L’Association AdourA

Des hommes, des bateaux, des affluents, un fleuve…

Notre association a pour but  la restauration de la batellerie du fleuve et de ses affluents. La mise en valeur, la mise à disposition, l'exploitation et la transmission du savoir.

Le premier chantier de notre association est la volonté de faire revivre nos embarcations historiques du fleuve Adour, nos galupes, gabarres sur d’autres fleuves.

Le projet est né en 2018, construire une Galupe pour notre territoire aquitain.

Suite à la recherche d’informations pour sa construction, on découvre que le projet  avait déjà été réalisé dans la cité Basque “Bayonne” en 1998 par l’association  Valadourmaritime.

Elle se nommait Bayoune et après avoir fait le bonheur des rives du bas Adour elle est abandonnée sur une cale de la Bidouze à Guiche …

Il est décidé avec une poignée de bénévoles et la commune de Saubusse de la renflouer pour lui offrir une seconde vie. 

En août 2018, elle est rachetée  à l’euro symbolique à son propriétaire Valadourmaritime et ramenée à son nouveau port d’attache Saubusse avec l’aide du village de Guiche.


L’association de la batellerie du fleuve et de ses affluents voit le jour,  “AdourA”.

En 2022, Bayoune est au sec et en phase de reconstruction, cette dernière s’avère bien plus complexe qu’une restauration …

Le projet très fédérateur a éveillé la générosité de nos passionnés du patrimoine Aquitain et même au-delà de nos frontières avec le chantier maritime Albaola à Pasaia, devenu un partenaire privilégié.

Avec le partenariat et les dons de ces amoureux de l’histoire, nous avons eu le  bois de chêne pour sa reconstruction. Les bénévoles d’Adoura ont assemblé varangues, goussets, courbes pour reconstituer cale, proue et étrave de Bayoune. 


En 2023  Bayoune navigue  le long de notre fleuve au profit des villes et villages qui ont fait notre histoire.



La galupe, un bateau fluvial

Galupe, appellation gasconne des anciennes gabares

Bateau à fond plat (sole) et à faible tirant d’eau, avec la proue relevée et la poupe coupée carré et pontée d’un “demi-tillac” ou “escapuchot” (Abri couchette et soute des gabariers).

Les deux passerelles fixes, les “Tostes”, renforcent la structure et servent aux manœuvres du gouvernail et de la voilure.

Manœuvré à l’aide d’un gouvernail constitué d’un long aviron de queue équipé d’une pale et équilibré par un contrepoids en pierre.

Equipé d’un mât et d’une voile à une seule vergue.

Bayoune en chiffres

Longueur 18m

Largeur (maître-bau)* 4m

Poids 12 tonnes

Tirant d’eau 0,60m

Volume de fret 50 tonnes

Construite avec 20 m3 de chêne 


*Le maître-bau d'un navire correspond à sa plus grande largeur.

Ex-voto de Bayoune

La carte grise de Bayoune

Les Drapeaux de Bayoune

Histoire

La galupe, un bateau de transport de marchandises jusqu’au début du XXèmesiècle .

La descente des rivières et des fleuves s’effectuait en s’aidant des courants, voire des marées descendantes.

La remontée nécessitait l’aide des marées et d’un remorquage, relié par un cordage (“chirgue” de 200 m de long) un équipage de vaches, chevaux ou de mules cheminait sur un chemin de halage longeant le fleuve ou la rivière.

Elle se faisait sous forme de “relais de chirgue” comparables aux relais de poste.

Chaque galupe avait son cor  appelé “Lou Carcolh”, l’escargot  pour signaler son arrivée.


Trafic

Vers Bayonne : les vins de Chalosse et de Tursan, les eaux-de-vie d’Armagnac, le Jurançon, les salaisons,  les céréales, la résine, le brai, le bois, la pierre, le sable …

Vers l’amont : Sel marin, poisson séché (morue), céréales “étrangères” …

Le fret atteignait 320 000 tonnes sur le Bas-Adour en 1903. Les dernières galupes furent désarmées dans les années 1925-1930.


Quelques ports

Sur l’Adour : Dax, Le Vimport (Tercis), Port-Carrère (Orist), Saubusse, Port-de-Lanne, Urt, Urcuit, Lahonce, Bayonne et Boucau. 

Sur les Gaves réunis : Peyrehorade.

Sur la Bidouze : Came, Bidache, Guiche.