Depuis toujours (enfin disons depuis que j’ai eu l’âge de découvrir l’album de Tintin au Tibet !) je rêvais d’un voyage dans l’Himalaya.
Finalement c’est au Népal que nous avons choisi d’aller car le pays s’est ouvert au tourisme il y a plus de cinquante ans et il est facile d’y voyager. La situation politique est actuellement meilleure qu’elle n’a été depuis des années, sans être mirobolante pour autant…
Le choix du Langtang s’est fait pour plusieurs raisons :
-pas de transfert en avion donc pas de journée de sécurité à prévoir en cas de mauvais temps (2 jours de gagnés) Cette région se situe juste au nord de Katmandu, à la frontière tibétaine.
- une fréquentation touristique moindre que dans les Annapurna ou l’Everest. Il y avait quand même pas mal de monde dans la vallée du Langtang, beaucoup moins vers Gosainkund et Helambu.
- un risque peu élevé de mal aigü des montagnes (MAM)
Choix de la période :
L’idéal aurait été de partir en octobre-novembre quand le ciel a été lavé par la mousson mais les vacances de la Toussaint sont plus courtes que celles de Pâques.
Pendant nos grandes vacances, c’est la mousson avec des pluies diluviennes, des glissements de terrain, des sangsues, et plein de nuages qui cachent les sommets.
En février, il fait plus froid et il peut y avoir encore beaucoup de neige.
Bref, c’est à Pâques que nous sommes partis : le ciel était souvent très brumeux (pas idéal pour les photos), nous avons eu des orages presque tous les jours (le plus tôt vers 14h30, plus souvent vers 16 ou 17 h) et le ciel se couvrait dès midi voire parfois dès 10 h du matin. Bref, des petits airs de mousson avant l’heure…
Il y a eu de grosses chutes de neige quelques semaines avant notre arrivée et nous avons du crapahuter sur des versants nord encore enneigés, ce qui est vraiment inhabituel pour l’époque. La température selon notre guide était exceptionnellement fraîche pour la saison puisqu’il a neigé jusqu’à 3500 m)
Préparation :
Eh bien, je dois dire que la préparation a été purement intellectuelle (!) afin de bien cerner les difficultés de notre parcours de trek.
Certes, nous avons l’habitude de marcher et savons ce que signifie 1000 m de dénivelée ou 18 km de marche mais nous ne marchons que pendant les vacances ou lors de rares WE dans les Vosges.
Je comptai retourner ma médiocre forme physique en avantage décisif pour éviter la survenue du MAM : moins on monte vite, plus faibles sont les risques. L’avenir devait me donner raison. Je jouai parfaitement mon rôle d’ancre flottante assurant la sécurité de l’équipage !
Il faut préciser que nous avons pris du Diamox de façon préventive dès 3000 m d’altitude et aucun d’entre nous n’a eu le moindre symptôme évoquant le MAM. (Nous sommes montés jusqu’à 4600 m et avons dormi à 4400 m.)
Ce manque de préparation physique n’est certes pas à recommander mais il n’empêche en aucun cas de bien en profiter, à condition d’aller à son rythme, ce qui impose un petit groupe familial « compréhensif » !!
Matériel :
Nous avions tous des chaussures montantes déjà faites à nos pieds avant le trek et n’avons pas eu la moindre ampoule (ce qui est un exploit en ce qui me concerne !)
Les bâtons (1/pers) nous ont été bien utiles dans les névés et pour les longues descentes.
Les guêtres ont servi uniquement pour le passage du col à 4600 m et c’était presque superflu !
Les ponchos n’ont pas servi (pluie uniquement en 2ème partie d’après-midi)
Chapeau, bonnets, lunettes de soleil, crème solaire et sticks à lèvre indispensables.
Veste chaude bien agréable le soir dans les lodges et pour passer le col.
Duvets -15°C suffisants mais nécessaires.
Les enfants avec des sacs de couchage en fibre (-10°C) ont du demander des couvertures en plus pour ne pas avoir froid.
Pour désinfecter l'eau, nous avons utilisé (avec succès!) de l'Aquatabs, actif en 30 mn.
Guide et porteurs :
Farouchement indépendants, nous avons pas mal hésité à passer par une agence et à prendre un guide et des porteurs. C’était d’ailleurs la première fois que nous passions par une agence pour une quelconque prestation touristique !
Mais avec la somme de matos à transporter pour toute la famille (3 enfants de 11, 12 et 13 ans), le choix était vite fait.
On ne l’a pas regretté.
Nous avons choisi de passer par une agence située à Katmandu, Celtic Trekking, afin d’optimiser le temps passé sur place. C’est cette agence qui m’a paru offrir le plus de sérieux et de souplesse à la fois, avec un échange de mail rapide et facile puisque c’est un français qui gère l’agence.
L’agence de trekking avait prévu 1 guide et 3 porteurs (max 25 kg/porteur)
Ziben le plus costaud en apparence est tombé dans la rivière dès la première matinée de trek et contusionné, a préféré déclarer forfait.
Chauhan le guide, Om et Razzu se sont donc partagé sa charge, avec le sourire, toujours de bonne humeur !