Introduction de l'Auteur
Chers lecteurs,
Avant de plonger dans ce chapitre, je souhaite partager quelques réflexions personnelles. Ce que vous allez lire n'est pas seulement un récit de défis et de douleurs, mais une exploration sincère des profondeurs de l'expérience humaine. Parfois, nous sommes confrontés à des réalités difficiles que nous préférerions éviter, des vérités amères qui semblent insurmontables. Cependant, c'est souvent dans ces moments de grande épreuve que nous trouvons notre véritable force et que nous façonnons notre légende personnelle.
Les épreuves et les obstacles apparaissent souvent lorsque nous sommes en voie de guérison ou de transformation, juste avant un moment d'action ou de changement significatif. Accepter ces réalités, aussi dures soient-elles, est une étape cruciale pour se libérer des chaînes du passé et embrasser pleinement notre potentiel.
L'histoire qui suit est un témoignage de résilience, de courage et de transformation. Elle nous rappelle que, même dans les moments les plus sombres, il existe une lueur d'espoir.
Je vous invite à lire ce chapitre avec un esprit ouvert et un cœur réceptif. Puissiez-vous y trouver l'inspiration et la force de surmonter vos propres défis et de poursuivre votre propre légende personnelle.
Avec sincérité, Alain Civician
Cher Léo,
Après trois mois de cogitation, voilà le chapitre que je t'envoie. Je ne souhaite pas qu'il soit diffusé sur Internet, mais il figurera dans le livre, version papier. Aussi douloureux que cela puisse paraître, il est nécessaire pour que l'alchimie puisse avoir lieu. Il parle du côté obscur et sombre du monde dans lequel nous vivons, de la valeur de l'or, de l'amour à la haine, des addictions, du sevrage, de la déception, de la souffrance, de comment fonctionne notre monde, des finances, de la richesse à la pauvreté et l'inverse, de la maladie et surtout de la guérison.
De ce côté obscur de la force, du yin et du yang, de l’équilibre, de la folie au génie en fonction du succès qu’il remporte et l’inverse. Mais aussi de ces personnes qui ont décidé de ne jamais se "laver" – je ne parle pas de douche, bien que ce soit un aspect – mais de la possibilité de faire les choses bien. Pourtant, elles éprouvent du plaisir à voir les autres souffrir et se nourrissent de la misère du monde pour se sentir exister. Ils existent et ils sont bien plus nombreux que tu ne le crois. Ils te diront ce qu'il faut faire et comment te soumettre à leur volonté, et lorsque tu n'as plus rien, tu es parfois amené à accepter des choses inacceptables et inavouables pour avoir un toit et de quoi manger.
De la richesse à la pauvreté, je suis devenu SDF. J'ai perdu tous mes droits, tout cela à cause d'un client qui n'a pas payé, et des erreurs administratives qui ne me donnaient droit à aucune allocation, ou parce que j'ai eu la naïveté de tout quitter pour suivre l'amour, et bien d'autres raisons que tu découvriras en lisant. Sans domicile fixe, je continuais à travailler, mais je n'avais plus de toit, et c'était le Covid. Je passais d'un endroit à un autre, d'ami en ami, chaque fois plus difficilement, pour finir par errer dans les bois. J'avais des sous et je travaillais quand j'avais accès à un espace avec wifi, car les sites web et le commerce en ligne étaient en pleine effervescence.
Mes parents m'aidaient comme ils pouvaient, mais ils n'avaient aucune idée de ce que je vivais. Je riais tout le temps, mentant et prétendant que tout allait bien, pour ne pas les inquiéter davantage. Ils sont invalides, et je ne voulais pas leur rajouter une couche de soucis. Avec le Covid, tout était fermé : plus de restaurants, de snacks, seulement les grandes surfaces restaient ouvertes. Je ne pouvais plus aller à la salle de sport ou à la piscine pour me laver. Je faisais semblant que tout allait bien, évitant les lieux où d'autres sans-abris comme moi pouvaient voir dans mes yeux que je partageais leur galère. Finalement, je dus me résoudre à retourner chez mes parents.
Cela a duré presque deux ans, les lunes se répétant encore et encore. La vie n'est pas rose tous les jours, elle te mettra à bout, à genoux comme dirait Rocky. Il faut accepter et se relever. Et la force qui arrive ce jour-là te rend inébranlable et irréprochable. Il m'a fallu cinq ans pour en sortir, imagine l'ombre de la lune défilant, répétant sans cesse les mêmes choses pour que tu comprennes...
Dans ce chapitre, comme tu l'as vu, il y a des choses dont je ne souhaitais plus me souvenir, mais il a fallu que je gratte à nouveau dans les méandres de mes souvenirs pour trouver, dans ces horribles choses qui peuvent nous arriver, la force et la créativité qui en découleront. Je parle de ces gens et de ces personnes que l'on pense être des amis ou proches et qui pourtant nous font tellement de mal. Je ne leur souhaite que du bonheur, mais au fond de moi, et c'est naturel, j'aurais aimé que justice soit faite et qu'ils souffrent comme ils m'ont fait souffrir. Aujourd'hui, je ne leur souhaite que du bien, mais ils n'existent plus pour moi, c'est probablement une des raisons pour lesquelles je me sens bien en ma compagnie. Je leur dis merci d'avoir été aussi cons et aussi perfides. Car aujourd'hui, nous allons passer à la suite, et nos actes sont les fleurs des graines que nous avons semées et on va tout déchirer, Léo.
Voilà, j'espère que tu comprends mieux mon absence ces derniers temps et pourquoi je me suis replié dans ma bulle pour me ressourcer.
Un message hier de Sabrina me proposait de venir chercher le reste de mes affaires qu'ils avaient stocké dans le grenier. Elle m'a envoyé une vidéo, évidemment tout ce qui avait de la valeur a disparu. Je voulais simplement récupérer les photos de ma fille quand elle était bébé et mon chevalet. Tout le reste n'avait pas d'importance et là encore tout refit surface. Elle pensait être sympa, cela faisait trois ans que je réclamais pour récupérer ces affaires, mais son mec ne voulait pas, évidemment, ou sont passé toutes mes affaires ? j'ai une petite idée. Ils étaient prêts à présent à m'autoriser à venir chercher mes propres affaires ou ce qu'il en restait, du bric-à-brac dans des sacs entassés, tout avait disparu et les fauteuils avaient sûrement pourri avec l'humidité, et je ne te parle même pas des bactéries et microbes qui auraient pu a eu seul crée une nouvelle crise sanitaire.
Et c'est quand j'ai proposé de tout brûler que j'ai compris que j'étais guéri, que cela ne servait à rien de retourner dans le passé pour récupérer certaines petites choses matérielles qui nous tiennent à cœur. L'essentiel reste dans notre âme, dans cette étincelle qui est en nous et qui nous réchauffe et nous fait briller à tout jamais. Quand on se donne les moyens de garder l'étincelle vivante. Ce que nous accomplissons simplement, de manière authentique et sincère, un nouveau cycle se crée, et de nouveaux secrets et possibilités plus enrichissants se proposent à toi. À partir de là, tout devient possible sans exception, Léo.
Amicalement, Vartan
Réflexion de Léo
Lorsque je lis ce chapitre d'une vingtaine de pages, moi qui ne bois pas, j'ai bu. Je comprends que ce chapitre ne doit pas figurer en ligne et je respecte tout à fait Vartan alias l'alchimiste. Et je lui donne entièrement raison et le remercie de partager ce qui est enfoui en lui, ce secret obscur qu'on veut cacher derrière nos sourires. Je comprends à présent pourquoi ce qui compte pour lui, c'est de voir les autres heureux et rire.
Ainsi va la vie, est ce une bonne choses ou une mauvaise choses ( L'histoire du cheval blanc )
Ci-dessous, vous verrez la carte du tarot qui représente la mort et la naissance. Cette carte est horrible, il n'y a pas de discussion possible, elle représente les choses que l'on n'a pas envie de faire et qui nous tombent dessus, ces choses que l'on ne peut pas contrôler même dans un environnement protégé. Elle n'arrive pas chez tout le monde, j'en suis persuadé, en tout cas j'espère ne jamais vivre cela. Et comme je suis minimaliste (mini ma liste) et partisan de la souffrance inhérente, j'espère m'être déjà débarrassé de ces fardeaux.
Nous nous retrouverons au prochain chapitre et à partir de ce moment-là tout sera bien plus sympathique, plus doux, entouré de joie. L'amour et les vraies richesses sont en chemin. Parfois, on se demande pourquoi on doit souffrir, mais la souffrance est nécessaire si on veut se dépasser. Il n'existe aucun sportif ou aucune personne qui a réussi son succès sans passer par une souffrance, en allant plus loin, plus longtemps et plus fort. C'était la période des Jeux Olympiques en France.
Je vous encourage toujours à prendre du temps pour vous, à ne pas avoir honte de lâcher prise, de vous reposer, de vous soigner et de demander de l'aide. Entourez-vous de bonnes personnes, écoutez cette petite voix intérieure. Si cette petite voix, votre intuition, vous fait ressentir quelque chose d'étrange, ne vous dites pas "ça va aller", car ça n'ira pas. Fuyez, c'est probablement toxique, comme une plante vénéneuse dont les fleurs cachent un poison subtil. Protégez votre âme comme un alchimiste protège son laboratoire des substances nocives et des choses sales .
Alors, profitez d'une petite pause, lâchez tout, faites-vous de bons petits plats, mangez bien. Un peu d'exercice ne fait que du bien. Il n'y a personne qui revient d'une balade ou après une séance de sport et un bon repas en se sentant moins bien qu'avant. Soyez vous et relâchez-vous, tout va bien se passer.
Le lendemain matin Léo téléphone à Vartan alias l’alchimiste
Léo : Bonjour Vartan, comment vas-tu ?
Vartan : Salut Léo ! Ça va, ça va. Et toi ?
Léo : Bien, merci. J'ai lu ton chapitre, et la synthèse est prête à être mise en ligne. Je voulais te remercier pour ces confidences, ça n'a pas dû être facile à coucher par écrit. Et je t'avoue que je comprends mieux pourquoi tu étais étrange ces derniers temps. Tu as peur d'avoir beaucoup de sous et que tout recommence ? (rire)
Vartan : (rire) Oui, c'est un peu ça. Tu sais, quand tu as touché le fond une fois, il y a toujours cette peur que ça puisse recommencer, peu importe combien de X ( nombre de fois inconnue) que tu te relèves.
Léo : Je comprends. Mais ce que tu as écrit, c'est puissant. Ça montre à quel point tu as changé et appris. Et puis, tu as maintenant les outils pour ne pas retomber dans les mêmes pièges.
Vartan : C'est vrai. Écrire ce chapitre m'a aidé à faire la paix avec beaucoup de choses. Mais il y a toujours cette petite voix qui me rappelle mes erreurs passées.
Léo : Cette petite voix, c'est ce qui nous garde vigilants, non ? Je pense que c'est une bonne chose tant qu'elle ne nous paralyse pas.
Vartan : Absolument. Elle me pousse à être meilleur, à ne pas répéter les mêmes erreurs. Mais parfois, elle peut être un peu trop présente.
Léo : Vartan, concernant cette petite voix, qu'en penses-tu ?
Vartan : Eh bien déjà, je suis étonné de voir que je me sens soulagé. C'est comme si une porte se fermait et que d'autres s'ouvraient. Tout va plus vite, tout devient limpide, et cela faisait longtemps que je n'avais pas ressenti cela. Cette petite voix qui nous tourmente parfois et revient ne définit pas ce que nous sommes. On l'analyse et puis on avise en fonction de ce que l'on souhaite.
Léo : Comment fais-tu pour gérer cette petite voix ?
Vartan : J'ai utilisé le "Nitya Nitya", une forme de méditation consciente. Cela m'a aidé à observer mes pensées sans les juger, à les laisser passer comme des nuages. Le terme "Nitya" signifie "éternel" ou "constant", et la répétition "Nitya Nitya" nous rappelle l'impermanence de toutes choses. En reconnaissant que nos pensées et sensations sont passagères, je peux m'en détacher et ne pas les laisser définir qui je suis. En disant "Nitya Nitya", on affirme "je ne suis pas ceci ou cela", ce qui nous aide à éviter les ruminations rapidement. C'est une manière de se recentrer et de trouver la paix intérieure. ( je t'enverrais les liens si cela t'intéresse)
Léo : Ça a l'air d'être une pratique très intéressante. Tu te sens plus en paix maintenant ?
Vartan : Oui, beaucoup plus. C'est comme si un poids avait été enlevé de mes épaules. Je me sens plus libre et plus clair dans mes pensées. je les choisis. Tout devient plus facile à gérer. Aujourd'hui, à chaque douche que je prends, à chaque réveil dans mon lit de 2 mètres sur 2, à chaque course, chaque plat que je mange, et chaque verre sur une terrasse, j'éprouve une telle gratitude et joie. Tout ce qui m'est arrivé a fait de moi un homme en paix, qui apprécie ce qu'il a, et qui n'a plus le temps à perdre avec la perversité du côté obscur.
Léo : C'était difficile de trouver ton chemin et de te sentir un peu mieux pendant ces épreuves ?
Vartan : Tu sais, avec du recul, quand j'étais dans les bois, j'avais trouvé un petit endroit à moi, à l'abri de tout, et pourtant je pouvais observer les promeneurs et autres. Je me baladais souvent. Tu dois comprendre que ton cerveau ne fonctionne pas de la même façon dans ces cas-là. Il cherche la moindre lueur. Il est en mode primitif, essentiel, en mode survie. J'ai eu des moments de joie, de douceur, de paix et d'euphorie intense. Je savais que tout cela n'était qu'un moment à passer, certes long, mais je ne m'en rendais pas trop compte. Je savais que j'allais m'en sortir, comment je l'ignorais, et parfois une plume sur le chemin me remplissait de joie, je suivait le sens, comme un moment de synchronicité que l'univers me relatait pour me dire : "Ne t'inquiète pas, tu n'es pas seul, tu fais partie d'un tout et on est avec toi." C'est difficile à comprendre.
Léo : C'est incroyable. Ton histoire montre vraiment la force de l'esprit humain et comment on peut trouver de la lumière même dans les moments les plus sombres. Ça me rappelle que, peu importe à quel point les choses semblent difficiles, il y a toujours de l'espoir et des signes que l'on n'est jamais vraiment seul.
Vartan : Exactement. mais je n'avais pas d'espoir, ni d'illusions , juste une envie, le désir de faire quelque chose qui me ressemble, accepter d'être moi même si je suis rejeter pas la société ou par les autres . Quand j'avais beaucoup de sous, flouze , pognons , tunes, tout le monde était là, c'est vrai ce que l'on raconte, mais quand tu le vie tu te dis non pas à moi , c'est des vrai amis, et bien non, encore une illusion de plus. Et maintenant, je vois ces épreuves comme une partie essentielle de mon parcours. Elles m'ont rendu plus fort, plus reconnaissant et plus connecté à l'essence de la vie.
Léo : Merci de partager cela, Vartan. C'est vraiment inspirant et je suis sûr que beaucoup de gens trouveront de la force dans ton histoire.
Vartan : Merci, Léo. Ça me fait plaisir de pouvoir en parler. Et merci encore pour ton soutien. Ça compte beaucoup pour moi.
Léo : Toujours là pour toi, Vartan. On avance ensemble dans cette aventure. À bientôt !
Vartan : À bientôt, pour de nouvelles aventures Léo. Prenons soin de nous ;)
Transformer les Pertes en Sagesse
Chers lecteurs,
Il semble qu'un petit incident technique ait décidé du sort de ce chapitre intitulé "De la Dépression à la Guérison". En effet, une maladresse de clavier a effacé tout le contenu soigneusement rédigé. Ironique, n'est-ce pas ? Mais peut-être est-ce un signe de l'univers, nous rappelant une leçon importante.
Ces 20 pages, remplies de sueurs, de larmes et parfois de joies, se sont évaporées en un instant. Mais cette disparition se transforme en une révérence qui signifie :
"On passe à la suite, et merci pour tout."
Dans notre quête de guérison et de transformation, il est parfois inutile de retourner dans le passé, de chercher des fragments de souvenirs ou des pages éparpillées. Parfois, même les chapitres les plus sombres de notre vie doivent être laissés derrière nous, aussi joliment rédigés soient-ils, pour nous permettre d'avancer plus légers et plus libres.
Certes, un chevalet perdu ou quelques photos manquantes peuvent sembler ajouter un plus à notre histoire. Mais en réalité, ce sont les expériences vécues et les leçons apprises qui comptent vraiment. Comme un alchimiste transformant le plomb en or, nous pouvons transformer nos pertes en sagesse et en force intérieure. et avec toutes les pépites en chemins ce dont j'ai vraiment besoin serra là . Ni plus ni moins.
Ainsi, ce chapitre manquant ne fera pas partie de la version papier de ce livre. Car il n'est plus nécessaire de s'accrocher au passé ou de chercher à tout prix à récupérer ce qui a été perdu. L'essentiel réside dans le présent et dans la façon dont nous choisissons de continuer notre voyage. Il n'est pas nécessaire d'ajouter 20 pages de plus pour exprimer nos traumatismes.
L'alchimiste m'a relaté que ce chapitre, même s'il a été dur et qu'il a mystérieusement disparu, fut le meilleur antidépresseur qu'il s'est offert. Vous comprendrez, chers lecteurs, par la suite. et je vous encourage à ne rien attendre sinon vous ferrer l'expérience de l'attente et c'est souvent décevant. par contre lorsque l'on attend rien et bien vous êtes sure de recevoir ce que vous attendez : c'est a dire rien 🤣 et si vous avez quelque chose en plus ce n'est que surprise.
Alors, accueillons ce petit contretemps avec un sourire. Après tout, la vie est pleine de surprises et de leçons inattendues. Continuons à avancer, à transformer, et à embrasser l'alchimie de la vie, sans nous encombrer de ce qui ne peut plus être récupéré.
Avec sincérité et un brin d'humour,
l'auteur Alain Civicia
Le livre : Alchimiste.be " Le temps des lunes " par Alain civician