Chapitre 4 : Emprisonnement et remords
Après plusieurs heures, suite à cet acte presque considéré comme de la trahison, Lucifa se réveilla dans une des cellules de la grande résidence, toujours un peu sonnée. Elle ne se souvenait pas vraiment de ce qui s’était passé, ayant encore un peu la mémoire brouillée. Mais c’est en se relevant que la petite fille sentit une douleur vive à son corps, et baissa son regard vers là où elle était blessée : elle y vît des points de suture, témoignant alors de la violence du coup. La scène lui vînt très vite en tête, et elle se précipita vers la porte de sortie, voulant savoir ce qui était arrivé à l’homme. Elle ne pût ouvrir la porte, complètement enfermée, et décida finalement d’aller s’asseoir après avoir tenté de crocheter la porte. Finalement, une dizaine de minutes après, sa mère entra dans la cellule. Elle lui annonça que la fille resterait enfermée ici jusqu’à ce qu’elle comprenne la leçon. Alors, plusieurs mois passèrent où Lucifa resta enfermée dans cette cellule, refusant formellement de s’excuser auprès de ses parents.
Un an après, à ses six ans, ce fût le père de famille qui vînt dans la cellule. Il se mît alors à lui parler, pour la sermonner et lui faire la leçon. Mais alors qu’il faisait son monologue, la première réaction de Lucifa ne fût sûrement pas la meilleure à prendre : elle cracha sur le visage de son père, l’interrompant alors durant son discours. Le père de famille, fou de rage, sortit en trombe de la cellule, mais ne revînt qu’une simple minute après, avec dans la main la chose la plus horrible qu’elle n’aît jamais vu de sa vie : c’était la tête de l’homme en question, dont elle n’avait plus de nouvelles et pour qui elle s’inquiétait énormément, coupée, tenue par ses cheveux. Une vision de terreur pour une enfant si jeune, et qui la fera très vite se résigner à s’excuser, bien qu’à contrecoeur, pour éviter que son père ne refasse cela aux autres membres du personnels. Mais elle n’échappa pas pour autant à la punition du jour qu’elle subissait depuis maintenant un an, et avec en plus de cela son père déchaîné. Malheureusement, la douleur n’était sûrement pas aussi forte que celle provoquée par la mort de l’homme bienveillant, qui ne la quitta pas une seule seconde, et qui lui fît en faire des cauchemars.
C’était vers cette période où Lucifa était enfermée qu’elle commença les tours de magie pour faire passer le temps en cellule, avec tout ce qu’elle avait.