Les Sauvetages

Des souvenirs d'enfant, il me revient des images de la maison de mes grands-parents maternels au Château d'Oléron.

Ce sont des tableaux encadrés qui tapissent les murs dans la grande pièces principale ou nous nous tenions le plus souvent pour les repas et les veillées. 

Ces "cadres" représentaient pour 2 d’entre eux des peintures de voiliers cap-horniers de la compagnie Bordes (voir à cet onglets), puis il y avait des "diplômes" dont deux concernaient des sauvetages en mer.

Nous n'avons pas pu les conserver tout les deux et mes recherches ont été laborieuses pour retrouver une trace des ces moments de bravoure comme savaient les vivre nos anciens.

Grace aux nouvelles technologies et internet, je suis tombé sur le site du Journal Officiel dont les n° sont numérisés et donc accessibles aux public.

Ainsi au moins un des deux sauvetages organisés par Séraphin est remonté à la surface et nous parvient par l'édition d'articles de presse.

Le 9 mars 1927 une grosse tempête sévi dans nos contrées. Mais pas seulement,  les annales métérologiques font état de forte perturbations dans d'autres pays.

Des navires de pêches sont en perdition dans les pertuis charentais et Séraphin Compère, comme aimait le rapporter sa fille Lucette, était souvent sollicité pour armer son bateau avec son équipage afin de se porter au secours de ces malheureux en péril.


Extrai de l'article du "PETIT JOURNAL" du 13-11-1927

Des sauveteurs, marins ou pêcheurs peu importe, mais tous armés d un courage héroïque, viennent de recevoir par ordre de M. André Tardieu, ministre des Travaux publics, la juste récompense de leurs exploits audacieux, accomplis au péril de leur vie pour arracher aux flots impétueux des naufragés en péril...

...C'est enfin la citation glorieuse de tout un équipage, celui du vapeur "ile d'Oléron" dont le patron est M. Séraphin Compère 42 ans, pour avoir secouru avec succès divers bateaux de pêche en détresse près du port du Chapus et les parages de la Grande Mortane,  le 9 mars dernier

Récompenses qui rappelleront plus tard, une carrière glorieuse digne de l'admiration générale.

Les marins sauvés lors d'une tempête faisaient souvent des vœux en réalisant des ex-voto placés à l’intérieur de l'église de leur port.

Un tableau commandé par Charles Rocheteau, patron de la "Jeune Paulette" heureusement épargnée par cette tempête de mars 1927 fut réalisé par le peintre Paul-Emile Pajot