L'Aïkido

O Senseï Morihei Ueshiba Fondateur de l'Aïkido

Hikitsuchi Senseï 10ème Dan AIKIDO

Gérard Blaize 7ème DAN AIKIDO

Yves Tirelli 5ème DAN AIKIDO




« Nul ne peut m'enlever ma force puisque je ne m'en sers pas, disait maître Ueshiba.

La plus grande technique c'est d'éviter le combat »

Qu'est-ce que l'AIKIDO ?

L’Aïkido est un art martial japonais très dynamique, qui se pratique avec un partenaire.

Il développe une bonne condition physique et des capacités d’endurance, ainsi qu’une perception du corps dans l’espace. Il développe la concentration, et une meilleure respiration.

L’aïkido renforce la confiance en soi, et permet de lâcher le trop plein de tensions internes.

Il permet d’intégrer l’unité du corps et de l’esprit, pour une meilleure maîtrise de soi.

L’Aïkido est une discipline qui convient aussi bien aux hommes qu’aux femmes.

Il existe un code d'honneur, appelé "Bushido" dans les arts martiaux, qui a été établi au 1er siècle ap. J.C. Ce code fait état de 7 vertus fondamentales : gi (l'honnêteté), yu (le courage), jin (la bienveillance), rei (la droiture), makoto (la sincérité), meyo (l'honneur), et chugai (la loyauté).


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NE PAS ÊTRE OUVERT

"Pendant l'accomplissement d'une technique, le partenaire ne doit pas avoir un seul instant la possibilité de donner un atémi, à un point quelconque du corps de celui qui accomplit la technique. Sur le plan corporel, c'est grâce au placement et aux déplacements que ce principe va être appliqué.

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NE PAS REGARDER

"Il ne faut pas regarder les yeux du partenaire parce qu'ils prendront notre esprit. Il ne faut pas regarder le sabre du partenaire parce qu'il prendra votre Ki. Il ne faut pas regarder votre partenaire parce qu'il faut aspirer le Ki de votre partenaire. Le vrai BU, c'est l'entraînement de l'aspiration, de la force attractive "(Inryoku no tenren)

Morihei UESHIBA - 21 septembre 1958

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NE PAS ATTENDRE

(Commencer le premier)

"Si l'on pratique bien les techniques avant l'action de l'adversaire , c'est comme si l'on satisfait le manque de cet adversaire ; c'est d'abord vous qui découvrez l'insatisfaction de votre adversaire, et c'est vous qui commencez la technique".

Morihei UESHIBA - Aïkido Shinzui page 98

Il faut tout changer dans l'entraînement. On ne commence pas après avoir été saisi par le partenaire. En guidant le partenaire, on "l'aspire". C'est cela l'Aïkido. L'Aïkido, c'est l'entraînement de la force attractive. L'important c'est de guider correctement".

Morihei UESHIBA - Aïkido Magazine N°40, 1988, p11 et sqq

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SEÏTAÏ -

La méthode Seïtaï (Katsugen undo) est une approche holistique pour maintenir sa santé à travers des exercices d’étirement et d’alignement du corps, une technique de bien-être qui permet au corps de s’autoréguler et de rééquilibrer le corps.

Originaire du Japon, elle était enseignée par Haruchika Nogushi.


BO-JUTSU

L’art du bâton (Masakatsu) s’enseigne sous forme de Kata, et complète la pratique de l’Aïkido.

Entretien Gérard Blaize Bo-Jutsu ( article Masakatsu de G.Blaize)

MASAKATSU BOJUTSU

C'est au mois d'Août 1957 que Maître Hikitsuchi Michio reçoit des mains de Maître Morihei Ueshiba le makimono (rouleau) du bô de l'aïkido ainsi intitulé : Bo-jutsu. Masakatsu Okui Soden. Le diplôme est signé par Maître Ueshiba Morihei et attribué à Maître Hikitsuchi : Hikitsuchi Michio Dono Showa 32 (1957).

Masakatsu : la conviction de vaincre quelque chose qui n'est pas correct avec le cœur de la Justice.

Okui Soden : la transmission de génération en génération de la quintessence de quelque chose.

On peut traduire le diplôme reçu par Maître Hikitsuchi : la transmission réciproque de la quintessence du bâton au coeur de la Justice.

Sont ensuite dessinées à l'intérieur du rouleau les différentes techniques de bâton de cette discipline. Comme il l'explique lui-même, c'est à la suite d'un entraînement avec Maître Ueshiba Morihei que Maître Hikitsuchi reçut le diplôme.

« Un jour du mois d'août 1957, vers 1 heure du matin, Maître Ueshiba Morihei me demanda de me lever pour aller au dojo et pratiquer le ken (sho chiku baï no ken*). O Sensei me demanda de l'attaquer comme je voulais, quand je sentirai le bon moment. Je l'attaquais donc, mais pendant l'exécution de ces attaques, je sentis à un moment donné que le bokken de O Sensei était cassé ! Nous nous arrêtâmes et effectivement le bokken de Maître Ueshiba Morihei était coupé sur une bonne longueur de la pointe. Je me suis mis à chercher dans le dojo le bout coupé, mais O Sensei me dit " Qu'est-ce que tu cherches ? N'est-ce pas ce que tu cherches ? ", et en le disant, il sortit le bout cassé de son bokken de l'intérieur de son keikogi. J'étais stupéfait car j'étais persuadé que le bout cassé s'était dispersé dans le Dojo et je me demandais comme il avait pu tomber à l'intérieur du keikogi de O Sensei. C'est ce jour là que O Sensei a dévoilé le secret du ken de l'aïkido et m'a délivré le makimono du bô de l'aïkido ».

(Selon Maître Hikitsuchi, l'enseignement du sho chiku bai no ken était uniquement verbal et c'était en attaquant O Sensei que l'on apprenait sur le plan de la pratique. Tout ceci peut expliquer pourquoi Maître Hikitsuchi dit que ce jour-là, Maître Ushiba Morihei lui a dévoilé le secret du ken de l'aïkido).

A ma connaissance, Maître Hikitsuchi a été la seule personne à recevoir de Maître Ueshiba Morihei un diplôme attestant sa capacité à transmettre l'enseignement du bô du Fondateur.

Le Bô Masakatsu se compose normalement de 32 techniques intégrées dans des katas. Il est difficile d'en connaître l'origine. Un journaliste japonais avait posé la question à Maître Hikitsuchi et il avait répondu que c'était le ki qui était à l'origine de cette création. Mais il est vrai que Maître Ueshiba Morihei fait la même réponse quand il explique que l'aïkido n'est pas la synthèse de la trentaine d'écoles de budo qu'il avait étudiées, mais que l'aïkido avait été uniquement créé par le ki.

Toujours d'après Maître Hikitsuchi, l'ordre de ces techniques n'est pas fixé, elles sont exécutées avec un bâton dont la longueur est fonction de la taille du pratiquant ; le bâton doit en effet arriver environ à la hauteur du nez de son utilisateur et ces techniques doivent être effectuées seul. Maître Hikitsuchi insistait beaucoup sur ce point : il faut travailler seul et effectivement à l'époque de Maître Ueshiba Morihei, il n' y avait pas de travail à deux ; O Sensei pratiquait seulement avec un partenaire pour expliquer un mouvement, un déplacement par exemple ou bien dans le cadre d'une démonstration ; mais dans ce cadre-là, il utilisait seulement deux ou trois techniques et c'était toujours lui qui les exécutait.

Mais pourquoi est-il important de pratiquer seul et que peut apporter une telle pratique ? Quand on exécute les katas tels que Maître Hikitsuchi les enseignait, on constate très vite que tous les mouvements que l'on effectue avec le bâton se retrouveront quand on exécutera une technique à mains nues. Par exemple, sur une attaque yokomen (frappe à la tempe), le déplacement des pieds est le même que celui que l'on doit faire quand on effectue une technique sur cette même attaque à mains nues.

Avancer, piquer avec le bâton enseigne la «rentrée » de la technique « iriminage », etc.

Ainsi, la position des pieds dans cet art du bâton pour se déplacer, piquer par exemple, correspond à la position des pieds que l'on doit avoir quand on bouge pour effectuer une technique à mains nues.

Tout aussi important est l'angle des hanches par rapport au bâton qu'il faut respecter quand on le manie : cet angle est le même, que l'on pique, que l'on avance, que l'on frappe … Cet angle sera encore le même dans l'exécution de la technique à mains nues ; il sera possible de l'étudier grâce à la pratique du bâton, d'en prendre conscience avec mon corps et ensuite de l'appliquer spontanément dans l'exécution des techniques à mains nues.

Avec la pratique, il sera possible de découvrir et d'étudier les rythmes inclus dans l'exécution des katas et toujours avec la pratique, de découvrir que ces mêmes rythmes existent dans l'exécution des techniques à mains nues.

Si ensuite, avec l'aide de vidéos, on s'efforce d'effectuer le kata du Fondateur de l'aïkido, même en partie, l'expérience que l'on en reçoit est très enrichissante pour la découverte de l'aïkido de Maître Uehiba Morihei. En effet, quand on pratique ainsi, on a très vite l'impression que le bâton se meut naturellement sans jamais vouloir s'arrêter, remplissant tout l'espace, n'offrant aucune ouverture à un éventuel agresseur. En même temps, on éprouve la sensation que le bâton bouge pour lui-même sans agir spécialement contre quelqu'un.

Le bô de O Sensei nous enseigne à ce moment-là comment devrait être une technique d'aïkido : parfaite sur le plan du budo, c'est-à-dire n'offrant aucune ouverture à l'adversaire et en même temps ressenti par celui-ci comme quelque chose qui le guide et non qui le domine. Si ces deux conditions sont remplies, il sera alors possible de réaliser ce que demande le Fondateur de l'aïkido " … en guidant le partenaire, on l'aspire. C'est cela l'aïkido. L'aïkido c'est l'entraînement de la force attractive. L'important, c'est de guider correctement ".

Ainsi le bô du Fondateur de l'aïkido, s'il est correctement exécuté, porte son message en lui-même. Mais celui-ci disparaît si l'on pratique avec quelqu'un. En effet, à ce moment-là, que va-t-il se passer ? On va regarder le partenaire, on va attendre son attaque pour réagir. C'est l'étude des écoles traditionnelles d'arts martiaux qui enseignent les différentes manières de faire face à des attaques variées. Mais il n'est plus question dans ce cadre de « guider » l'adversaire pour 1'« aspirer ». On n'est donc plus dans la recherche de l'aïkido du Fondateur tel que lui-même le définissait « La voie où la vibration du corps entier fait écho à la vibration de l'Univers est le vrai aïkido. La vivacité de l'écho délicat entre la vibration du corps entier et la vibration de l'univers fait mûrir les fonctions subtiles du ki qui fait naître l'Amour comme le bu, et le bu comme l'Amour, et cela s'appelle Takemusu Aïki », et Takemusu, c'est l'entraînement de la Force attractive.

* Sho chiku baï : sho (matsu) = le pin, chiku ; (take) = le banbou, baï (ume) = le prunier ; ces trois plantes groupées symbolisent traditionnellement la force, la vitalité, l'espoir, le bonheur. Aussi : les trois choses les plus importantes : sho désignant la plus haute qualité ou importance, suivi de chiku et de baï. [Note de la rédaction.]

Gérard Blaize

7e dan Aïkikaï de Tokyo;

5e dan Masakatsu Bo-jutsu

Extrait de AIKIDO JOURNAL

STAGE D'ETE 2022 au DOJO de PIQUESSARY à BOUCAU dirigé par Mr Gérard BLAIZE

Stage d’été 2022 : 21 présents. 2 grades ont été remis : 3ème Dan à Arnaud et 2ème Dan à Céline

STAGE D'ETE 2019 au DOJO de PIQUESSARY à BOUCAU dirigé par Mr Gérard BLAIZE