Séance du 06.10.2022

Lecture de L'Evolution créatrice de Bergson

1/ Enregistrement de la séance du 06.10.2022

Pour accéder à l'enregistrement, cliquer sur le lien ci-après:

       enregistrement séance du 06.10.2022

2/ Plan du cours séance du 06.10.2022

C'est notre 1ère séance consacrée à cette lecture. Vous trouvez ce livre, paru la 1ère fois en 1907, dans la collection Quadrige aux Presses Universitaires de France

 

1- La vie et l'oeuvre de Bergson (1859-1941)

 

-         Des études brillantes à Paris

-         Une carrière de professeur de philosophie (lycée Blaise Pascal à Clermont-Ferrand, lycée Henri IV à Paris) ; il entre au Collège de France en 1900 et y enseigne jusqu'en 1921.

-         C'est un philosophe célèbre dans son pays et internationalement : il donne de nombreuses conférences en Europe et aux Etats Unis ; il reçoit le prix Nobel de littérature en 1928 (Lévinas : « Paris, c'est Bergson »)

-         Son engagement politique et au cœur des institutions : sa mission diplomatique en 1917 auprès du Président Wilson ; il préside après la guerre la Commission de coopération intellectuelle de la Société des Nations

-         Ses 4 œuvres majeures : L'Essai sur les données immédiates de la conscience (1889) ; Matière et mémoire (1896) ; L'Evolution créatrice (1907) ; Les Deux sources de la morale et de la religion (1932).

 

 

2- Lecture de l'introduction de L'Evolution créatrice

 

On passera rapidement sur les § 4 et 5 de l'introduction, dans la mesure où leur lecture aborde de manière assez allusive des développements qui ne pourront être vraiment compris qu'en lisant les chapitres 2 et 3 de l'ouvrage.

 

a- L'apport des théories de l'évolution : elles éclairent la fonction et la nature de l'intelligence humaine (c'est une faculté humaine, rien qu'humaine)

 

b- L'examen de la fonction pratique de l'intelligence devrait conduire à tirer deux conséquences :

-         « L'intelligence humaine se sent chez elle tant qu'on la laisse parmi les objets inertes, plus spécialement parmi les solides ». La logique et la science ne se représentent clairement que l'immobilité.

-         Elle est en revanche « mal à son aise » avec les « choses de la vie » ; « elle est incapable de se représenter la nature de la vie et la signification profonde du mouvement évolutif »

L'oubli de ces conséquences conduit à s'illusionner sur la nature et les capacités de l'intelligence

 

c- Ainsi « la philosophie évolutionniste » (Spencer) « étend sans hésitation aux choses de la vie les procédés d'explication qui ont réussi pour la matière »

-         Cette extension illégitime conduit à faire de l'intelligence « un Soleil qui illuminerait le monde » (allusion ironique à l'allégorie de la caverne qui se trouve dans la République de Platon)

-         La critique de l'intelligence (la prise de conscience de ses limites et de la représentation étriquée qu'elle donne du réel) ne revient aucunement à conclure qu'elle n' aucun contact avec la réalité (« l'intelligence touche quelque chose de l'absolu »). Sur ce point, Bergson s'écarte de la critique que fait Kant de la prétention de la raison à s'élever à l'absolu.

 

d- Puisqu'il ne s'agit aucunement de « renoncer à approfondir la nature de la vie », quelle démarche doit-elle celle d'une vraie philosophie de l'évolution, radicalement différente de celle de Spencer ?

 

-       Un « processus circulaire par lequel « théorie de la connaissance et théorie de la vie se poussent l'une l'autre indéfiniment »

 

 

3- Le plan de l'ouvrage : l'objet de ses 4 chapitres


Si nous avons le temps, nous commencerons la lecture du 1er chapitre. Je vous invite à lire les pages 1 à 7 sur la durée de notre existence individuelle. Pages éblouissantes.