Le shadow consiste à effectuer des déplacements sur le terrain de badminton, mais en l'absence de volant.
En partant de votre position de replacement (au centre du terrain, 1 mètre derrière le "T" de service), le badiste effectue un déplacement à vide (sans volant), en simulant une frappe cohérente avec la direction choisie. Par exemple, un joueur qui effectue un déplacement au fond à droite simulera un dégagé ou un smash.
LES + :
Le gros avantage du shadow est que l'attention du joueur n'est pas focalisée sur le volant, et peu donc être totalement concentrée sur les déplacements. Il est donc bien adapté pour faire comprendre et automatiser les fondamentaux du déplacement en badminton à un joueur en apprentissage.
Pour le joueur confirmé, le shadow est l'occasion de se concentrer sur un point technique très précis, et perfectionner son déplacement.
Le shadow permet également un contrôle précis du temps de travail. En effet, si vous faites une séquence de 1 minute de shadow, on est sûr que vous accomplirez 1 minute de travail physique effectif, ce qui permet une plus grande précision dans le dosage d'un entraînement physique.
L'essence même de la routine consiste - comme son nom l'indique - à répéter une action de jeu en boucle. Elle peut être simple (avec juste 3 coups) comme assez complexe (X coups), mais ce dernier cas nécessitera une qualité technique avancée pour ne pas gâcher un temps d'entraînement excessif.
La routine peut être dite fermée, c'est à dire qu'il n'y a pas d'incertitude pour les deux partenaires d'entraînement. L'exemple de routine fermée le plus connu est le célèbre 3 longs - 2 courts avec obligation de jouer en coup droit. Cette routine assez complète est un basique permettant d'acquérir un schéma de jeu simple et efficace.
Mais les routines peuvent également introduire de l'incertitude, et devenir ouvertes. Dans l'exemple du 3 longs - 2 courts, on peut imaginer que le premier amorti peut être droit ou croisé.
LES + :
Des trajectoires réelles: à l'inverse du poste fixe, les deux joueurs bougent lors d'une routine. Les trajectoires envoyées par l'un et l'autre des partenaires sont donc très réalistes.
Des contraintes allégées par rapport au match: bien que les joueurs soient tous deux amenés à bouger (ce qui ne favorise pas la concentration sur un point technique trés précis), lors de la routine fermée les joueurs n'ont pas trop d'informations à gérer. La routine fermée est un bon moyen de voir si le travail technique effectué en situation facile (en multivolants par exemple) est acquis.
Une approche plus tactique: c'est le coeur de la routine: répéter des séquences de jeu, donc des schémas tactiques. La routine permet d'automatiser ces enchaînements. Si on reprend l'exemple du 3 longs - 2courts, la tactique consiste à fixer le joueur au fond (en y jouant deux fois) puis à jouer au filet (où il y a un espace libre). En routine ouverte, l'approche tactique est encore plus vraie car là on pousse les joueurs à faire un choix, en tenant compte de la position de l'adversaire par exemple.
Meilleure prise de conscience: contrairement au poste fixe ou le relanceur n'est jamais en retard, le partenaire aura du mal à renvoyer correctement le volant si son coup est raté. On peut donc évaluer si les coups sont efficaces ou non.
Plus motivant: la routine introduit la notion d'opposition, la rendant plus motivante que les autres exercices.
Le multivolants se travaille en duo. Le premier distribue des volants par séries, soit à la main, soit à la raquette, afin de permettre au second de travailler sur une séquence de jeu bien définie. Pour rapprocher l'exercice d'une situation de jeu réelle, un déplacement à vide peut-être incorporé dans l'exercice. Dans le cadre du travail du contre-amorti par exemple, le joueur au travail va simuler une frappe en fond de court, puis se replacer avant de frapper un volant au filet.
La quantité de volants distribuée est définie à l'avance par l'entraîneur ou le duo. Par son caractère répétitif, il s'oppose au jeu proprement dit, où là, un seul volant est frappé successivement par les joueurs. C'est en quelque sorte le petit frère du panier de balle au tennis et au tennis de table.
LES + :
Pas de rupture: le joueur "distributeur" n'a aucune autre contrainte que celle d'envoyer les volants à l'endroit désiré. Ceci est différent des routines ou des matchs, au cours desquelles le distributeur ne dispose pas de certitudes. Le multivolants assure donc une distribution relativement précise avec un minimum de risque de fautes. C'est d'autant plus vrai que le distributeur étant souvent fixe, ne se fatigue pas.
-Contrôle du rythme et de la difficulté de la distribution: lors du multivolants, le distributeur peut varier la vitesse et l'exigence des trajectoires proposées. Ceci est très intéressant pour simplifier les situations proposées aux joueurs ayant des difficultés, complexifier celles-ci chez les joueurs plus à l'aise, mais aussi pour faire travailler ensemble les partenaires d'entraînement de niveaux différents.
Axer la concentration sur un point précis: le multivolants est idéal pour aborder l'aspect purement technique pour deux raisons. La première étant que le joueur peut voir directement le résultat de sa réalisation et corriger en fonction (ce qui est beaucoup moins évident en jeu). Deuxièmement, c'est lors du multivolants que l'entraîneur peut le mieux intervenir sur la réalisation technique des joueurs puisque d'une part ceux-ci sont plus attentifs, et d'autre part, l'entraîneur n'a pas besoin d'attendre la fin de l'échange pour intervenir.