Montléan
Mercredi 10 mars 1999
Nous sommes rassemblés ici aujourd'hui, autour de Marie-Thérèse, notre sœur et notre amie. Nous voulons évoquer brièvement quelques traits de sa riche personnalité attachante et contrastée.
Elle avait un cœur très délicat qu'elle cachait parfois sous un air bourru ou maussade, mais ses sœurs et ses amies ne s'y trompaient pas.
Sa très vive intelligence avait fait dire à l'un des ses professeurs de littérature : “Quand je reçois un devoir de Marie-Thérèse, il n'y a qu'une page, mais c'est de l'eau claire.”
Cependant Elle avait beaucoup d'humour, un humour qu'elle exerçait surtout à ses dépens.
Arrivée à Montléan, l'âge de la retraite largement dépassé, elle n'a pas craint d'aller chaque semaine jusqu'au centre culturel, pour y assurer, quelque soit le temps, et malgré la fatigue, un soutien scolaire.
Il y aurait encore beaucoup de choses à évoquer sur Marie-Thérèse, comme son profond amour pour l'Eucharistie, et sa dévotion filiale à la Vierge Marie, mais, tout ceci est le secret de Dieu qu'elle contemple à présent.cette vive intelligence, sensible aux nuances, lui faisait vite découvrir le point faible ou le mot impropre, chez son interlocuteur.