Nous sommes dans un monde de plus en plus exigeant en termes de compétitivité et d’innovation où la certification des acquis, des connaissances ou des savoir-faire est devenue un baromètre important de la performance, de la créativité et de la génération de richesses nouvelles donc d’emplois durables. La certification des acquis valorise et favorise l’insertion massive des jeunes, elle permet d’évaluer les niveaux de connaissances et de construire des modules de formation qui comblent les déficits tout en les adaptant aux besoins spécifiques du marché, bref elle participe de manière déterminante au développement personnel .
Au Sénégal par exemple, dans le cadre des projets d’appui aux femmes dans le secteur agricole, beaucoup d’initiatives de renforcement de capacités ont été déroulées. Ces femmes ont des connaissances pratiques qui leur ont permis de créer des jardins potagers, de disposer de champs de riz, d’arachides, elles font de la culture maraîchère et génèrent des revenus leur permettant de subvenir aux besoins de leur famille. Ces connaissances pratiques sont acquises mais ne sont pas valorisées. Cette situation prévaut pour la majorité des travailleurs du secteur informel qui occupe une place importante dans l’activité économique.
Selon le rapport de l’OIT/Haut Conseil du Dialogue Social, 9 travailleurs sur 10 s’activent dans l’économie informelle et 97% des entreprises sont dans ce secteur. Parmi les contraintes, nous pouvons citer le défaut de certification des connaissances, le chômage, la non-compétitivité, l’absence d’innovation, des salaires aléatoires, de faibles revenus, une faible évolution des carrières
En Côte d’ivoire, plus 80% de la force de travail est dans l’économie informelle et la plupart des gens sont dans le secteur informel parce qu’ils n’ont pas accès à l’économie formelle. Le secteur informel est donc le premier pourvoyeur d’emplois en Côte d ‘ivoire. Ces acteurs ont donc besoin d’une valorisation de leurs compétences, la certification des acteurs du secteur informel devient essentielle dans le contexte mondial actuel.
Au troisième trimestre 2002, l’agglomération d’Abidjan comptait 610 000 unités de production informelles (UPI), employant 950 000 personnes dans les branches marchandes non agricoles. Ce chiffre montre l’importance économique des activités informelles pour la population de la capitale économique, puisqu’en moyenne près de neuf ménages sur dix tirent l’ensemble ou une partie de leurs revenus d’une unit » de production industrielle.
Cette situation est surtout prépondérante dans la population féminine où à l’instar du Sénégal beaucoup d’initiatives de renforcement de capacités sont menées. Ces connaissances acquises doivent être valorisées pour les aider à progresser et ainsi s'intéresser de plus en plus à l'acquisition de nouvelles compétences pour enfin ressentir les effets positifs sur leur propre capacité de travail.
À bien des égards, les badges aident à renforcer l'estime de soi des gens, leur offrant un moyen de devenir visible en tant que personne compétente au lieu d'être un individu àfaible niveau d’éducation.