Médiation sociale et familiale

"Le XXe siècle a été sans doute le siècle le plus sanguinaire de toute notre histoire", a estimé le DALAÏ LAMA (Toulouse, Août 2011).

Il faudrait que "le XXIe siècle soit le siècle du dialogue pour résoudre les conflits".

Le prix Nobel de la Paix a souhaité que le XXIe siècle soit celui du "dialogue", et qu'il soit marqué par une "responsabilité globale" face aux problèmes de société.

"Nous devons, lorsque nous avons des différends, nous asseoir face à face et parler"

FAMILLE- Couples, enfants : la diversité des situations de vie de 2011 à 2016- VIE PUBLIQUE & CNM SANTÉ

L’Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE) a publié en 2011 une étude sur les personnes se déclarant en couple (marié, pacsé, en union libre, hétérosexuel, homosexuel, cohabitant ou non, avec ou sans enfants), intitulée "le couple dans tous ses états ".

En 2011, environ 32 millions de personnes majeures vivant en France métropolitaine déclarent être en couple, qu’elles soient mariées, pacsées ou en union libre, que leur conjoint soit ou non de sexe différent et qu’il vive ou non dans le même logement, avec ou sans enfants. Parmi elles, 23 millions (72%) sont mariées et partagent leur logement avec leur conjoint, 7 millions sont en union libre et 1,4 million sont pacsées. Environ 200 000 personnes sont en couple avec une personne de même sexe. Il y a donc environ 100 000 couples de même sexe : 6 sur 10 sont des couples d’hommes et 43% sont pacsés. Les couples homosexuels sont en général plus jeunes (la moitié a moins de 40 ans contre 48 pour les couples hétérosexuels), souvent plus diplômés, et vivent pour la plupart dans des pôles urbains, en particulier en Ile-de-France. Environ une personne en couple de même sexe sur dix vit, au moins une partie du temps, avec au moins un enfant, contre 53% des personnes en couple hétérosexuel. La plupart du temps, l’enfant est né avant l’union des deux adultes et les couples concernés sont surtout des couples de femmes (huit couples sur dix environ).

La CNM (www.cnmsante.fr) publie en 2016 des statistiques intéressantes permettant d'analyser les grandes évolutions de la famille sous ses différents modèles, depuis les dates clés:

-1950, la famille est composée des deux parents et d leurs enfants

-1975 (Loi Veil), les couples se mariaient tôt et ne divorçaient que très rarement. L'autorité est alors paternelle. La femme se consacre au foyer familial

-De 1950 à 1980, le modèle familial commence sa mutation

-1972, l'autorité parentale est conjointe. Les femmes gagnent en autonomie au sein des foyers et revendiquent leur égalité aux hommes. Cette démocratie au sein de la cellule familiale devient un des principaux facteurs déclanchants de l'explosion des divorces et des changements fondamentaux de la structure et de l'organisation de la famille

Aujourd’hui, on constate différents modèles de famille:

  • traditionnelle

  • monoparentale

  • recomposée

  • homoparentale

La famille devient un espace d'épanouissement personnel.. La relation avec les enfants et leur place au sein de la famille est prépondérante. L'enfant est un choix délibéré, il est désiré, attendu.

De nos jours, l'enfant est une personne (F.Dolto), un sujet qui doit être écouté et entendu. Il devient quasiment l'égal de ses parents. Ses droits sont reconnus dans la Loi qui n'est plus la Loi du Père.Ce changement de statut induit des difficultés en matière d'éducation; il devient parfois problématique de faire cohabiter autorité et liberté aux risques de ne plus savoir où est sa place et de conduire à l'éclatement de la cellule familiale qui n'est alors plus reconnue comme un espace d'épanouissement. Les situations deviennent paradoxales. La famille est désormais multiple.Ce n'est pas pour autant la fin du modèle traditionnel.

La crise économique et le sentiment d'insécurité renforcé par les attentats, donne à la famille un nouveau statut, un rempart derrière lequel on s'abrite, on y vient chercher la sécurité. La solidarité est actée, et les "Tanguy" s'y accrochent parfois jusqu'à l'âge de 30 ans même s'il ne s'agit pas de choix.

En perpétuelle évolution, la famille se noue et se dénoue, invente de nouveaux modes de fonctionnement. Bien que paradoxale, elle reste à la fois solide et fragile sur ses bases.

Quelques évaluations en chiffres:

  • 2/3 des adultes sont en couple

  • 73 % sont mariés

  • 231 000 mariages ont été célébrés en 2014, dont 10 000 entre personnes de même sexe

  • 96% des couples vivent ensemble

  • 70% des familles sont constituées de deux parents mariés et de leurs enfants

  • 1,7 millions de familles nombreuses

  • 253 000 couples se sont séparés entre 2009 et 2012

  • 124 000 divorces en 2014

  • 1 enfant sur 10 vit dans une famille recomposée

  • 70% des enfants vivent dans une famille traditionnelle

  • 2 enfants sur 10 vivent dans une famille monoparentale

  • 75% des enfants de parents divorcés vivent avec leur mère

  • 20% de perte de niveau de vie après le divorce pour les femmes

  • 3% de perte de niveau de vie après le divorce pour les hommes

  • 54 ans est l'âge moyen des femmes au moment de la naissance du premier enfant

  • 56 ans est l'âge moyen des hommes au moment de la naissance du premier enfant

1/-CONSEIL CONJUGAL ET FAMILIAL

Source Eurostat pour Le Télégramme: le nombre de mariages est au plus bas depuis un demi-siècle malté le pic de l'année 2000.

La France, championne de la natalité, affiche 3,84 mariages pour 1.000 habitants, alors que la moyenne européenne est de 4.51.

VIOLENCES CONJUGALES ET CALVAIRE DES ENFANTS

7/03/2012-La Fédération Nationale "SOLIDARITÉ FEMMES" diffuse un film sur Internet:

"La meilleure maman du monde" pour décrire l'enfer vécu par les femmes victimes de violences conjugales, et les conséquences sur les enfants (youtube.com)

Chaque année environ 130.000 couples se séparent en France (en moyenne, 2 couples sur 3 se séparent) Les couples non mariés ou non « pacsés » n’entrent pas dans les statistiques officielles.

Environ 80 % d'entre eux s'adressant à un Conseiller Conjugal, un Psychologue et/ou un Psychothérapeute, parviennent à une issue constructive lorsque les sentiments réciproques sont probants. Généralement, il s'agit d'établir ou de rétablir la communication de façon authentique, c'est-à-dire sans relations de dominant à dominé, ni auto-censure, ni inhibition.

Les 20 % restant sont en rupture de liens quasi-définitifs. Ils s'adressent alors à un avocat ou à un notaire pour entreprendre une procédure de divorce, mariés ou non, »pacsés » ou non, et se séparent définitivement. Ils peuvent avoir recours à un Conseil Conjugal et Familial : conduites àtenir eu égard aux enfants « entre-deux » et/ou pour préserver les biens. A noter : le projet de confier la procédure de divorce par consentement mutuel aux notaires est abandonné…provisoirement puisque magistrats, avocats et autres juristes étudient des propositions alternatives.

Une étude, réalisée par l’UFE (Union des Familles en Europe), révèle que les « enfants du divorce » vivent mal cette séparation. C’est plus tard que l’on constate les conséquences sur la structure de personnalité des enfants devenus adolescents, puis adultes (sondage début 2011 sur plus de deux mille adultes, enfants de divorcés) ; -63% des personnes interrogées reconnaissent avoir souffert de la séparation de leurs parents ; -88% pensent que la séparation a eu des effets à long terme sur leur personnalité, 56% sur leurs études, et 41% sur leur vie professionnelle. Et leur vie affective ? 48% d’entre eux affirment que cette séparation a perturbé leur vie amoureuse.

Si une séparation est préférable à des scènes de violences verbales, physiques, et donc psychiques, il n’en demeure pas moins que le divorce a des répercussions indéniables sur le bien-être et l’équilibre des enfants futurs adultes, tout comme les traumatismes liés à la perte d’un parent, la maltraitance, et les addictions multiples.

En France, près de 3 millions de mineurs vivraient avec un seul parent

Prés de 100 000 enfants sont déclarés en danger chaque année.

5 000 enfants sont adoptés chaque année en France

Dans son émission sur les familles françaises du 7 février 2012, FRANCE 5 indique:

-86% des Français affirment que la famille est le creuset de la cohésion sociale par l'appartenance au noyau familial qui forge l'identité et l'équilibre de chaque personne..

-85% des familles se voient une fois par semaine quand elles habitent à moins d'une demi-heure du lieu de rencontre commun, le plus souvent chez les parents.

FAUT-IL dire la vérité aux enfants nés par donneurs (IAD)? Pour certains psychanalystes la réponse est affirmative. Pour d'autres psy, c'est parce que le poids du secret n'est plus supportable pour eux que les parents se libèrent ...mais que fait l'enfant de ce fardeau ?

Le suicide est la première cause de mortalité chez les jeunes de moins de 25 ans après les accidents de la route.

On estime à environ 50 000 les SDF de moins de 25 ans, soit 1 SDF sur 4.

Un autre aspect de plus en plus sollicité, concerne la médiation familiale et la médiation sociale.

MÉDIATEUR SOCIAL ET FAMILIAL

C'est grâce au tiers que l'enfant commence à exister en sortant du fusionnel » Françoise DOLTO

Que ce soit au sein ou hors du foyer pour les conflits familiaux, ou entre citoyens, ou encore entre fournisseurs et consommateurs, pour les personnes qui souhaitent trouver une solution amiable avant de prendre des décisions

pouvant les conduire en justice, le médiateur familial et/ou social permet une écoute active, une communication

dans le respect de chacun(e), exprimant une perception différente du différend à dédramatiser sans le nier.

Il joue le rôle du facilitateur empathique dans un parcours où chacun(e) va découvrir qu'une partie de la solution

est en lui(elle), et non pas dans la compétence d'une autorité ou d'un professionnel identifié à un juge.

Si le Conseil Conjugal peut conseiller eu égard à la Loi, le Médiateur peut y faire référence sans conseiller.

Les consultations et séances de médiation sont réalisées soit par un Conseil Conjugal et Familial, soit par un

Médiateur familial et/ou social, souvent assisté d'un co-médiateur dans ce dernier cas.

OBJECTIFS

- Recréer les liens familiaux dans les familles éclatées

-Prévenir les tensions au sein des quartiers au moyen de l'écoute et du dialogue

-Créer des liens dans un monde de distensions

- Faire se rencontrer, et communiquer :

-des citoyens entre eux ;

-des citoyens et leurs administrations ;

-citoyens et les collectivités locales ;

sur les aléas de la vie au quotidien en communauté, en s'interposant dans un monde de conflits ; être le "tiers" présent et empathique sans lequel deux parties ne pouvant ni se comprendre, ni avancer ensemble, acceptent la médiation.

MÉDIATEURS

Des citoyens au service

· des citoyens

· des familles

· des établissements scolaires, hospitaliers...

· des entreprises

· des collectivités

formés à l'écoute active, aux difficultés de la communication inhérente à la société actuelle, aux rouages des relations humaines, et à l'analyse des dysfonctions sociales (socio-culturelles et socio-économiques).

CAPACITÉS, QUALITÉS DU MÉDIATEUR

Potentialités (à diagnostiquer) et capacités à développer par la formation ci-après des qualités :

· d'empathie, d'altruisme

· de catalyseur charismatique

· de déontologie, d'éthique, d'indépendance

· d'analyse et de discernement

· de psychologie sociale et pédagogique

· de responsabilité

· de confiance

· d'ouverture sur autrui

· de créativité

CE QUE N'EST PAS LA MÉDIATION CIVIQUE :

· un arbitrage

· une conciliation judiciaire

· une expertise

· un audit

· un conseil (consultant)

· une psychothérapie

Elle se situe en amont :

· du Médiateur de la République

· du Conciliateur de Justice

· des Associations

Le médiateur civique n'est pas un médiateur institutionnel : il ne décide pas pour les autres. Ce n'est pas un moralisateur.

QUEL TYPE DE MÉDIATION SOCIALE :

A titre d’exemple, la médiation sociale dont la problématique se définit comme une fonction dont la finalité est le renforcement du lien social. La médiation sociale est une fonction globale, multidimensionnelle et transversale qui s'appuie sur deux axes d'action :

-l'un en direction des jeunes

-l'autre en direction de l'environnement

L'art consiste à s'appuyer sur la pratique d'immersion de proximité, sans s'y enfermer, et la position de tiers nécessite d'être à "bonne distance".

L'objectif de la mise en place d'une structure de médiation est de construire un lieu autonome de régulation des conflits qui représentent une réelle alternative au modèle actuel de régulation judiciaire.

La médiation sociale est un processus formel par lequel un tiers impartial tente, à l'occasion d'un échange organisé entre les parties, de permettre à celles-ci de conforter leur point de vue et de rechercher avec son aide, une solution au conflit qui les oppose.

DEVENIR DU MÉDIATEUR

Le médiateur civique est en formation continue, en supervision - et/ou de contrôle entre pairs - tout au long de son activité. C'est un généraliste, pouvant se spécialiser, dans le temps, dans d'autres domaines

· quartier

· école

· famille

· santé

· entreprise

FORMATION

Bien que ce ne soit pas toujours vérifié, une formation apparaît indispensable dans les différents aspects de la relation :

LE SAVOIR-ETRE : Connaissance et affirmation de soi ; connaissance d'autrui

- auto-diagnostic

- analyse transactionnelle

- psychodrame analytique

- écoute active et communication

- structures psychologiques

- éléments et notions de philosophie, de psychologie et de sociologie

- négociation/médiation

- sophrologie et créativité

- groupes de parole et d'expressions méthode d'analyse et de résolution de problèmes et de conflits

- Communication

- Écoute active et reformulation

- Approche des structures psychologiques

- L'entretien. La Conduite de réunion

- Les conduites à tenir

- Le face-à-face

- Empathie

LE SAVOIR :

- Différences entre arbitrage

- conciliation, négociation, justice

- expertise, conseil, audit

- Définitions de la médiation

- Principes, étendues et pratiques de la médiation

- La Charte et le Code de la médiation. Éthique

- Analyse des niveaux de problèmes et conflits

- Études de cas. Synthèse

Notions socio-juridiques :

- les Institutions

- le Droit

- l'environnement juridique

- le droit public

- le droit privé

- Approche juridique, sociologique, culturelle, psychologique des situations de médiation.

- Approche institutionnelle des Organisations.

- L'environnement social, économique, financier, juridique et humain.

- Pratiques de la médiation

- Études de cas

- Simulations et analyse vidéo

- Synthèse

Par expérience, il peut être vivement conseillé aux médiateurs et autres conseils (conjugal et familial) de suivre une analyse et une supervision pour ne pas prendre le risque de « manipuler » inconsciemment (projections-transferts…).

INFORMATIONS :

Écoute PARENTS INQUIETS : 0 800 00 34 56

PARENTS : quelles obligations envers vos enfants ?

http://www.dossierfamilial.com/famille/parents.

PARENTS SÉPARÉS ET BEAUX-PARENTS

partagent leur expérience sur http://www.dossierfamilial.com/forums/36

-MAL-ÊTRE ADOLESCENT : de plus en plus d’appels au secours sur les blogs des jeunes. Exutoire empêchant de passer à l’acte pour certains, incitation au suicide pour les autres. Ce mode d’expression renforce le constat du besoin des adolescents à être écoutés : psy.formrld@orange.fr Un site pour s’exprimer, une écoute, des échanges écrits : Association PARENTEL en Bretagne :

02 98 43 10 20 - Mail : pasaj29@orange.fr - Texto : 06 32 98 22 07

La création du Haut Conseil de la Famille, le 31 octobre 2008, vise à "doter la politique familiale d’une instance de concertation de haut niveau permettant d’améliorer le pilotage de cette politique". Il a pour mission d’animer le débat public sur la politique familiale, de formuler des avis et de proposer des réformes, ainsi que de mener des réflexions sur le financement de la branche famille de la sécurité sociale. Son programme de travail est arrêté chaque année par le Premier ministre, sur proposition du ministre de la famille. Consulter VIE PUBLIQUE ne prend parti pour personne et ne vous juge pas. Son rôle est de vous aider à trouver une solution concrète à votre conflit ou à votre situation.

La qualification du médiateur familial est garantie depuis 2003 par un diplôme d’Etat.

-Définition de la Caisse d’Allocations Familiales : Le médiateur familial est un professionnel qualifié. Doté de compétences en psychologie et en droit, il est notamment formé à l’écoute et à la négociation entre les personnes. Il respecte des principes déontologiques et observe une stricte confidentialité.

Il ne prend parti pour personne et ne vous juge pas. Son rôle est de vous aider à trouver une solution concrète à votre conflit ou à votre situation.

La qualification du médiateur familial est garantie depuis 2003 par un diplôme d’Etat. http://www.apmf.eu

-LE MÉDIATEUR de la Fédération française des sociétés d’assurances et les services de médiation, ont traité 4 002 dossiers en 2008.

-RESTER AMI AVEC SON EX ? Un article de M.Ch. COLINO, avec la collaboration du Dr CURTET délégué général de l’Association OBJECTIF PARENTS, à lira dans Dossier Familial N° 406/Novembre 2008.

II- CONCILIATEUR DE JUSTICE

Le conciliateur de justice qui a pour mission de réunir les justiciables aux fins de parvenir à une solution amiable. Que les parties les aient ou non déjà saisi un juge. Il ne peut intervenir qu'avec l'accord de toutes les parties, et pour des conflits d'ordres civil et commercial, d'un préjudice égal ou inférieur à 5.000 euros (tentative de conciliation obligatoire avant procès), tels que :

-problèmes de voisinage (nuisances, bornage, droit de passage...),

-différends entre propriétaires et/ou locataires entre eux,

-litiges de la consommation,

-impayés,

-malfaçons de travaux.

Il n'est pas possible d'y recourir en matière d'état civil (Juge des Affaires familiales), et de conflits avec l'Administration (il faut alors s'adresser au Médiateur de la République en Préfecture) .

Statut du conciliateur de justice

Le conciliateur de justice est bénévole. Il est nommé par le premier président de la cour d'appel. Il est tenu à une stricte neutralité, et à l'obligation de secret à l'égard des tiers.

Initiative du recours à la conciliation

Le conciliateur peut être saisi par l'une des parties en conflit, ou par le juge du Tribunal judiciaire.

Initiative des parties

Le conciliateur de justice est saisi, par simple lettre ou demande verbale auprès du tribunal judiciaire compétent, ou en se déplaçant à l'une de ses permanences tenues généralement en Mairie, Maison de Justice, Maison de Communautés... Le conciliateur invitera l'autre partie pour tenter une conciliation, si cette dernière l'accepte. A défaut, le juge pourra effectuer cette tentative obligatoire avant tout procès portant sur un montant égal ou inférieur à 5.000 euros.

Initiative du juge

Lorsque la Chambre civile du Tribunal judiciaire a été saisie directement pour un litige d'ordre civil, le juge peut désigner un conciliateur. Le juge doit alors en aviser les parties par lettre simple, ou par voie électronique (si les parties ont donné leur accord).

Les parties ont 15 jours pour répondre à la proposition du juge. A défaut d'acceptation, le juge procède lui-même à la conciliation.

La formation de jugement du tribunal de commerce peut également, avec l'accord des parties, désigner un conciliateur de justice.

Procédure

Déroulement

Les parties doivent être présentes en personne à la réunion de conciliation, accompagnées, si elles le souhaitent, d'une personne de leur choix (avocat, conjoint, concubin, personne attachée à l'entreprise...).

Le conciliateur de justice peut se déplacer sur les lieux de la contestation, interroger toute personne dont l'audition lui semble utile, avec l'accord des parties. En aucun cas, il n'établira de constat in situ qui demeure la compétence de l'Huissier de Justice.

Le conciliateur tient le juge informé des difficultés qu'il peut rencontrer.

A savoir : le conciliateur de justice ne pourra révéler au juge la teneur des déclarations qu'avec l'accord des parties.

Durée: 1 mois au plus, renouvelable une fois pour la même durée à la demande du conciliateur. Le juge peut mettre fin à la conciliation, à tout moment, sur son initiative, celle du conciliateur de justice ou à la demande de l'une des parties.

Résultat

Accord des parties

Si le recours à la conciliation a été décidé par le juge, le conciliateur doit l'informer par écrit du résultat des échanges.

Si la conciliation s'est engagée à la demande des parties, le conciliateur peut établir un constat d'accord signé par les parties dans lequel elles s'engagent l'une envers l'autre.

Dans ce cas, la rédaction d'un constat n'est obligatoire que lorsque la conciliation a pour effet la renonciation à un droit.

Les parties peuvent soumettre le constat d'accord à l'homologation du juge du Tribunal afin qu'il lui confère force exécutoire .

Échec de la conciliation

En cas de désaccord, soit parce que l'une des deux personnes n'est pas présente, soit parce que les parties n'ont pas pu s'entendre sur un règlement amiable, chacune reste libre de faire régler le litige par le tribunal. Un constat d'échec ou de carence peut être rédigé. La mission du Conciliateur est close.

Coût: Le recours à un conciliateur de justice est gratuit.

Où s'adresser ?

-Mairie

-Maison de justice et du droit (CDAD : Conseil Départemental d'accès au Droit)

-SAUJ (Service d'Accueil Unique du Justiciable dans chaque Tribunal)

-Permanences gratuites, le plus souvent sur rendez-vous préalable: Voir le site de l'Association des Conciliateurs de France : www.conciliateurs.fr