Il est difficile de savoir rapidement et de façon claire l'orientation à prendre pour une carrière professionnelle. Les méthodes classiques répondent de façon partielle, car le discernement regarde la forme et non pas le fond.
Nous parlons ici de ce qu'il y a de plus radical dans la personne, ce qui la motive, ce qui l'attire, ainsi que la façon dont elle réfléchit. De fait, quel que soit ses choix, sa manière de penser ne changera pas. C'est ici qu'il faut de la finesse pour mettre en lumière l'originalité de la personne, sa structure propre.
Grâce à cela, le choix de l'orientation va devenir évident, car on sépare l'essentiel, du secondaire et de l’accidentel.
Beaucoup de jeunes ont essayé avec succès notre approche. Cela leur a permis de réorienter leur choix ou au contraire de les affirmer dans des moments de doute.
Nous avons vu les 7 expériences fondamentales de la personne humaine. Nous en avons explicité les finalités pour chacune d'elles, c'est-à-dire ce que la personne poursuit à travers elle, son but. Voyons maintenant les étapes qui permettent d'atteindre ces différents buts, car c'est le troisième élément qui est impliqué. Pour chacun des objectifs, que ce soit dans le travail, dans la relation morale ou dans la communauté, il y a forcément des étapes à passer pour atteindre le but poursuivi. Par exemple, pour réaliser un travail dans une autonomie, il faut avoir l'idée de ce qu'il faut faire. C'est impossible sans expérience au départ. Il y a ainsi une sorte d'ordre génétique des expériences. L'expérience de la matière, l'idée de ce qu'il faut faire, et enfin sa réalisation concrète. Mais pour la réalisation, il faut des moyens matériels et une compétence. Ainsi, à chaque étape de la réalisation, il y a des qualités nécessaires pour passer à l'étape suivante. En éthique, dans la relation à l'autre, c'est la même chose. Pour s'engager avec une personne, il faut la choisir de façon lucide. Concrètement, Il faut bien la connaître avant, ce qui va demander du temps. Et pour s'engager avec elle, il va falloir acquérir soi-même les qualités qui permettront une vie commune. Il faudra donc une maturité. On retrouve donc ces étapes à passer quelles que soient les expériences. Ces étapes sont absolument incontournables pour atteindre le but poursuivi. Apparemment, ces explications sont des évidences, mais c'est justement là l'intérêt. Tant que l'on est dans le réel, la réalité, l'expérience objective permet ces évidences, et donc des repères immuables. À une époque où tout est relatif, où la vérité est question d’opinion, il est bon de revenir au réel pour constater que lui ne l'est pas : il est, et il ne change pas. Il rythme notre vie réelle, et c’est à nous de nous appuyer sur lui pour que nous ayons la stabilité que nous recherchons dans toutes nos expériences afin atteindre nos objectifs
La méthode Vittoz intervient pour éduquer notre réceptivité objective à l'égard du réel pour ensuite interagir librement avec lui.
Après avoir catégorisé l'expérience, il faut maintenant regarder sa finalité propre. C'est-à-dire ce que la personne poursuit à travers elle, ce qu'elle attend, quel est son objectif, son but, sa finalité. Effectivement, l'attente dans le travail n'est pas la même que dans la relation à l'autre ou dans une coopération à plusieurs. Ainsi chaque expérience type se distingue par sa finalité propre. Il y a donc 7 objectifs, 7 finalités différentes.
La première dans le travail est d'accomplir, de réaliser une œuvre, une tâche en transformant une matière réelle ou virtuelle à partir d'une idée que l'on a.
La seconde dans l’éthique est d'être avec l'ami, la personne aimée. Il s'agit de rechercher et de conserver sa présence.
La troisième dans la coopération et la recherche d'un bien commun pour tous et de chacun en particulier.
La 4e, la vie, est de vivre pleinement et de pouvoir croître, de connaître et comprendre son fonctionnement et ses limites.
La 5e est le mouvement. C'est particulier ici, car sa finalité est le mouvement lui-même. Pour l'homme, c'est d'intégrer le devenir permanent du monde dans lequel il vit, la nature, la matière où tout bouge et où il doit connaître ce mouvement et ses lois, c’est le fonctionnement de la matière et de la nature.
La 6e expérience est le fait d'exister. C'est la perception de son originalité et de sa différence avec un autre que lui. Il y a en chacun une individualité propre, une identité spécifique, une existence que lui seul perçoit et qui est unique.
La septième dimension est la transcendance. Sa finalité c'est l'adoration religieuse. L'homme, quelles que soient les cultures, exprime des croyances qui traduisent la dépendance à l'égard d'un être premier, d'une cause première qui explique tout et conduit tout.
Tout ce que nous faisons et vivons se résume à 7 expériences fondamentales. Ce sont les points de départ de tout le discernement pour comprendre ce que nous vivons. En permanence nous cherchons à comprendre, à être sûr ou plus efficace. Le point de départ de toutes ces interrogations est l'une de ces 7 expériences. Nous abordons la réalité par l'une de ces 7 portes. C'est pourquoi quand une personne se pose une question sur elle-même, ses choix, ses talents et ses objectifs, la première chose est de repérer précisément dans quel type d'expérience, dans quel domaine nous sommes. Souvent en effet il y a un flou pour la personne elle-même, ce qui suscite en elle doutes et questionnements.
Quelles sont donc ces 7 expériences qui structurent notre vie ?
La 1ere expérience et celle du travail, enfant c'est le jeu.
La 2nde, c’est l'éthique, la relation à l'autre, l'amitié et l'amour.
La 3ème, c’est la coopération, comment à plusieurs nous pouvons poursuivre un bien commun, en famille, en société, ou au niveau d'une nation. C’est la politique.
La 4eme, c'est la vie elle-même, notre corps, nos opérations vitales, leurs spécificités, leurs fonctionnements et leurs limites
La 5eme, c'est le mouvement : l’environnement, dans lequel nous évoluons sa dynamique, sa dimension matérielle, ses lois.
La 6eme c'est l'être, notre existé propre, notre identité notre originalité, notre individualité, notre être existant dans son originalité, et différent d'un autre.
Enfin la 7eme est la dimension religieuse avec la transcendance, ce sont les croyances que l'on retrouve dans toutes les cultures et les civilisations quelques soient les époques.
Comment sommes-nous fait ? Nous recherchons un mieux, un état meilleur, quelque chose “de plus”. Il y a en nous un mouvement vers quelque chose qui nous attire et qui produit en nous un état sans cesse meilleur, un état de plus en plus parfait. Cet état meilleur que nous recherchons, nous l'atteignons que grâce à un autre. L'amour n'est possible que grâce à l'être aimé. Savoir et connaître n'est possible qu'en observant et en étudiant la réalité qui nous entoure. Vivre n'est possible que grâce à l'air que nous respirons et à l'aliment que nous mangeons.
Ce mouvement vers le meilleur, vers cet état de plus en plus parfait qui nous attire n'est possible que parce qu'il y a une réalité autre que nous, extérieure à nous, qui nous permet de l'atteindre. Nous allons donc naturellement vers cet autre. Pour y arriver, c'est donc le mouvement inverse de l'introspection et de la méditation, c'est l'écoute…
Vous voulez aimer ? Vous voulez connaître ? Vous voulez vivre ? Vous voulez bouger ? Vous voulez être ? Ce sont les 5 modalités de ce que nous recherchons tous. Cela nous attire, c'est plus fort que nous. Irrésistiblement, nous allons vers cela. Mais sur notre route nous rencontrons des obstacles et nous devons les dépasser. On est face à des limites qui nous obligent à trouver des solutions pour dépasser ces blocages. Mais s'il y a des blocages et des limites, c'est qu'il y a un ordre à suivre. Sans ce cadre, cela ne se fait pas. Le cadre est ce qui permet la relation, la rencontre, la vie. Le point de départ est que l'ordre préexiste. Dès que nous ouvrons les yeux, l'ordre apparaît : le ciel et la terre, le haut et le bas. C'est la première représentation d'un cadre et d’un ordre. Il montre l'existence de règles et de lois que l'on doit suivre pour comprendre le monde extérieur, entrer en relation, et y vivre. Sans cela, c'est impossible. L'éducation va consister à transmettre ces règles pour que l'enfant ait la prudence, et donc la connaissance pour être un adulte autonome dans ce monde extérieur.
Cette simple explication montre comment toutes les théories refusant un cadre ou un ordre préexistant conduisent automatiquement un isolement. Au lieu de l'amour, la personne se retrouve seule, au lieu d'une vérité objective elle navigue dans des vérités relatives ou rien n'est vrai et bascule petit à petit dans l’angoisse. Sa vie est diminuée car les mécanismes physiques ne sont pas respectés : elle fait n’importe quoi et le corps lui renvoie la note. Sa dynamique est bloquée, car elle n'a plus de sens. La personne devient passive. Elle perd également son identité et son originalité. La lumière s'éteint petit à petit..
Il faut donc revenir au réel par l'expérience concrète et remettre l'ordre préexistant en soi pour s’ajuster à l’autre dans l’environnement. C'est la méthode Vittoz…
Nous ne parlons pas de ce qui est important pour nous. Il y a un secret dès que quelque chose a de l'importance dans nos vies. Quand nous aimons une personne, le lien avec elle n'est compris que par nous deux seulement. C'est exclusif, c'est secret. Pour les deux personnes qui le vivent, c'est unique. L'amour implique donc un secret qui lie les deux personnes qui s'aiment. Une personne malveillante, elle, veut toujours connaître les secrets des autres. C'est une sorte d'obsession. On retrouve cela à tous les niveaux. Or l’effet du secret c'est le silence… Et c'est encore le silence qui se manifeste quand nous aimons la personne en étant simplement avec elle, en sa présence. On ne parle plus, on écoute. Aussi, dès que l'on revient au présent, et que l'on rentre dans l’écoute de la réalité, elle nous livre ses secrets. Ceux qui ont fait le travail en Vittoz en témoignent. Ils découvrent qui ils sont et ils rentrent dans la dimension secrète de leur intériorité. Il y a une véritable relation de complémentarité qui s’établit avec le réel, et qui n’est comprise que par celui qui l’écoute. La personne ne livre plus ses secrets, et va avoir une force nouvelle. De fait, on voit aujourd'hui que tout le monde dévoile sa vie sans retenue. Il n'y a plus de pudeur, on livre ses secrets. Psychologiquement, les personnes deviennent fragiles, car en livrant leur secret, elles se livrent elle-mêmes. Elles perdent leur force, leur identité. Tous éprouvent un profond mal-être, témoignent être sans dynamique réelle autre qu’une agitation.
La rééducation de la réceptivité par la sensation va permettre de refaire l’unité, retrouver son identité propre et sa force, gérer son intériorité pour la relation stable…
Je voudrais montrer aujourd'hui un aspect un petit peu particulier de la vie au présent. Plus nous sommes réceptifs à la réalité qui nous entoure, plus notre alignement intérieur est en place. Cela va ouvrir sur le choix et l'engagement. Vittoz décrit cela lorsqu'il traite des mécanismes de la volonté. On ne peut vouloir que ce que l'on connaît. Tout le mécanisme de la mise en place de l'acte volontaire passe donc par l'ajustement de la réceptivité pour saisir précisément l'objet du vouloir. C'est l'apprentissage de la méthode avec ses trois étapes, réceptivité, concentration et volonté. On va découvrir que le sommet de la présence est lié à la responsabilité morale de la personne. Effectivement, lorsque nous aimons une personne, nous recherchons sa présence et nous voulons lui être présent. Le sommet est l'engagement du mariage, car au-delà du changement quotidien et des aléas de la vie, nous portons un choix absolu et définitif sur une personne précise. C'est le plus haut niveau de présence possible: c'est l’effet de l'amour. De plus, celui qui aime découvre son identité propre en aimant, car l'être aimé lui révèle qui il est. C'est la complémentarité au niveau identitaire.
Si on a ici l'état de présence le plus parfait, c'est lui qui va également donner la lumière sur ce qu'est à contrario l'état imparfait. En effet, si le sommet de l'engagement moral va être la recherche de la présence, inversement, un problème de présence va signaler une fuite morale sous-jacente. Il s'agit bien d'une fuite de la responsabilité morale. Mais il faut en saisir ici la particularité. La fuite de la responsabilité morale n'est pas de se défiler devant ses responsabilités personnelles d’individu dans une communauté donnée, mais c'est la difficulté d’assumer une responsabilité morale pour un autre. On est incapable de s'engager. C'est comme si il y avait une peur, ou comme si on se sentait indigne.
La particularité quand cela vient bloquer la vie au présent dans tous ses aspects, c'est que l'on n'arrive plus à entrer en relation avec son environnement. Il y a une blessure en amont qui verrouille cette présence à l'autre dans les diverses modalités de la responsabilité.
Il y a donc un lien entre la qualité de la présence et la responsabilité morale qui implique l'engagement.
Selon l'âge auquel a eu lieu le blocage, la personne éprouve diverses difficultés à vivre dans le présent et à établir une relation avec l’autre.
La méthode Vittoz va permettre de rétablir le lien avec réel dans le présent pour faire sauter le verrou qui empêchait la relation et générait un profond mal-être.
Dès que je suis présent à la réalité, que j'ai conscience d'être ici et maintenant, je prends conscience de plusieurs informations. D'abord de la réalité, le fait qu'elle existe. Puis que je suis présent, que j'existe face et dans cette réalité. Être conscient implique cette saisie au départ de ces deux informations, l'existence de l'autre et l'existence de soi au même moment. Faites l'expérience d'être conscient, présent à ce que vous faites et vous aurez ces deux points, l'autre et vous.
L'effet va être de prendre conscience de la séparation entre l'autre et vous. Vous allez sentir qu'il y a un espace, une distance entre l'autre et vous. C'est grâce à cette prise de conscience que peut avoir lieu la dėfusion émotionnelle. On le voit avec l'âge de raison où l'enfant prend conscience de son existé propre et commence à sentir sa responsabilité. Le mécanisme est donc le suivant : en posant des actes conscients, on prend conscience de la différence entre la réalité et soi-même. Cela ouvre sur la perception de sa propre liberté, et sur le ressenti de sa liberté intérieure. Cette prise de conscience de l'autre et de soi, de la séparation entre les deux, va donner la lumière sur la partie émotionnelle qui est vécue dans une expérience donnée. C'est-à-dire qu’en ayant conscience de la séparation d'avec l'autre, vous allez avoir également conscience de votre projection affective. Donc en percevant la distance entre l'autre et vous vous allez défusionner, et pouvoir resituer dans le temps un vécu affectif lié à une expérience particulière. C'est-à-dire un cliché affectif passé qui vient perturber votre liberté dans l’expérience actuelle.
Le travail en Vittoz est donc de mettre en place les actes conscients pour que la vie en présent soit vécue pleinement.
Dès que nous observons la réalité qui nous entoure, nous y découvrons un rythme, une vitesse particulière dans la façon dont la vie et les choses se déroulent. Tout semble bouger et se compléter dans une même dynamique. Il y a une sorte de cohérence globale. Si on regarde de plus près, nous voyons par exemple que notre vitesse d'assimilation est constante. Nous respirons à une vitesse régulière, et nous assimilons un aliment avec une période de digestion fixe. Nous avons des cycles de sommeil réguliers. La méthode Vittoz met en lumière ces cycles de façon particulière en travaillant sur la vitesse et la qualité d'assimilation des informations que nous saisissons par nos sensations. Elle montre qu'une vitesse trop rapide ne permet pas de sentir, ni de ressentir toutes les informations disponibles. De même, si la vitesse est trop lente on bascule alors dans une crispation. La difficulté est dans la connexion de nos sensations avec notre affectivité, qui elle peut varier en intensité et en rythme. Ainsi, l'effet d'une émotion va se ressentir dans le rythme du corps. Cela produira par exemple une accélération de la respiration, un cycle de sommeil différent, plus court ou plus long, une assimilation digestive plus complexe. Ici on voit comment l'intensité va modifier ce rythme de façon ponctuelle tant que l'émotion n'est pas redescendue. Puis le corps reprend son rythme normal, la base naturelle sur laquelle il est calé. On voit que le rythme peut donc changer pour deux causes normales, un effort physique et une émotion. Mais de la même façon qu'un effort physique peut être trop important et dangereux, une émotion peut être trop forte et avoir des conséquences. Elle bloquera un retour à la normale du rythme naturel du corps, et il y aura une perte de repères. Cela s'explique de façon très simple : puisque la sensation est calée sur une vitesse définie, s’il y a accélération trop rapide la personne ne peut plus sentir son état correctement. Elle sera calée sur une perception basique, mais elle n'aura pas conscience des degrés de sensibilité. Tout sera flou. Elle manquera de netteté dans ses ressentis. Et petit à petit, elle glissera dans un état de torpeur sans saisir le mécanisme et la cause qui est derrière. Le thérapeute Vittoz va donc permettre à la personne de recaler sa vitesse de réceptivité pour que son écoute naturelle partant de la sensation retrouve toute sa richesse, et que l'équilibre pensée corps et affectivité soit retrouvé. L’unité refaite, la personne pourra de nouveau entrer en relation dynamique avec son environnement pour choisir et s’engager.
Je voudrais parler aujourd'hui de l'effet de la présence. Dès que nous sommes en présence d'une réalité existante nous la saisissons sous trois dimensions. Par notre intelligence dans le fait qu'elle existe, par notre corps par l'expérience physique, et par notre émotionnel qui entre en résonance avec les informations affectives que cette réalité nous fait vivre. Nous saisissons ces trois informations ensemble.
L'effet de cette réalité sur nous est donc de permettre l'unité de nos trois niveaux de vie en nous, le mental, l'affectif et le physique. Ils vont donc être unis grâce et face à cette réalité, autre et différente de nous. Cette expérience tout à fait unique se fait dans différents domaines : dans l'environnement, la nature, dans la relation avec une personne, dans un travail, dans la vie quotidienne, etc.
À chaque fois l'effet de la présence est de nous permettre de vivre quelque chose d’unique, et que je ne peux pas vivre sans cette réalité existante autre que moi.
Il y a ainsi deux aspects fondamentaux. Le premier est que seule la présence d'une réalité autre que moi me permet de vivre pleinement toutes les dimensions de ma personne, c'est à dire le mental, l'affectivité et le physique.
La seconde est que cette réalité fait une unité en moi. Sans elle, je suis comme éparpillé, dispensé, les différentes dimensions vivant sur différents niveaux sans communiquer..
On voit donc que ce n'est pas l'instant présent mais la présence, et la présence à une réalité quelle qu'elle soit, qui produit en moi l’unité de toutes mes dimensions. Et c’est cette unité qui va ensuite me permettre de m'orienter, choisir et m'engager.
La méthode Vittoz permet de refaire l'unité en nous grâce au retour au réel par la présence à l'autre. L'importance du travail fait sur les sensations est centrale, car se sont elles qui vont être le canal de l’expérience pour ce retour au réel.
Cette unité permet ensuite un positionnement et un engagement dans la réalité autour de nous.
On comprend à l'inverse que si cette unité n'est pas là, le positionnement et l'engagement n'est plus possible.
La personne ne voit pas, ne sent pas, hésite et reste passive avec l'impression de subir sa vie…
Pour comprendre certains aspects de nos réactions, il faut bien saisir comment notre affectivité colorie nos pensées à certains moments clés pour nous. Notre opération vitale de connaissance sensible, c'est-à-dire qui passe par nos sens, est spécifiée par un objet extérieur. On écoute un oiseau. On regarde une fleur ou une personne. On sent une matière, une odeur. On goûte un gâteau. Notre affectivité élémentaire primaire est directement connectée à notre connaissance sensible. Cette dernière s'opère grâce à un système nerveux qui prend l'information extérieure.
Ce système nerveux est donc une fonction qui se nourrit directement d'une connaissance. Il est fait pour cela. Toutes les opérations vitales sont spécifiées par un objet. Il nous faut de l'air pour respirer l'aliment à manger. Une personne à aimer, quelque chose à connaître. Le système nerveux se situe sur la connaissance sensible. Il saisit une information sur la nature de l'objet connu, et comme les autres opérations vitales s'il n'a pas d'aliment, un objet à connaître, il va donner des signes d'anomalies.
Quels sont ces signes ? À partir du moment où le système nerveux n'est plus nourri, comme les autres opérations vitales, il va manifester un manque.
Toute la difficulté est ici : puisque sa fonction est de connaître, son manque sera de ne pas connaître. En clair, le sujet ne va pas se rendre compte directement que son écoute naturelle est carencée, puisqu'il ne prend plus les informations.
Le fait de connaître par les sens, de sentir, permet au système nerveux d'être nourri. S'il ne connaît pas, il va montrer un signe physique, une rigidité. On le comprend aisément simplement par ceci : pour mieux sentir, il faut augmenter notre attention, et pour cela nous devons relâcher toute pression qui nous en empêcherait. Ainsi, pour sentir avec attention, nous devons nous détendre. Ça n'a l'air de rien, mais pour se détendre il faut avoir conscience d'être tendu. Pour cela, en demandant à la personne de sentir un objet, d'entendre un son, ou de regarder un objet le praticien sert de tuteur à la personne pour lui permettre de réactiver le mécanisme bloqué - si on va plus loin, la plupart des personnes qui viennent n'ont pas conscience du lieu du problème. Ils peuvent connaître la cause, mais pour le chemin et le lieu du blocage, beaucoup ne le voit pas et ils ne comprennent d'ailleurs pas pourquoi ils n'ont pas pu lâcher -
Cette ouverture produit immédiatement une détente qui permet de recevoir les informations sensibles de la réalité. Le système nerveux est alors nourri et l'état de tension va disparaître. En effet, il n'est pas possible d'être en état de tension et en même temps de sentir correctement. Donc plus les sensations seront précises, plus la détente sera active. Cette nouvelle prise d'information va donc permettre une détente physique. Elle va éliminer la rigidité et donner une souplesse, ressentie souvent comme une douceur. Cette dernière est affective, elle signale alors que l'ouverture et la détente du système nerveux ont atteint l'affectivité. La personne reprend dans le présent les informations affectives de la réalité autour d'elle. Cela va conduire à un changement de comportement. La personne va s'ouvrir et établir à nouveau des relations. Elle entre en contact avec son environnement, sans une fermeture nerveuse générée par une affectivité blessée. En quelque sorte, elle revit.
On comprend comment marche le mécanisme : quand il y a fermeture du système nerveux, il y a tension physique et une forme de manque qui va s'exprimer dans un excès compensatoire. Cette fermeture crée une rigidité à cause de la tension physique qu'elle engendre. Cette rigidité va transparaître dans la gestuelle du corps, dans la façon de s'exprimer, dans la relation à l'autre, par sa forme anguleuse caractéristique. La personne n'aura pas conscience de ce format, car comme je l'expliquais précédemment, elle ne connaît pas l'état de tension dans lequel elle est. Elle ne s'en rend pas compte.
Par ailleurs, il faut bien faire la différence entre ces symptômes qui naissent de la fermeture nerveuse, et de la cause qui a provoquée cette fermeture. L'erreur la plus classique est de ne regarder que la cause de la fermeture en pensant que c'est la cause des symptômes. Or cela est faux. Ce sont deux choses distinctes. Cette précision est très importante, car cela permet de voir un chemin de libération là où personne ne connaît pas la cause de sa fermeture initiale. Le simple fait de la ramener dans le présent par l'activation de son acte de connaissance du système nerveux va permettre de tout débloquer au niveau physique, et par la suite affectivement. Il y a donc un chemin où la conscience qui naît de l'acte de connaissance, prend le dessus sur un verrou inconscient en redéterminant dans le présent la qualité de l'expérience, pour permettre de vivre dans l’unité mentalement affectivement et physiquement. La personne est une dans ses expériences et dans sa relation à l'autre. Elle redécouvre une douceur. Elle peut alors se positionner, choisir et s'engager librement.
L'effet d'une difficulté rencontrée par une personne peut être sur quatre plans.
Premièrement, elle peut ressentir un manque physique. Il peut aller soit sur la respiration, soit sur la nourriture, soit sur le sommeil, soit sur la sexualité, ou sur le corps lui-même. Ce manque va aller directement sur le rythme de la vie du corps, produisant accélération ou lenteur. Tout le rythme du corps est altéré, générant le trop ou le pas assez.
En second lieu, la personne peut avoir des réactions émotionnelles déséquilibrées, des excès de colère, de tristesse, un état de surexcitation ou au contraire, un désir comme éteint, amorphe. Elle peut avoir des appréhensions, des peurs, et des passions incontrôlées.
La personne peut également avoir des problèmes de choix et d'engagement. Elle n'arrive pas à choisir et à se positionner. Elle ne peut porter une responsabilité dans une relation avec l'aspect moral. Elle fuit en quelque sorte l'engagement.
Enfin, la personne n'arrive pas à être présente à son environnement. Elle a l'impression d'être spectatrice. Elle cherche son identité et un système de valeur qui peut la définir, comme un rôle. Mais elle reste en retrait d'une adhésion totale à la réalité. Et si elle y adhère, cela ne dure qu’un temps. Mais dès qu'il y a un niveau d'engagement moral, elle prend une nouvelle distance. De plus, elle ne contrôle pas sa pensée. Elle réfléchit sans cesse, sans jamais avoir de repos, ce qui la conduit à un état d'épuisement intérieur.
Ces quatre types d'effet sont donc le résultat d'une brisure dans la personne. Suite à un choc ou à de lourdes difficultés, elle n'arrive plus à assembler et à faire fonctionner toutes les parties de sa personne ensemble. Elle perd l'unité intérieure.
Par le retour à la réalité objective dans l'instant présent, la méthode Vittoz permet de réassembler tous les éléments construisant la personne pour que celle-ci retrouve l'unité, un équilibre et une dynamique.
L'accompagnement se fait ainsi sur plusieurs niveaux, ce qui va permettre à la personne de recadrer et d'ajuster les différentes expériences qu'elle a, en ordonnant les priorités, les enjeux, ses choix et ses engagements.
Elle redevient alors libre…
La dimension morale de nos vies se caractérise par la nature de nos choix et nos engagements. La découverte de l'unité intérieure, c'est-à-dire la cohérence parfaite ressentie entre le corps, l'affectivité et l'esprit permet de faire cette expérience presque bouleversante qu'il y a en nous une identité morale originale qui ne peut être niėe.
Cette expérience a une force telle qu'elle restera imprimée dans la personne qui la recherchera pour son bien. Nos choix, nos positionnements ont des conséquences directes sur notre ressenti intérieur. Un choix moralement bon nous tire vers le haut. On ressent un mieux être juste après avoir posé l'acte qui répondait au choix fait.
Inversement, un acte qui n'est pas bon pour nous, nous laisse une empreinte immédiate caractérisée par un malaise, une perte de repères, une solitude.
Quel est donc ce Zéphyr qui marque en nous une direction, nous donne des repères, et nous conduit sur un chemin sans cesse nous grandissant ?
Beaucoup ont écrit à ce sujet, l'approchant de loin, parfois de près.Toujours, il reste caché, mais toujours il conduit la personne vers son bien. Il faut faire cette expérience pour comprendre la nature de l'homme. Découvrant son identité propre et sa nature morale, il peut alors s'orienter en voulant accomplir ce pourquoi il est fait. Il retrouve alors un sens et une finalité qui lui révéleront au fur et à mesure sa grandeur unique.
Et c'est bien cette absence de sens, de finalité, qui aujourd'hui laisse la personne aussi seule et désœuvrée.
Tout est donné dans la réalité qui nous entoure. Il faut juste écouter et regarder, sentir...
Vous cherchez à vous détendre ? Votre corps est tendu en permanence jusqu'à ressentir une douleur parfois aiguë ? Le stress se colle à vous, sans que vous puissiez le lâcher ? Vous sentez une sorte d'oppression physique qui va jusqu'à bloquer votre respiration, une sorte de tension permanente au niveau du thorax qui vous étouffe ?
Vous ressentez une sorte de mal être intérieur, comme un manque, une zone floue, l'impression d’être en permanence décalé, à côté de l'histoire qui se joue devant vous, et qui devrait se jouer avec vous ? Quel que soit ce que vous faites, il vous semble qu'il manque quelque chose. Mais quoi ?
Vous avez l'impression de ne pas avancer, de ne plus vouloir, de manquer d’énergie ? Comme si vous n'étiez plus motivé. Vous retombez dans sorte de “à quoi bon” ? Vous avez parfaitement conscience du danger, mais c'est comme si la machine était éteinte, la mécanique cassée, ne marchant plus.
Ces trois limites, celle du corps, de l'affectivité, et du mental, on y est confronté avec les événements de la vie qui nous décalent des routes que nous suivons.
Comment revenir ? Comment rétablir une relation ? Comment se remettre en chemin, et retrouver une dynamique ?
Tout est dans la manière de vivre les événements de la vie quotidienne en étant capable de réimprimer le positif dans l’affectivité, le corps et le mental.
Le Vittoz vient ici donner le moyen de revivre des émotions simples pour permettre de se libérer des douleurs et traumatismes de jadis et reprendre une route dégagée...
Il faut juste essayer pour s’en convaincre.
La pensée peut abstraire le concept de blancheur à partir d'un mur blanc. Mais elle n'a pas l'expérience de la blancheur, elle a l'expérience d'un mur blanc. Il y a ainsi deux niveaux, celui de l'expérience et celui de la pensée. Vous n'avez pas l'expérience de la beauté mais d'une femme belle. Vous n'avez pas l'expérience de la bonté, mais d'une personne bonne.
À partir de l'expérience, vous allez conceptualiser la bonté, la beauté, la blancheur. Cela permet donc “d'idéaliser”. De là va s'ouvrir la comparaison, la faculté de comparer une situation réelle, une réalité existante à un idéal. Si on est uniquement sur le niveau conceptuel, celui de l'idée, la comparaison sera toujours dans un aspect qualitatif, c’est à dire mieux ou moins bien. Automatiquement, la personne sera donc dans une attente d'un mieux. Elle vivra alors avec un jugement sur la réalité qui est en interaction avec elle. Sauf qu'un idéal étant à atteindre, le jugement sur la réalité sera toujours négatif, puisqu’en deçà de l’attente conceptuelle idéalisée. Ils s'en suivra une déception.
Le problème, c'est qu'au bout d'un moment la personne structure sa pensée dans une opposition à la réalité,et avec un mode affectif conflictuel puisqu' elle est toujours déçue.
On reconnaît dès lors cette personne par un raisonnement d’opposition qui est toujours sur l'aspect moral bien pas bien, et qui n'arrive pas à vivre simplement une relation sans déclencher un conflit de façon cyclique.
Quand vous observez la nature, vous constatez que tout a un rythme. Il y a comme une harmonie, une unité dans la vitesse des mouvements. L'homme par son activité à la faculté d'accélérer ce rythme. Cependant, s'il peut accélérer le rythme de transformation par la machine, il ne peut accélérer le rythme de la vie elle-même. Les cycles naturels à l'origine de la vie végétale et animale ne peuvent être modifiés. Ils sont immuables. Par notre corps, nous sommes nous aussi partie intégrante de cette nature pour laquelle nous sommes faits. Nous y trouvons les éléments nécessaires à notre vie et à notre croissance. Mais si nous accélérons trop notre rythme personnel sans être attentif aux impératifs de notre corps, nous débranchons notre connexion naturelle avec la réalité première dont nous dépendons.
Cela ouvrira alors sur une perte de repère, d'identité et au final aboutira à la solitude et la peur.
L'enjeu est donc de revenir au réel existant à travers le corps pour prendre conscience de son unité et de son rythme, cela pour établir avec la réalité une relation complète, et donc plénière, de complémentarité dans toutes ses dimensions, que ce soit le corps, l’affectivité où la vie intellectuelle.
Pour comprendre ce qui circule dans la relation que nous avons avec les autres, ce quelque chose de positif qui va rayonner autour de nous, il faut regarder comment le Vittoz agit. En revenant à la réalité par la sensation, on fait passer ce réel existant avant soi-même, avant sa propre pensée. Il y a ainsi une dimension d'humilité où l'autre qui existe passe avant moi pour que je le connaisse avec objectivité, sans idée à priori ou projection.
Cela permet une gratuité. Je reviens à la réalité sans retour sur moi-même. Grâce à cela je vais prendre conscience au sens fort de l'autre qui est là devant moi, et de la liberté que j'ai par rapport à lui. C'est seulement à ce moment-là que je vais rentrer dans une relation sans contrainte pour lui et/ou pour moi. On est dans la gratuité et la liberté véritable.
Cette liberté étant en place, la relation de complémentarité devient possible. J’apporte quelque chose à l'autre et lui en retour y répond. La circulation positive se fait…
Le Vittoz vous fait revenir au réel par la sensation.
Au fur et à mesure que naturellement vous vous ouvrez par l'accueil de la réalité, vous commencez à être aligné entre votre corps, votre affectivité et votre intelligence. Il y a un certain nombre de choses qui s'ouvrent en vous, et qui permettent une circulation de quelque chose de positif en vous.
Cela vous met en relation avec les autres. Cela ouvre de nouvelles dimensions dans vos relations avec vos amis, avec votre conjoint(e), dans votre travail.
Il y a plein de choses qui s'ouvrent. Il y a tout d'un coup une sorte de vie, de circulation qui se fait, et à un moment donné cette lumière qui est en vous rayonne à travers vous et autour de vous, dans votre couple, votre famille, et dans les personnes que vous rencontrez.
Il faut juste accueillir…
Je voudrais continuer une réflexion plus générale aujourd'hui par la mise en lumière d’une tension permanente que nous avons en nous entre d'un côté une indépendance totale à notre milieu de vie, jusqu'à le transformer, et de l'autre côté, une dépendance radicale, voire tyrannique, de notre opération vitale à ce même environnement.
Qu'est ce que cela signifie ?
Ça veut dire qu'à tous les niveaux de notre vie, nous dépendons d'un aliment, d'un autre, d'une réalité extérieure à nous. J'ai besoin de l'air pour respirer. J'ai besoin d'un aliment à manger. Je dois dormir pour me reposer. J'ai une dimension qui implique mon corps qui est bien sûr la sexualité, donc la reproduction.
j'ai aussi une faculté de connaître. Je vais connaître une réalité autre que moi, réfléchir sur quelque chose d'extérieur. J'ai une faculté d'aimer, donc d'être attiré par quelqu'un d'autre, et cela également à tous les niveaux de mes opérations vitales. Au final, je dépends toujours d'un autre.
Mais il y a une autre particularité, le rythme. C'est la vitesse imposée par les opérations vitales.
Il y a en très rapides qui impliquent ce qu'on appelle la vie végétative qui part du plus court la respiration, qui se rallonge par l'alimentation, puis le sommeil, et la reproduction qui implique un cycle. D'autres, qui sont beaucoup plus fluides avec plus d'espace, comme l'acte de connaissances ou le fait de rentrer en interaction avec une personne extérieure à un moment donné.
. Là où ça devient plus compliqué, c'est que certaines opérations vitales peuvent être plus discrètes, c'est-à-dire qu'on n'a pas immédiatement conscience que l'on dépend immédiatement d'un autre.
Celle qui nous intéresse ici c'est l'opération vitale de la sensation, le fait de sentir un objet extérieur ;
sentir au niveau du toucher, écouter, voir, goûter, et l'odorat. Les cinq sens sont à chaque fois stimulés déterminés par un objet extérieur. Peu importe ce qu'il est, mais on va le saisir soit dans une dimension visuelle, par exemple la couleur, soit dans le son grave ou aiguë, soit dans le toucher, est-ce que c'est chaud, est-ce que c'est froid, dans le goût sucré salé ou dans l'odorat et va nous attirer ou au contraire nous repousser.
On voit immédiatement que notre affectivité est stimulée par cette connaissance. On aime ou pas ce que l'on a senti.
À tous les niveaux, on va donc dépendre d'un objet qui va stipuler cette connaissance des sens, cette connaissance “sensible”.
La particularité c'est que cette connaissance affective élémentaire première passe par notre système nerveux.
C'est lui en fait qui va permettre cette connaissance. Il y a donc un lien immédiat entre le système nerveux et l'affectivité élémentaire.
Alors là où ça se complique, c'est quand j'ai une blessure affective, peu importe laquelle. Ça n'a aucune importance ici. Il faut juste comprendre que quand j'ai une blessure affective, l'effet second c'est que je vais me protéger parce que j'ai eu mal. Je me ferme.
Mais je ne me ferme pas dans l’abstrait, je me ferme physiquement. Ça veut dire que mon corps verrouille parce que il y a une protection. Je cherche à me protéger pour ne plus avoir mal, pour ne plus sentir la douleur affective
Qu'est-ce que je ferme ? mon système nerveux.
Ce qui est normal, puisque c'est lui qui m'a donné l'information au départ. Comme je l'ai dit au tout début, toutes les opérations vitales sont stipulées par un objet extérieur à connaître. À partir du moment où je verrouille mon système nerveux parce que j'ai une peur ou une douleur, mon système nerveux n'arrive plus à connaître correctement, et donc n'a plus les informations “ sensibles” nécessaires à son équilibre. Son opération vitale ne marche plus correctement. Il n’est plus nourri par son aliment qu’est l’objet sensible extérieur. À partir de ce moment-là, il va y avoir un certain nombre de problèmes physiques avec des symptômes, des tensions nerveuses, des insomnies, des problèmes alimentaires, etc etc. Le système nerveux demande comme toutes les opérations vitales un aliment extérieur qui le nourrit. Si son opération vitale n'est pas actuée et ne fonctionne pas, cela va créer un symptôme réel.
Il y a donc une nécessité absolue de revenir toujours à son environnement à travers son corps pour que les opérations vitales fonctionnent correctement.
Je voudrais aujourd'hui préciser deux expériences que l'on peut avoir dans notre vie.
C'est très important de comprendre parce qu'à partir du moment où l’on voit ces expériences et leurs différences, on peut comprendre aussi qu’elles ne s'analysent pas de la même façon. Cela va nous permettre d'avoir des clés de discernement pour mettre des ordres de priorité selon ce que l’on vit.
La première expérience c'est le travail. Quand on est enfant, c'est le jeu. C'est-à-dire comment je vais interagir et coopérer avec une réalité matérielle, une matière quelle qu'elle soit. Donc, comment je vais la transformer pour arriver à un nouveau résultat, une nouvelle réalité avec une nouvelle forme.
C’est important de bien comprendre que, quel que soit le travail que je vais faire, je serai toujours en train de partir d'une matière pour la transformer en une autre réalité. Donc la particularité fondamentale du travail c'est vraiment cette transformation pour arriver à un nouveau résultat.
La deuxième expérience que l'on a bien sûr c'est l'amour. Mais cette fois-ci, je ne pars pas du tout de mon idée, comme dans le travail, mais au contraire je parts de l'autre personne qui m'attire. Donc il y a une différence capitale que l'on voit entre le travail et l'amour :
dans le travail je vais partir de mon idée, de ce qu'il faut faire à partir d'une expérience de la matière travaillée, et dans l'amour, je pars de l'autre qui m'attire, et non pas de mon idée. Je suis relatif à la personne qui m’attire et me sort de moi même. Elle me transcende.
Il y a donc deux points de départ complètement différents.
On voit alors tout de suite le problème si on gère l'amour comme le travail : on va avoir une idée précise de ce que l'autre doit être, de la manière dont ça doit se passer. On rentre alors dans un format de contrainte pour transformer l’autre en ce que l’on veut…Bien évidemment ça va être un éteignoir immédiat, puisque finalement l'autre ne m'attire plus par lui-même ; c'est moi qui détermine ce qu'il doit être, et comment il doit être. Il n’y a dès lors plus de transcendance…
Il faut donc bien comprendre ces deux points de départ différents : d'un côté je pars de mon idée de ce qu'il faut faire, et de l'autre je pars de la personne qui m'attire.
À ne pas mélanger donc.
Vous vous couchez fatigués. Une heure après vous êtes réveillés, et c'est le film intérieur... Impossible de vous rendormir, vous êtes apparemment en pleine forme... Mais le lendemain, le vrai réveil est plus lourd ; vous êtes épuisés.
A première vue on pourrait croire qu'il n'y a rien à faire à part les médicaments. On vous explique que vous gambergez sans interruption, c'est comme ça.
Pourtant l'intelligence a bien deux fonctions. l'une est de réfléchir, de produire l'idée, mais l'autre est d'écouter. Cette écoute naturelle, c'est le retour au réel par la sensation. C'est elle qui stoppe toute pensée dans l'instant.
Vittoz va vous apprendre à revenir dans ce réel en rééduquant votre réceptivité naturelle pour retrouver l'écoute qui repose, et donc dormir...
Parfois il arrive qu'on ait l'impression d'être nul dans son travail, de ne pas être efficace. Il arrive aussi de ne plus savoir vraiment qui l'on est, d'être perdu, de perdre son identité et ses repères. Il y a comme une perte de sens, on a l'impression de ne servir à rien. Sans reconnaissance et doutant de tout, la peur finit par nous paralyser.
Alors comment retrouver satisfaction, identité, un sens, une reconnaissance, une confiance, une dynamique ?
Souvent il s'agit de pas grand chose pour retrouver le bon chemin. Nombreux sont les témoignages des personnes qui ont bénéficiées de cet accompagnement et qui ont pu sortir d'une passivité en redécouvrant leur liberté.
Car ce n'est pas la nature de l'homme de subir et d'être figé dans un état passif. L'homme et la femme ont pour vocation d'être libres et d'accomplir les choix qu'ils ont faits. Et vous aussi !
En deux rdv groupés vous aurez les clés pour sortir de la problématique qui vous entrave.
Osez simplement y croire...
Certains chocs nous marquent profondément. Nous restons bloqués dessus. Nous revivons le drame intérieurement sans pouvoir nous en libérer. La charge émotive est telle qu'elle nous enlève la perception normale de la réalité autour de nous au moment du déroulement du film intérieur en nous ; on est littéralement absorbé par l'intensité du drame vécu et cela nous paralyse. Comment en sortir ?
Comment couper court à ces films qui repassent en boucle et revenir à la réalité actuelle ?
Le discernement va mettre en lumière la façon dont le blocage verrouille, affectif mental et physique, ce qui donnera la clé de la modalité de la pédagogie Vittoz à appliquer pour libérer la personne dans toutes ses dimensions.
Nous rencontrons parfois des personnes qui sont nocives et qui ne le voient pas. Elles sont dans une logique complètement fermée et ne se rendent pas compte de leur comportement. Aveuglées et hermétiques à toute remise en cause extérieure, elles sont persuadées d'avoir raison et d'être dans la vérité. Prenant une attitude de victime, elles veulent imposer leur point de vue en exigeant de l'autre une reddition totale à leurs idées. Cela peut aller jusqu'à la pathologie.
Quand une telle personne a un pouvoir sur nous, peu importe lequel, c'est dangereux. Par ce pouvoir, elle va chercher en permanence à dominer. Hélas, il n'y a pas de discussion possible, puisque cette personne ne se rend pas compte d'un problème de son fait. Elle ne comprend pas ce que l'on lui explique puisqu'elle ne voit pas tous les niveaux de la réalité qui est devant elle. Aussi discuter ne sert à rien, les mots sont vains.... La seule manière de faire est de poser des gestes, comme couper avec elle pour la remettre face à la réalité de ses propres actes...
Dans nos vie quotidienne, il peut donc nous arriver de rencontrer de telles personnes et ne rien voir du tout. Parfois même, nous tombons sous leur emprise. Tous nos proches le voient et nous le disent. Mais pour nous, il y a comme un angle mort, une zone d'aveuglement. La raison de cela se trouve souvent dans notre enfance où, confronté à une situation analogue et sans le recul possible de l'adulte, nous avons voulu arranger les choses avec la bienveillance de l'enfant. Cela a créé une zone où le mal ne peut exister, on ne voit pas. L'autre a alors le champ libre pour son délire.
Le travail de retour au réel va permettre de faire la distinction entre notre projection affective liée à notre enfance et l'objectivité de la situation induite par la personne qui est devant nous maintenant. En clair, cela coupe la lecture affective biaisée par un à priori affectif antérieur...
Parfois nous n'arrivons pas à nous engager, nous hésitons. Tant que cela reste sur des choses secondaires cela n'est pas vraiment handicapant. Mais parfois cela touche des sujets beaucoup plus importants, comme s'engager avec une personne ou dans un travail. Et là impossible de poser l'acte d'engagement si nécessaire. L'hésitation est là : on pèse sans fin le pour et le contre. Curieusement, ce n'est pas l'opportunité qui manque, mais à chaque fois il y a une cause d'hésitation, un défaut, un doute, sur l'autre ou sur soi.
Au bout d'un moment, on finit par dire que peut-être le problème ne vient pas de l'autre mais de soi-même, et cela peut nous paralyser
Alors, comment sortir de cela ? je veux dire comment sortir de cette paralysie qui gagne petit à petit ? Et d'où vient-elle en fait ?
Le travail de discernement va donner la lumière sur les causes et les moyens de s'en affranchir...
L'exemple suivant montre comment la bonne volonté peut complètement débloquer une situation de crise. Il ne faut parfois pas grand chose pour se comprendre et replacer les éléments dans leur contexte. Certaines fois les problèmes sont des problèmes de fond, d'autres, comme ici, sont des questions de vie commune, du comment de la vie ensemble. Il suffit juste de mettre le cadre en place...
Voici donc le cas de Cynthia et François.
Pour des raisons pratiques l'activité étant à son commencement, François travaillait de son salon. Cynthia elle, travaillait tôt le matin. Elle finissait sa journée en début d'après-midi. En rentrant chez elle, elle aimait faire une sieste dans son salon, là où travaillait son mari. Or ce dernier de par son travail était obligé de répondre au téléphone. Un conflit naissait, l'un travaillant dans le lieu où l'autre voulait siester.
Parallèlement à cela, François travaillant donc sur son lieu de vie, de chez lui, certains aspects devenaient secondaires, comme le rangement ou le ménage. À ce sujet, Cynthia travaillant elle dans un secteur ou l'ordre et la propreté étaient essentiels à son bon déroulement, elle n'avait pas de recul sur ce point. Cela constituait un second point de tension dans le couple.
Enfin l'homme remportant petit à petit des succès dans son travail, voulut fêter cela en s'achetant une moto, un peu comme une récompense. Mais, anticipant la réticence de sa femme à ce sujet, du fait des autres sujets de tension, il ne lui en parla pas avant de l'avoir achetée. De plus, il considérait que c'était son argent, gagné par son travail à lui. Ils étaient cependant mariés sous la communauté de biens..
Quand Cynthia apprit l'achat de la moto, ce fut la goutte d'eau de trop. Elle réagit avec force, comme si son mari ne l'aimait pas, et ne la reconnaissait pas.
La question qui se posa alors était de savoir comment sortir de cette impasse où le couple ne se comprenait pas, et où l'un et l'autre était bloqué sur ses positions.
La première étape du discernement fut donc de regarder l'intention morale : est-ce qu'il y avait en effet une bonne volonté au départ, ou est-ce qu'il y avait un jugement négatif sur l'autre. En clair, est-ce que l'un pensait que l'autre faisait exprès ou pas.
La seconde étape consistait à voir ce sur quoi on pouvait agir. Dans le cas présent est-ce que François pouvait aller travailler ailleurs ? Avait-il le choix ? Or, il n'avait pas. Il ne pouvait agir dessus. Le blocage de Cynthia sur François qui travaille dans le salon, n'avait plus de fondement, puisqu'il n'avait pas le choix. Sa colère ne pouvait donc se justifier via une accusation. Quand elle le compris, la tension tomba.
Pour le ménage et le rangement, puisque cela était nécessaire, il fallait juste poser un cadre, c'est-à-dire un rendez-vous ménage. Il fallait prévoir un temps pour le faire. Une fois le cadre posé, il n'y avait plus de problème. Lui actant de ce rendez-vous ménage, cela lui permettait de partitionner le lieu de travail et le lieu de vie, avec les obligations différentes, et des rdv ad hoc.
Enfin pour la moto, François avait anticipé le refus de sa femme, du fait des autres tensions, Ainsi, il l'avait jugé négativement et l'effet fut catastrophique, puisque c'était purement et simplement la nier. Il reconnut son erreur et donc ici sa faute. La demande de pardon était à la clé, et il fut donné.
Voici un simple exemple qui montre comment mettre en place un cadre et se dire les choses permet de régler les problèmes de vie commune.
Voici le cas de Pauline 18 ans.
Cette jeune femme avait des crises d'eczéma très fortes, dormait très mal, et avait tendance à s'exclure des relations sociales. D'un tempérament fort, elle vivait mal le monde bien-pensant où il faut faire "comme si et pas comme ça", "être comme si et pas comme ça". Elle était la "Petite dernière" de la famille. Son père et ses frères étaient tous des profils hauts intellectuels absorbés par les méandres de la logique, des mathématiques, des sciences, et des process.. Elle tranchait complètement avec le schéma familial, au point qu'elle ne s'y sentait pas forcément digne, ou pas à sa place, et surtout pas comme les autres . Forcément cela ressortait dans ses relations à l'autre qui ne duraient jamais très longtemps, et dans des relations sociales sporadiques voir inexistantes. Après quelques séances, elle perçut la légitimité de son caractère et sa différence, et que loin d'être un handicap, son tempérament de leader à forte présence avait toute sa place dans sa famille et dans le monde actuel. Elle comprit et sentit que ses crises d'eczéma marquaient dans son corps la contrariété vécue entre son tempérament et un cadre trop formel dans lequel elle ne pouvait rentrer.
Ainsi, quelques temps après cette prise de conscience ses crises d'eczéma et ses problèmes de sommeil disparurent. De même ses relations s'assouplirent pour s'ouvrir en se simplifiant.
Voici le cas de Monsieur D... 45 ans.
Ce monsieur avait terriblement peur d'être seul. Dans les faits, il ne l'avait jamais été. Cette peur tenace il ne pouvait la dominer. Elle s'imposait à lui, et le paralysait à certains moments, l'empêchant de prendre des décisions clés pour sa vie.
Après quelques temps de travail le cliché tomba :
Enfant et jeune ado ce monsieur eu un handicap physique.
À cause de cela on se moquait de lui à l'école. Ce harcèlement dur à porter il le surmonta grâce à une volonté hors norme. Il subit pendant des années une situation où il était seul, isolé et dans une adversité. Il réussit seul, apprit à se débrouiller seul, fit son chemin seul. Il avait terriblement souffert de cette solitude, mais s'était verrouillé à l'autre pour tenir debout. Il était enfermé entre la souffrance d'être seul d'un côté, et de l'autre la peur du regard et du jugement des autres. Cela l'empêchait de s'ouvrir réellement par peur de souffrir encore plus etc... Le verrou était là, mais sans qu'il s'en rende compte, ni qu'il puisse y avoir accès .
Quand le cliché tomba, il fut libéré, car il comprit l'origine profonde de sa peur...
Voici le cas de Madame B.. 42 ans.
Cette femme était dans un état dépressif grave, ce qui la conduisit dans une clinique pour reprendre des forces avec un traitement..
Cette personne faisait des listes pour ne rien oublier. Elle organisait méticuleusement tout dans sa vie. Famille, amis, travaille etc, tout était planifié, il n'y avait rien de spontané. l'imprévu été banni. L'idée du moindre écart par rapport au plan initial la bouleversait, et la moindre imperfection source d'une terrible culpabilité.
En plus de cela, elle avait des sensations d'étouffement, allant jusqu'à des symptômes de suffocation par moment. Dans son mariage elle se croyait responsable de tous les maux.
Après un travail régulier le cliché tomba :
Cette femme avait failli mourir à sa naissance, et fut mise en couveuse durant 2 mois.
A partir de ce moment-là, sa mère appliqua des protocoles strictes pour ne prendre aucun risque. Inquiète pour sa fille, la maman limita les initiatives et la spontanéité de celle-ci.
Elle transféra ainsi sa peur à son enfant qui, pour ne pas décevoir sa mère, s'interdit toute initiative et comportement adolescent.
Elle était tiraillée entre une folle envie de vivre avec une grande énergie, et une angoisse étouffante du moindre problème.
Cela déclencha une forte dépression, son énergie se retournant contre elle, car elle ne pouvait ni l'exprimer ni l'utiliser...
Le cliché tombé, la femme fut libérée, et pu enfin profiter..
Un cas pratique ..
Voici le cas de Monsieur P... 20 ans. Ce monsieur avait des phobies. Il avait peur de se retrouver bloqué dans des lieux où l'on ne pouvait sortir : Escalator, train, métro, bus, mais également voiture, quand ce n'était pas lui qui conduisait.
Il pouvait avoir aussi des crises de vomissement son estomac se nouant complètement. Il mangeait peu, car il avait peur de vomir.
Le travail fait ensemble fit tomber le cliché : cette personne enfant s'était retrouvée bloquée dans une voiture sur une route de montagne alors qu'elle venait de boire un jus de pomme avariée. Elle avait du rester dans la voiture avec l'envie de vomir sans pouvoir sortir.
Dès que le cliché tomba grâce au travail fait, sa peur et ses symptômes disparurent...
Parfois le poids des événements et de notre environnement pèse sur nos épaules. Nous "portons" des situations.
Cela peut être moral affectif ou physique. On se ferme pour se protéger, consciemment ou pas.
Un même événement peut avoir simultanément des conséquences morales, physiques et affectives.
Il faut alors débloquer le verrou de façon transversale, pour libérer la personne à tous les niveaux pris. Sinon, une situation difficile vécue gardera des portes ouvertes avec des fragilités qui reproduiront à nouveau les mêmes symptômes.
Faites l’expérience d'une vraie libération en profondeur avec la méthode Vittoz.
Vous avez mal au dos ?
Souvent derrière ces douleurs il y a le stress, la tension nerveuse que l'on n'arrive pas à évacuer. Pourtant, une fois qu'on apprend à se détendre comme il faut, les douleurs et les tensions disparaissent.
La méthode Vittoz permet de se détendre en profondeur..
Faites en l'expérience
Une blessure affective trop forte met la personne dans un état passif : le cœur de la personne est touché et celle-ci reste figée, paralysée par le choc.
La blessure qui a été vécue reste ainsi comme actuelle dans le cœur de la personne, toujours présente dans l'affectivité du sujet.
Bien que la personne agisse et fasse tout un tas d'activités, le fond reste bloqué sur la douleur. Elle éprouve comme un manque, quelque chose d'inachevée. Elle attend quelque chose et cherche à travers tout un tas d'activités. Elle peut aussi être paralysée et incapable de se mettre en mouvement dans les choses les plus simples.
Pour se libérer du choc il faut donc prendre conscience qu'il est fini.
Cela n'est possible que par un accompagnement spécial.
En quelques séances ici la personne va prendre conscience de son état, des causes, et s'en défaire.
Vous êtes libres. Mais est-ce que vous y croyez ?
Est-ce que vous utilisez votre liberté, ou bien est-ce que vous subissez?
Les définitions de la liberté sont multiples, mais vous, avez-vous le sentiment de votre propre liberté ?
Au-delà du concept, la conscience et le sentiment de sa propre liberté sont fondamentaux...
Une fois mises en lumière par le discernement, les zones de blocages s'évaporent. La personne sort de son état passif et redevient actrice de ses choix et de ses décisions.
Venez vous aussi faire cette expérience !
En venant consulter, et comprenant le pourquoi de situations bloquantes et répétitives, les gens parlent de la justesse du diagnostic, sa vitesse, et surtout du résultat obtenu.
Tout cela est possible grâce au mode de compréhension de la problématique.
Tout repose sur quatre clés :
le fonctionnement personnel du sujet, son lien actuel avec le réel, sa relation avec les autres, et les lieux de blocages structurels.
Vous cherchez des réponses avec des solutions concrètes ? N'hésitez plus !
En deux rdv d'une heure vous comprendrez ce qui se passe vraiment, et vous verrez les solutions.
Quelle différence y a-t-il entre la séduction et l'attraction ? La séduction est du côté de la forme c'est le côté extérieur, la beauté. L'attraction est du côté du fond, le côté intérieur, la bonté.
La beauté me séduit, et la bonté m'attire. Je peux être séduit par une personne sans être attiré par elle.
Je fais ma vie avec une personne qui m'attire car le bien qui est en elle éveille en moi l'amour. Il me fait poser un choix de vie avec elle.. La séduction ne me fais pas prendre une orientation de vie avec quelqu'un, car elle ne me fait pas découvrir son cœur..
Les axes de motivation sont ce qui nous met en mouvement.
Chacun est différent. Les motivations changent d'une personne à l'autre. Certains ont besoin de se rendre utile, d'autre que le travail soit bien fait. Il y en a qui organisent ou qui rendent service.
Ce qui est important c'est que la motivation intérieure n'est pas l'argent.
Venez vous aussi découvrir quel est votre axe de motivation lors de deux entretiens qui mettront en lumière votre originalité propre, mais aussi ce qui peut bloquer son épanouissement.
Le défaut d'unité dans la personne crée un désordre, un problème de confiance en soi, une appréhension, stress et angoisse, ainsi que les symptômes psychosomatiques habituels.
La problématique est donc d'arriver à retrouver cette unité intérieure entre les différents niveaux de vie. L'enjeu se complique quand il faut mettre en lumière premièrement ce qui n'est pas en place, et ensuite de discerner ce qu'il faut faire pour réajuster l'ensemble.
Seul le thérapeute peut le faire, car ce qui est vrai pour une personne dans un cas précis, ne l'ai plus dans le même cas pour une autre personne.
je voudrais parler du lien qu'il y a entre liberté et confiance.
Quand j'ai confiance dans une personne je lui laisse une liberté dans le domaine où je lui fais confiance. La confiance est donc source de liberté dans la relation.
De même, quand je retrouve la confiance en moi, la peur qui me paralysait disparaît, et je retrouve la liberté intérieure dans mes choix et mes décisions. Cela signifie que je ne subis plus, je suis actif.
Je voudrais parler aujourd'hui du problème de la confiance.
On voit comment actuellement on a du mal à avoir confiance en l'autre, mais aussi en soi. Sans rentrer dans tous les détails de la définition sur ce qu'est la confiance, pour faire court quand je fais confiance à quelqu'un c'est parce que je reconnais sa capacité d'atteindre la finalité, le but, l'objectif que je poursuis. Cela peut être dans le travail, dans l'amitié, ou dans l'amour. En clair, il y a quelque chose au-dessus qui fait l'unité entre deux personnes ou dans un groupe.
Ce qui fait ce lien, cette unité c'est donc de regarder dans la même direction, de vouloir y aller et d'en avoir les capacités. C'est avant tout un jugement pratique.
Quand on n'a pas confiance en soi, cela montre simplement le jugement négatif qu'il y a en soi sur sa capacité propre à atteindre le but, donc la finalité poursuivie. Cela révèle une scission intérieure au plus profond de la personne.
Pour refaire l'unité intérieure, retrouver la confiance et donc la paix, il faut revenir là où l'unité se fait : dans le réel.
En effet, c'est dans le réalité au sens fort que toutes les parties de notre personne "travaillent" ensembles. Car pour saisir la réalité qui existe actuellement devant moi, mon intelligence, mes sensations et mon affectivité doivent "l'écouter ".
Cette écoute, cette réceptivité, c'est elle qui refait l'unité en moi et me redonne la confiance, pour croire agir et faire.
Il y a un évangile qui parle d'une maison construite sur le roc qui prend la crue et qui ne bouge pas. Et d'une maison qui est construite sur le sable qui prend la crue et qui est complètement détruite.
Jésus prend cet exemple pour comparer celui qui a écouté et mis en pratique, avec celui qui a écouté et qui n'a pas mis en pratique...
La première chose qui vient en lisant ce texte, et c'est important, c'est que les deux maisons vont se prendre le torrent de toute façon. Donc aucune n'est mieux loti que l'autre du côté des conditions extérieures.
Ce qui compte c'est qu'il faut une adéquation entre la parole et le geste. Et c'est le geste qui est premier. Pour discerner l'action d'une personne à des moments où ça peut être difficile, il faut non pas écouter ce qu'il dit mais regardez les actes qu'il pose.
On retrouve la fameuse phrase "on reconnaît l'arbre à ses fruits" .
On voit donc comment le discernement passe d'abord par le geste qui est posé, puis par la parole. Et c'est très important parce qu'il y a des moments on arrive plus à faire la part des choses, parce que ça va trop vite, parce qu'on est trop impliqué, parce qu'on est trop fatigué, seul le geste va être le phare qui va donner la lumière sur la direction réellement prise, et celle qui faut suivre...
Dans le point précédent nous avons vu comment une idée préconçue s'insère dans un jugement sans même qu'on s'en rende compte. Cela va empêcher de connaître l'autre réellement et donc d'établir une relation saine avec lui. Il est important de comprendre que cet à priori se place vraiment du côté intellectuel. c'est-à-dire que sans même m'en rendre compte finalement j'ai un avis sur l'autre, sur ce qu'il est, sur son fonctionnement.
Là où ça devient énorme, c'est quand non seulement on ne s'en rend pas compte de son propre fonctionnement, mais qu'en plus on veut expliquer à l'autre ce qu'il doit faire pour rentrer "dans le droit chemin"...
On voit comment un jugement sur l'autre nous égare, et comment il peut n'être que projection de son état personnel….
Je voudrais montrer aujourd'hui comment agit un à priori négatif.
On est souvent confronté un phénomène d'enfermement, c'est-à-dire qu'on arrive pas à créer un lien, une relation avec l'autre, ou plus généralement avec les autres. Pour expliquer ce qui se passe, je voudrais revenir sur le mécanisme de la connaissance. Je l'ai déjà expliqué, pour aimer quelqu'un il faut d'abord le connaître. Cette connaissance n'est possible que par une écoute de l'autre. Cela passe par une mise en présence, donc par une relation réelle.
Or, on se rend compte qu'en fait, si on a priori négatif, c'est-à-dire qu'on a un jugement sur l'autre au départ, on n'arrive plus à être objectif c'est-à-dire à le connaître réellement. Car le résultat de la connaissance va dépendre directement de l'à priori qu'on a au départ. C'est un fait scientifique connu : le résultat de la mesure dépend directement du filtre d'observation que l'on utilise pour cette mesure. En clair, si j'ai une idée négative de l'autre à priori, il ne pourra pas me surprendre où m'attirer.
On voit donc comment un à priori négatif sur l'autre se retourne contre soi, et comment il nous empêche de le connaître objectivement pour une relation normale, bloquant amitié et amour.
#Thérapeute #Vittoz #coach #formateur #Thonon #Evian #Chablais #Lausanne #Genève
Je voudrais aborder aujourd'hui un sujet un petit peu particulier qui est le problème de la douleur affective qu'on ne laisse pas sortir. Alors cela peut paraître un peu bizarre, parce qu'on est dans une époque où l'on veut gérer l'émotion, la dominer. Ainsi, une des choses que l'on dit à quelqu'un quand il a une souffrance, c'est qu'il faut qu'il soit zen, qu'il relativise.
Mais en fait, cela empêche de vivre un deuil alors que c'est capital.
Pour creuser plus avant sur cette notion de deuil, je voudrais juste donner un petit exemple très concret. Quand vous regardez les informations vous regardez le malheur de ce qui se passe à l'extérieur de votre vie. Et ça peut être même être dans d'autres pays. Ces choses graves n'ont pas de rapport direct avec votre vie à vous. Mais cela vous fait relativiser votre douleur, votre souffrance à vous, en vous disant que vous " c'est pas grave."
En fait, cela va créer un nouveau problème, car cela ne vous laisse pas sortir votre douleur affective à vous pour en faire le deuil. Pourquoi ? C'est parce que c'est votre mental qui vous fait relativiser et non pas l'affectivité elle même. Aussi la douleur reste, mais ne peut plus sortir car verrouillée par le mental. Si elle semble être contrôlée, en réalité elle est anesthésiée au niveau de la conscience. Mais elle est toujours là... Alors quand il s'agira d'aimer ensuite ce sera dur, car l'affectivité sera verrouillée et la personne n'arrivera pas à s'ouvrir pour aimer, et se laisser aimer.
Le problème du choix
L'un des problèmes que l'on rencontre aujourd'hui c'est le problème du choix.
Ça veut dire quoi ? Ça veut dire que les personnes n'arrivent plus à choisir quelqu'un réellement. Elles n'arrivent pas à s'engager. On a l'impression qu'il y a une sorte de séparation entre le mental d'un côté et l'affectif de l'autre. Soit c'est trop conceptuel, soit presque trop affectif. Du coup on arrive pas à saisir l'autre dans toutes ses dimensions et dans un équilibre. C'est trop flou : on pèse le pour et le contre en permanence.
Or, l'une des choses absolument fondamentales pour pouvoir choisir c'est de connaître. La connaissance dont il s'agit ici implique la présence à l'autre, son écoute…
Alors seulement on pourra le connaître et être réellement attiré par lui pour le choisir réellement