Hopiel Ebiatsa, Docteur d'Etat et certifié d'Histoire-Géographie, nous présente le peuple Téké et sa langue.
Au Congo, pour parler d'eux, on utilise partout l'expression de NGA : NSI.
Ils sont ainsi de l'avis de tous posés comme les propriétaires pour tout dire, les premiers occupants de l'espace congolais.
Avec les SWA, ils sont le môle humain le plus ancien du Bassin Congolais que les autres peuples sont venus contourner.
Aujourd'hui, leur territoire en Afrique Centrale s'étend sur toute ou partie des Etats modernes du Gabon et des deux Congo.
Sur la rive droite du fleuve où ils sont les plus nombreux, ils se constituent en une diaspora et se subdivisent en trois grands groupes : les TEKE du Nord, du Centre et du Sud.
Il y a ici, sur toute cette étendue et admise par tous une unité linguistique et culturelle au-delà bien sûr de la diversité des genres de vie due à la diversité des eco-systèmes et bien sûr au voisinage des autres peuples, les MBOSI au Nord et les KONGO au sud. Reste que, en Afrique Centrale, la notion de Nation Teke est bien plus qu'une réalité.
La diversité relevée ici est surtout celle qu'expriment les 10 ou 12 carrés de tissu de rafia de toutes les couleurs qui, réunis bout à bout forment le célèbre habit traditionnel et authentique teke, N'DZOUANA (NZWANA) qui est aujourd'hui plus que jamais le symbole de l'effervescence culturelle que connaît le Congo depuis plus d'une décennie.