Par Maria Spanou
Ces dernières années, la Grèce a été confrontée à une montée préoccupante du phénomène des féminicides. Le terme "féminicide" désigne le meurtre d’une femme en raison de son sexe, souvent perpétré par un partenaire intime ou un membre de la famille. Bien que ce phénomène ne soit pas nouveau, il a attiré une attention croissante ces dernières années, soulevant des questions sur l’ampleur du problème et l’incapacité apparente de la société grecque à le prévenir.
Les statistiques relatives aux féminicides en Grèce montrent une tendance inquiétante. En 2020, le pays a enregistré un nombre record de meurtres de femmes, ce qui a profondément choqué l’opinion publique. Des cas particulièrement médiatisés, comme celui de la jeune Karolína, assassinée par son compagnon, ont mis en lumière la violence domestique systématique à laquelle de nombreuses femmes sont confrontées, souvent sans issue.
Cette montée des féminicides est le reflet de plusieurs facteurs complexes, dont les inégalités de genre persistantes, la violence domestique banalisée et la lenteur du système judiciaire à traiter ces affaires avec la rigueur nécessaire. Les normes sociales et culturelles en Grèce, où les rôles traditionnels de genre sont encore fortement ancrés, contribuent également à cette dynamique, rendant difficile l’émancipation des femmes et leur protection contre la violence.
Face à cette situation alarmante, des voix se sont élevées pour réclamer des actions concrètes. Les manifestations féministes se multiplient dans les grandes villes, réclamant des lois plus strictes contre les violences domestiques et des mesures pour protéger les victimes. La société civile grecque est de plus en plus consciente de la nécessité de changer la culture de l'impunité et d'éradiquer la violence basée sur le genre.
Il est essentiel que la Grèce prenne des mesures urgentes et efficaces pour inverser cette tendance tragique et protéger les femmes de toutes formes de violence.
Le genre: question biologique ou sociale?
par Elsie Hatzopoulou
Comment se déroule le développement féminin et masculin? La construction des genres est une question débattue depuis le XIXe siècle qui tient rôle prenant au sujet de l'émancipation des femmes. L'évolution du mouvement féministe a poussé les supporteurs du patriarcat à invoquer les capacités cérébrales inférieures des femmes comme prétexte pour prolonger leur subordination. La problématique de construction de genres maintient sa puissance de diviser, même aujourd’hui.
L'opinion que les capacités des hommes et des femmes diffèrent à cause des facteurs biologiques, progressivement, s'affaiblit, même si elle séduit encore des militants ardents. L'organe cérébral constitue la partie du corps humain le plus complexe et, par extension, la moins compréhensible par les scientifiques. En effet, la plupart des fonctions du cerveau, comme les différences entraînées par le genre, restent dissimulées. Pour le moment, aucune preuve scientifique ne démontre que l'intelligence ou l'aptitude vers un domaine particulier soient affectées par le genre.
Le paysage semble beaucoup plus clair quant au rôle de la société à l'édification des genres. Les psychologues, ayant longtemps étudié le sujet, prétendent que depuis l'enfance - et notamment pendant cette période constructive – il existe plusieurs facteurs sociétaux qui influencent notre perception du genre.
Le premier facteur qui s'avère parfois le plus décisif, est l'influence de la famille. Un parangon de l'influence familial est illustré par les moyens choisis par les parents pour divertir, et en même temps éduquer, leur progéniture. Depuis des siècles, les parents ont recours aux contes, afin de façonner le caractère de leurs enfants. Les princesses tiennent une partie intégrante de la formation de jeunes filles. La quitte de la beauté, de la caractéristique principale des princesses, imprègne la vie des filles en les laissant accepter l'objectification des femmes comme un donné irrécusable. Qui plus est, les filles apprennent à dénoncer le courage et la réactivité comme caractéristiques masculines en attendant un “prince” pour le sauver à cas de difficulté. Dans le même cadre, les contes destinés aux garçons tâchent de promouvoir la virilité et la vigueur visant à créer des enfants censés durs: un vrai garçon n'est pas permis de plaire, de montrer ses émotions ou d'avoir peur. Même si des efforts sont exercés depuis quelques années pour renverser ces rôles figés des contes, la popularité des histoires “traditionnelles” persiste.
La circulation des stéréotypes genrés est également accueillie au sein des écoles, même inconsciemment. Les professeurs, étant eux-mêmes façonnés par des idées reçues, traitent les enfants d'une manière préjugée. Beaucoup d'eux encouragent les garçons plutôt que les filles à suivre des disciplines scientifiques, insistant que les filles seront mieux assimilées aux carrières littéraires ou artistiques. Les préjugés au niveau scolaire se trouvent même aux racines du programme éducatif de la plupart des pays, notamment quant aux manuels scolaires. La représentation des genres y est déséquilibrée: la gent féminine est associée principalement aux tâches ménagères, tandis que la présence masculine abonde aux livres des sciences.
Il est évident que la construction des genres n’est pas un sujet linéaire. Les influences sociales semblent plus décisives à la construction de l'identité sexuée qu'aucun autre facteur. Si on prend en compte que les piliers élémentaires de la vie humaine, la famille et l'école, sont tellement influencés par les préjugés genrés, il n'est pas difficile de comprendre comment l'ensemble de la société a adopté de telles attitudes. Étant donné, aussi, que cette situation est perpétuée depuis l'antiquité, il est presque impossible de l’éradiquer.
Si les arguments présentés sont globalement connus, on ne doit pas se leurrer: il reste encore des personnes qui refusent d'accepter l'égalité des genres. Il est grand temps qu’on s’engage à une discussion ouverte pour apaiser le problème de la représentation des genres, qui borne l’évolution humaine.
Bibliographie:
https://labibliomaniaque.ca/2017/03/04/le-stereotype-de-genre-en-education/
https://sante.lefigaro.fr/article/comment-disney-et-ses-princesses-faconnent-les-petites-filles
La guerre Russo-Ukrainienne: Malgré notre indifférence, ça se passe encore. Que signifie-t-il pour l’avenir de l’humanité?
par Vassilis Pantes
L’invasion de l’Ukraine par la Russie au 24 février 2022 a choqué tout le monde, car il a cassé le rêve d’une Europe harmonieuse et pacifique après la deuxième guerre mondiale et les guerres de la Yougoslavie jusqu’au 2001.Pour une courte période, les journaux les plus connues aux pays Européennes et les chaînes principaux d’information étaient pleins des articles regardant le conflit. Aujourd’hui peu de nouveau information peut être trouvé quand même. Pourquoi est-ce que le monde a oublié de ce conflit destructif si vite ?
Contrairement à ce que la plupart des observateurs croient, la guerre Russo-Ukrainienne a commencé en février 2014 après l’émergence des groupes militaires séparatistes et pro-Russiens dans la province de Donbass.Les Russiens ont annexé la péninsule de Crimée et après un échec diplomatique entre les deux pays entre 2021 et 2022, la Russie a officiellement envahi l’Ukraine. Depuis 8 Juin 2023, Les forces ukrainiennes ont repoussé les attaques russes et sont passées d'une position défensive à une position offensive.
Cependant, malgré le succès de l’armée Ukrainienne Des crimes de guerre continuent d'être commis et de nombreux citoyens ont connu une mort tragique à cause du conflit. Des dizaines de milliers de citoyens sont morts et le nombre de victimes ne cesse d'augmenter. Les soldats morts pendant la guerre sont plus d’un million, ce qui prouve que la guerre Russo-Ukrainienne est devenue le conflit Européen le plus détrimental depuis la Deuxième Guerre Mondiale.
En considérant la population de l’Ukraine en déclin et le nombre de soldats Russes tués excessif, aucun pays ne profit de cette guerre détruisant et horrible. La continuation de ce conflit signifie clairement que l’humanité n’a pas appris de ses erreurs au passé. Quand cesserons-nous de voir des humains tues, des villes détruites, des civilisations perdues dans la violence et l’horreur de la guerre ?
Bibliographie/sources sur le conflit :
Al Jazeera, “Record high deaths in the Russia-Ukraine war: What you should know“
https://www.aljazeera.com/news/2024/10/16/russia-ukraine-wartime-deaths
LeMondeFr, “ Il n’est pas exclu qu’au cours de l’année à venir l’Ukraine cesse purement et simplement d’exister“
LeMondeFr, “la Russie annonce avoir pris le contrôle de la localité de VelykaNovossilka, dans l’oblast de Donetsk“