Capernaüm : Capernaüm (aussi appelée Capharnaüm) est une ville située au bord de la mer de Galilée (voir sur la carte). C'est là qu'habite Simon et que Jésus réside, attirant de nombreuses foules hétéroclites avec des malades qui demandent leur guérison. De là vient l'expression "c'est un vrai Capharnaüm!" pour désigner un lieu ou règne le désordre. Le nom vient de l'hébreu כְּפַר נַחוּם - Kfar Nahum qui veut dire village de la consolation. Il faut remarquer que dans la Bible, tous les noms propres ont une signification.
Esprit Saint : L'adjectif saint qualifie la présence de Dieu. L'Esprit Saint qualifie la puissance d'agir selon ce que Jésus attend de nous. Cet Esprit Saint est présent chez tous les chrétiens qui placent leur confiance en Jésus. Les Actes de Apôtres nous racontent (symboliquement ?) la première transmission aux apôtres. Nous faisons mémoire de cette transmission à la fête de Pentecôte, dont Albert Schweitzer disait : « c'est la fête de l'année que je préfère entre toutes, et il n'est pas d'autre jour dans l'année où je me réjouisse davantage de prêcher parmi vous. Car aujourd'hui nous ne fêtons pas un événement qui s'est passé du temps de Jésus et qui ne reviendra ni ne se reproduira jamais plus parmi nous, mais quelque chose qu'il nous est donné de vivre. » (Sermon de Pentecôte 1905).
Pour creuser : comment l'Esprit Saint réinterprète le concept judaïque de Shekhîna (***) : p7 du PDF disponible en cliquant ici.
Évangile :c'est la translittération en français du mot grec(1) εὐαγγέλιον (euangelion) composé de eu- qui veut dire "bon" et "angelion" qui veut dire nouvelle, message - angelion est de la même famille que angelos qui veut dire messager et qui a donné en français le mot ange : un ange est un messager de Dieu.
(1) Le Nouveau testament a été écrit en grec parce que dans l'empire romain (qui a succédé à l'empire grec de la conquête d'Alexandre le Grand), c'est la langue qui était parlée par tout le monde, un peu comme l'anglais aujourd'hui. Ceux qui ont écrit le Nouveau testament voulaient pouvoir être compris par le plus grand nombre : une Bonne nouvelle, on a envie que tout le monde la connaisse ! L'Ancien testament, lui, a été écrit en hébreu, qui est une langue proche de l'arabe : comme en arabe, elle s'écrit de droite à gauche, uniquement avec des consonnes. Les voyelles sont des signes que l'on place au-dessus et en dessous des voyelles. Voici comment s'écrit le nom de Jésus en hébreu : יֵשׁוּעַ . Jésus et ses contemporains parlaient araméen, une langue proche de l'hébreu.
Maître de la loi : pour traduire le mot grec γραμματεύς - grammateus. Le grammateus, c'est quelqu'un qui est capable de lire et écrire, ce qui est très rare à l'époque de Jésus où plus de 95% de la population est analphabète. On pourrait traduire par 'lettré', pour faire référence à une élite qui se considère socialement au-dessus du reste de la population. Dans le contexte biblique, les grammateus sont ceux qui connaissent bien la Bible, et sont capables d'écrire et d'interpréter le texte biblique. À l'époque de Jésus, la Bible (notamment le livre du Lévitique) est aussi le texte de loi de référence (par exemple Lévitique 20,10 pour condamner à mort le couple adultère). C'est pour cette raison que le texte traduit grammateus par maître de la loi.
Péché, pécher : (à distinguer de pêcher qui veut dire attraper des poissons) Dans la Bible, les mots hébreu et grec qui sont utilisés pour dire péché signifient au sens propre manquer la cible, comme le fait un archer dont la flèche passe à côte du but. Ici, le but, c'est ce que Dieu attendait de nous, et nous avons manqué ce but. Ça nous arrive tout le temps, mais il ne faut pas nous décourager. Pendant le culte, après la louange, on commence par là : réfléchir à tout ce qu'on a manqué, pour le déposer afin de ne pas se culpabiliser inutilement. L'important, c'est d'en prendre conscience. Quoi qu'il arrive, Jésus a confiance en nous et il nous relève pour continuer à avancer dans la vie.
Pour creuser :
Jean 8,1-11 : la femme adultère (***)
explications sur la reconnaissance du péché et le pardon dans la liturgie de nos cultes, p.26 (p27 du PDF) du document à télécharger ici (**).
Prophète : le prophète est une personne que Dieu désigne comme son porte-parole. Dans la Bible, plusieurs livres sont consacrés à ce que les prophètes ont dit (voir en Annexe : la Bible, une bibliothèque). Le moment où Dieu désigne la personne comme prophète est raconté comme récit de vocation de ce prophète. On peut en trouver un exemple en Esaïe 6,1-8.
Pour creuser (***) : notes bibliques et prédication sur Esaïe 6,1-8.