Les symboles des opérations arithmétiques (+, − et x en particulier) sont apparus relativement récemment, et ont mis des décennies, voire des siècles pour s’imposer. Voici quelques repères historiques :
Avant le XVème siècle, l’usage était d’écrire l’opération d’addition ou de soustraction en utilisant des mots, de façon très littérale : "j’ajoute 5 à 12" ou encore "je soustrais 7 de 25"...
A la fin du XVème siècle, les mathématiciens italiens commencent à ressentir le besoin d’utiliser des symboles pour ces opérations : ils ont alors l’usage des symboles p (pour plus) et m(pour minus, moins).
En 1489, un traité de calcul à usage commercial, écrit par un Allemand nommé Johann WIDMAN, voit pour la première fois utilisés les symboles + et − (voir illustration ci-dessous). L’usage de ces deux symboles sera réellement popularisé par le mathématicien François VIETE au milieu du XVIèmè siècle.
Jusqu’au XVIIème siècle on exprime l’intention de multiplier deux nombres entre eux en utilisant des mots, des phrases.
A la fin du XVIème siècle, néanmoins, VIETE écrit A in B pour désigner le produit des nombres A et B.
Au cours du XVII ème siècle, on voit apparaître d’autres notations, comme A M B chez le belge STEVIN, ou A * B chez le suisse RAHN (notation toujours en vigueur sur nos claviers d’ordinateurs, et très utilisée aux USA. . .), mais surtout A x B pour la première fois en 1631 dans l’oeuvre du mathématicien anglais OUGHTRED (portrait ci-dessous).