Kergoz
Source Didier Cabon : Si vous avez lu l'intéressante histoire de la seigneurie (ci dessous) écrite par l'érudit local du Guilvinec, Pierre Jean Berrou, vous avez du lire le passage suivant :
Le manoir fut acheté par un bourgeois norvégien résidant en Pays bigouden, Jean GROOTERS, connu à Douarnenez comme envoyé spécial de Norvège, enrichi par le commerce de la rogue vendue aux sardiniers bretons.
Le moulin à vent de Kergoz et la petite maison du meunier furent acquis par Yves DAOULAS, roturier, maître de barque de Penmarc’h, marié à la fille du sieur RIOU DE KERANGAL, de petite noblesse de robe de Pont-L’Abbé. Deux ans plus tard, GROOTERS se rendit compte qu’après la suppression des droits féodaux, il était difficile d’entretenir le manoir, il le vendit alors à Yves DAOULAS, qui eut les mêmes problèmes. Les DAOULAS, alliés aux FOLGOAS, durent vendre au décès de leur père pour survivre. Leur désappointement ne s’arrêta pas là : Yves DAOULAS ne put bénéficier, lui et ses enfants, du titre de noblesse de la famille DE KERANGAL, le code de la noblesse qui n’avait pas été supprimé par la Révolution n’étant pas transmissible par les femmes ! Consolation : si les noms nobles ne sont pas toujours héréditaires, les prénoms, eux, sont libres d’usage. Ainsi, Hyacinthe, Agathe, furent des prénoms employés dans ces familles jusqu’au XXème siècle. Le plus connu des Guilvinistes fut Hyacinthe FOLGOAS, marin pêcheur. Les terres de Kergoz, constituant les domaines agricoles des villages de l’ancienne seigneurie, furent progressivement achetées par leurs tenanciers ou par des bourgeois intermédiaires.
Il y a quelques erreurs dans ce propos. Le fameux Jean Grooters "envoyé spécial" de Norvège était en fait un citoyen quimpérois depuis plus de trois générations.... Son ancêtre Jacques René, sculpteur naval était employé par l'amirauté de Quimper comme traducteur auprès des marins hollandais qui étaient nombreux dans les ports du sud Finistère.... Autre petit détail à ne pas oublier, Henri (et non Jean) Grooters premier propriétaire du manoir après la révolution était lié par mariage avec la famille du notaire de Pont l'Abbé Jacques René Arnoult.... Cette dynastie qui mit Pont l'Abbé en coupe réglée était connu par nos amis Daoulas et Riou Kerangal.... Larrons en foire.... Arnoult Jacques René était marié avec une dame.... Riou ! Et hop, vous avez compris l'arrangement. Grooters vendit le manoir à la famille de sa femme, les Daoulas qui le connaissait parfaitement ! Cette manip était très courante dans le milieu des négociants de Pont l'Abbé : notaires et négociants montaient aisément des affaires avec l'appui de propriétaires terriens (ce qu'étaient les Riou). Sinon, nous avons remarqué que Hyacinthe fut utilisé largement par les descendant de Yves (Jean) Thomas Daoulas....