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Nîmes - Mobilisation pour rappeler que le Sida c'est pas fini

À l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le VIH/sida, ce jeudi 1er décembre, Aides Nîmes/Alès a organisé en soutien avec ARAP- RUBIS, l’Arène des fiertés et le CeGIDD, une action de mobilisation avec un stand-up à la Maison Carrée.

Ce jeudi, à la Maison Carrée, ont été célébrées toutes les personnes décédées du Sida par une petite centaine de manifestants poings et bougies levés. Une personne séropositive en traitement ne transmet pas le VIH, c'était le leitmotiv de cette journée d'actions organisée par Aides, première association européenne de lutte contre le VIH/sida, reconnue d'utilité publique. Aujourd’hui encore, 200 000 personnes sont séropositives au VIH en France, 24 000 l’ignorent et près de 6 000 personnes découvrent leur séropositivité chaque année.

En 2020, 30 % des infections au VIH ont été découvertes à un stade avancé de l’infection, ce qui constitue une perte de chance en termes de prise en charge individuelle et un risque de transmission du VIH aux partenaires avant la mise sous traitement antirétroviral."Le Sida c'est bientôt fini mais en attendant, malgré l'avancée des traitements, il existe toujours un nombre de personnes contaminées que l'on n'arrive pas à atteindre, séropositifs ou séronégatifs afin de les dépister et les traiter. Si vous prenez vos traitements, vous ne transmettez plus le virus", lance Agathe Bouron, vice-présidente de l'Arène des fiertés.

Après le rassemblement à la Maison Carrée à 18h, la soirée s’est poursuivie au bar le Livestation avec des projections de courts-métrages de Aides, campagne nationale, témoignages de personnes vivant avec le VIH et du ruban rouge. Elle s’est terminée au bar le Dancin' lors d’une représentation théâtrale écrite et pensée par les militants de Aides Nîmes sur la vie de personnes vivant avec le VIH et un quizz musical.

Finissons en avec la sérophobie (Yannick Pons)
Les manifestants ont fait un stand-up, bougies et poings levés (Yannick Pons)

Nîmes. Journée de lutte contre le sida : rassemblement ce jeudi devant la Maison carrée

Ce jeudi 1er décembre, c’est la journée mondiale de lutte contre le sida, qui existe depuis 1988. "On n’oublie pas, on oublie rien, on se souvient. Ce que l’on n’oublie pas surtout, c’est que l’on revient de loin", communique l'association l'Arènes des fiertés sur sa page Facebook, en annonçant un rassemblement à 18h devant la Maison Carrée.

L'Arène des fiertés, initiatrice de la première gay pride nîmoise en juin dernier, sera présente aux côtés du Centre Gratuit d'Information, de Dépistage de Diagnostic (Cegidd) VIH-Hépatite-IST de Nîmes, d'ARAP Rubis, association de santé qui vient en aide aux personnes prostituées, et d'AIDES Nîmes.

Fin 2021, 38,4 millions de personnes vivent avec le virus dans le monde selon l’Organisation mondiale de la santé.

Programme de la journée :

  • à 18h, parvis de la Maison carrée : rassemblement et prises de parole,

  • à 19h, bar restaurant Livestation, 15 impasse Fresque à Nîmes : projections de courts-métrages d'AIDES et témoignages,

  • à 20h, bar Le Dancin', 8 bis rue Thoumayne à Nîmes : soirée festive avec théâtre, jeu sur la santé sexuelle, quizz musical et Dj Arnolito.

L'invité de 16 de France Bleu Gard Lozère

Retrouvez ici le podcast original de l'émission du 21 novembre 2022.

Agathe, Ataberk et Laurent de l'Arène des Fiertés étaient invité-e-s, écoutez-les 👉

Nîmes. Première : un concours de drag queens et kings en 2023

Les inscriptions viennent d'ouvrir pour ce tout premier concours de Drag Queens et Kings à Nîmes. "L'élection aura lieu en 2023, on ignore encore la date, on attend de connaître le nombre d'inscrits pour éventuellement programmer plusieurs soirées", indique Laurent Gaissad, vice-président de l'Arène des Fiertés, association qui a organisé la première Nîmes Pride l'été dernier.

La clôture des inscriptions est prévue début janvier 2023. "C'est l'occasion pour ceux qui sont désireux de tenter l'expérience de se lancer, c'est vraiment un concours pour amateurs", poursuit Laurent Gaissad.

Lors des soirées concours, des anciens drag professionnels seront présents pour coacher les candidats. "L'idée c'est aussi de transmettre les conseils, les astuces, enchaîne le vice-président, c'est une sorte d'école de drag !".

Pour s'inscrire, cliquer ici.

La journée internationale du souvenir trans s'est déroulée autour de la fontaine Pradier - Photo : Norman Jardin

Romain fait parti de l'association "L'Arene des fiertés" - Photo Norman Jardin

Agathe aimerait une société plus tolérante - Photo : Norman Jardin

NÎMES Ils se sont réunis contre la transphobie

La journée internationale du souvenir trans s’est déroulée, pour la première fois, à Nîmes ce dimanche sur l’Esplanade Charles-De-Gaulle.

C’est dans toute la France et bien plus que ces commémorations se tenaient ce dimanche. La Journée internationale du souvenir trans rend hommage aux victimes de transphobie. Depuis 1999, le 20 novembre, elle est célébrée dans de nombreux pays en souvenir des personnes assassinées, mais celles aussi poussées au suicide en raison de leur choix de devenir trans. À Nîmes, ils étaient une trentaine à s’être réunis malgré quelques gouttes pluie. Ils ont sobrement allumé des bougies autour de la fontaine Pradier en respectant une minute de silence.

Insécurité

« Je veux témoigner qu’à Nîmes, on ne se sent pas en sécurité, que ce soit le jour ou la nuit. Nous sommes victimes d’insultes, de regards inappropriés. Nous sommes considérés comme des objets. Ces violences appellent parfois beaucoup de rage en nous et on se bat avec nos mots. C’est important d’être là pour rencontrer d’autres personnes et de pouvoir échanger », explique Romain, une personne trans, qui fait partie de l’association l’Arène des fiertés qui va organiser des ''Cafés-trans''. Le premier aura lieu le 29 novembre au Livestation (Impasse Fresque).

Parmi les personnes présentent sur l’Esplanade se trouvait Agathe, en situation de transition depuis cinq ans : « Pour cette année, au niveau national, il y a un suicide et 327 victimes au niveau international. Nous demandons à la société qu’elle soit plus ouverte d’esprit. Il y a une certaine intolérance envers les différences. Ce genre de manifestation a pour but de réveiller les consciences. » C’était la première fois à Nîmes que se déroulait la Journée internationale du souvenir trans et à laquelle participaient les associations Arap Rubis et L’Arène des fiertés.

Nouveau : des soirées trans et lesbiennes à Nîmes

"Les femmes qui aiment les femmes étaient très nombreuses à défiler dans les rues de Nîmes lors de la marche en juillet, il était logique qu'elles puissent assise retrouver", indique Laurent Gaissad, vice-président de l'asso l'Arène des Fiertés, organisatrice de la gay pride à Nîmes l'été dernier.

Ce vendredi 18 novembre à partir de 21h a donc lieu la L-Party au Dancin', rue Thoumayne à Nîmes. "Une soirée pour les femmes qui aiment les femmes, mais aussi pour leurs amis homo, hétéro, trans, ce sont bien des soirées mixtes", précise Laurent Gaissad. Ces soirées, dont les backroom et chillroom sont exclusivement réservés aux femmes, doivent avoir lieu chaque mois.

En parallèle, l'Arène des Fiertés lance des apéros trans. Le tout premier est prévu mardi 29 novembre à partir de 20h, au LiveStation, impasse Fresque. "L'idée est que tout le monde, trans, homo, se sente bien avec les autres dans des espaces publics, pas toujours faciles à conquérir, et pour cela certains établissements nîmois sont très accueillants", explique Laurent Gaissad.

Questions de genre(s)

Fille ou garçon ? À la naissance, la question paraît simple et tranchée. Dans la réalité pourtant, certaines personnes ne s’épanouissent pas dans le genre qui leur a été attribué. Les scientifiques étudient le rôle que nos sociétés empreintes de binarité assignent, elles aussi, à notre cerveau.

Que signifie être une fille, ou un garçon ? Les différences entre genres sont-elles innées ou acquises ? Alors que de moins en moins de personnes se reconnaissent dans une opposition sexuelle binaire, des scientifiques tentent de comprendre comment notre environnement assigne un genre à notre cerveau. Ce premier épisode part à la rencontre d’un enfant élevé dans une neutralité de genre en Suède. En quoi cela influe-t-il sur le développement de sa personnalité ? Il suit également le parcours d’un autre qui désire changer de genre. Comment accompagner les plus jeunes dans ces questionnements sources de souffrance ?

Le 11 octobre était la journée du coming out. Plus d'un tiers de la population LGBTQI+ reste invisible au travail.

➕ La bonne nouvelle : 72% d'entre elle se sentent bien intégrées dans leur entreprise.

➖ Du côté des personnes qui restent invisibles, 14% font croire qu'ils ont sont hétérosexuel•le•s. Rappelons que les principales discriminations subies par les personnes LGBT sont des moqueries de la part de collègues, la mise à l’écart de la part de collègues et une inégalité dans le déroulement de la carrière.

⚧️♀️ Des enquêtes dans le monde du travail mettent en évidence que stigmatisation sur le genre ou la sexualité touchent d'abord les trans puis les femmes. Seuls un gros tiers des hétérosexuels se sentent à l’aise face à un ou une collègue trans alors que le double le seront face à un ou une collègue gay ou lesbienne. Par ailleurs, les femmes lesbiennes et bisexuelles sont moins enclines à être « out » que les hommes.

L'invisibilité des LGBTQI+ au travail

ℹ️ Rendez-vous sur le site d'Alternatives Economiques.

Revue de presse

Midi-Libre Nîmes présente la Féria de l'Arène des Fiertés dans son édition du 15/09/2022.

Article original du 10/07/2022 signé par Geoffrey Gavalda

disponible ici.

Ce samedi 9 juillet s'est tenue la 1re marche des fiertés en bonne et due forme de Nîmes : l'Arène des fiertés. Elle a réuni près de 2.000 personnes autour d'un défilé, quand d'autres grandes villes du sud de la France, existant depuis près de 30 ans, en réunissent des dizaines de milliers. Comment expliquer ce retard ?

Revue de presse

Arène des fiertés à Nîmes : Pourquoi il a fallu 30 ans pour avoir une vraie marche à Nîmes ?

27 ans d'existence à Montpellier, 29 à Marseille. Pourquoi la marche des fiertés à Nîmes a-t-elle mis si longtemps à trouver son existence propre, non sans succès d'ailleurs pour sa 1re édition qui a attiré au moins 1.800 personnes (d'après la Préfecture) ?

En 2017, Jean-Claude Coulet, propriétaire de l'Annaba Café, avait organisé la "Little Rainbow" en louant le petit train de l'office de tourisme pour un tour symbolique de la ville avec 60 personnes environ, en réaction aux débats tumultueux autour du mariage pour tous. Depuis, plus rien.

Des volontés associatives éparses enfin fédérées

Il n'existait même pas d'association LGBT dédiée à l'organisation d'un défilé, jusqu'à la fondation fin mars 2022 de la coopérative associative de l'Arène des fiertés. "Il y avait un peu l'ombre de Montpellier aussi", justifie Stéphane Appourchaux, coprésident de l'association organisatrice, réunie ce dimanche 10 juillet au Comptoir des Halles autour d'un dernier apéritif en marge de l'événement. "Il y avait surtout l'absence d'une asso porteuse d'une manière pérenne et structurée de ce type de projets", poursuit-il.

Était-ce aussi qu'il était plus facile pour tous d'aller à Montpellier dont la marche des fiertés accueille déjà chaque année 15.000 personnes ? Stéphane Appourchaux croit qu'il y a plus que ça : "culturellement il y a une grosse différence entre les deux villes. Ici, il y a l'ancrage de la tauromachie, des fêtes votives, du protestantisme..."

Une culture protestante qui promeut à la fois acceptation... et discrétion. Cela peut-il expliquer l'absence de marche ? Non, pour Philippe Cagnon, chargé de communication de l'Église protestante unie de Nîmes (ex-église réformée), qui précise que la bénédiction des couples de même sexe est une pratique établie depuis 2015.

Un retard de 30 ans... rattrapé en 3 mois

Comment une association vieille de trois mois a-t-elle alors réussi l'exploit d'organiser si vite un événement public pour 2.000 personnes ?

Une réaction nécessaire à l'actualité, d'abord, a réuni les 9 coprésidents et coprésidentes du conseil d'administration paritaire et inclusif des Arènes des fiertés : plusieurs agressions à Nîmes en l'espace de quelques mois, à caractère transphobe ou homophobe.

"Il fallait réagir", explique Agathe Bouron, coprésidente, "quand vous voyez ça, en tant que personne trans, vous vous sentez forcément touchée, même si je n'ai personnellement été agressée qu'une fois verbalement et ne craint pas pour ma sécurité en ville. Mais c'est important de dire : c'est OK pour une femme trans de sortir en robe ou en jupe".

Quant à la logistique, c'est Coline Lacombe, coprésidente, qui s'en est occupée : "On a eu un soutien énorme de la part de la Pride de Marseille qui tourne à 30.000 et des forces de l'ordre municipales. Et maintenant on a un dossier solide prêt à l'emploi pour les prochaines années", raconte-t-elle.

Une trentaine de bénévoles au moins se sont agglomérés autour du défilé, tous issus d'associations militantes aux sensibilités différentes, toutes réunies pour proclamer, cette année comme à l'avenir, leur volonté de s'afficher fièrement et sans crainte dans leurs différences.

Revue de presse

Énorme succès pour la première marche des fiertés

LGBTQI+ ? Lesbiennes, gays, bisexuelles, trans, queers, intersexes et asexuelles, voilà à qui devait parler cette marche des fiertés, la première de cette ampleur organisée à Nîmes. Une fois n’est pas coutume, la cité des Antonin s’est prise au jeu d’un mouvement de société qu’elle aura mis longtemps à aborder. L’organisation était assurée par L’arène des fiertés.

« Il était temps ! Je ne comprends pas pas pourquoi ici tout cela est encore tabou… Même sans parler de tabou, il y a encore des agressions envers les homos, la tolérance est encore minimale sur certains sujets à Nîmes alors oui, je suis fière de marcher pour faire voir que les LGBT ne sont pas seuls dans la bataille. Je ne suis pas lesbienne mais je viens en solidarité » explique Manon, sur l’esplanade, à côté des stands prévus pour l’occasion.

Maël est heureux d’être présent. « Nous sommes venus d’Arles pour cette marche. On a fait celle de Marseille, c’était vraiment sympa ! Ici c’est une première donc on ne savait pas à quoi s’attendre mais nous sommes surpris par le monde présent ! Oui c’est les vacances, oui il fait chaud mais on aurait pu croire que les gens seraient allés à la mer ou à la montagne… Tant mieux, ça va avoir un beau retentissement ! ».

Comme l’avaient imaginé les organisateurs les Nîmois sont sortis de leur placard. « C’est ma première marche. J’ai 17 ans, je ne sais pas trop me définir sexuellement mais je n’ai pas honte d’en parler. La parole doit être libre sur ces sujets car tout le monde est différent. C’est de la diversité que se construisent les plus belles rencontres. Ici, regardez un peu tous ces gens ! C’est beau à voir, personne ne se ressemble et pourtant nous sommes tous au même endroit » relèvent Alex et son ami Manu.

Article original du 09/07/2022 signé par Anthony Maurin disponible ici.

C’était la dernière grande marche des fiertés du sud de la France. Nîmes organisait son cortège autour de cinq chars décorés et avec comme thématiques la sensibilisation à la communauté LGBTQI+ et au handicap. Retour en images sur une manifestation qui a su réunir plus de 2 500 personnes.

Article original du 09/07/2022 signé par Alexandra Portlock disponible ici.

La marche des Fiertés ce samedi 9 juillet est l'événement phare du premier festival LGBTQ+ à Nîmes. Des personnes de tout âge, ont participé à cette manifestation. Tout au long de cette fête teintée de folies, persiste une revendication : faire valoir les droits des personnes homosexuelles, trans et non binaires.

Revue de presse

Nîmes : une première édition du festival de l'arène des Fiertés haute en couleurs

"Une belle victoire". Ce sont les mots de Laurent Gaissad, un des vice-présidents de L'arène des Fiertés. Cette toute jeune association a lancé le festival LGBTQ+, avec comme point d'orgue la marche des Fiertés ce samedi 9 juillet à 16h. Sur l'Esplanade, au départ de la marche, se mélangent drapeaux LGBT, pancartes aux messages parfois provocants, costumes aux milles couleurs.

Plusieurs chars ornés de drapeaux et de danseurs déguisés ambiancent le centre-ville à leur passage. Militants, solidaires ou simples curieux suivent le mouvement, guidés par la musique pop émanant des sonos.

Une foule aux profils variés, également d'un point de vue générationnel. Des aînés et des jeunes étaient mêlés à la fête. La petite Lour, trois ans, serre un drapeau arc-en-ciel d'une main, et de l'autre la main de sa mère Marine. "C'est important de normaliser toutes les formes de sexualité.", assure cette enseignante.

Venir avec ses enfants est aussi un choix fait par plusieurs figures politiques participant à la marche, tels Nicolas Cadène ou Dolores Orlay-Moureau. Cette dernière, adjointe au maire en charge de la santé, est venue avec son fils "soutenir tous les citoyens quelle que soit leur orientation sexuelle".

De nombreux élus

Élus et militants insistent sur la résonance politique de cette manifestation. Vincent Bouget, élu (PC) d'opposition à la Ville, assure : "Quand on est de gauche on défend l'égalité des droits."

En revanche, les sœurs de la Perpetuelle indulgence, mouvement militant LGBT, excluent toute identification politique ou religieuse. "On a pris le mot dans son ensemble, car une sœur est toujours écoutée et respectée." confie sœur Marie B des Anges.

Le combat de tous

Écoutées mais aussi applaudies, les sœurs ont prononcé la bénédiction de la marche, appelant à continuer à défendre les droits des personnes LGBT+. Leur allocution est teintée d'humour décalé, avec des punchlines telles "A la Sainte-Anatolie, mettez le bordel en toute symphonie!" Une intervention à l'image de la manifestation, où gaieté et militantisme se complètent dans la lutte contre toute forme de discrimination. Car pour beaucoup de Nîmois, il y a du chemin à faire. Joël, un retraité dont le fils est marié à un homme, pointe : "Il y a encore beaucoup de préjugés."

Revue de presse

Nîmes : 2000 personnes pour la première gay pride

La première gay pride de Nîmes ce samedi 9 juillet, est un succès : quelque 2 000 participants ont fait le tour de l’Ecusson dans une ambiance qui mêlait fête, danse et pancartes sérieuses...

Sur l’Esplanade, les prises de parole se sont d’abord succédé au milieu du village de 25 associations où Laurent Gassad, l’un des neuf vice-président de l’Arène des fiertés a souligné combien il était “fier de cette diversité” tout en rappelant les agressions dont les homosexuels sont encore victimes. “Ce n’est pas qu’une marche festive, c’est aussi une marche revendicative”, a-t-il souligné. “Nous voulons être qui nous sommes sans rejet”.

Des soutiens venus d’Avignon, Montpellier ont grossi les rangs de la marche, tandis que sur un mode humoristique, les Soeurs de la Perpétuelle indulgence, qui se définissent comme un “ordre de pintades pour répandre joie, paix et prévention” lancé pendant les pires années du sida, pouvaient ouvrir la marche sous la protection de “Sainte Capote, Sainte Digue-dentaire, Saint-Dépistage et Sainte-Seringue-à-usage-unique”...

Dans la foule, des élus venus soutenir la marche des fiertés : Vincent Bouget, conseiller municipal et départemental PCF, Corinne Giacometti, élue PS à la Ville, Richard Flandin, élu LR à la voirie, Dolores Orlay-Moureau, élue déléguée à la Santé, Patrick Malavieille, conseiller départemental et maire PCF de La Grand-Combe.

Une marche où derrière les pancartes “Debout, fières, solidaires”, quatre “chars”, des camions décorés de dizaines de drapeaux gay pouvaient lâcher les décibels pour une danse endiablée de l’Esplanade au boulevard Amiral-Courbet, de la Maison-Carrée - avec une minute de silence pour les victimes du sida- au bd Victor-Hugo et les Arènes...

Incontestablement une réussite, qui se poursuit par des soirées festives, et qui donnera probablement envie aux organisateurs de renouveler l’expérience l’an prochain.

Revue de presse

La Marche des Fiertés de Nîmes en pleine couverture

Julien de BOMERANI arbore fièrement le drapeau LGBTQI+ en couverture de l'hebdomadaire nîmois, ce jeudi 07/07/2022 pour illustrer la première Marche des fiertés organisée dans la ville.

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La marche des fiertés rehausse la valeur humaine de la cité

Alors que le festival off s’achève, place au in. En 2022, quatre agressions LGBTQI+phobes ont eu lieu à Nîmes. Un couple homoparental de Redessan a même dû déménager… La transphobie et l’homophobie poursuivent leur sale travail de sape de la société, y compris dans le Gard où pourtant la vie pourrait couler paisiblement comme un long fleuve tranquille. Jusqu’à dimanche soir, Nîmes va devenir l’arène des fiertés grâce à une programmation fournie et détaillée.

Les membres de l’association l’arène des fiertés en parlent : « Ce collectif a été créé en mars dernier et certains d’entre nous ne se connaissent que depuis cette date. Nous avons créé ce collectif de manière spontanée en réponse aux agressions subies par les LGBTQI+, nous voulons défendre leurs droits. Le collectif est fonctionnels, très coopératif et composé sur neuf co-présidents. Nous renouons avec une vieille tradition a Nîmes, celle de la coopération ! Nous avons contacté tout le monde et ils ont tous répondu ! Au village associatif qui sera à l’esplanade, il y aura 25 stands différents. Ils seront aussi accessibles pendant la marche car certains veulent s’y rendre dans le calme pour discuter sur la santé, la sensibilisation aux lois, sur la culture ou les loisirs. Il y aura beaucoup de contenu, beaucoup d’explications et de renseignements. On note une réelle dynamique, même les entreprises du centre-ville soutiennent l’événement en prenant à leur charge le volet festif. Tout le monde est allié pour cette première. »

Pour cette première marche, c’est le handicap que le collectif va mettre en avant. « On va suivre le rythme de leur char. On sait que toutes les manifs ne sont pas forcément accessibles… En tout il y a aura donc six chars, chacun sera sonorisé mais nous n’en savons pas plus, on les découvrira en même temps que vous ! »

À 15h30, début des prises de parole et bénédiction du cortège. À 16h, début de la première marche des fiertés à Nîmes depuis l’esplanade. Nous emprunteront le boulevard Amiral Courbet, puis les rues de la Curaterie et du Général Perrier, avant un arrêt pour une minute de silence devant la Maison carrée. Enfin, le défilé passera sur le boulevard Victor-Hugo pour un retour sur l’esplanade et d’autres prises de parole. « Malgré les handicaps, nous nous adaptons et nous proposerons par exemple des endroits plus calmes pour celles et ceux qui sont sensibles, il y aura aussi des bouchons d’oreille. »

« Dès le début, nous voulions être les interlocuteurs référents sur les questions LGBTQI+ car peu d’associations existent. Nous avons rencontré le Conseil départemental ou la Région pour développer des partenariats. Il faut que l’arène des fiertés soit repérée comme un centre de ressources, de partenariat et de vigilance. Le Gard doit bouger et être actif sur ces questions. »

Actions militantes, cinéma, conférences, débats, expositions, dj sets, show drag-queens, rencontres littéraires, soirées festives… Ici, l’exclusion n’est pas de mise, ici, on fait dans l’inclusion ! Population de Nîmes et d’ailleurs, sors de ton placard et viens fêter la diversité de la vie. Sois libre et fier d’être ce que tu es, vis ta sexualité comme tu l’entends car tu es en France.

« Vu l’engouement nous ne pouvons pas en rester là… On dirait que les gens attendaient la création de l’association. On attend beaucoup de monde pour cette journée et au moins une fois par an nous devons tous nous réunir et échanger avec un maximum de monde. En tout cas, nous tenons à remercier l’État et les forces de l’ordre qui sont au top, les services de la Ville nous aident énormément aussi. »

Article original du 07/07/2022 signé par Anthony Maurin disponible ici.

Dernière marche du genre dans le sud de la France et alors qu’Avignon et Arles entrent en fête, la marche des fiertés de Nîmes pourrait bien rassembler plus de monde qu’imaginé… Rendez-vous est pris de 16h à 18h ce samedi, mais pas seulement !

Article original du 06/07/2022 signé par

Julien Mazurier disponible ici.

Après un festival "off" bien rempli, l'association L'Arène des Fiertés annonçait ce mercredi au Café Olive la partie "in" du festival LGBTQI+ qui se tiendra jusqu'à dimanche.

Revue de presse

Nîmes : lancement du festival "in" LGBTQI+, dans le sillon de la première Marche des Fiertés nîmoise samedi

L'édition 2022 du festival organisé par l'association L'Arène des Fiertés achevait hier soir sa partie "off". Entamée le 16 mai, cette première expérience de valorisation des artistes LGBTQI+ est un succès, à la fois en termes de fréquentation et de qualité d'accueil. "Nous sommes très reconnaissants envers tous nos partenaires festifs, notamment le Café Olive, Vertigo pour leur soutien financier, leur aide dans la constitution d'une programmation culturelle de qualité et pour leur appui logistique, qui ont rendu possible l'organisation de ce festival en si peu de temps", remerciait Richard Herry lors de la conférence de presse tenue ce mercredi.

Le "in" et la Marche en ligne de mire

Concerts, conférences, afterworks et DJ set sont au programme de la partie "in" qui se tient du 6 au 10 juillet. Samedi, la journée démarrera avec un apéro littéraire à 11h au Prolé, rue Jean Reboul. Pour les moins littéraires, rendez-vous à 14 heures place de l'Esplanade au Village associatif où prendront place des animations en tout genre (évidemment). La teneur de l'après-midi sera retransmise en direct sur les ondes de Rayvox, webradio nîmoise associée à l'événement. Le départ de la Marche des Fiertés sera sifflé à 16 heures, derrière les cinq chars sonorisés qui guideront en musique les participants dans les rues nîmoises. Une marche qui se veut totalement inclusive en adoptant un rythme adapté aux personnes en situation de handicap. Dans la même logique, des boules Quiès seront disponibles pour que "les personnes qui ont pris l'habitude de ne pas pouvoir défiler puissent enfin se joindre au mouvement", explique Maëlys Cassedanne, membre de la commission Culture et Loisirs de L'Arène des Fiertés.

Investir l'espace public

"Il y a un vrai engouement local, dans une période estivale qui clôt la saison des Fiertés du Sud. Alors, c'est une première, c'est difficile de donner une jauge, mais on est en droit d'attendre beaucoup de monde", se réjouit Richard Herry. Un excellent signal pour le militant qui, au-delà de la fête, compte sur cette première édition pour pérenniser une forme de représentation de la communauté LGBTQI+ auprès des institutions publiques, pour non seulement visibiliser la cause mais également devenir un référent dans l'accompagnement des politiques publiques.

Top départ à la Marche des Fiertés, samedi 9 juillet à 16h

Après avoir reçu la bénédiction des Soeurs de la perpétuelle indulgence, figures de "l'expiation de la culpabilité stigmatisante", la Marche des Fiertés entamera son parcours sur le Boulevard de la Libération. Le cortège remontera par le boulevard de l'amiral Courbet avant de prendre le chemin de l'avenue du général Perrier par la rue Curaterie. Une minute de silence sera respectée devant la Maison Carrée en hommage aux souffrances endurées par la communauté partout dans le monde, avec une pensée particulière pour la situation des LGBTQI+ ukrainiens. Les chars descendront ensuite l'avenue Victor-Hugo et s'arrêteront enfin sur l'Esplanade, où les participants seront orientés vers les établissements partenaires. Des soirées-concerts et DJ-sets sont prévus au Café Olive, à la Petite Bourse, au Dancin', au Livestation DIY, au Vertigo et à l'Estanco.

Revue de presse

Nîmes, qui accueille sa première Marche des fiertés samedi, est-elle une ville LGBTQI+ friendly ?

C’est une première. Samedi, à l’instar de nombreuses villes de France et du monde, la cité des Antonins accueillera sa Marche des fiertés (anciennement “Gay pride”), organisée dans le cadre d’un festival LGBTQI +(*) de plusieurs jours.

"Une manière d’inscrire Nîmes sur la carte, de dire qu’elle aussi peut être accueillante pour tous, se réjouit Richard Herry, membre de l’association organisatrice l’Arène des fiertés. Cette Marche, c’est un point d’orgue symbolique et festif, mais il n’y a pas que ça. On veut montrer que les membres de notre communauté participent à sa vie et à son animation culturelle, qu’on est des citoyens dans la ville."

Une ville dont l’image est ternie par plusieurs récentes agressions transphobes ou homophobes ; ce sont ces faits divers qui ont provoqué l’avènement de l’Arène des fiertés. Y aurait-il un problème ici ? "Il n’y a pas de profil de ville homophobe, comme il n’y a pas de profil d’homophobe", rassure le sociologue Laurent Gaissad.

"Culturellement, quelque chose de méditerranéen"

Chercheur et docteur d’université, Laurent Gaissad, 55 ans, a exploré durant une décennie les lieux de drague gay pour son livre Hommes en chasse, chroniques territoriales d’une sexualité secrète paru en 2020.

Vous avez grandi en Petite Camargue. Est-ce un territoire particulier pour un jeune homosexuel ?

Cet univers de Petite Camargue fait partie des endroits où ce qui te singularise, surtout si ça relève du genre ou de la sexualité, devient une honte. Mais en même temps, le paradoxe c’est que c’est un territoire qui a toujours accueilli des lieux et des personnalités troubles, avec la Chu, l’Élysée à Saint-Gilles, le Zee Boy à Lunel…

Moi, je n’y ai jamais subi de violences physiques mais j’ai fait l’objet d’un opprobre. C’était une violence de genre : je n’étais pas un homosexuel, puisque j’étais alors enfant ou ado, mais j’étais “une tapette”, parce qu’efféminé. C’était compliqué parce que cela a eu un impact sur toute ma famille : celui de “la care”, la honte… Mais j’ai grandi dans une famille extrêmement protectrice, respectueuse et digne. Quand je suis arrivé à Nîmes au lycée dans les années 80, pour moi, c’était comme si je débarquais à San Francisco… J’ai commencé à respirer.

Être membre de la communauté LGBT à Nîmes, est-ce différent d’ailleurs ?

Les comportements, notamment sur les lieux de drague entre hommes dans l’espace public (l’objet de mes recherches) sont les mêmes qu’ailleurs. Mais Nîmes a longtemps été considérée comme une ville assez chaude, une ville de sexe, attirant une “clientèle” extra-nîmoise. Est-ce en raison de l’importance de la présence militaire ? L’une des particularités, c’est qu’il y a ici des lieux historiques, comme le Lulu ou encore le Club sauna, qui s’affiche ouvertement non-mixte sur l’espace public, depuis des décennies. C’est quasi unique !

Les faits divers sont fréquents ces dernières semaines. Y aurait-il ici davantage d’insécurité pour la communauté ?

Je ne le pense pas. Oui, il y a culturellement ici quelque chose qui relève d’un motif méditerranéen, pour ne pas dire macho. Mais dans lequel les filles, ou dans une certaine mesure les homos, ont justement développé une capacité d’arrêter de raser les murs.

Et je constate avec plaisir, au sein de l’Arène des fiertés, que beaucoup d’hétéros s’engagent avec nous, que ce sont les établissements hétéros qui assurent la partie festive de notre festival… Ce n’est pas partout le cas. Nîmes est une ville avec une forte identité, avec une certaine fierté. Et le slogan de l’événement, c’est “fiers ensemble” : aujourd’hui, nos alliés sont prêts à assumer “la care” avec nous….

"Il faut faire attention"

"Je n’adopte pas de comportements qui affichent ma sexualité, mais pas plus à Nîmes que dans n’importe quelle ville, en ce qui me concerne, témoigne Coline Lacome, 32 ans, lesbienne. Mais j’ai des amis qui le font, même si on sait très bien qu’il faut faire attention… En tout cas, non, je ne me sens pas plus en insécurité ici qu’ailleurs."

Adèle, 20 ans, dresse la liste : insultée quelques fois, refusée un soir dans un resto et bousculé à une seule reprise. "Je m’estime chanceuse", glisse cette jeune femme transgenre qui a eu besoin de partir à Lyon, après le bac, pour vivre plus librement. "Je ne sors pas en robe à Nîmes, alors que je le fais à Lyon, indique-t-elle. Ce n’est pas par peur de me faire agresser : là-bas, je croise d’autres personnes qui s’affirment, qui s’assument, c’est beaucoup plus facile de s’assumer soi-même. Vivre sa transidentité à Nîmes, ce n’est pas impossible, mais c’est difficile, parce qu’on ne voit pas de modèles dans l’espace public. Et en même temps, si on part de Nîmes, on ne peut pas servir de représentation pour les plus jeunes ni pour les gens qui ne savent pas ce que c’est…"

"Beaucoup de solitude"

Marnie, transféminine de 18 ans, achève son année de Terminale à d’Alzon, pressée de partir vers une plus grande ville. "J’ai vécu mon lycée avec beaucoup de solitude", témoigne-t-elle. Pour les personnes qui souhaitent accompagner leur transition d’un parcours médical, dans le Gard, "il n’y a pas beaucoup de praticiens qualifiés, compétents, ouverts", juge Adèle.

Avec des adresses enracinées d’aussi longue date que le Lulu club ou le sauna gay de la rue Pelloutier, d’autres plus récentes (le Dancin’ ; ou le Little, récemment fermé), Nîmes compte sa part de lieux sous bannière arc-en-ciel. Même si la jeune génération semble moins attirée vers les comptoirs communautaires.

Le symbole s’affiche d’ailleurs à l’entrée d’une bonne brassée de magasins, bars ou hôtels. "Pour cette Marche des fiertés, on a reçu énormément de retours positifs de la part de nombreux commerçants, constate Coline Lacome. On ressent un vrai soutien, c’est très positif."

"Une ville humaniste"

Le conseil départemental (de gauche), et même la mairie (de droite) qui, historiquement ne s’est pas vraiment montrée en phase avec les luttes pour les droits LGBTQI + (lire ci-dessous), accompagnent aussi le festival. "Je crois qu’il y a une grande disparité entre ce que pensent certains de nos élus et la population dans sa très grande majorité, analyse Richard Herry. Nîmes est une ville qui a su depuis très longtemps se montrer humaniste, accueillante pour les minorités."

*Que veut dire LGBTQI +, le sigle choisi et mis en avant par les organisateurs ? En fait, il désigne les personnes qui ne sont pas hétérosexuelles : lesbiennes, gay, bisexuels, trans, queer, intersexe et le +, pour tous les autres.

Article original du 04/07/2022 signé par

Mathieu Lagouanère disponible ici.

La ville est-elle facile à vivre quand on n’est pas hétérosexuel ? Entre insécurité et signes encourageants, personnes gays, lesbiennes ou trans témoignent.

Article original du 18/05/2022 signé par Stéphanie Marin disponible ici.

Créée le 21 mars dernier, l’association l’Arène des fiertés organisera un festival LGBTQI+ (*) du 7 au 10 juillet à Nîmes.

Revue de presse

L’Arène des fiertés, tout nouveau porte-drapeau de la lutte pour les droits LGBTQI+

Les drapeaux multicolores flottaient dans les airs sur le parvis de la Maison carrée à Nîmes ce mardi 17 mai à l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre l’homophobie et transphobie. C’est également la date qu’ont choisi les membres de l’Arène des fiertés pour présenter à la presse leurs actions. Cette nouvelle association nîmoise a été créée le 21 mars dernier en réaction à deux agressions transphobe et homophobe qui ont eu lieu à Nîmes en ce début d’année 2022. « Et ce sont seulement celles dont nous avons connaissance. Ce collectif a été fondé dans la volonté de faire valoir nos droits, on ne peut pas laisser passer ça« , ont lancé les membres de l’association.

« Nîmes, un no man’s land »

Ils ont donc décidé de prendre le taureau par les cornes et invitent tout un chacun – militants, sympathisants, commerçants, entrepreneurs – à les rejoindre dans l’arène pour mener ce combat qui s’annonce certes difficile, mais essentiel. « Il y a un manque évident de ce type de structures à Nîmes, un no man’s land sur le sujet. Faire un peu bouger les choses obéit à une nécessité locale », a réagi Richard Herry. Et de souligner la situation paradoxale de la cité des Antonin et plus largement de son agglomération « très humaniste et qui a su être accueillante mais où il y a une grande disparité entre ce que pensent la population de LGBT et nos élus. Certains n’ont pas montré jusqu’à présent un grand soutien ».

L’association espère donc des rencontres et des échanges constructifs à venir avec les représentants des collectivités locales. « Nous devons être force de propositions pour être des partenaires et non pas des demandeurs. » D’ores et déjà l’Arène des fiertés a franchi les portes de la mairie de Nîmes et obtenu un soutien démontré ce mardi par la présence de Mylène Mouton, conseillère déléguée aux Droits des femmes, à l’égalité, à la lutte contre les discriminations et à l’aide aux victimes, lors du rassemblement de ce 17 mai.

Une journée au cours de laquelle les bénévoles ont aussi annoncé la création d’un festival LGBTQI+ qui se tiendra du 7 au 10 juillet 2022 à Nîmes. Un événement inédit monté en seulement trois mois, qui sera ponctué de projections-débats, de conférences, d’expositions, de soirées dansantes, etc. La Marche des fiertés organisée le samedi 9 juillet dès 16h sera le point d’orgue de ce festival. « Cinq à dix chars sonorisés sont prévus pour le moment« , a précisé Coline Lacome. Le tracé fera une boucle au départ des arènes en empruntant les principaux boulevards de la ville.

L’Arène des fiertés mettra en place, à l’occasion de ce festival, des activités pour impulser une vraie dynamique dans la communauté LGBTQI+. Le mot d’ordre étant « debout, fier et solidaire ». L’une des premières actions prochainement mise en place par l’association concerne la création d’un macaron inspiré du dispositif Angela lancé dans le Gard en mars 2021, « pour que les personnes se sentent en sécurité et à l’aise dans le domaine public. »

Revue de presse

Nîmes : la communauté LGBTQI+ mobilisée pour "changer les mentalités"

C’est une création en réaction. En réaction aux deux agressions, transphobe et homophobe, commises en début d’année. Depuis le 21 mars dernier, avec le dépôt officiel des statuts en préfecture, Nîmes et le Gard hébergent ainsi une association de "lutte pour les droits LGBTQI + et contre les discriminations".

L’Arène des fiertés, c’est son nom, s’est présentée ce mardi, journée mondiale contre l’homophobie et la transphobie, à l’occasion d’une conférence de presse au sous-sol du Coiffeur français, là où feue Régine avait un temps créé une boîte de nuit.

"Faire bouger les choses"

Déjà, derrière le slogan "debouts, fiers et solidaires", ses huit coprésidents fourmillent d’idées et de projets. À commencer par l’organisation d’une marche des fiertés le 9 juillet prochain, en "point d’orgue" d’un festival militant et festif à Nîmes (lire ci-contre). "Notre association obéit à une nécessité locale : il y avait un manque évident de ce type de structure", fait valoir le bénévole Richard Herry.

Une structure qui compte "faire bouger les choses" sur les plans culturel, militant mais aussi politique, en se positionnant comme l’interlocutrice des pouvoirs locaux. "Nous voulons nous affirmer dans le paysage gardois, devenir les partenaires des collectivités, via un dialogue constructif", poursuit-il.

Un macaron pour les commerces "alliés"

L’Arène des fiertés est aussi déjà partie à la rencontre du monde économique, en proposant différents types de partenariats aux entreprises. Les commerces "alliés" par exemple, disposeront d’un macaron à positionner sur leur devanture. "Il y a un vrai enjeu à visibiliser par tous les moyens la communauté LGBTQI + dans l’espace public, indique Nina Verquier, en charge de la commission économique. Ça aussi, ça peut contribuer à changer les mentalités."

L’Arène des fiertés, sur Facebook et Instagram. Site web en cours de création. Cagnotte solidaire en ligne sur HelloAsso.

Article original du 18/05/2022 signé par

Mathieu Lagouanère disponible ici.

Fraîchement créée en réaction à des agressions, l’association l’Arène des fiertés entend agir sur les terrains culturel, festif ou politique. En commençant par une première marche des fiertés dès cet été.