écrit par les coopés OCCE de
Périgueux Clos-Chassaing
Périgueux André Boissière
Ste Eulalie d’Ans
et Lanouaille
A télécharger en version livret A4 en bas de page !!!
CM2 Périgueux Clos-Chassaing
Dans la ville de Mérignac, à 8h moins dix du matin, il faisait frais et sombre, surtout à côté du collège B de B (Bertrand de Binette). Sur mon vélo, la dynamo éclairait les quelques flocons de neige. Quand j'arrivai au collège, la cloche venait juste de sonner. Lorsque j'entrai en cours, la prof d'anglais cria:
- « You're late. Hurry up!!!
- Sorry, Mrs.
- You're not going to get away with it! I want you to come back wednesday afternoon for two extra hours of work!».
La journée commençait mal. Tout ce que j'avais compris, c'est que j'étais collé deux heures mercredi après-midi.
Après l'anglais, j'avais maths.
La prof cria pour me réveiller:
- Maxime!
Mme Sévère était folle de rage que je me sois endormi pendant son cours.
Je m'appelle Maxime, j'ai 11 ans et j'ai plein de copains: Laura, c'est ma meilleure amie, on se connait depuis la maternelle, on n'a pas besoin de se parler pour se comprendre. Il y a aussi Marie, elle a 11 ans, je l'aime en secret et Jules, 12 ans, mon meilleur pote. On est comme des frères.
Je suis en sixième et je déteste les cours, je viens au collège juste pour être avec mes copains.
Le lendemain, alors que je traînais dans les couloirs pendant la récréation de dix heures, je passai devant le bureau de la principale. Elle discutait avec sa secrétaire de l'exposition sur Lord Valdril, peintre du Moyen-Age spécialisé dans les reproductions de châteaux. Le musée de la ville avait accepté de prêter au collège quelques toiles du peintre pour le travail des cinquièmes en Histoire.
J'entendis aussi par hasard que ma prof principale, Mme Sévère, avait disparu. Aucune nouvelle d'elle, impossible de la joindre.
Mais j'aperçus un surveillant et me dépêchai de sortir me ranger. Je vis un jeune homme se mettre devant les élèves et quand je retrouvai Jules, je compris que c'était un remplaçant et je lui expliquai le fonctionnement de la classe.
Il avait des cheveux blonds et sales, des lunettes grosses comme des loupes. Ce jour-là, il fit plein de fautes d'orthographe et tous les élèves se moquèrent de lui.
Trois jours plus tard, on apprit qu'à son tour, la principale du collège, Mme Loupio était absente.
Elle avait été remplacée par Mlle Rose. Cela m'étonnait beaucoup, deux personnes qui d'habitude n'étaient jamais absentes... C'était louche! Elle avait peut-être disparu comme Mme Sévère!
A la récré, je jouai au foot avec mes copains de classe. Jules me fit une passe mais je ratai mon tir et le ballon rebondit sous le préau et alla s'écraser sur un des tableaux accroché au mur. A cet instant, j'espérai que les pions n'avaient rien vu.
Je regardais partout.....
Le ballon n'était pas là et le tableau n'était pas abîmé du tout.
Je m'approchai et je remarquai que le même ballon que le notre était peint sur la toile.
J'essayai de l'attraper et ma main entra à l'intérieur...
Puis, tout mon corps entra dans le tableau, comme aspiré.
Heureusement, Laura, Marie et Jules m'avaient vu et suivi.
Quand ils touchèrent le tableau, ils basculèrent à leur tour.
Je m'approchai de mes amis, j'essayai de les rassurer. Pendant qu'ils reprenaient leurs esprits, je tentais de trouver une sortie dans le tableau. Cette œuvre représentait un château avec de grandes tours et des gargouilles.
Marie s'exclama:
- Maxime, où on est?
- Je crois qu'on est dans un paysage du Moyen-Age, peint par Lord Valdril, lui répondit Jules, le surdoué en Histoire.
- Ah!!! J'ai peur! s'exclama Marie, la froussarde du groupe.
Le château était de couleur très sombre. Il était fait en pierre et devait être très très vieux.
Nous entrâmes dans le château quand soudain, nous entendîmes un cri.
CM1 école André Boissière
Ce cri était mystérieux, aigu et affolant. Il nous paralysa sur place : « Qu’est-ce que c’est ? ». Je me demandai s’il fallait fuir ou chercher d’où provenait ce cri. Tout était si sombre, nous étions dans une grande pièce où il faisait froid, au bout de celle-ci il y avait un couloir qui menait à une autre pièce, encore plus grande et plus sombre que la précédente.
« Je veux sortir de ce maudit château, il y a plein de toiles d'araignées, je déteste les araignées, il fait trop froid, et je n'y vois rien! Je veux partir immédiatement! s'affola Marie.
- Ne t'inquiète pas, on sortira de ce château bientôt, mais il faut trouver le moyen de sortir d'ici. » répondit Laura.
Jules dit : « Je ne partirai pas sans savoir qui a crié ! » Jules est très courageux, il n'a peur de rien, tout comme moi!
Alors nous décidâmes de chercher d'où provenait ce cri.
Alors que Marie et Laura ne voulaient pas y aller, Jules et moi essayâmes de les convaincre de venir. Nous réussîmes en lui faisant peur : « Si tu ne viens pas, tu resteras toute seule au milieu de ces araignées qui viendront te mordre. »
Marie cria : « Ah !!! une araignée ». Elle sauta dans les bras de Jules (j’étais malheureux qu’elle ne saute pas dans mes bras).
Mes amis et moi avançâmes à tout petits pas en direction du couloir.
Soudain, un bruit étrange retentit. Cela ressemblait à un grincement de porte. Je me retournai et on vit une silhouette.
Laura et Marie étaient affolées. Marie cria d'une voix peureuse « Cette silhouette, c'est un monstre? Ce n'est pas une bonne... bonne idée de rester... !» mais Jules et moi voulions absolument savoir ce qu'il se passait ici. Je pris la décision de nous séparer : « Jules et moi, nous allons à gauche et vous les filles par la droite. » Laura et Marie n'eurent pas le temps de dire leur réponse que nous étions déjà partis. « Allons-y, nous n'avons pas le choix !» dit Laura. J'entendis la voix de Marie qui résonnait dans le couloir et qui semblait être effrayée.
Au bout d'un quart d'heure, nous nous retrouvâmes tous les quatre dans la même salle :
« Regardez, pendant notre trajet, nous avons trouvé une pièce de monnaie mais elle nous semble bizarre pour une pièce du Moyen-âge !
- Ah oui, vous avez raison, elle n'est pas de cette époque, c'est certain! Maintenant, nous sommes sûrs que quelqu'un d'autre est entré dans ce château et qu'il est de notre époque. »
Marie dit :
- Sortons de ce château, partons maintenant, partons !.
- Non ! dit Jules, il faut chercher celui qui est entré, il est peut-être en danger, c’est sans doute lui qui a crié.
Je m'exclamai :
- Cherchons d’autres indices qui vont nous amener à la personne qui est entrée dans le tableau. » .
Nous marchions à travers le château quand soudain, je dis: « Chut ! j’entends des bruits de pas. » Nous nous arrêtâmes de bouger et nous écoutâmes ces bruits, puis nous nous dirigeâmes vers le bruit de pas. Nous arrivâmes devant une porte. « C’est peut-être de là que vient le cri ? » dit Laura. Jules ouvrit la porte tout doucement, petit à petit, et … il n’y avait personne ! Nous passâmes la salle au peigne fin en utilisant la lumière de nos téléphones portables jusqu’à ce que Laura remarquât des empreintes de pas au sol; il y avait deux sortes de pas différentes, les unes étaient grandes et semblaient appartenir à un homme, les autres plus petites devaient être celles d'une femme. Nous les suivîmes et un peu plus loin on trouva un portefeuille. A l’intérieur, nous découvrîmes une carte d'identité. Nous regardâmes la photo, elle ressemblait à Mme Loupio puis nous vérifiâmes le nom pour être sûrs que c'était bien elle, il y avait écrit « Nom : Loupio ».
Nous savions maintenant que Mme Loupio était dans le château.
Laura m’avait dit qu’elle pensait à ce qui se passait à Mérignac dans notre collège Bertrand de Binette ce matin. L’absence de Mme Loupio et de Mme Sévère devenait inquiétante. Je pensais aux indices que nous venions de trouver et j'expliquais à mes amis que j'avais le pressentiment que Mme Loupio avait été enlevée. Mais par qui et pourquoi? Nous décidâmes de poursuivre notre enquête.
Ste Eulalie d'Ans
Laura décida de garder le portefeuille de Mme Loupio et le mit dans sa poche. Je proposai de continuer à suivre les traces de pas mais Marie n’était pas d’accord: elle voulait rebrousser chemin et trouver un moyen de sortir du château pour aller chercher de l’aide à l’extérieur. Si les garçons voulaient continuer elle sortirait avec Laura.
Jules intervint :
« Mais c’est un vrai labyrinthe ce château, vous n’arriverez jamais à trouver la sortie toutes seules !
- Il a raison, il vaut peut-être mieux que l’on reste groupé » suggéra Laura.
Marie la regarda d’un sale œil, admit qu ils avaient peut être raison et grommela un petit oui.
Ils repartirent en suivant les traces de pas sur le sol dallé. Le couloir était sombre et froid, les murs grisâtres ; nous n’étions pas à l’ aise et personne n’osait dire un mot. Ce couloir semblait nous amener tout droit aux oubliettes.
Marie qui était toujours un peu fâchée, marchait le long du mur en traînant les pieds ; elle heurta quelque chose sur le sol.
« Aie !Mais qu’ est-ce que… ? c’est un cartable ! Eh venez voir ! »
Personne n’était réellement surpris.
« On l’ouvre ou pas ? » demanda Jules.
Nous tombâmes d’accord et je pris les choses en main. A l’intérieur il y avait une trousse, le cahier d’appel, une chemise cartonnée, un gros livre noir et les évaluations de mathématiques de la semaine dernière.
« C’est le cartable de Mme Sévère ! » s’exclama Laura. Elle aussi elle est là. »
Personne ne prit la peine de répondre.
Jules toujours excité par l’aventure regarda sa note de mathématiques.
« Quoi, zéro en maths ? Ce n’est pas possible je crois que je vais tourner de l’œil ».
Marie avait dix-neuf et demi, Laura quinze et moi la moyenne dix. La note de Jules nous semblait bizarre il avait plutôt de bonnes notes habituellement. Agnan, le faillot de la classe avait vingt sur vingt comme d’habitude.
« On lui blancotte le zéro? » proposai-je.
Pendant que j'effaçais le zéro, Laura ouvrit la chemise cartonnée sur laquelle était noté personnel
A l'intérieur il y avait un arbre généalogique, des documents provenant des archives et des feuilles de recherche sur Internet.
« Regardez, c'est l'arbre généalogique de Mme Sévère ! »
Tout en haut du document était noté Lord Alastair Valdril. Mme Sévère était donc la descendante du célèbre peintre.
En regardant d'un peu plus prés le contenu du livre noir, il était précisé que les peintures de Lord Alastair Valdril étaient magiques et que seuls ses descendants pouvaient y entrer.
Stupéfaits par cette information, on se regardait en chien de faïence.
«J 'ai peur, je suis fatiguée, j’ai envie d'aller aux toilettes et......... se plaignit Marie.
- Arrête de gémir, la coupa Laura, qui commençait elle aussi à être effrayée.
- ...et je crois que je viens de voir la silhouette ! » continua Marie.
Je pris le cartable, Jules les documents et nous nous lançâmes tous les quatre à la poursuite de la silhouette.
La fin du couloir se terminait par un cul de sac. Essayant de reprendre son souffle, Jules s'appuya sur le mur et une pierre s'enfonça; le mur s'ouvrit. Un passage apparut. Une fois encore nos portables nous éclairèrent.
« Beurk! Regardez des squelette enchaînés ! Nous sommes dans un cachot! » enchaîna Jules.
Nous entendîmes des murmures et nous avançâmes serrés les un contre les autres. Ce que nous découvrîmes ne nous étonna qu'à moitié mais on ne put s'empêcher de demander tous ensemble:
« Mais qu'est que vous faites là ? Et que se passe-il? …. »
CM Lanouaille
Nous venions de retrouver Mme Loupio enchaînée à un mur.
- J'ai été enlevée par le peintre et Mme Sévère., dit Mme Loupio car Mme Sévère veut devenir principale à ma place. Ils veulent me tuer, pouvez-vous m'aider? Et vous?
- Notre ballon est entré dans le tableau exposé sous le préau et nous l'avons suivi, répondit Jules.
- Nous avons trouvé l'arbre généalogique de Mme Sévère. C'est une descendante du peintre, ajoute Laura.
- Mais comment se fait-il qu'il soit encore vivant? S'interroge Mme Loupio.
Au moment où nous voulûmes sortir du cachot, le passage secret se referma. Nous cherchâmes un moyen de l'ouvrir en touchant les pierres mais, à ce moment-là, nous entendîmes des bruit de pas à l'extérieur, puis la serrure grincer. Nous vîmes la porte s'ouvrir et Lord Valdril apparut dans l'encadrement:
- Mais qu'est-ce que je vois là? Des petits fouineurs! Vous allez le regretter.....
Il appela des gardes et leur ordonna de saisir les garçons et de les emmener. Puis, il referma la porte à clef, laissant les filles avec Mme Loupio.
Marie me raconta plus tard ce qui s'était passé.
Laura se grattait la tête pour réfléchir quand une de ses barrettes tomba par terre. Marie la ramassa et s'écria: « J'ai une idée! Je vais vous délivrer Mme Loupio. » Elle prit la barrette, la glissa dans le cadenas et la tourna délicatement. Le cadenas émettait de petits grincements mais ne cédait pas. Marie avait des doigts de magicienne et beaucoup de patience, elle finit par y arriver. « Merci, dit Mme Loupio, en se relevant, je vous revaudrai ça.
- Oui, mais il faut sortir maintenant, dit Laura.
- Mais comment? demanda Marie.
- Essayons de creuser un tunnel pour sortir d'ici, lui répondit Mme Loupio.
- Avec quoi?
- Regardez, il y a des squelettes dans ce coin. On peut se servir des os pour creuser, dit Marie.
- C'est dégoûtant, rétorqua Laura.
- On n'a pas le choix, c'est le seul moyen. Tu es géniale, Marie, dit la principale.
Elles prirent des os et commencèrent à creuser vers le passage secret. Deux heures plus tard, elles virent de la lumière et elles se dépêchèrent de terminer leur tunnel. Elles débouchèrent dans le passage secret après avoir rampé et, pour se reposer, elles s'adossèrent à une grosse pierre. Mais celle-ci bascula et elles tombèrent dans une chambre mystérieuse. Sur le lit noir et rouge-sang, se trouvaient deux cercueils. Sur une table, elles virent plusieurs fioles emplies de liquides étranges. Mme Loupio s'approcha prudemment du lit et souleva le couvercle d'un des cercueils. Elle se pencha et s'aperçut que ceux-ci étaient vides à l'exception d'un petit coussin. Elle comprit alors que les cercueils devaient servir de couchette à quelqu'un. Mais qui?
Terrifiées, les trois filles sortirent de la chambre rapidement. Elles se retrouvèrent dans un couloir orné d'armures polies et d'armes anciennes bien aiguisées. Elles prirent un escalier en colimaçon et arrivèrent devant une porte fermée derrière laquelle, elles entendirent des hurlements et des bruits d'armes qui s'entrechoquaient. Mme Loupio se pencha et regarda par le trou de la serrure: « Oh mon Dieu!
- Que se passe t-il?
- Qu'est-ce qu'il y a?
- Les garçons....... »
CM Lanouaille
Les gardes arrivèrent. « Saisissez-les! » ordonna Lord Valdril. Les gardes étaient recouverts d'une armure métallique avec une cape noire. Un masque noir cachait leur visage. Ils nous trainèrent tout le long d'un couloir sombre, poussiéreux, plein de toiles d'araignées et de trous de rats. Ils nous emmenèrent devant Mme Sévère qui nous dit: « Si vous persuadez Mme Loupio de me laisser la place de principale du collège, je vous libère, sinon......
- Non, répondit Jules, il est hors de question que vous soyez notre directrice..
- Exactement, ai-je ajouté.
- D'accord.... Gardes, emmenez-les là où vous savez! » dit Mme Sévère, en colère.
Les gardes nous prirent les bras et nous emmenèrent dans une salle où se trouvaient des armures. Ils nous équipèrent et nous dirent: « Si vous voulez survivre, il va falloir vous battre! » Puis, ils nous emmenèrent dans une écurie et nous sellèrent chacun un cheval. Ils nous poussèrent dans une grande salle sombre éclairée par des bougies où se trouvaient deux chevaliers qui étaient en train d'aiguiser leurs armes.
Lord Valdril fit son entrée accompagné de Mme Sévère et s'adressa à nous: « Vous devez vous battre contre mes chevaliers. Si vous gagnez, vous serez libérés sur le champ! » Il ricana et ajouta: « Le tournoi est ouvert! » Les gardes nous installèrent sur nos chevaux et sortirent. Un chevalier lança son destrier au galop et blessa Jules à l'épaule gauche. Jules touché, tomba de son cheval et rampa pour échapper aux sabots des chevaux. Le cheval de son adversaire trébucha et tomba. Son cavalier se retrouva prisonnier dessous. Je m'approchai et je lui plantai mon épée dans la gorge. Je n'eus pas le temps d'aller aider Jules car le second chevalier arrivait au galop. Je ramassai une pierre et je lançai une pierre vers le chevalier. La pierre ricocha sur son casque et frappa la corde qui tenait un lustre qui tomba... sur la tête du chevalier et l'assomma. Je montai ensuite vers lord Valdril qui se tourna vers moi en découvrant ses dents pointues. Je compris alors que c'était un vampire. Je pris mon épée et la lui plantai dans le coeur. Je fis de même avec madame Sévère.
CM Lanouaille
J'enlevai mon armure pour ensuite aider Jules à quitter la sienne. J'examinai sa blessure qui n'était pas grave. Je déchirai la manche de sa chemise et je lui fis un bandage. Puis, j'aidai Jules à se relever quand nous entendîmes des cris derrière la porte. Celle-ci s'ouvrit et les filles apparurent. Marie sauta dans mes bras, ce fut le plus beau moment de ma vie. Laura et Mme Loupio s'écrièrent en même temps:
- Jules, ça va? Tu es blessé gravement?
- Oui, j'ai mal à l'épaule mais avec un p'tit bisou, ça irait mieux, répondit-il en regardant vers Marie et moi.
Laura s'approcha doucement vers Jules et l'embrassa délicatement. Mon ami devint rouge écarlate. Mme Loupio se tourna vers nous: « Bon, maintenant si on cherchait la sortie? »
Nous sortîmes de la salle d'armes et nous cherchâmes une issue avec prudence et nous arrivâmes devant une porte en métal ornée de pointes. Une tête de démon y était gravée. Au dessus était écrit « atelier, entrée interdite ». La porte était entrouverte. Mme Loupio la poussa avec méfiance et nous découvrîmes alors une salle pleine de toiles, de pots de peinture, de pinceaux et divers instruments. La salle était éclairée grâce à des bougies plantées dans des crânes. Nous étions effrayés mais nous entrâmes. « J'ai une idée, dit Jules. Si nous peignons notre collège, on pourrait peut-être traverser le tableau pour sortir d'ici et rentrer chez nous.
- Bonne idée, dit Laura, c'est moi qui ai la meilleure moyenne en arts plastiques. Laissez-moi faire, je m'en charge. »
Elle prit quelques pots de peinture, des brosses et commença à tracer sur une toile des traits dans lesquels nous reconnûmes notre préau. Elle travaillait le plus vite possible, avec talent. Bientôt, le préau fut terminé. Au moment où nous allions tenter de sortir, la porte de l'atelier que nous avions refermée s'ouvrit et Lord Valdril, sanguinolent apparut, montrant ses crocs de vampire. Mme Sévère le suivait. Il voulut nous attraper mais nous attrapâmes des pots de peinture et nous les lui lançâmes à la tête. D'un coup, nous entrâmes en vitesse dans le tableau et nous retrouvâmes sous notre préau. Je me retournai et vis Lord Valdril qui voulait nous suivre. Je criai: « attention! » Mme Loupio sortit son briquet et mit le feu au tableau. Nous vîmes Lord Valdril et Mme Sévère hurler de douleur et disparaître dans les flammes. Nous étions sauvés.
Nous regardâmes autour de nous et nous vîmes que la récréation n'était pas terminée. J'allai vers un copain, je lui demandai l'heure et je m'aperçus qu'il ne s'était écoulé qu'une seule petite minute depuis que nous étions entrés dans le tableau. Mme Loupio demanda à un employé du collège de brûler les tableaux restants. Nous étions encore choqués de notre aventure, nous nous installâmes sur un banc dans un coin de la cour pour papoter discrètement.
fin