ivujivik et de Puvirnituq. Initiée à la demande des partenaires inuits, cette collaboration prend la forme d’un jumelage interculturel structuré autour de la cogestion des activités de formation des enseignantes. Ce modèle novateur, fondé sur l’égalité de statut, la reconnaissance mutuelle et le respect des savoirs culturels, favorise l’apprentissage réciproque entre les communautés et les institutions universitaires. Avec cette expertise et ce modèle, des communautés des Premières Nations ont ensuite fait la demande de développer leur propre cogestion pour encadrer leur projet éducatif communautaire. Ces collaborations agissent à la fois comme dispositif de formation continue, comme espace de dialogue interculturel et comme levier de transformation sociale. À travers la formation des enseignantes autochtones, la co-construction d’outils pédagogiques adaptés et la recherche participative, ces partenariats contribuent au développement de compétences culturelles et professionnelles durables. Cette communication présentera les fondements et les retombées de cette expérience de jumelage éducatif et explorera sa portée en tant que modèle inspirant d’apprentissage collaboratif interculturel.
Kateri Rodgers
Kateri Rodgers est enseignante au primaire et directrice par intérim de l'école Amo Ososwan de la Long Point First Nation (LPFN) à Winneway, au Québec. Elle participe à l'élaboration d'un programme d’études sociales axé sur l'histoire de la LPFN, une initiative d'Amo Ososwan et de l'UQAT. Titulaire d'un baccalauréat en éducation de l'UQAT et passionnée par les programmes de formation pratique pour les enseignants autochtones, elle est également membre de l'équipe de cogestion du programme de formation pratique pour les Premières Nations de l'UQAT.
La cogestion comme dispositif de jumelage interculturel: l’expérience de l’Unité de recherche, formation et développement en éducation en milieu autochtone (URFDEMA)
Depuis 1984, l’Unité de recherche, de formation et de développement en éducation en milieu autochtone (URFDEMA) incarne un partenariat éducatif unique entre l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (UQAT) et les communautés inuites d’Ivujivik et de Puvirnituq. Initiée à la demande des partenaires inuits, cette collaboration prend la forme d’un jumelage interculturel structuré autour de la cogestion des activités de formation des enseignantes. Ce modèle novateur, fondé sur l’égalité de statut, la reconnaissance mutuelle et le respect des savoirs culturels, favorise l’apprentissage réciproque entre les communautés et les institutions universitaires. Avec cette expertise et ce modèle, des communautés des Premières Nations ont ensuite fait la demande de développer leur propre cogestion pour encadrer leur projet éducatif communautaire. Ces collaborations agissent à la fois comme dispositif de formation continue, comme espace de dialogue interculturel et comme levier de transformation sociale. À travers la formation des enseignantes autochtones, la co-construction d’outils pédagogiques adaptés et la recherche participative, ces partenariats contribuent au développement de compétences culturelles et professionnelles durables. Cette communication présentera les fondements et les retombées de cette expérience de jumelage éducatif et explorera sa portée en tant que modèle inspirant d’apprentissage collaboratif interculturel.
Nicolas Balutet
Nicolas Balutet est professeur des universités en études hispano-américaines à l’Université Polytechnique Hauts-de-France (Valenciennes) et chercheur au sein du département CRISS du laboratoire LaRSH, où il coordonne l’axe 3 Identités : cultures, mémoires, valorisation
Mot d'accueil
Sara Youssef
Sara Youssef, doctorante en sciences humaines à l'UPHF, enseignante en anglais des affaires et interculturalité, intervenante universitaire en management et communication interculturels, et formatrice interne dans une multinationale suédoise.
Jumelages interculturels : modèle conceptuel pour une formation en anglais langue étrangère en milieu de travail professionnel multi/international
Cette étude propose l'adaptation du modèle de jumelages interculturels, issu de l'ouvrage "Les Jumelages Interculturels : Un Engagement pour une Société Pluraliste" (Carignan, Springer, Deraîche, Guillot, 2022), aux entreprises multinationales. Alors que le livre se concentre sur l'amélioration des compétences linguistiques et interculturelles dans des cadres sociaux et académiques, cette recherche explore leur utilisation dans le monde professionnel.
Elle fusionne la Carte des Différences Culturelles de Meyer, les dimensions de la praxis interculturelle de Sorell et l'enseignement axé sur les tâches pour former en anglais des affaires. Trois questions clés émergent : Comment renforcer les compétences interculturelles pour naviguer dans des interactions complexes ? Comment outiller les formateurs pour améliorer la communication professionnelle dans des environnements multiculturels ? Comment rendre l'apprentissage de l'anglais des affaires pratique pour des scénarios réels ?
L'objectif principal est de comprendre les défis liés aux biais implicites, à la communication lacunaire et aux tensions dans des milieux culturellement divers, pour permettre aux professionnels de développer des compétences de communication interculturelle et déployer leur plein potentiel.
Narimane Wanis
Docteure en didactique des langues et des cultures de l'université Cergy-Paris en France, Narimane Wanis travaille au Centre d’enseignement du français de l’Université McGill où elle enseigne le français aux étudiants de niveau intermédiaire et avancé.
La mise en place d'une approche interculturelle dans l'enseignement des langues-cultures
Dans le cadre de nos travaux de recherche qui s’attachent précisément à étudier la dimension interculturelle dans l’enseignement/apprentissage des langues-cultures, nous nous sommes interrogée sur l’accompagnement des étudiants afin de développer leur compétence de communication interculturelle.
Dans le cadre du cours que nous enseignons, nous avons mis en place un dispositif qui permet de développer les compétences des étudiants : savoirs, savoir-faire et savoir-être tout en suivant une démarche interculturelle. Cette démarche, qui offre à la fois un espace d’expression et d’interaction interculturelle et qui offre une opportunité de construction identitaire, permet à l’étudiant de se situer par rapport à ses origines, de dépasser ses propres perceptions afin de comprendre l’autre et enfin de construire de nouvelles représentations culturelles.
Ce dispositif se compose de trois étapes : deux rencontres interculturelles et un projet d’écriture. La première rencontre permet aux étudiants d’échanger sur leur identité et leur origine. Ensuite, la deuxième rencontre a comme objectif de discuter des enjeux interculturels et enfin la troisième étape d’écriture permet aux étudiants de s’exprimer et de construire une nouvelle image de leur propre culture et de la culture de l’autre. Cette démarche amène les étudiants à agir en tant que médiateur culturel capable d’interagir dans ce contexte pluriculturel où nous vivons actuellement.
Angela Docteur
Angela Docteur est enseignante de français et doctorante en éducation à l’UQAM. Sa recherche porte sur le rapport à la langue française d’enseignantes au secondaire en Haïti et au Québec.
Les motivations des personnes étudiantes universitaires francophones au Québec à participer à un jumelage interculturel : pour en apprendre plus sur la culture et sur l'Autre
Dans les universités au Québec, les personnes étudiantes de différents groupes culturels se rencontrent peu ou pas de manière signifiante (Lamoureux et Deraîche, 2020). Ainsi, des activités de jumelage interculturel sont organisées dans certains établissements afin de favoriser ces rencontres (Guillot et Carignan, 2018; Carignan et al. 2025). Cependant, peu d’études portent spécifiquement sur les motivations de cette population étudiante à participer à un jumelage interculturel. En 2021 et 2022, après avoir réalisé une étude par questionnaires en ligne pour déterminer un score de motivation au jumelage, des entrevues de recherche sont menées auprès de personnes étudiantes francophones (n = 23), inscrites dans deux universités québécoises, pour connaitre les raisons qui les motivent ou non à prendre part à une telle activité. Après avoir effectué une analyse thématique (Fortin et Gagnon, 2016) des transcriptions d’entrevue audio, les résultats évoquent des expériences distinctes de jumelage, des motivations diverses (rencontre de l’Autre, meilleure connaissance de la culture québécoise et de l’Autre) et un impact dans l’ensemble positif de l’activité de jumelage. Cette communication donne les principaux résultats de cette étude en mettant un accent particulier sur l’apprentissage culturel et interculturel chez ces adultes en formation universitaire.
Myra Deraîche
Myra Deraîche est professeure à l’École de langues de l’Université du Québec à Montréal, Canada, et codirectrice du Groupe de recherche sur les jumelages interculturels (GReJI).
Les motivations des personnes étudiantes universitaires francophones au Québec à participer à un jumelage interculturel : pour en apprendre plus sur la culture et sur l'Autre
Dans les universités au Québec, les personnes étudiantes de différents groupes culturels se rencontrent peu ou pas de manière signifiante (Lamoureux et Deraîche, 2020). Ainsi, des activités de jumelage interculturel sont organisées dans certains établissements afin de favoriser ces rencontres (Guillot et Carignan, 2018; Carignan et al. 2025). Cependant, peu d’études portent spécifiquement sur les motivations de cette population étudiante à participer à un jumelage interculturel. En 2021 et 2022, après avoir réalisé une étude par questionnaires en ligne pour déterminer un score de motivation au jumelage, des entrevues de recherche sont menées auprès de personnes étudiantes francophones (n = 23), inscrites dans deux universités québécoises, pour connaitre les raisons qui les motivent ou non à prendre part à une telle activité. Après avoir effectué une analyse thématique (Fortin et Gagnon, 2016) des transcriptions d’entrevue audio, les résultats évoquent des expériences distinctes de jumelage, des motivations diverses (rencontre de l’Autre, meilleure connaissance de la culture québécoise et de l’Autre) et un impact dans l’ensemble positif de l’activité de jumelage. Cette communication donne les principaux résultats de cette étude en mettant un accent particulier sur l’apprentissage culturel et interculturel chez ces adultes en formation universitaire.
Marina Doucerain
Marina Doucerain, PhD, est professeure agrégée en psychologie sociale à l’Université du Québec à Montréal. Ses travaux portent sur le vivre-ensemble et les interactions entre personnes de groupes ethnoculturels différents.
Les motivations des personnes étudiantes universitaires francophones au Québec à participer à un jumelage interculturel : pour en apprendre plus sur la culture et sur l'Autre
Dans les universités au Québec, les personnes étudiantes de différents groupes culturels se rencontrent peu ou pas de manière signifiante (Lamoureux et Deraîche, 2020). Ainsi, des activités de jumelage interculturel sont organisées dans certains établissements afin de favoriser ces rencontres (Guillot et Carignan, 2018; Carignan et al. 2025). Cependant, peu d’études portent spécifiquement sur les motivations de cette population étudiante à participer à un jumelage interculturel. En 2021 et 2022, après avoir réalisé une étude par questionnaires en ligne pour déterminer un score de motivation au jumelage, des entrevues de recherche sont menées auprès de personnes étudiantes francophones (n = 23), inscrites dans deux universités québécoises, pour connaitre les raisons qui les motivent ou non à prendre part à une telle activité. Après avoir effectué une analyse thématique (Fortin et Gagnon, 2016) des transcriptions d’entrevue audio, les résultats évoquent des expériences distinctes de jumelage, des motivations diverses (rencontre de l’Autre, meilleure connaissance de la culture québécoise et de l’Autre) et un impact dans l’ensemble positif de l’activité de jumelage. Cette communication donne les principaux résultats de cette étude en mettant un accent particulier sur l’apprentissage culturel et interculturel chez ces adultes en formation universitaire.
Paul
R. Carr
PAUL R. Carr est professeur titulaire au Département d'éducation de l'Université du Québec en Outaouais, Canada, et est également titulaire de la Chaire UNESCO en démocratie, citoyenneté mondiale et éducation transformatrice (DCMET). Ses recherches portent sur la sociologie politique, avec des fils spécifiques liés à la démocratie, à la citoyenneté mondiale et à l’éducation transformatrice, ainsi qu’aux études des médias.
Les motivations des personnes étudiantes universitaires francophones au Québec à participer à un jumelage interculturel : pour en apprendre plus sur la culture et sur l'Autre
Dans les universités au Québec, les personnes étudiantes de différents groupes culturels se rencontrent peu ou pas de manière signifiante (Lamoureux et Deraîche, 2020). Ainsi, des activités de jumelage interculturel sont organisées dans certains établissements afin de favoriser ces rencontres (Guillot et Carignan, 2018; Carignan et al. 2025). Cependant, peu d’études portent spécifiquement sur les motivations de cette population étudiante à participer à un jumelage interculturel.
En 2021 et 2022, après avoir réalisé une étude par questionnaires en ligne pour déterminer un score de motivation au jumelage, des entrevues de recherche sont menées auprès de personnes étudiantes francophones (n = 23), inscrites dans deux universités québécoises, pour connaitre les raisons qui les motivent ou non à prendre part à une telle activité.
Après avoir effectué une analyse thématique (Fortin et Gagnon, 2016) des transcriptions d’entrevue audio, les résultats évoquent des expériences distinctes de jumelage, des motivations diverses (rencontre de l’Autre, meilleure connaissance de la culture québécoise et de l’Autre) et un impact dans l’ensemble positif de l’activité de jumelage. Cette communication donne les principaux résultats de cette étude en mettant un accent particulier sur l’apprentissage culturel et interculturel chez ces adultes en formation universitaire.
Sandrine Del Cid-Corriveau
Sandrine Del Cid-Corriveau est présentement en train de finaliser une maîtrise en philosophie à l’Université de Montréal. Elle est également coordinatrice du programme deux par deux.
Le programme deux par deux: un outil pour pratiquer le français à l'oral
La présente communication vise à vous introduire le programme deux par deux. Propulsé par la Fondation pour la langue française, le programme deux par deux a pour mission de mettre en relation des apprenant·e·s et des bénévoles qui, au gré de leurs conversations, partagent l’amour du français à travers une expérience immersive au sein de la culture québécoise. Lancé en 2020, le programme se veut un vecteur de francisation capable de créer une communauté unie. Entièrement virtuels à l’origine, les échanges entre apprenant·e·s et bénévoles se déclinent aujourd’hui sous plusieurs formes (présentielle, téléphonique, etc.) afin d’offrir une expérience adaptée, engageante et agréable à ses participant·e·s. L'année 2025 est inaugurée par plusieurs activités culturelles permettant aux apprenant·e·s et bénévoles d'échanger dans divers contextes créatifs et/ou ludiques, invitant les participant·e·s à faire connaissance avec d'autres jumelé·e·s du programme.
Surya Lopez Lena
Surya Lopez Lena est présentement candidate au doctorat en littérature comparée à l’Université de Montréal ainsi que responsable de la rédaction et du programme deux par deux.
Le programme deux par deux: un outil pour pratiquer le français à l'oral
La présente communication vise à vous introduire le programme deux par deux. Propulsé par la Fondation pour la langue française, le programme deux par deux a pour mission de mettre en relation des apprenant·e·s et des bénévoles qui, au gré de leurs conversations, partagent l’amour du français à travers une expérience immersive au sein de la culture québécoise. Lancé en 2020, le programme se veut un vecteur de francisation capable de créer une communauté unie. Entièrement virtuels à l’origine, les échanges entre apprenant·e·s et bénévoles se déclinent aujourd’hui sous plusieurs formes (présentielle, téléphonique, etc.) afin d’offrir une expérience adaptée, engageante et agréable à ses participant·e·s. L'année 2025 est inaugurée par plusieurs activités culturelles permettant aux apprenant·e·s et bénévoles d'échanger dans divers contextes créatifs et/ou ludiques, invitant les participant·e·s à faire connaissance avec d'autres jumelé·e·s du programme.
Jinjing Hussard-Wang
Jinjing Hussard-Wang est docteure en didactique des langues et ingénieure pédagogique à l’Université de Lorraine. Ses recherches portent sur les apprentissages non-formel et informel de langues étrangères et secondes.
E-tandem linguistique, un dispositif qui soutient l'apprentissage formel et favorise l'apprentissage informel
Afin de soutenir l’enseignement classique des langues et de favoriser l’apprentissage en autonomie (Holec, 1982), l’UFR LANSAD de l’Université de Lorraine organise le e-tandem (Brammerts, 2001) entre des étudiants francophones et des étudiants d’établissements partenaires internationaux. Dans cette communication, nous nous intéresserons aux bénéfices perçus ainsi qu’aux moyens par lesquels les participants sont parvenus à atteindre la satisfaction. Les résultats sont obtenus à partir des données collectées via un questionnaire lors de la fin de l’expérience.
A titre d’exemple, bien que la progression en compétences langagières soit perçue par la plupart des participants, des bénéfices psycho-affectifs sont davantage appréciés. Par exemple, une matière d’enseignement devient une langue de communication : « j’apprécie l’anglais maintenant parce que je le parle avec une amie anglaise » ; la langue devient authentique : « le fait d’apprendre la langue avec un étudiant du même âge que moi n’est pas la même chose que d’apprendre avec un professeur » ; ou bien une amitié est établie au-delà de l’apprentissage : « j’ai adoré cette expérience à tout point de vue je vais rester en contact avec ma partenaire que je vais rencontrer ». Dans ces exemples, le e-tandem permet aux apprenants de se réconcilier avec l’apprentissage formel et encourage un apprentissage informel durable.
Eric Navé
Eric Navé vit en Arabie Saoudite où il enseigne le français à l'université et à l'Alliance française. Dans sa thèse de doctorat (2024), il a exploré la thématique du partage, liée au monde de l’interculturalité.
Une fois toi, une fois moi ?
Cette réflexion s’inspire d’un forum franco-arabe de partage linguistique et interculturel en ligne, actif de la fin septembre 2019 à mai 2020. Elle s’intéresse à des relations de tandem non imposées, qui se sont parfois bâties de manière spontanée dans le cadre d’un forum où des étudiants d’Arabie saoudite apprenant le français ont rencontré des étudiants de France apprenant la langue arabe. Les étudiants avaient été invités à se corriger mutuellement si besoin était. Ils jouaient donc tantôt le rôle de l’enseignant, et parfois celui de l’apprenant.
Ce contexte didactique était à la limite du formel et de l’informel : les échanges se sont faits dans un premier temps dans un cadre hybride, entre l’institution et la maison, puis ont continué dans un deuxième temps chez soi. On rejoint donc ici aussi d’une certaine manière la thématique de l’apprentissage en (semi-)autonomie, et de l’apprentissage tout au long de la vie. Cette recherche se demande s’il est possible de concilier une didactique formelle (corrections de fautes, apprentissages formels) avec une visée interculturelle moins tangible (rencontre, partages). Elle s’appuie sur des extraits d’interviews avec des étudiants de France et d’Arabie et prend également en compte quelques exemples d’échanges écrits sur le forum dont il est question.
El Mostafa Ftouh
El Mostafa Ftouh est maître de conférences (HDR) à l’Université Sultan Moulay Slimane, Maroc. Directeur de l’Équipe de Recherche en Communication (ERC_FP.BM/USMS), Chef de département de Langues et Communication et coordinateur de la Licence professionnelle « Communication des Entreprises » à la même université.
Le jumelage culturel à l'université marocaine: le cas des étudiants africains
Avec la montée en puissance de la coopération Sud-Sud, le Maroc s'affirme comme une destination de choix pour les étudiants africains en quête de formation académique. Cette dynamique a conduit à une diversité culturelle accrue au sein des universités marocaines, créant ainsi un espace propice à l’interaction interculturelle et au développement du jumelage culturel. Ce concept désigne la cohabitation et la mutualisation des cultures dans un environnement partagé, visant à favoriser l’échange, l’intégration et la valorisation de la diversité.
Cet article examine les manifestations et les impacts du jumelage culturel dans les universités marocaines à travers le prisme des expériences des étudiants africains subsahariens. En s'appuyant sur une méthodologie mixte combinant entretiens semi-directifs et analyse documentaire, il met en lumière les défis liés à l’intégration culturelle, linguistique et sociale, ainsi que les opportunités offertes par cette diversité.
Les résultats montrent que le jumelage culturel contribue à enrichir les expériences académiques et personnelles des étudiants, tout en renforçant les liens entre le Maroc et les pays subsahariens. Cependant, l’étude identifie également des obstacles, tels que des stéréotypes culturels persistants et des difficultés d’adaptation à un système éducatif différent. L’article conclut en proposant des stratégies pour renforcer le jumelage culturel, notamment à travers des initiatives institutionnelles favorisant l’échange interculturel, des programmes d’accompagnement pour les étudiants internationaux et des activités communes qui valorisent la diversité comme un levier de développement académique et socioculturel.
Laurette Wissler
Laurette Wissler est travailleuse sociale et étudiante à la maîtrise en travail social. Ses implications professionnelles, sociales et académiques s’inscrivent dans une perspective d’actualisation constante des pratiques auprès des personnes ayant un parcours de refuge.
La réflexivité en action dans une démarche de recherche à l’international : quels apports en contexte de jumelages interculturels ?
Partant d’un terrain de recherche international effectué dans le cadre d’un mémoire de maîtrise en travail social, je propose d’explorer la contribution d’une démarche réflexive sur les échanges interculturels ayant eu lieu dans le cadre de cette démarche. Le déploiement de projets sociaux à l’international présente un risque de perpétuation des rapports de pouvoir Nord-Sud et donc du colonialisme (Celis, 2022; Heron, 2007). Afin de diminuer ces rapports de pouvoir, Chessé et Sondarjee (2024) suggèrent de mobiliser une réflexivité en action tenant compte des structures de pouvoir. Ce projet qui porte sur les stratégies de « coping » de femmes haïtiennes en situation de migration forcée au Mexique, a utilisé l’approche autoethnographique demandant une réflexivité continue dans la démarche (Ellis et Adams, 2020). Ainsi, celle-ci permet le développement d’une sensibilité culturelle en réduisant le clivage entre « eux » et « nous » (Chang, 2008). Une telle sensibilité a favorisé une meilleure compréhension des expériences des femmes. En mettant en évidence les apports de la réflexivité critique au sein des échanges s’étant déroulés dans le cadre de ce projet, cette communication vise à démontrer comment l’usage d’une telle réflexivité peut contribuer à l’enrichissement d’échanges en contexte de jumelages interculturels.
Omer Massoumou
Omer Massoumou consacre ses recherches au français d’Afrique (Congo) et aux littératures française et francophone. Il travaille actuellement à l’élaboration d’une approche culturelle de la littérature : les Bantu Cultural Studies.
Postcolonialité et hétérogénéité culturelle en Afrique francophone, quelles dynamiques de développement ?
Les pays francophones d’Afrique offrent, pour la plupart, une réalité culturelle marquée par les cultures endogènes et française. La politique d’assimilation de la colonisation française a en effet donné lieu à des formes de jumelages ou de tandems dont les manifestations sociales sont lisibles au niveau des personnes et de communautés de plusieurs pays. En recourant à la démarche culturaliste de Jean-Marc Moura (1999), nous tenterons de décrire, à partir d’œuvres littéraires, les données culturelles et linguistiques qui définissent les formes de jumelages interculturels des identités au niveau de l’Afrique centrale. Les procédures d’analyse de Jean-Marc Moura passent par l’étude de l’énonciation, des rapports de la coexistence centre/périphérie et de la conscience linguistique et conscience culturelle. La prise en compte des postures culturelles bantu manifestées nous permettra de parler de l’élan de préservation des valeurs culturelles endogènes chez plusieurs écrivains. Nous allons étudier la manière dont se fait la construction des identités collectives nouvelles marquées localement par une certaine hybridité sur fond de domination postcoloniale. Le francophone est alors marqué par une double culture bantu et française avec souvent d’importantes disparités. La démarche des Bantu cultural studies (Omer Massoumou, 2020, 2024) aidera à lire les enjeux culturels dans les récits.
Sergio Díaz Menéndez
Sergio Díaz Ménendez est professeur agrégé dans un lycée, sa spécialité étant le
FLE. Il mène aussi des recherches et assure des cours de langue et littérature françaises saisonnièrement dans différentes universités espagnoles.
Le programme tandem comme méthode pour l'apprentissage des langues étrangères à l'Université D'Oviedo : le cas de l'échange franco-espagnol
Depuis 2005, l’Université d’Oviedo (Espagne) offre à ses étudiants, nationaux et internationaux, la possibilité de mettre en pratique une langue de leur choix à travers le programme Tandem. Celui-ci consiste à créer des binômes, chacun formé par un étudiant ayant comme langue maternelle l’espagnol, et l’autre ayant comme langue maternelle l’anglais, l’allemand, l’italien ou le français.
Dès que les binômes sont constitués et que leurs membres entrent en contact, ils sont encouragés à se retrouver avec une fréquence d’une fois toutes les deux semaines pour parler de sujets de leur intérêt et conformément à leur niveau de langue. Ils devront passer un entretien à la fin du programme avec ses coordinateurs et mener un registre du lexique et des structures grammaticales acquises pendant les séances. Cette présentation vise à analyser les perceptions des participants dans le programme, dans la modalité français-espagnol, lors des dernières années. Pour ce faire, ils ont répondu à un questionnaire portant sur les points forts et faibles du programme.
En conclusion, si bien les participants ont mis en valeur leurs acquis en ce qui concerne la grammaire et le vocabulaire, ils estiment que leurs plus grandes progressions ont à voir avec l’interculturel, l’autonomie et la fluidité.
Céline Laurière
Céline Laurière est formatrice tandem franco-allemande. Elle conçoit et anime des programmes de rencontres franco-allemandes en présentiel et en ligne, notamment avec l'OFAJ, ProTandem et le Goethe Institut de Toulouse.
La posture du·de la professeur·e en échange Pro Tandem auprès d'apprenti·e·s français·e·s et allemand·e·s
Pro-Tandem est une organisation binationale franco-allemande qui promeut et subventionne des échanges Tandem depuis 1985. Pro-Tandem consiste à organiser des rencontres d’une à trois semaines, entre apprenti-e-s français-e-s et allemand-e-s, dans un objectif d’apprentissage linguistique et interculturel entre pair-e-s. Cependant, la rencontre interculturelle ne va pas de soi, et demande une médiation professionnalisée (Narcy-Combes M.-F., 2006), où la posture du-de la professeur-e médiateur-rice devra continuellement évoluer pour susciter et accompagner la progression épistémologique de l’apprenant-e (Amade-Escot, 2019). Le dispositif prévoit donc une formation préalable des enseignant-e-s assurée par Pro-Tandem qui intègre ces spécificités. Nous souhaitons ici dans un premier temps, identifier quelles sont, dans ce cadre plus informel que la classe, et favorisant l’anthropologie du didactique (Chevallard, 2022), les conditions de l’apprentissage linguistique et interculturel par les apprenti-e-s. Dans un second temps, nous proposons d’exposer comment ces conditions sont didactisées pour la formation préalable des professeur-e-s médiateur-rice-s.
Christelle Bruguier
Christelle Bruguier a fondé et coordonné un centre de loisirs linguistique pour adolescent-e-s. Cette expérience l’a menée à rédiger une thèse doctorale portant sur l’immersion dans un cadre extra-scolaire.
La posture du·de la professeur·e en échange Pro Tandem auprès d'apprenti·e·s français·e·s et allemand·e·s
Pro-Tandem est une organisation binationale franco-allemande qui promeut et subventionne des échanges Tandem depuis 1985. Pro-Tandem consiste à organiser des rencontres d’une à trois semaines, entre apprenti-e-s français-e-s et allemand-e-s, dans un objectif d’apprentissage linguistique et interculturel entre pair-e-s. Cependant, la rencontre interculturelle ne va pas de soi, et demande une médiation professionnalisée (Narcy-Combes M.-F., 2006), où la posture du-de la professeur-e médiateur-rice devra continuellement évoluer pour susciter et accompagner la progression épistémologique de l’apprenant-e (Amade-Escot, 2019). Le dispositif prévoit donc une formation préalable des enseignant-e-s assurée par Pro-Tandem qui intègre ces spécificités. Nous souhaitons ici dans un premier temps, identifier quelles sont, dans ce cadre plus informel que la classe, et favorisant l’anthropologie du didactique (Chevallard, 2022), les conditions de l’apprentissage linguistique et interculturel par les apprenti-e-s. Dans un second temps, nous proposons d’exposer comment ces conditions sont didactisées pour la formation préalable des professeur-e-s médiateur-rice-s.
Carlo Prévil
Carlo Prévil (Ph.D.) est professeur à l’Université du Québec en Abitibi Témiscamingue (UQAT), à Rouyn-Noranda, QC, (Canada). Il est également coordonnateur du Laboratoire d’études, de recherche et de didactique de l’univers social (LERDUS).
Conception d'un outil d'autoévaluation de l'apprentissage découlant d'un tandem enseignant principal - éducateur traditionnel dans l'éducation interculturelle bilingue au Chili
Le programme d’éducation interculturelle bilingue (EIB), au Chili, est assuré par un duo pédagogique formé d’un enseignant principal, et d’un éducateur traditionnel, d’origine autochtone. Cette recherche met en évidence les défis de l’éducation informelle dans la pratique des éducateurs impliqués dans ce tandem interculturel et socioprofessionnel.
À la suite d’une exploration théorique et critique de ce tandem accompagnateur-accompagné, la communication explore les enjeux conceptuels et méthodologiques de formation découlant des interrelations dans ce duo. Une adaptation d’un modèle d’organisations apprenantes (Garvin et al, 2008) a permis de caractériser les interactions des agents éducatifs, ainsi que les paramètres de leur éventuel développement cognitif, social et affectif.
L’analyse de l’environnement d’apprentissage, des pratiques et procédés d’apprentissage ainsi que des rôles et fonctions des agents éducatifs ont amené à conceptualiser un outil-questionnaire QEIB. Cet outil peut aider à définir et caractériser les conceptions de la formation, les dimensions de l’éducation et les contextes d’apprentissage découlant de ce tandem. Cet outil peut contribuer à l’auto-évaluation de la formation informelle émergeant de ce tandem jusqu’à des formes de développement professionnel. En perspective, il est proposé de considérer cet outil, comme un modèle d’évaluation de l’apprentissage dans l’éducation interculturelle, informelle et en tandem dans l’EIB.
Katerin Arias Ortega
Katerin Arias Ortega est professeure au Département de Psychologie, Faculté des Sciences de la Santé de l'Universidad Católica de Temuco, Chile.
Conception d'un outil d'autoévaluation de l'apprentissage découlant d'un tandem enseignant principal - éducateur traditionnel dans l'éducation interculturelle bilingue au Chili
Le programme d’éducation interculturelle bilingue (EIB), au Chili, est assuré par un duo pédagogique formé d’un enseignant principal, et d’un éducateur traditionnel, d’origine autochtone. Cette recherche met en évidence les défis de l’éducation informelle dans la pratique des éducateurs impliqués dans ce tandem interculturel et socioprofessionnel.
À la suite d’une exploration théorique et critique de ce tandem accompagnateur-accompagné, la communication explore les enjeux conceptuels et méthodologiques de formation découlant des interrelations dans ce duo. Une adaptation d’un modèle d’organisations apprenantes (Garvin et al, 2008) a permis de caractériser les interactions des agents éducatifs, ainsi que les paramètres de leur éventuel développement cognitif, social et affectif.
L’analyse de l’environnement d’apprentissage, des pratiques et procédés d’apprentissage ainsi que des rôles et fonctions des agents éducatifs ont amené à conceptualiser un outil-questionnaire QEIB. Cet outil peut aider à définir et caractériser les conceptions de la formation, les dimensions de l’éducation et les contextes d’apprentissage découlant de ce tandem. Cet outil peut contribuer à l’auto-évaluation de la formation informelle émergeant de ce tandem jusqu’à des formes de développement professionnel. En perspective, il est proposé de considérer cet outil, comme un modèle d’évaluation de l’apprentissage dans l’éducation interculturelle, informelle et en tandem dans l’EIB.
Lilyana Rubio Platero
Lilyana Rubio Platero est professeure à l'Université de Séville et coordinatrice du Centre APLA. Elle est également professeure au lycée, tutrice Master diverses universités et responsable d'une école privée langue étrangères. Enfin, elle est créatrice de plusieurs conférences et articles. Ces recherches s'inscrivent dans le champs didactique du FLE.
Stratégie d´outils numériques dans le centre APLA à Séville
Il est indéniable, en tant que formatrice des futurs professionnels de langue et littérature française, à l´Université de Séville, que la compétence communicative des élèves devient une contrainte, établie non seulement dans le MCER (2002) et à l´intérieur de leurs programmes éducatifs (LOU, 2001), mais aussi pour un développement clair, stable et solide de leur compétence linguistique.
En raison du manque de fluidité des connaissances orales et écrites, détestées dans les niveaux débutants, dans le contenu grammatical, le Département utilise le Centre APLA pour l´enseignement autonome des étudiants du Diplôme d´études françaises et pour le renforcement des compétences pas bien acquises ou pas bien renforcées.
Il est incontestable que l´utilisation d´outils technologiques est devenue un élément essentiel dans l'apprentissage de langues étrangères. Les TICE ne nous aident pas seulement dans le développement des compétences numériques, mais aussi dans le soutien tant aux contenus linguistiques qu´à la communication.
Le Centre APLA, à travers son programme E-tandem, aide à l'apprentissage autonome des étudiants du Diplôme de l'Université de Séville et Lyon 2 et apporte un soutien pour développer la compétence communicative, la résolution des problèmes et pour promouvoir les compétences, illocutoires, sociolinguistiques, stratégiques, essentielles dans l'éducation en ce 21e siècle (Bachman & Clark, 1987).
Claudia Farini
Claudia Farini est doctorante en Sciences du langage à l’Université de Lorraine (laboratoire CREM), avec une thèse sur “La didactique du français langue étrangère et de l’italien langue seconde : une approche interculturelle comparative entre la France et l’Italie”.
Se raconter à l'autre dans une dimension multimodale : échange interculturel entre lycéens italiens et collégiens français à partir du roman de Gaël Faye, Petit pays
Le projet d’un échange de lettres manuscrites est né entre une classe de collégiens français et des lycéens italiens Esabac. L’échange, mis en place par l’enseignante de FLE en Italie et de français en France, a débuté par une séquence de cours s’appuyant sur deux extraits du roman Petit pays de Gaël Faye où il était question de lettres échangées entre le protagoniste, qui vit au Burundi, et une collégienne française de Paris. Dans l’histoire, les deux correspondants se découvrent mutuellement et réflexivement par le biais de leurs lettres. Suite à cette séquence de cours préparatoire dans les deux classes concernées par l’échange, quatre séries de lettres ont pu être échangées au cours de l’année. L’objectif didactique principal était le développement d’une capacité de se raconter à travers une relation épistolaire. Parmi les consignes de rédaction, il y avait l’interdiction d’échanger les numéros de téléphone ou des informations sur le profil personnel paraissant éventuellement sur les réseaux sociaux.
Le projet visait à proposer des dispositifs didactiques s’appuyant sur la correspondance asynchrone réelle (non simulée) pour répondre, entre autres, aux objectifs suivants : un développement de compétences littéraciques diverses, au travers de l’écriture de soi, en misant sur la découverte de l’autre et de soi même en relation à l’autre. Les apprenants, responsabilisés à leur tâche, travaillaient en semi-autonomie, les tâches étaient facultatives et non notées.
Les résultats de cette activité ont révélé une capacité des élèves à avoir recours à modes sémiotiques autres que les simples textes écrits, faisant appel à des aspects expérientiels concrets, la plupart du temps mobilisés par les apprenants de manière spontanée, sans lien direct avec les consignes proposées.
Sarah Degée
Psychopédagogue, Sarah Degée est chercheuse associée à l’Institut de Recherche, Formation et Action sur les Migrations. Elle est également professeure de psychologie et de psychopédagogie en Belgique.
Accueillir des élèves migrants dans les écoles en Europe : quelle place pour les compétences interculturelles ?
Si différents instruments juridiques enjoignent les états européens à accueillir les mineurs migrants au sein de l’enseignement obligatoire, les dispositifs divergent fortement d’un pays à l’autre. A titre d’illustration, en Espagne, des classes spécifiques leur sont destinées et se concentrent sur l’apprentissage de la langue en vue d’une intégration dans une classe ordinaire, en Grèce, des médiateurs facilitent les relations entre parents, élèves et enseignants. (Eurydice, 2018 ; CREIC, 2020). Une comparaison de ces différents dispositifs européens nous a permis de mettre en exergue qu’une minorité d’entre eux relèvent de l’interculturalité (Degée, 2024).
En outre, bien que l’intégration des élèves migrants face l’objet de nombreuses recherches, peu d’entre elles se penchent sur l’acquisition des « compétences interculturelles » (Manço, 2002).
La présente communication proposera, dans un premier temps, une typologie des dispositifs existants dans l’Union européenne pour accueillir les élèves migrants, en ce compris, les élèves exilés, au sein de l’enseignement obligatoire. Nous interrogerons, ensuite, la place des compétences interculturelles au sein de ces dispositifs. Celles-ci revêtent un enjeu majeur. En effet, elles facilitent l’inclusion des personnes à l’histoire migratoire au sein du pays d’installation et permettent au personnel scolaire d’accueillir des publics diversifiés (Wolfs, 2022).
Julie Prévost
Julie Prévost est docteure en didactique, membre du Laboratoire ATILF-CNRS, Université de Lorraine (UMR7118) et Fellow de l’Institut Convergences Migrations (CNRS). Ses travaux portent sur la scolarisation des élèves migrant·es allophones en éducation formelle en France, sur la formation des enseignant·es, les pratiques inclusives et, plus largement, sur les politiques linguistiques et leurs effets.
Dispositif Ouvrir l'école aux parents pour la réussite des enfants (OEPRE), un terreau fertile, mais stérile pour la formation linguistique et interculturelle des adultes migrant·es en France
A partir d’une revue de littérature et de notre expérience de praticienne, nous aimerions aborder les dispositifs linguistiques ouverts aux parents d’élèves migrant·es dans certains établissements secondaires français intitulés Ouvrir l’école aux parents pour la réussite des enfants (OEPRE). Ces OEPRE sont financés conjointement pat le ministère de l’éducation nationale et le ministère de l’intérieur, mais leur ouverture – comme leur maintien - repose sur le volontariat des enseignant·es, pas toujours formé·es pour prendre en charge un public adulte peu/pas scolarisé. Surtout, ces dispositifs peinent à répondre aux objectifs fixés par les financeurs car une dichotomie entre les motivations des parents (alphabétisation ; apprentissage du français ; sociabilisation) et la réponse institutionnelle à leurs besoins (promouvoir l’école républicaine, les valeurs de la République française et la laïcité à la française) perdure. Par ailleurs, le format envisagé ne repose pas sur des échanges interculturels mais sur une transmission verticale, peu propice aux échanges et/ou au développement de compétences transversales et/ou sociales.
Les dispositifs OEPRE sont donc davantage un outil de la politique migratoire pour développer le parcours d’intégration républicaine des adultes migrants allophones qu’un outil d’alphabétisation ou de développement littéracique au service des parents contrairement à leur dénomination.