Winners d' Hassan Nazer nous emmène dans une quête captivante d'une “poupée” symbole d’une reconnaissance inestimable. Cette quête nous pousse à découvrir les paysages arides de l’Iran.
Les personnages, bien que modestes dans leurs ambitions, sont empreints d’humanité et incarnent des valeurs universelles comme l’espoir et la solidarité.
L’histoire évolue à un rythme contemplatif, parfois lent qui pourrait faire perdre l’attention du spectateur, mais toujours poignant, renforçant l’authenticité du récit. Bien que certains aspects secondaires puissent sembler sous-développés, cette simplicité narrative permet au film de capturer des émotions brutes et authentiques.
Avec une intrigue qui transcende les barrières géographiques et culturelles, Winners rend un hommage vibrant au pouvoir du cinéma et à sa capacité à inspirer, même dans les circonstances les plus humbles.
Winners est une fenêtre ouverte sur la vie quotidienne d’un village iranien isolé qui fait plonger le spectateur dans la culture iranienne rurale avec une authenticité saisissant. Les paysages arides, les traditions locales et les interactions sociales témoignent d’une vie modeste mais riche en humanité. La découverte d’une statuette des Oscars dans ce contexte isolé crée un contraste marquant, reliant le village à l’univers global du cinéma.
À travers les yeux d’un jeune garçon, le film explore la curiosité, l’innocence et les rêves universels qui transcendent les frontières culturelles. Subtilement, il aborde les inégalités économiques et sociales sans sombrer dans le pathos, préférant célébrer la résilience et la dignité des personnages. Winners est un vibrant hommage au cinéma et à la capacité de l’art à relier des mondes étrangers.
Le cadrage de Winners est l’une de ses forces majeures. Hassan Nazer exploite pleinement les paysages arides et les ruelles poussiéreuses du village pour créer une esthétique visuelle frappante. Le cadreage met en valeur le contraste entre le vaste décor naturel et la petitesse des personnages, renforçant ainsi l’idée d’un monde immense et indifférent aux rêves de chacun.
La caméra suit souvent les personnages de près, capturant leurs émotions intimes, avant de s’éloigner pour montrer leur isolement dans des décors vastes et désertiques. L’utilisation des couleurs terreuses et d’une lumière naturelle accentue la sensation d’authenticité. Chaque cadre raconte une histoire, même sans dialogue. Cependant, ce minimalisme visuel pourrait être perçu comme répétitif par certains spectateurs. Les scènes contemplatives, bien qu’émouvantes, ralentissent parfois le rythme du récit.