Georges Curtis, Poitiers.
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Bavardage philosophique…
On pourrait croire, au premier regard, comme ça, le genre que l’on pose sur les choses sans y penser vraiment tellement elles paraissent évidentes, on pourrait penser qu’il s’agit d’un oxymore tant les deux paraissent éloignés, voire contradictoires.
Bavardage, avec sa connotation superficielle, populaire, presque vulgaire, au mieux sans valeur, « ce n’est que du bavardage », « cessez de bavarder ».
Philosophie, prononcer le mot, c’est déjà se sentir dans l’obligation de lever timidement la tête pour entr’apercevoir la grandeur des géniaux philosophes et bien vite courber le dos sous le poids des 2500 ans de conceptualisations autrement plus sérieuses que du … «bavardage».
Tout cela parait être le bon sens, il n’en est rien.
Bavarder, c’est quoi ?
Une personne vous parle, questionne : « Qu’est-ce que t’en penses ? », vous répondez, elle questionne votre réponse… et voilà, c’est du bavardage.
Et la philosophie, c’est quoi ?
Le monde vous interpelle, vous questionne, vous répondez, il questionne votre réponse… et voilà, c’est de la philosophie !
Mais ceci dit, c’est vrai, j’ai toujours eu un faible pour les oxymores, ces ornithorynques surréalistes qui défient l’ordre bien établi des choses politiquement correctes.