Mais alors, pourquoi le niveau de la mer monte-t-il ?

On vient de voir que la fonte de la banquise ne participe pas à la montée des eaux. En revanche, la glace présente sur les continents – au niveau des calottes glaciaires (Antarctique et Groenland) et des glaciers – y participe. On a vu qu’une petite fraction de l’excédent d’énergie lié au déséquilibre radiatif réchauffe la glace et la fait fondre. Si la glace qui fond était de la glace continentale, elle va constituer un volume d’eau supplémentaire qui se retrouve à terme dans l’océan.

Sur la période 2006-2015, la fonte de la glace continentale contribue à hauteur de 53 % à l’augmentation du niveau moyen des mers, qui s’élevait alors à 3,6 mm/an. Mais quel autre phénomène vient s’ajouter à la fonte des glaces ?

Rappelez-vous, c’est l’océan qui stocke la quasi-totalité du trop-plein d’énergie donc il se réchauffe ! Or, plus la température de l’eau augmente, plus elle occupe un volume important : c’est la « dilatation thermique ». Ce phénomène est bien loin d’être négligeable puisqu’il explique quasiment la moitié de l’augmentation du niveau moyen des mers sur la période 2006-2015 !

Figure 1 : Les différentes contributions à l’augmentation moyenne du niveau des mers sur la période 1993-2010, d’après des observations. La contribution des stocks d’eaux continentales prise en compte ici correspond uniquement aux effets liés aux interventions humaines qui viennent modifier ces stocks. Elle ne prend donc pas en compte les fluctuations d’origine climatiques. Source : d’après le tableau 13.1 de l’AR5, WGI, Chapitre 13
Source : SROOC Chapitre 4 ; AR5, WGI, Chapitre 13.